vendredi 31 janvier 2014

Cold Cave - Les Trucs au Beursschouwburg, Bruxelles, le 30 janvier 2014

Une organisation Buzz On Your Lips au Beurs.
Fabienne, rendez-vous au kaffee, respire, on se tape les cinq étages pour atteindre la zilveren zaal et sa terrasse.
Là-haut, quelques alpinistes à la descente pire que la cascade de Coo en période de crue: Yves H et Vincent M, tu ne seras pas chez toi à une heure décente!

20:35 Les Trucs

Il a le truc pour jouer avec mon coeur
mon pauvre coeur...
Une réincarnation des Gam's?
Nein, Les Trucs, das sind Tobi (Antitainment) und Charlotte (The Latah Movement) die zusammen Electro-Hardcore mit Sytheziser und viel Chiptune-Gepupse aufs Parkett hinlegen!
Tobi und Charlotte?
Jawohl,  Charlotte Simon – Vocals, Oscillators, Cheap Keyboards  und Zinkt Tonsur – Vocals, Oscillators, Cheap Keyboards
Tu pénètres dans la zilveren zaal, en plein milieu de la galerie, une table garnie d'un assortiment de synthés, oscillateurs, des petites loupiotes, des tas de boutons, deux cosmonautes/spéléologues s'éreintent à tripoter toute cette machinerie après qu'un nuage de fumée s'en  soit échappé, youpie, Habemus Papam!
Charlotte: nous sommes Les Trucs, approchez-vous, nous ne mordons pas et nous nous sommes lavés ce matin!
C'est parti pour un premier bidouillage electro nitendo aux ambiances yellow submarine en mer de Chine agrémentées  de vocalises La Castafiore déjantées.
Tu dis, Yves?
Bande sonore idéale pour Tex Avery!
Ce duo délirant a déjà pondu plusieurs rondelles, LP 's ( 'The Musical' et l'introuvable 'Schoenen grusz vom getriebe') - 7 inches - leur 6 song cd sorti en 2008 est également un collector's item.
Nous aurons droit à un échantillonnage d'une quarantaine de minutes de leur mixtion kitsch.
On ne peut ni te décrire, ni résumer cette performance que certains ont qualifiée de géniale tandis que d'autres avançaient le terme ( Yves) fumisterie.
En vrac, on a eu droit à un chant de Noël teuton, un casio rock aussi pompeux que 'The Final Countdown', des sifflements de bouilloire, un extrait de la Traviata, une version chantée en hébreu du catalogue de La Redoute, un coup de fil d'Angela Merkel , un concerto brandebourgeois sans moutarde mais avec choucroute, un exercice acrobatique sans filet, un impromptu music for lunapark/lupanar, merci Yves, une reprise de Klaus Nomi version Pieds Nickelés, une apparition de la fée clochette, une séquence Helzapoppin, n'oublie pas de mentionner Laurie Anderson, c'est fait Yves...bref, le grand n'importe quoi!
Les Flintstones c'était mieux, Rich Aucoin et Stereo Total aussi.
Une dernière 'She, he and the cultural spam'...she has got nothing to say, he has got nothing to say..., une confession honnête!


Cold Cave
Un registre foncièrement différent avec le moniker de  Wesley Eisold, Cold Cave!
Adieu les bouffonneries, place à la froideur, au synthétique, au désespoir, au décalé...un retour à l'esthétisme de la dark wave des eighties.
Ce soir Cold Cave monte sur scène en formule duo, Wesley aux vocals et quelques notes sur un synthé et l'énigmatique Amy Lee derrière les machines et aux backing vocals.
Dans un passé récent, Caralee McElroy de Xiu Xiu tenait ce rôle!
En background des visuals mentionnant parfois le titre de la plage jouée.
Deux full albums, une flopée de singles, un troisième LP devrait sortir cette année.
' The Laurels of Erotomania' ouvre.
Du synth pop au ton industriel, un voisin cite Depeche Mode, le gimmick electro sans doute, par contre la ligne répétée à l'infini...People pay attention to me, I don't know why...atteste d'un romantisme narcissique.
Une remontrance à la table, augmente le son et diminue l'intensité des lights!
Même créneau dansant avec 'Confetti' auquel succède 'God made the world'.
“God made the world, but I made this song,”sur beats galopants, le synthé dégage des lignes de guitare typiquement new wave se fondant dans une nappe de claviers.
Un titre entraînant.
'Youth and Lust', un dialogue, Amy récitant son texte en réponse au chant Joy Division de Wesley .
Profitant d'un moment d'inattention du frontman, une nana s'invite sur le podium pour se trémousser comme une vulgaire fan de Justin Bieber.
Le service d'ordre met un certain temps à réagir , l'agent de quartier griffone un billet, een gasboete. Morceau terminé,  Mr Eisold proclame: le prochain qui fait le coup, je le décapite, we don't want to share the stage...
Pour les amateurs de gore et pour Fabienne qui mitraille, malheureusement pas de sang versé.
'A little death to laugh' sent l'usine Factory à plein nez, tandis que le récent 'Black Boots' est construit sur une trame New Order imparablement dansante.
Some gloomy synthpop avec ' Love comes close'.
On peut statuer que Cold Cave est proche d'Interpol à ses débuts et à des lieues de ce fake band qu'est White Lies.
'Heaven was full' toujours cette distanciation, cette insensibilité ( I was bored, so I went down with you, tu lances cette réplique à ta copine, elle te gifle!). Un fond industriel à la Throbbing Gristle, décoré d'effets plus pop à la Human League.
Le nerveux ' People are poison' inspire un barbu imbibé qui entame un ballet pas rose en bousculant tout le voisinage.
Yves,  qui en a vu d'autres, sourit, Vincent est parti au ravitaillement.
Pas sûr des deux derniers morceaux, probablement le saccadé et psychotique 'Alchemy around you' et 'The Great Pan is dead' aux accents The Cure.

Bis
 Le star-spangled banner sur l'écran pour  le biblique 'Underworld USA'.
Fin d'un concert intense!


On s'en jette une au Central?
T'aurais pas dû accepter, ce troquet est un nid d'affreux jojos, RickyBilly en tête, et quand la grande Catherine s'est pointée en souriant, t'avais compris qu'il fallait à tout prix éviter de souffler dans le ballon en rentrant.
Pour la petite histoire on a vu la fin du concert de  Secret Soviet Army, un ersatz de Front 242, pratiquant de l'electronic body music tendance slam, cf 'Le chien du préfet', le titre préféré de RickyBilly, la lécheuse!


jeudi 30 janvier 2014

Poliça - Marijuana Deathsquads - Ancienne Belgique, Bruxelles, le 29 janvier 2014

Question à deux balles: Minneapolis, c'est?
Prince Rogers Nelson, évidemment!
Figure-toi que le génie d'un  mètre quarante-deux est fan de Channy Leaneagh et de son band Poliça!
Leur présence sur la scène de l'AB est prévue vers 21h10'.

Le support pour cette tournée est assuré par Marijuana Deathsquads, une troupe noise/electronic/ experimental  également originaire de la largest city of Minnesota.
Ce collectif à géométrie variable présente un sérieux taux de consanguinité avec l'équipe accompagnant Channy, les deux batteurs vus à 20:00 se sont retrouvés sur scène avec la frêle enfant à 21:10, son bassiste est venu vocaliser sur 2 ou 3 morceaux et un des savants fous s'est mis à tapoter le synthé à genoux 2 ou 3 fois.
Names?
S'il faut en croire la bio de  Poliça: Chris Bierden est venu se joindre aux cinq premiers protagonistes en fin de show, les drummers étaient  Drew Christopherson  et  Ben Ivascu, les trois autes tripotant leur machinerie étaient peut-être Ryan Olson de Gayngs, venu prêter main forte à Poliça, Isaac Gale également responsable des vocaux traficotés, mais on hésite pour le dernier bidouilleur, on n'a pas aperçu Stefon Alexander, la BSR enquête!
  Marijuana Deathsquads a sorti un full album 'Oh my sexy Lord' et quelques EP's.
 Pendant près de 45' ces copains du Docteur Folamour nous auront asséné une concoction de noise electronica aux relents jungle, décorée de vocaux psychotiques et corrompus.
En soi la mixture s'est révélée particulièrement dansante et doit convenir dans les boîtes branchées, sur scène, au bout d'une vingtaine de minutes à contempler le cul de deux des trois bricoleurs, tu finis rapidement par décrocher.
Ces mecs paraissent jouer pour eux et pas pour le commun des mortels.
N'attends aucune énumération de titres ( 8 à 9 plages), pas de setlist, tout dans le PC, et l'usage du vocoder rend impossible la compréhension des lyrics.
C'est parti, un décollage d'hélicoptère, sans  hélices t'envoyant valser à 25 mètres, welcome to the mind-altering chaos, un martèlement furieux sur les deux drum kits, un break, une sirène indiquant la reprise des activités, une voix malade, des beats épileptiques, rien de plus efficace pour entrer en transe.
Quelques spécialistes comparent  ces creepy dance tracks à certains efforts d'Aphex Twins, on veut bien accepter cette corrélation.
Enchaînement immédiat, même confusion sonore agressant ton cerveau et exigeant de tes membres une série de mouvements convulsifs.
Les alchimistes poursuivent leurs expériences soniques avant de voir apparaître Chris qui saisit un micro pour contrecarrer le chant déformé de son camarade.
En novembre 2013, la setlist donnait la succession de plages suivantes:  HAL     Untitled    Wave   Untitled    Blood     Goldan    Claw Of Shame     Ewok Sadness, on peut supposer que certains de ces titres ont été interprétés à l'AB, en ajoutant que le premier untitled pouvait bien être 'Blood live'.
On te recommande le titre 'Ewok Sadness' pour te remonter le moral, de l'electro guerre froide, sinon d'autres  morceaux auraient pu servir comme bande sonore pour un discours de propagande nationaliste.

25' de calme!

Poliça
 Channy Leaneagh ( vc., keys) - Chris Bierden ( bs- backings) - Ben Ivascu and Drew Christopherson (dr).
Un second album à la pochette interpellante, visible derrière les musiciens  ,'Shulamith' , fin 2013.
De la synth pop truffée de trip hop et de soul.
Pôle d'attraction, la fragile et séduisante Channy et sa voix envoûtante qu'elle utilise d'une manière, si pas glacée, du moins distante.
Ombre au tableau, une certaine similitude au niveau construction des pièces.
' Spilling lines' et ses beats obsédants, ouvre, le jeu tribal du duo de percussionnistes et la basse groovy ajoutant un élément humain au fond electro.
Ajoute à ce point positif le charme magnétique de Channy et t'as compris que Bruxelles a vite été séduite.
'Lay your cards out', elle va nous sortir un carré de dames et on sera plumé!
Avec le trip hop du premier album, 'I see your mother',  son écran de percussions, ses loops enivrants et le chant distingué de Miss Leaneagh, apparaissent les premiers mouvements  dans la fosse.
La jolie chanteuse virevolte gracieusement pendant ' Very cruel' avant d'amorcer le dramatique 'Amongster' dans lequel vient se fondre 'Smug'.
Tiens qui voilà, Ryan Olson s'invite pour pianoter à genoux.
Retour au trip hop ensorcelant avec 'Tiff' sans Tondu.
Le downtempo aux vocaux ondulants ' Warrior Lord' évoque un défilé de nuages cotonneux  flottant paresseusement au gré d'une légère brise dans des cieux non pollués
'Vegas' sera tout aussi ouaté.
Réapparition du producer (Olson) pour le synth pop 'Chain my name' auquel succède l' étiqueté 'Basketball' sur la playlist, on suppose qu'il s'agit du très Massive Attack 'Torre', au ton sombre.
'Dark Star', un des must du premier album, secoue  davantage.
Place au suppliant'  I Need $ '... sorry, en fouillant partout ai réussi à dénicher 20 €, je peux te payer une Jupiler après le tour de chant, si tu veux!
We've got a couple more, you've been such a great audience... d'une voix détachée, puis vient le précieux 'Wandering Star', suivi de la dernière du set et de l'album 'So leave'.

Ils nous quittent pour revenir balancer les bis!
Une excellente version minimaliste, basse/vocals, de 'Leading to death' et le meilleur titre de la soirée, l'incomparable cover de Lesley Gore,' You don't own me'.
Une certitude, Channy ferait une excellente chanteuse soul!



mercredi 29 janvier 2014

Joshua Jerome Bentley, du hardcore band Empty Hands, tué sur le Osborne Street Bridge à Winnipeg ( Canada).

Joshua Jerome Bentley ( 18 ans), le lead singer de Empty Hands a été poignardé après une soirée privée organisée dans l'appart. d'un pote.
En quittant la fête, avec un ami, il aurait été attendu par un individu ayant vidé les lieux quelques temps plus tôt.
L'homme a attaqué les deux jeunes d'une arme blanche, Joshua est décédé de ses blessures à l'hôpital.
Le suspect aurait été arrêté.
Les amis du musicien, choqués, ont déposé des gerbes sur le pont, le lendemain des faits.
Empty Hands avait sorti un single, ' Never backing down'.

Arthur Doyle, une figure de proue du free jazz has collapsed!

Arthur Doyle naît à Birmingham, Alabama, en 1944, très vite il se lance dans la musique en apprenant à jouer du saxophone.
Il fait ses armes en jouant du r'n'b, notamment avec Gladys Knight and the Pips.
Il émigre à New- York et joue du be-bob avant de virer avant-garde  et de collaborer avec le drummer Milford Graves.
1972, pour la première fois son nom est crédité sur la pochette d'un disque, 'The Black Ark' du saxophoniste Noah Howard.
En 1976 son free sax s'entend sur une plaque de Milford Graves et en 1978, il franchit le pas, his debut as a leader ' Alabama Feeling'.
Par après il passe son temps entre Paris et New-York et continue à enregistrer des albums où l'improvisation règne en maîtresse des lieux.
Il sortira plusieurs disques et sera cité comme influence par des musiciens rock aussi réputés que Thurston Moore ( Sonic Youth) ou Alex Chilton.
Pour le profane, par contre, son free jazz est assez difficile à digérer!
L'aventure a pris fin ce 25 janvier 2014.

mardi 28 janvier 2014

Goodnight, Pete, goodnight!

Sans Pete Seeger pas de Joan Baez, ni de Bob Dylan!
Le vétéran folk est décédé lundi à l'âge de 94 ans au Presbyterian Hospital de New-York.
Pete restera aux côtés de Woody Guthrie comme étant un  des pionniers de la  'protest song', durant toute sa carrière son engagement politique l'a élevé au rang de symbole de la lutte ouvrière: ses apparitions pour soutenir le Labor Movement, puis les Civil Rights Marches , les anti-Vietnam war actions, puis la lutte pour sauvegarder l'environnement, Pete était dans tous les coups!
Sa discographie est bien sûr impressionnante et il aura composé quelques classiques:  "If I Had a Hammer (The Hammer Song)," "Where Have All the Flowers Gone," ou "Turn! Turn! Turn! (To Everything There Is a Season), sans compter son adaptation d'un vieux negro spiritual 'We shall overcome' qui est devenu l'hymne anti-war par excellence.
En début de carrière il a fait partie des Weavers ou des Almanac Singers, deux groupes déjà catalogués folk bands.
D'après les encyclopédistes le premier album ayant son nom sur la pochette date de 1951, une collection de chansons pour les gosses: 'Songs to Grow On', les interprètes repris sur la couverture sont Pete Seeger, Charity Bailey, Lead Belly, Adelaide Van Way et Cisco Houston.
Un de ses derniers albums 'Pete remembers Woody' sort en 2012.
Un titre explicite .. Pete Seeger remembering his friend and sometimes musical collaborator Woody Guthrie. ..
Ce 27 janvier, Pete rejoint son vieux compère au paradis des troubadours, en bruit de fond les anges chantonnent 'Goodnight Irene'!

lundi 27 janvier 2014

Jo Lemaire 'My sentimental journey' - CC 't Vondel, Halle, le 26 janvier 2014

't Vondel, Halle, 15 heures, une matinée, ce qui signifie que JP sera le plus jeune élément à occuper la magnifique salle de la cité des Vaantjesboeren!
Erreur, Monsieur, s'exclame Mamie Jeanine, flanquée de son petekind, l'insupportable Filip.
A l'affiche, Jo Lemaire et son spectacle ' My Sentimental Journey'.
On t'informe tout de suite, au cas où t'aurais sauté un chapitre, la native de Gembloux n'a plus rien à voir avec la Jo du temps de Flouze, la new wave, c'est fini depuis bien longtemps.
Après avoir entamé une carrière solo dans la catégorie chanson française ( 'Concorde' était un formidable album), Jo, die nu perfekt Nederlands spreekt, décide d'élargir l'éventail et de commencer un tour de chant pendant lequel le public l'entendra roucouler en néerlandais.De punkette, elle devient une diva, chante Piaf et d'autres grands de la chanson  de qualité.
Avec 'My Sentimental Journey', elle voit encore plus grand et devient polyglotte pour présenter un répertoire parcourant toute l'Europe.
Elle a lancé le slogan  'Ich bin ein Europäer” bien avant le petit Herman, le citoyen d'Alsemberg auquel on a refilé un prix Nobel!

Tout le monde est confortablement installé, lights off, un tchouk tchouk tchouk lointain se fait entendre, l'Orient Express en gare de Halle, quatre musiciens en descendent, des cracks: Ad Cominotto, à l'accordéon - Peter Verbraken, à la guitare- Frank De Bruyne, aux saxes, flûtes et autres blaasinstrumenten et enfin, Jan Borré, aux claviers.
Jo, très élégante en robe noire sur collants rouges et arborant un  imposant collier , venait de se repoudrer et les suit à 20 mètres.
Le 'Sentimental Journey', immortalisé par l'appétissante Doris Day, nous invite à l'accompagner pour un voyage au pays du souvenir.
Gonna take a sentimental journey
Gonna set my heart at ease
Gonna make a sentimental journey
To renew old memories...
Un timbre impressionnant, tu te cales dans ton fauteuil, tu sais que tu vas passer un excellent moment!
Déjà une larme s'échappe d'un oeil, la fumée dégagée par la vieille locomotive sans doute, ce 'Rode Wijn' de Bram Vermeulen te rappelle une époque disparue.
Mesdames, messieurs, je tiens à ajouter que 'ik plas niet in de wasbak', on se posait la question, Jo, faut être une contorsionniste pour arriver à exécuter cet exercice!
Toujours en néerlandais, le 'Benjamin' de Louis Neefs t'emmène du côté de Dendermonde ou Sint-Katelijne-Waver.
Elle poursuit avec un de ses textes, 'L'été en ville', un swing/musette dédié à Sydney Bechet, Louis Armstrong, Django de Liberchies et Toots.
Cornelis Vreeswijk, le gars de Ijmuiden, a suivi papa et maman en Suède lorsqu'il avait 13 ans, il est resté à Stockholm quand le reste de la famille a réintégré les Pays- Bas,  la tendre ballade 'Veronica' commencera en suédois avant de passer au néerlandais.
Une escale à Vienne, 'The third man' le score de Anton Karas pour le film de Carol Reed est affublé d'un texte Chapeau melon et bottes de cuir espiègle.
Deux notes de  'Sag mir wo die Blumen sind' et un tonnerre d'applaudissements, pas la voix éraillée de Marlene, mais un moment d'émotion intense.
Superbe, Jo, superbe!
Un petit rock?
 Juliane Werding - 'Geh nicht in die Stadt' 1984, puis une séance de sauna finlandais au background jazzy, 'The sauna song'.
 Grethe et Jørgen Ingmann gagnent l'Eurovision pour le Danemark avec 'Dansevise', on était en 1963.
 'Kadja podjoh na benbashu'.
Pardon?
De la soul de Bosnie!
 'Moscow Nights' (Le temps du muguet), les bateliers sur la Moskova, la Russie était encore communiste, les Pussy Riots n'étaient pas nées!
Toujours chez  Khrouchtchev, ' Those were the days' , avant de mettre le cap sur la Roumanie et l'enivrante  gypsy song 'Dumbala Dumba'.
Le premier set s'achève dans l'hilarité avec le fantaisiste 'Mustafa'.
Pendant la pause café ils étaient au moins quinze à fredonner ...chérie je t'aime, chérie je t'adore ..

Set 2
Il commence par le poétique 'Suis le guide', de sa plume avant de passer en Grèce et cet air  imprégné dans la mémoire collective, 'Ta pedia tou Pirea' ( Les enfants du Pirée), merveilleuse Melina Mercouri qui a droit à un second titre, la profession de foi, 'Je suis Grecque'.
Vous avez dansé le sirtaki, vous allez pleurnicher, 'Non ho l'eta'  de Gigliola Cinquetti.
Vous n'étiez pas amoureux de cette petite?
Euh, je jouais aux billes!
Toujours dans la botte, ' Azzurro', Paolo Conte ou Adriano  Celentano, au choix!
L'Espagne, la tragique...  'Piensa En Mi' de Luz Casal, un tango magique, et un second Luz, 'Entre mis Recuerdos'.
Jeanette, non pas vous, Monsieur, 'Porque te vas' une version au ralenti, plus Blue Note, avec des effets de voix Shirley Bassey, que pop!
Le fado, c'est?
Amalia Rodrigues: 'Coimbra' (April in Portugal).
Elle a du coffre, Miss Lemaire!
Une alliance portugo-suédoise pour la ballade  'Näverbiten' (Corpo Aceso) avant de se diriger vers les Saintes-Maries de la Mer, les gitans pleurent 'La Mamma'.
Nouvelle explosion de vivats, un chef-d'oeuvre, merci Charles!
Elvis Costello a couvert le 'She' du même Aznavour, voici une version fiévreuse.
Dis, Jo, sur la playlist, t'avais écrit 'Le temps des cerises'!
Juste, 'She' suivra ce trésor de délicatesse.
Toute la salle au chorus pour 'Coeur blessé' de Petula Clark.
Il y a bien longtemps je pars en vacances avec deux potes wallons, on roule à gauche au Pays de Galles, quand soudain...
Une panne? Un accident? Le Prince Charles traverse la route pendant une séance de streaking?
Mais non, on a tous terriblement soif.
On avise un pub, la pancarte dit: not allowed to dogs and French people!
En poussant la porte, on gueule We are from Belgium, la gueule de bois, le lendemain...voici la chanson à boire ' The wild rover'.
Voilà, il est  l'heure pour vous de regagner la maison de repos, bye, bye!
Pas contente, ta voisine, et Edith Piaf, godv. ?

Bis
'Quand le soleil dit bonjour aux montagnes' , 1964, Lucille Starr!
Beau!
Et pour finir un hommage à Ramses Shaffy, une adaptation française du merveilleux 'Laat me' avec un couplet en néerlandais.
Bravo, madame!

Présentation de l'équipage et une promesse ' We'll meet again' (Vera Lynn),  direction Broadway!

Madame Schuermans, tout sourire, n'est pas la seule à avoir  retrouvé ses 20 ans l'espace d'une après-midi!

dimanche 26 janvier 2014

First Belgian Rory Gallagher Celebration Night - Het Depot- Leuven, le 25 janvier 2014

Ouverture des portes à 18h, du jamais vu au Depot!
Un événement patronné par Classic 21!
Comme d'hab., JP est le premier client à réceptionner son passe-droit.
En sachant qu'à Leuven tu payes le droit de larguer ton véhicule, ergens op straat, à un tarif exorbitant et ce jusqu'à 21h, bande de smeerlappen, tu décides d'arriver plus tard!

Etonnement, il est à peine 19 heures et l'ancien ciné est déjà sérieusement garni, il sera quasi full lorsque le top of the bill bataillera sur scène.
Rapide recensement, une forte armada d'individus prononçant le nom du romancier avec un g guttural, Hugggggggo, âge moyen, dans la soixantaine, taux de cholestérol au dessus de la moyenne, amateurs de Pils fade, on leur refile trois Stella, ils chantent la Marseillaise mieux qu'Yves Leterme. Les nationaux sont tout aussi beaux mais eux supportent la Stella, c'est la Heineken qui les oblige à prendre un abonnement aux lavatories!


Menu copieux, à 19:30 pile, le sobre et bedonnant Big Bill vient faire son numéro.
Wat zeg je JP?
Le cousin de Don Croissant, c'est bien possible!
Il broebel, voici Kirri Valvekens en Flor Colenbunders.

Kiri n'est pas vache et ne t'offre pas, si t'as été sage, une image à colorier, ce brave garçon est bien connu dans le milieu blues national: The Moose - 5 O’Clock Shadow bluesband - Kirri's Way Back etc..., son copain Flor, un fameux picker, pas de coton ni de pocket, n'est pas un bleu qu'il faut baptiser en arrosant de cécémel, le gars joue dans Mingled Strings, avec Hedwig Peetermans et Wim Vermunicht s'attaque au répertoire de Tom Waits ou s'ébat dans Fil Rouge.
En 40' ils vont balancer du Rory Gallagher en mode acoustique.
Une performance appréciée à sa juste valeur.
'Out on a Western plain' joué et chanté par Valvekens ouvre.
Super morceau, super rendu!
En duo, Flor en fingerpicking, Kirri à l'harmonica et au chant, 'Bankers blues'.
Les femmes et le pognon ne font pas bon ménage!
Un dobro et une slide pour la fleur, 'I'm moving on'.
Taste, quel groupe!
Un instrumental ciselé de Ry Cooder,  toujours au dobro, précède le 'Pistol Slapper Blues', un western swing à chanter autour du feu de camp.
Le classique 'As the crow flies' remplit de joie Kees, un kale maatje arborant un T-shirt, devenu trop étroit, à l'effigie  du génial irlandais.
Une nouvelle suite instrumentale, 'Unmilitary twostep ( un ragtime)/  'Last Steam Engine' un classique au répertoire de Leo Kottke, annonce le dernier morceau, 'Walking Blues'.
I woke up this morning, merde,où sont mes godasses!
Hors-d'oeuvre appétissant!

Band of Friends
ou plutôt Gerry McAvoy's Band of Friends!
Ce trio n'est pas à considérer comme un tribute band de l'immense Rory, en effet deux de ses membres Gerry McAvoy (bass) et Ted McKenna (drums) furent les compagnons de route du talentueux irlandais durant de longues années.
Rory est irremplaçable, mais avec le guitariste Marcel Scherpenzeel, Ted, que t'as encore vu avec le Sensational Alex Harvey Band et Gerry, ont déniché un oiseau rare.
Marcel, s'il n'a pas le profil d'une gazelle, taureau lui convient mieux, est tout simplement un guitariste hors pair!
Bibi, une Hollandaise fan inconditionnelle de l'ex- leader de Taste, agrippe le micro: Leuven vous devez signer la pétition qui vise à transformer l'aéroport de Cork en Rory Gallagher Airport, c'est évidemment autre chose que les histoires de quenelle!
Ted, Marcel et Gerry prennent le relais, une note, JP a reculé de deux mètres pour atterrir sur le 46 fillette de Koen, un ventripotent sans dents.
Un son énorme!
Marcel au chant couvert par un mur sonore en béton armé...dur, dur de reconnaître les lyrics et la setlist se trouve près des amplis, shit!
Enchaînement immédiat sur 'Moonchild'.
Le prototype du blues rock musclé.
Premier numéro de Gerry qui, dans une vie antérieure devait jouer les comiques en classe et se retrouver les mains sur la tête dans le coin car Mistress Taylor n'appréciait pas trop ses singeries qui déclenchaient le fou rire général.
Leuven, salut,  vous êtres prêts, car on compte jouer jusqu'à two o'clock this morning, et toi, le mec aux lumières, this is not Saturday Night Fever, no flashing lights, dude,  une lumière normale svp, où je descends te tirer les oreilles.
'The last of the Independents', Marcel, amène-toi, on va amuser ces ploucs, un ballet juste au dessus de nos crânes.
Ils répéteront cette figure de style une vingtaine de fois.
Tu dis, JP, tu te rappelles où t'as vu McAvoy...dans le Muppet show!
Un boogie crasseux pour suivre ( 'Continental Op' ?) et une nouvelle chorégraphie au bord de la scène, les gouttes de sueur tombent dans la Stella que Gerda avait déposée sur le podium.
Band of Friends, mon oeil, bande de crapules, ouais!
' Do you read me'.
Non, JP c'est pas à moi que Gerry fait un clin d'oeil mais bien à Miss Zeeland 1976 qui gigote à mes côtés.
 C'est quoi ce bruit de chipolata grésillant sur le barbecue?
Un électricien dans les parages?
 Marcel tripote la pédale et règle l'inconvénient.
Les meilleurs pièces de Gallagher défilent: l'épileptique 'Off the handle', le massif 'Bought and Sold' agrémenté d'une séquence images d'Epinal du rock...jambes écartées, basse tendue vers la foule, duel fratricide, on en passe.
Leuven bout!
L'incroyable 'Philby' et ses yeah yeah yeah précède le racé ' Calling card' .
Gerry nous rappelle la période gantoise de Rory, son amitié avec Roland ( qu'on n'a pas vu), nous demande si on connaît Bill Withers ( quelle insulte), fredonne 'Ain't no sunshine' avant d'attaquer 'Tattoo'd lady', le tango blues dégénérant en blues rock tonitruant.
'Shadow Play', un petit solo funky, quelques lignes reggae, une joute pour la nouvelle version des mousquetaires, le public en a pour son argent.
Pendant que t'essayes de suivre ce combat, JP se fait draguer par une nana qui l'implore à genoux pour un service pas catholique, sur scène le show s'achève par un dernier power blues virulent au final vaudevillesque.
90' bouillantes.
 Le public veut un dessert!

Bis
A new one, sur l'album 'Too much is not enough' et pour finir une version dantesque de 'Bullfrog Blues'.
L'hospice en folie et un final à rallonge à faire pâlir Status Quo.

Band of Friends: une machine redoutable!
Gerry McAvoy le Mister Bean de la basse!
Il était pas 2h du mat., mais ils ont joué pendant près de deux heures.

Bullfrog Tattoo

Le retour de Chick Bill, la revanche: and now Bullfrog Boogie !
OK, c'est le jambon, c'est pas la Stella!
C'est au Belgian tribute band honoring Rory Gallagher qu'incombe la lourde tâche de succéder à Gerry McAvoy et les siens.
Ils s'en sont plutôt bien tirés, même si l'assistance semblait k o après la série d'uppercuts expédiée par la troupe précédente.
 Vocals: Pierre Bataillie alias James Hetfield (Metallica) -  Guitars: Yves Vandermotte - Keys: Luc Heyvaerts - Bass: Frank Verdier et Drums: Marc Bruyninckx, une équipe de pros partageant le même amour: Rory Gallagher!

Pierre, le sourire aux lèvres: que ce soit clair, wij zijn Bullfrog Tattoo... c'est parti, un 'Rue the day' enthousiaste.
C'est clair, ces gars sont pas du genre balourd, ça pistonne et balance rond!
Déjà entendu il y a 45', ' Bought and Sold', décoré d'un solo aux petits oignons d'Yves.
'Do you read me', nous, oui, pas Big Bill il ne parvient même plus à compter ses doigts!
La lecture du catalogue R G se poursuit sans JP, souffrant du dos il s'éclipse, tu te dis que t'aurais intérêt à faire comme lui, ta conjugale doit rentrer cette nuit d'un séjour abroad!
T'as le temps d'apprécier le sautillant  'I take what I want' et une version hard rock mélodique de 'Moonchild'.
We have a guest, Kirri et sa mandoline, t'as évidemment pigé que t'auras droit à 'Going to my hometown'.
Jaloux des pas de danse du duo Gerry/Marcel, le sosie de Metallica entraîne Luc pour entamer une farandole digne des Chilly Willy.
T'as soudain des difficultés à déglutir, normal 270 minutes sans toucher à une Stella, c'est pas préconisé par la faculté, direction le bar où t'entends 'Off the handle'.
En 30 secondes t'as vidé ton demi, le devoir t'appelle , en route pour le domicile conjugal, t'entendras 'Laundromat' de loin et tu rateras plusieurs titres et les rappels.

On laisse le mot de la fin à Bullfrog Tattoo '  A Great first Rory celebration in Belgium in with 800 Rory fans, see you next year' en ajoutant que la Hollande annonce le 16th International Rory Gallagher Tribute Holland à Wijk aan Zee les 28 février et 1 mars, le Pat McManus Band est hautement recommandable!


samedi 25 janvier 2014

Kapok + Rembrandt Frerichs Trio + De Beren Gieren à Flagey ( Studio 4) - Ixelles, le 24 janvier 2014

Avant dernière soirée du Winter Jazz Festival Marni/Flagey.
Direction l'INR, pour les culottes courtes: l'Institut National de Radiodiffusion, devenu Flagey, qui accueille dans la salle disposant de la meilleure acoustique de notre bien-aimé royaume, le Studio 4, l'événement "An Evening of European Jazz : The Low Countries!"
Avant de gagner ton confortable siège: un détour par le foyer pour t'enfiler deux ou trois ballons de rouge accompagnant des canapés appétissants, gracieusement offerts par l'Ambassade des Pays-Bas, lors d'une réception pas bidon!

Au menu musical, trois formations pratiquant un jazz hors piste, deux d'entre elles sont 100% kaaskop, la troisième acceptant en son sein deux Vlamingen en bonne santé!

Une affluence mitigée, à 20:25, lorsque débute le show.

Kapok
OK, le nom éveille en toi des ébats sous les draps, efface ce malicieux sourire illuminant ton faciès de rat musqué, kapok, en malais kapuk, est une fibre végétale!
Merci qui?
Saint- Nicolas?
M'est avis que t'as éclusé plus de trois ballons, ket!
Kapok est un jazz trio composé de  Morris Kliphuis : cor et cornet - Timon Koomen : Guitare -  Remco Menting : Drums.
T'as bien lu, Morris joue du  cor, un instrument rarement utilisé dans le milieu.
... Hubert! Hubert! Jusqu'à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts? Jusqu'à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ?... je crois que Kliphuis est végétarien, fieu!
En 2012 Kapok remporte la  Dutch Jazz Competition , le groupe a deux albums à son actif:
 ' Flatland' et le tout récent ( pochette fabrication maison) 'Kapok' qui se vendra début février!
'Earthbound' débute mollo, après un exercice solitaire au French horn, la guitare  limpide, aux accents Joe Pass, prend le relais pour vagabonder insoucieusement.
Insensiblement, sous l'impulsion de Remco, le tempo s' accélère.
Les flots prennent un caractère tumultueux, l'embarcation affronte deux ou trois cascadelles avant de retrouver un cours plus fluide.
Tu penses amarrer la pirogue lorsque la guitare ombrageuse amorce un mouvement bluesy, un aparté free jazz du cor, puis un mouvement jazz rock virant funk de l'équipage au complet, pas à dire le film ( un court métrage de près de 15') est bourré de rebondissements.
T'étais venu pour du mainstream, tu t'es trompé d'adresse!
Cette seconde plage est baptisée 'Americana', non ne viens pas avec Wilco, Tom Petty ou les Byrds, il s'agit de jazz!
' Senor Mysterioso' une aventure exotique parsemée d'embûches.
Ces gamins font non seulement preuve d'une maîtrise étonnante et leur bouillon est pour le moins original, pour ne pas dire incatalogable.
Un cornet pour 'Day of the Tentacle' et ses saveurs latino.
Une cassure, une série d'improvisations osées et un final tumultueux!
Nausicaa' sur l'album précédent, une plongée sous-marine sans guet-apens!
Le trip approche du terme, le chemin du retour ne sera pas de tout repos, 'The long way home', en passant par la Savane hostile, tu croises quelques zébus, salues Humphrey Bogart ayant quitté l'African Queen pour se soulager contre un baobab, tu lui piques son flacon de Bourbon et poursuis ta route te menant vers Utrecht.
Cinquante minutes pas banales!

Rembrandt Frerichs Trio

Pas des bleus, le pianiste  Rembrandt Frerichs est dans le milieu jazz depuis la fin des nineties,il a sorti six albums et accumulé les médailles.
Si un gars comme Michael Brecker lance  "This guy sounds great", tu n'as pas à faire à un pingouin!
Sur scène il est accompagné par le costaud Vinsent Planjer aux drums et le grimaçant Guus Bakker à la contrebasse ( a travaillé chez nous aux côtés de Tutu Puoane, Robin Verheyen, Fred Delplancq e.a.).
Le concert de la soirée fera la part belle au dernier né, ' A Long Story Short'.
Le roi du clair obscur débute pourtant par une pièce plus ancienne 'Carrousel'.
Boum, boum fait Vinsent, Guus, un cousin de Dr. House triture le Hanlet avant de faire gémir son instrument d'un coup d'archet malveillant, le pianiste s'invite à la sauterie.
C'est parti pour un chamber jazz souple,  aux consonances 'Aimez-vous Brahms', avec une touche de Brad Mehldau, le tour de manège prend fin par un petit solo de batterie pas inepte.
Au suivant, le au départ fracturé 'Silberschmitt'  mue en jazz de facture classique dans un moule Michel Petrucciani.
'Stav' une rêverie ethnique aux avenantes sonorités arabo-andalouses engendre la mélancolie.
Le trio poursuit dans la même veine cinématique séduisante.
Quoi, Simone?
Cette joliesse est soporifique!
Tu déconnes, écoute le moteur s'emballe!
Une bête poussée de fièvre, mon grand, tiens, les 'Spring Bells' carillonnent gentiment.
N'ai pas composé la suivante, l'ai piquée during a travel somewhere en Orient.
Le titre sera tendu avec une montée en puissance graduelle suivie d'une décélération progressive.
La calèche poursuivant sa route au petit trot .
Connaissez-vous le  'Antiques Roadshow', une émission où des particuliers dénichent du brol dans leur grenier pour le faire expertiser, chez nous c'est devenu Kitsch oder Kunst, j'adore, et ça m'a inspiré.
Coup de bol il aurait pu regarder Piet Huysentruyt.
Une dernière fantaisie rococo achève ce récital plus décoratif qu'exaltant.

De Beren Gieren
Avant les ours grognaient, maintenant ils mugissent.
Et les vautours?
Ils barrissent!
A 23:05 devant une assistance de plus en plus clairsemée, trois ursidés se pointent:  Fulco Ottervanger (Piano), Lieven Van Pee (Bass), Simon Segers (Drums)!
T'as déjà vu ces têtes, Fulco chez Stadt - Lieven chez Collapse et Simon avec Kartasan, Stadt et Maya's Moving Castle!
Ici aussi un second cd dans le bacs, 'A raveling' suit  'wirklich Welt so'.
Même scénario que chez Rembrandt, ce piano souffre de sérieux problèmes intestinaux, Fulco sort le bistouri et rafistole les entrailles malades, ce n'est ni beau à voir, ni agréable aux tympans, couic, couic, couic.. heureusement les gosses sont couchés!
' Asbrokken' se nomme cette séquence de torture, un coup sec sur une caisse annonce le vrai départ.
Les oursons s'ébrouent malicieusement, basse et drums assurent un fond rythmique plus ou moins conventionnel, le piano, convalescent, soubresaute maladroitement.
Le dresseur, un fan de Debussy, réussit à le calmer et ébauche un mouvement impressionniste apaisé.
Par accident tu zappes sur un autre canal, une tribu noire sur le pied de guerre vient piétiner le menuet courtois.
Zorro, où es-tu?
'Vakantiebestemming', du  cool jazz Sunair à écouter sur un transat.
Garçon, svp,  un cocktail avec une cerise, comme celui que vous avez servi à madame!
 'Slippery men' (on the riverbank), pas de préliminaires, d'emblée dans le vif du sujet...attention terrain glissant.
Un titre musclé et acrobatique, ces ours ont fait un stage chez Achille Zavatta.
Le projet traite de la vie des poissons!
Bordel, un ours savant!
La suivante a pour nom '  Sweet repose threat', du jazz aventureux à la structure complexe.
Ce groupe étonne!
Fulco a oublié d'annoncer le morceau qui succède, on peut te dire qu'à côté de cette plage la chevauchée fantastique c'était de la rigolade pour débutants.
On résume: au galop, Messala - fouette, cocher - fonce, Alfons...
Quoi, le feu est rouge, rien à cirer!
Le mec à képi gesticule et siffle, tu ignores, pousse sur le champignon!
' Ontdekking van materie', le stade de l'apprentissage.
Le mioche touche à tout.
Paul, tu as la parole...  Dag ventje met de fiets op de vaas met de bloem
ploem ploem
dag stoel naast de tafel
dag brood op de tafel
dag visserke-vis met de pijp...
Euh, Paul, arrête l'absinthe!
Dis, Fulco, tu connais ma femme?
Le bluesy  'Curious young woman' est pour elle?
Een mooi brok cool jazz se terminant de manière abrupte.
On vous souhaite une bonne nuit avec 'Koekjes 's nachts', un rondo pas Turc annonçant une nuit agitée.

T'es pas obligé de te taper le zoo pour admirer les Beren Gieren, après un petit tour en Allemagne et chez nos amis hollandais, ils se produisent à Hasselt le 10 avril.
Don't feed the animals, listen to them!









vendredi 24 janvier 2014

Wende à l'Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 23 janvier 2014

Wende's  'Last Resistance Berlin Sessions Clubshow', is back on tour!
Après avoir, en octobre  2013, rempli  les salles chez  Willem-Alexander Claus George Ferdinand, le spectacle s'exporte, c'est l'AB qui inaugure une nouvelle série de représentations.
Un club peuplé, à forte majorité, de citoyens dont le véhicule arbore een gele kentekenplaat suivi des lettres NL.
Avec JP et quelques autres égarés, on devait être une quinzaine d'étrangers!

Aux Pays-Bas,  Wende Snijders est une vedette, celle qui commença sa carrière comme étant un chantre de la Chanson Française de qualité ( Piaf, Brel, Bécaud, Barbara, Ferré...), un Edison in de categorie Luisterlied/Kleinkunst, passe au néerlandais en 2007 ( De liedjes uit Het Verschil) pour pivoter vers le vocable shakespearien en 2009, 'N°9', de entertainer, elle devient singer/songwriter.
'Last Resistance', sorti en 2013, est le second album chanté en anglais!

Pas d'avant-programme, t'as le temps d'admirer l'arsenal d'instruments sommeillant sur le podium, un double set de batterie, cinq/six claviers, quelques guitares et basses, deux ou trois jeux d'effect pedals, un keytar, un piano, glockenspiel, xylophone miniature sans oublier de mentionner un jeu de lumières digne d'un concert de Sting... la question demeure, à combien seront-ils sur scène?
Réponse vers 20:35', à quatre!

Effets lumineux aveuglants, quatre personnages fringués de noir, une entrée en matière pour le moins spectaculaire et éblouissante, sur fond fingersnaps, Wende entame un spoken word acide sur drumming martial et sons électro massifs,  la guitare lacère cet inquiétant et convulsif  'Ask the tree'.
Déjà une méchante gifle en pleine poire.
Les artificiers, probablement,  Thijs Lodewijks ( basse) - Maarten van Damme ( guitares) et Dave van den Dries ( drums), des mecs ayant travaillé avec quelques grands noms bataves tels, Stevie Ann, Waylon, Abel, Rosemary's Son, Time Bandits, DishKing..  changent constamment d'instruments, ainsi Maarten s'amuse avec le keytar, un synthé puis le piano pendant la deuxième salve, l'electro /trance track ' Black Feather', pendant lequel le timbre de Wende se rapproche, étonnamment, de celui d'Annie Lennox, alors que musicalement la plume voltige dans un univers Moloko.
Le fragile trip hop 'Nude' sera plus lymphatique et décoré de quelques lignes de guitare exaltées.
Ah, le titre t'interpelle... I feel nude when I'm in front of you... une mise à nu en clair obscur!
'Bohemia' introduit par une batterie remuante n'a pas trouvé place sur l'album, il hante la veine classic rock à la hollandaise, style Anouk.
Elle se faufile derrière le piano pour 'Ritual', quelques notes de Grand Piano auxquelles succèdent une séquence de bruitages frelatés, d'une voix  gothique/mélodramatique ( cf. Kate Bush/ Regina Spektor) elle ponctue son désarroi.
Derrière toi, Veerle, une jolie rouquine, grelotte et clôt les paupières .
Virage dance avec 'The Garden', un jardin où on a cru voir batifoler une certaine Goldfrapp et Fraulein Ellen Allien.
Maintenant lorsqu'on te dira que l'album a été produit par Nackt ( Apparat), tu risques de comprendre le parallèle.
Enchaînement sur la bombe 'Do Berlin', à la croisée Grace Jones/ Skunk Anansie avec quelques appels du pied vers le beau David Bowie, époque Berlin, justement!
Charles Taylor, ça vous dit quelque chose?
Un joueur de foot?
Euh, on lui reproche quelques peccadilles à ce charel, président du Liberia de 1997 à 2003... aide et complicité de meurtres, viols, esclavage sexuel, tortures en tous genres, recrutement d'enfants soldats.., c'est lui qui m'a inspiré la comptine 'Pretty little diamonds' que vous allez fredonner avec moi.
L'horreur transformée en sucre d'orge!
Une berceuse, OK?
'Not today, you are mine', avant le titletrack aux riffs de guitare destinés au prochain David Lynch, ' Last Resistance', chanté à la manière de Nick Cave.
T'avais pas remarqué le gong tout à fait à droite sur le podium, tu l'entendras pendant l'angoissant 'Threat of Happiness' qui voit la jolie Juffrouw Snijders transformée en Japanese Butoh artist tandis qu'elle roucoule comme une P J Harvey aliénée.
Impressionnant!
Le fleuri 'Roses in June' et son refrain accrocheur, de l'album précédent, mixe disco pop et electro beats.
Le titre le plus poppy de la soirée malgré un final énervé.
Comment définir le faustien 'Devil's Pact'?
Du techno/gospel... on peut te dire que le truc déménage comme les meilleurs Skip and Die.
Ce titre achève le set normal, la colonie orange en extase quémande un bis!
Elle sera exaucée, l'expressif ' Dragon's tongue' poursuit sur le sentier dance, Wende , seule au piano, terminera par une valse/ slaapliedje au titre explicite 'Goodbye'.

Un concert passionné et passionnant!










jeudi 23 janvier 2014

François Deguelt ne chantera plus le soleil et la mer, il a rejoint le ciel!

L'auteur-compositeur-interprète de Tarbes, Louis Deghelt, devenu François Deguelt ( 81 ans), est décédé ce 22 janvier des suites d'une longue maladie.
Pour les nostalgiques, François Deguelt restera le  chanteur de charme fredonnant 'Le Ciel, le soleil et la mer", un des gros tubes de l'année 1965!
Mais la carrière de celui qui fut l'époux de Dora Doll de  1965 à 1971, elle avait rompu avec Raymond Pellegrin, a débuté bien auparavant.
Il abandonne ses études philosophiques en 1951 pour se lancer dans la chanson.
Il sort un premier disque en 1952, 'Coquette'  ( 78 t Columbia BF 541), de nombreux autres vont suivre, l'encyclopédisque recense plus de 70 enregistrements.
Il se produisait encore sur scène il y a quelques mois et durant ses plus de 60 ans de pérégrinations,  il  aura sillonné toute la France, avec plusieurs passages à Bobino ou à l'Olympia.
Notons deux apparitions à l'Eurovision, le prix de l'Académie Charles-Cros et plus récemment la première tournée 'Âge tendre et tête de bois'.

Ce soir, la France est en mode mélo-mélancolique ..

mercredi 22 janvier 2014

Jan Manschot AKA “Brekken Jan Schampschot” ne tambourinera plus!

Si de notre côté de la frontière on connaît The Clement Peerens Explosition, or CPeX, nos voisins hollandais ne jurent que par Normaal, le groupe ayant inventé le boerenrock, bien avant ces autres rustauds que sont Band Zonder Banaan ou les scatologiques WC Experience.
Normaal voit le jour en 1973, les membres fondateurs étant Bennie Jolink et Jan Manschot!
Ces braves gars, flanqués de Ferdi Jolij et Willem Terhorst,  chantant dans leur patois du Gelderland, ont squatté le Nederlandse Top 40 avec une kyrielle de singles  intellectuels ( dont Oerend hard - Achterhoek boogie - Mama woar is mien pils - Net as gisteren - Heidi etc..).
Comme tout groupe qui se respecte le line-up a évolué au courant des décennies.
Jan Manschot l'a quitté en 1988!
Il forme avec  Ferdi Jolij, un autre déserteur, le combo Boh Foi Toch jouant du zydeco chanté en Nedersaksisch.
En 2003 il rejoint Normaal pour une tournée.
2012, les médecins lui découvrent des tumeurs au cerveau, il est décédé ce 21 janvier à l'âge de 66 ans!

Yiorgos Magoulas + Diminuita au Théâtre Marni, Ixelles, le 21 janvier 2014

Le Winterjazz Festival Marni/ Flagey est sur la route depuis une semaine, ce soir, au Marni, en collaboration avec un autre événement marquant de l'hiver jazz, les Djangofollies, co-organisées par L’asbl ‘Les Amis De Brosella' et Les Riches Claires, focus on Greece avec une double affiche, Yiorgos Magoulas et Diminuita!

La soirée débute tardivement, le débat précédant les concerts s'est allongé.
20h20, une courte allocution familiale formulée par de charmantes hôtesses pour nous rappeler la présidence grecque du Conseil de l'Union européenne en 2014
 Efharisto polli, et en flamand, la même chose, place à la musique!

Yiorgos Magoulas

Sur scène, un PC, des feuillets épars, un sampler with pre-recorded sounds and some percussion sounds.
Le guitariste ( d'obédience classique, National Conservatory of Athens) rapplique et prend place face à son attirail.
Pas un mot, il ramasse une acoustique, tapote le sampler et balance une première construction minimaliste aux accents  ambient méditerranéen.
Ne t'attends pas à une énumération de titres, ce projet est flambant neuf et les pièces jouées ne se retrouvent, en principe, pas sur les albums 'Dust' ou 'Mediterranean Myths'.
 The perfect soundtrack for your imagination... avançait une âme poétique, il avait raison, sur scène, il y a ce gars qui caresse son instrument, pianote sur le clavier du sampler, manipule ses partitions, se frotte les mains et ignore superbement l'assemblée, si ce n'est qu'après les premiers applaudissements il nous a gratifiés d'un sourire figé.. une Joconde barbue!
Un second périple de minimal music, place prépondérante accordée aux moments de silence, aux répétitions, une apologie de la lenteur non soutenue par des samples ce coup-ci.
Plage achevée, même scénario sans le sourire, quelques projections urbaines, des gestes saccadés, un bruit de fond métallique, une atmosphère brumeuse, qui a dit austérité?
Au moment de payer l'addition, on se rend compte qu'on a eu droit à dix service, que le chef avait oublié d'assaisonner. Résultat des courses, 15 personnes se sont assoupies, l'une d'entre elles dans son bol d'avgolemono, treize autres clients se sont tirés à l'anglaise sans payer leur repas, Thérèse  a tricoté une layette pour son futur petit-fils et Gary s'est tapé une partie d'échecs sur son smartphone.
Dans le meilleur des cas tu penses à Narciso Yepes, sinon le truc est aussi enivrant que la Music for Airports de Eno ou, pire, que la Relaxing Music que t'imposent certains cabinets dentaires avant de passer à la salle de torture.
On te signale, en passant, que Yiorgos a troqué la guitare contre un charango pour 3 ou 4 pièces.
Ce trip a  eu le mérite de te mettre en condition pour une longue séance méditative.
 N'aie crainte, pas de métaphysique, des paysages du golfe Saronique, des rafiots multicolores dans le port d'Egine, une noire Melina, attablée à une terrasse, sirotant un café frappé, trois ou quatre gosses tapant dans une balle, un oiseau marin ondoyant dans un azur immaculé, le bruissement léger de vagues remous et l'ombre de quelques déesses antiques pleurant sur la crise grecque.
Servitóros, un citron pressé, parakaló!
Un dernier accord,  le musicien se lève, sourit et s'en va!
Le public s'éveille pour se diriger vers le bar.

Diminuita

Un gypsy swing trio athénien, né en 2007!
Giorgos Papadogiannis, guitar - Efie Sarandi, guitar - Kostas Arsenis, bass ont sorti l'album "a-rhythmology" en 2011, ils sont déjà passés quelque fois dans nos accueillantes contrées et pour le Djangofollies 2014, ils se produiront en dehors du Marni, à Charleroi, Belsele et Lessines.
On nous a prédit du jazz manouche truffé d'éléments Rembetiko et de jazz anno 1930, on ne nous a pas menti.
Dès les premières notes, le Marni est soulagé, l'esprit  Hot Club de France et les prouesses techniques inhérentes au style sont bien présentes,"la pompe"  efficace ( Efie) travaille en souplesse, la lead ( Giorgos) voltige et la sombre  contrebasse remplace le violon.
Une heure de Django, de compositions personnelles baignant dans des eaux Liberchies et de standards jazz played in harmonic minor scale or in rubato.
Tout le monde est content, on regrettera toutefois le côté académique, parfois statique, de la prestation.
En vain, on a attendu le grain de folie, le geste insolent ou héroïque, techniquement le rendu frisait la perfection, mais on a connu des adeptes du genre plus flamboyants ( Raphaël Faÿs, Les Doigts de l'Homme, Biréli Lagrène, le Waso Quartet etc..).
The first track was called 'Bonjour', the first word we learned in French!
Ensuite la Grèce s'attaque à l' 'Oriental Shuffle' de Django, suivi d'un 'Limehouse blues' style mitraillette folle.
Le 'Boléro' de Ravel impressionne, ils poursuivent avec une ou deux plages de leur album avant que Kostas n' amorce impeccablement le classique 'Lullaby of Birdland' , un autre favori des manouches.
'Rhythm Future' subira un traitement moins conventionnel, le swing prenant soudain des intonations Danse du Sabre.
Un exercice périlleux du lead guitariste, une improvisation hardie applaudie chaleureusement.
Plus romancé sera  'Seul ce Soir' .
Giorgos nous précise que l'ingénieux 'Suite d'été' is a special tune for a special friend avant d'entendre Efie introduire l'équipe et annoncer la dernière du set, l'inévitable et splendide 'Les Yeux Noirs'.

Bis
Il en manquait un, bien sûr: ' Minor Swing'.



lundi 20 janvier 2014

Wassup Leuven...

Après le break des Fêtes, la ville estudiantine, aussi, s'éveille...


Une liste, probablement incomplète, de concerts pour fin janvier, début février!

Het Depot démarre 2014 ce 25 janvier avec le Rory Gallagher Tribute Festival, un événement Classic 21!
La soirée débute à 19:30' avec Flor "Fingerpicking" Colebunders and Kirri Valvekens, puis vient le
Band of Friends with Gerry McAvoy on bass, Ted McKenna on drums and Marcel Scherpenzeel on guitar/vocals + special guest Roland Van Campenhout, et enfin Bullfrog Tattoo,  a Belgian tribute to Rory!
Le 4/2: au café, a free gig : King Dalton
Le 7/2: présélection pour le  Humo's Rock Rally. 
Le 8/2: pour les kids, Kapitein Winokio!
Le 10/2: free gig, au café: The Valerie Solanas!

't Stuk

Le 4/2:  Douglas Dare + Astronaute ( alias Myrthe Luyten).
Le 6/2: du lourd avec Madensuyu + Rape Blossoms!

Le  30CC/Schouwburg propose après les concerts de Tom Vanstiphout et Daan..

le 22/1: Iet me ziel, un soundtrack louvaniste concocté par Lennaert Maes (chant, guitare) et Andries Boone (mandoline, violon, keys et accordéon) et quelques amis.
Le 23/1: Gabriel Rios.
Le 25/1 du flamenco avec  Rocio Molina et groupe.
Le 7/2: la chanteuse Hannelore Bedert vient présenter son troisième album - support: Jonas Winterland.

La J H Sojo à Kessel-Lo propose a punk evening le 25/1
Ouverture des portes à 17:00, les groupes  Days of Desolation – The End of Ernie – Prophecy of Crows – Pollution – Young Hearts – Reject se succèdent à l'affiche!

Le 30/1 à la FNAC locale: Pilod!

Le Lions Club Leuven annonce Scala et les Kolacny brothers le 8/2!

Le 30/1 plusieurs cafés  proposent un  Gedichtendag Kroegentocht ( café Libertad, café Bluesette, boekhandel Paard van Troje, boekhandel Boekcargo, wijnbar Convento, muziekcafé At the Bebop,café Commerce).
Un peu plus tard, le 10/2, At the Bebop :  David Ronaldo & The Dice / CD-Release!

Au Café Blauwe Kater.
Le 27/1:  Pasco Tom & the Dark Knight.

Le Jazz- Combo  School of Arts - Campus Lemmens jouera du Wayne Shorter, Richie Beirach et Bud Powell au Campus Lemmens le 30/1

't Archief ou le Rock Café, par contre, n'ont encore rien annoncé!









R I P Fergie Fredericksen (1951-2014)

Fergie Fredericksen?
En fait Dennis Hardy Frederiksen aura été le chanteur de plusieurs dinosaures du rock: Toto, Trillion, Angel, Le Roux + des backing vocals sur le massive hit de Survivor, 'Eye of the Tiger'( single et album)!
Précoce, il monte sur les planches dès ses 13 ans, le gars de Grand Rapids fait ses armes au sein de Common People. Sa carrière démarre vraiment lorsqu'il intègre MS Funk.
Puis vient l'aventure Trillion, le temps d'un album, ensuite il devient musicien de studio ( en pleine rage disco) et enregistre sous le pseudo David London.
Virage glam avec Angel, il s'acoquine avec Ricky Phillips ( The Babys et futur  Styx), ils enregistrent quelques démos, il n'y aura pas d'album.
1982, bingo pour sa collaboration avec Survivor.
Le mec est plutôt instable, il se jette dans le convoi Le Roux, l'album ' So Fired Up', une association de courte durée.
Un nouveau projet quasi mort-né,  Abandon Shame avec Ricky Phillips, puis l'appel du pied de Jeff Porcaro: Fredericksen sera le lead singer de Toto.
L'album  'Isolation' ...US Gold!
Pas de bol, he got fired pendant l'enregistrement du suivant!
Il recommence les petits boulots, sort des disques sous son nom, pas de succès.
Il se lance dans la restauration sans tout à fait abandonner la musique, mais en 2010 la faculté diagnostique un cancer incurable.
Il enregistrera pourtant deux albums  avant de s'éteindre ce 18 janvier!

dimanche 19 janvier 2014

Fuel Fandango - Beautiful Badness au V K - Molenbeek, le 18 janvier 2014

Une organisation Le Palais des Sciences ( Antitapas)/ Vaartkapoen pour la première apparition de Fuel Fandango à Bruselas!
Le moins que l'on puisse dire après le spectacle étourdissant donné à Molenbeek, est que le duo a fait forte impression.... chaud, chaud devant!
Fuel Fandango =  "puro fuego"annonçait la pub, elle ne mentait pas!

Beautiful Badness assure le support !
Pas évident devant une assistance, majoritairement ibérique, attendant fébrilement le show de Alejandro y Nita et n'ayant, en principe, rien à cirer d'un avant-programme local.
Les Bruxellois ont réussi à tirer leur épingle du jeu en balançant un set de 40/45' d'indie pop bien ficelé .
La fiche dit: Gabriel Sesboué, ( s 'il te plaît, n'ajoute pas Marquis de Sauvetage!) le Frenchie chaussé la Comtesse aux pieds nus, au chant + quelques accords de guitare , Olivier Delescaille ( guitares) , Guylain Domas ( basse) et  Gilles Servais ( batterie)... sur scène on a vu un cinquième élément et pas des moindres, ce claviériste était plutôt du genre doué, who the fuck was that guy... il nous semble avoir reconnu Antoine Guenet croisé chez PaNoPTiCoN, il y a des lustres, ce qui explique son jeu teinté de jazz.

20h25, Gilles annonce la couleur en amorçant une tranche d' indie sautillant, ' Everybody knows'.
Une bonne voix ( Gabriel) se rapprochant de celle de Jasper Steverlinck ( wide vocal range, indeed!) sur  un paysage sonore calibré radio FM, remarque qui n'est pas péjorative.
 Si Pure FM te refile de l'eczéma, on te propose de te brancher sur blackmetalradio, juste maintenant ils passent Sammath.
Ah bon, tu préfères le rap...nik ta mɛʁ!
'Run' claviers brillants, basse ronronnante, refrain fredonnable, c'est bien foutu et moins crétin que Piano Club, Malibu Stacy ou autres pouliches de chez Jaune Orange.
Un break, une  percée lyrique aux accents progrock...such a shame...chuchote-t-il, Talk Talk pourquoi pas, t'es pas trop étonné non plus de lire qu'ils citent Radiohead, Coldplay ou Jeff Buckley comme influences.
Une ballade mélancolique avec rinforzando classique , 'No more chains for me'.
Si JP dépose ses objectifs pour applaudir, tu peux estimer que c'est pas de la merde!
Une guitare pour l'archange,  Olivier passe à l'acoustique, un downbeat arénacé, 'The Sand'.
Envolée Saint-Sulpice, aux relents seventies melodic progressive rock, de l'organiste, cette plage te rappelle les meilleurs Machiavel, avec, sorry, Mario, un chant bien plus convaincant!
'Wasting our time', ben, non, on n'a pas perdu son temps, ce titre de classic rock opératique  baigne dans des atmosphères Queen, ma foi, fort séduisantes.
' Slipping away' sera câlin, il précède une reprise. Si le choix n'étonne guère, le rendu de 'We will rock you' à la sauce B B séduit et éveille l'attention des Catalans, Andalous, Béarnais et autres Tartares.
'The new Big Bang', un exercice de trampoline par une journée estivale radieuse.
Beautiful Badness clôture la prestation avec le convulsif  'Guns' avant de ranger l'artillerie.
Good job , B B!
Non, fieu, j'ai pas dit handjob!

Fuel Fandango
Le groupe fait la une en Espagne, la France est à ses pieds, c'est une certitude, il va cartonner partout en Europe et au-delà.
Explique... la nouvelle merveille du monde? les sauveurs du rock?
Mais non, une formule somme toute banale, de la pop dansante, mixant funky beats, sonorités electro, éléments gros rock, techno sauvage, avec, comme touche exotique, des saveurs flamencos. Par contre, live, ça déménage un max et la présence scénique de Nita n'est pas banale, on ne mentionne pas uniquement sa tenue vestimentaire ayant émoustillé tout l'élément masculin de l'assistance, aaah les talons aiguilles, mais aussi la gestuelle sensuelle de la cantante cordobesa, le summum étant le cérémonial de l'éventail.
Merde, on allait oublier d'évoquer sa voix chaude et puissante!
Le VK est très rapidement entré en ébullition.
Si Fuel Fandango est présenté comme un duo, Cristina Manjón aka Nita au chant et Alejandro Acosta aux guitares, synthés, samples, programming, il serait injuste d'occulter le rôle prépondérant d'un troisième élément, la formidable boîte à rythmes qu'est le batteur, Carlos Sosa.
Traces discographiques: un EP, quelques singles, deux full CD's, le dernier, ' Trece Lunas' en 2013.

Après 20' d'attente, obscurité totale, une bande flamenco, Carlos et Alejandro se pointent, de gros electro beats soutenus par le drummer nous assaillent, la guitare s'active, Bruselas attend la chanteuse...
La Gretsch chiale, le calme revient, d'un pas félin, la sombre Nita se pointe pour entamer 'City', du trip hop andalou hyper dansant.
'Tell me' suit sur la même piste.
Derrière toi, Mercedes, toute excitée envoie valser son Nokia qui atterrit aux pieds de Didier dansant comme un hidalgo ayant abusé du Xérès.
Un petit côté The Communards pour 'The Engine'  auquel succède 'No Sense' premier titre décoré d'accents hispaniques.
Toute la communauté espagnole de notre riante capitale jubile et reprend les lyrics en choeur, comme à l'iglesia, merci Julio!
Place au nerveux et envoûtant 'Trece Lunas', un jeu d'éventail lascif, des beats arabisants... Caminito del tiempo sendero del que yo vengo...
Qu'en pense Madrid?
Mezcla perfecta de baile, quejíos flamencos y un poco de pop ...
Gracias!
Retour à l'English: 'New Life'  et 'Monkey', du trip hop/electro clash toujours aussi irrésistiblement remuant.
Repos pour la petite, direction backstage,  nervous techno time, une 'Intro' annonçant  'Talking' chanté d'une voix minaudée.
Changement de cap, du gros rock, lourd et âpre avec 'Just, petite parenthèse flamenco, puis accélération brutale.
La jeunesse ibérique s'agite, sue  et gueule!
Olé!
Hola, cómo estás?
Tout baigne, Pedro, merci!
La pénultième, avance Alejandro!
No, répliquent six chicas!
'Read my lips', un rock rouge intense et charnu, puis la ultima, ' Shiny Soul'.
Du disco rock délirant!

Retour du trio pour un double bis!
'Nature' de l'electro mélodramatique au final jungle époustouflant et 'Always searching' voyant Nita transformée en panthère fougueuse.

Une fameuse corrida!




samedi 18 janvier 2014

‘Living Hero :: Tom Waits’ - CC Oud Gasthuis-Asse, le 17 janvier 2013

Depuis fin novembre le projet ‘Living Hero :: Tom Waits’ est sur les rails, Muziekburo, une agence surtout spécialisée dans l'organisation de Boombals a réussi à placer 'Living Hero: Tom Waits' dans les meilleurs CC de Flandre.
Ce soir le magnifique et flambant neuf complexe,  Oud Gasthuis, à Asse accueille l'enfant de Koen Garriau ( violoncelliste dans le Vlaams Symfonie- orkest, maniant les saxes à la perfection et également actif au sein de Fluxus, AedO ou Ashels).
Koen n'en est pas à son coup d'essai, dans la série Living Roots, il a monté le programme Folkkwadraat ayant tourné en 2004/2005 - un Living Roots plus rock/americana en 2006/2007 - Living Hero: Neil Young en 2008 - un nouveau Living Roots rock en 2009/2010, dont un passage sur la Grand Place à Bruxelles - une autre fournée en 2011 et 2012 et enfin Living Hero: Tom Waits en 2013/2014.
A chaque fois une distribution étonnante, pour Tom Waits, neuf klasbakken sur le podium:
Tom Pintens (chant, gt, piano, percu), Guy The Scabs Swinnen  (chant, gt., shakers, pas de danse majorette de Diest), Jan De Campenaere de Venus in Flames (chant, gt, piano), Tom Theuns de chez Ambrozijn, Aurelia, Soetkin Collier... (chant, gt. , banjo, mandoline, piano, cruche à lait dénichée à la brocante de Heist-op-den -Berg...), Thomas De Smet, Zita Swoon (basse, contrebasse), Roel Poriau, Think of One ( batterie),  Tim Coenen, guitariste chez Admiral Freebee, Few Bits... (gt., percussions), Andries Boone, actif aux côtés de Guido Belcanto (mandoline, violon) et l'instigateur, Koen Garriau (saxes).
En deux sets, près de 25 titres du singer-songwriter à la voix râpée par une absorption massive de Bourbon combinée au légendaire excès de tabac.
Le bramement de Tom Theuns sera le plus proche des inflexions du copain de Jim Jarmusch.

Theuns, son timbre rauque et un banjo, ouvre le feu avec '16 Shells from a thirty-ought six' ( sur Swordfishtrombones), un refrain à quatre voix pour ce western blues agité.
Au tour de Swinnen de pousser la gueulante avec le gospel frelaté 'Chocolate Jesus', décoré d'un sax klezmer pas catholique.
Pintens: la suivante a été composée à une époque où tu ne déclarais pas ta flamme à une nana en lui envoyant un SMS, voici le délicat 'Martha, conclu en mode orchestral imposant.
Swinnen, à ton tour, fieu: 'Hold on', a bluesy ballad mettant en évidence le jeu ciselé de Tim Coenen.
Le dernier mousquetaire de la chorale de Pomona, Jan, à la chouette voix pas vraiment waitsienne, attaque le déjanté 'Cemetery polka'.
Si mon oncle clamse, j'hérite... 
La polka des zombies sur scène ! 
Au bal, après la polka vient la valse,  this is 'Diamonds and Gold' ( Tom Theuns).
Si le trois-temps débute plus ou moins sobrement, il vire soudain cacophonie burlesque avant de revenir au calme.
Place à l'intime 'Lonely' chanté par Venus in Flames, du Tom Waits tendre, ça existe! 
Tom Pintens: 'Earth died screaming' à l'amorce Paramount sera vachement plus agité.
 Le zoo en folie, Tom  délire... un lion à trois têtes, une colonne de fourmis cannibales, on en passe, ce mec est probablement resté des heures à contempler le 'Pape Innocent d’après Velasquez' de Francis Bacon.
Une version anversoise de 'Better off without a wife', l'hymne des célibataires endurcis psalmodié par Tom Theuns aura fait rire l'assistance entière.
Ensuite Jan nous emmène au cabaret pour un  'Rain Dogs' bourré d'effets farfelus.
Deux morceaux avant le break, ' Please, wake me up', voyant Theuns en cantatrice aliénée, sur fond d'accordéon bord de Seine et le célèbre 'Waltzing Mathilda' pendant lequel Jan et Guy Swinnen se partagent les vocaux.

File au bar! 

Set 2
Il démarre avec Tom Waits chantant/ récitant ' What's he building', dans l'obscurité la troupe rapplique, après avoir accompagné l'original, ils enchaînent sur l'infernal et frénétique 'Hell broke Luce',Tom Waits s'essayant à l'electro.
Theuns dirige les mouvements pendant le théâtral' Swordfishtrombones', ' Hang down your head' et sa partie cha cha cha étant laissée aux bons soins d'un Swinnen cabot.
Pintens en piste, ' Who are you', à la foire... 3 shots for a dollar...dans la cible, tu gagnes a real live doll... du Waits sarcastique.
Pintens poursuit en nous conduisant du côté de la Volga avec le chant choral 'Strange Weather', les marins pleurent à l'unisson, le violon renifle.
Jan et le classique 'Ol' 55' , c'est mon préféré sur 'Closing Time,' confie-t-il.
Le côté Eagles/ Ry Cooder te plaît également!
Un 'Clap Hands' musclé et percussif, chanté par Tom Pintens précède 'I don't wanna grow up' ( Swinnen)  aux effluves  Shangaï avant de virer punk rock Ramones blend.
En stoemelings, Tim Coenen lâche une rafale vicieuse.
Theuns, le bouffon, choisit de nous convoyer au cirque, une mandoline volage, un bataillon de gigolos et gigolettes, voici le dégénéré 'I'll be gone' déchaînant l'enthousiasme à Asse.
Présentation de l'équipage avant la dernière, laissée à Jan De Campenaere, le Springsteenien 'Downtown Train'.

Bis

'Russian dance' pour le Cosaque de la bande, le spécialiste es Kazachok, l'extraverti Tom Theuns.
Une farandole slave endiablée qui introduit le final mélancolique ' In the neighbourhood', permettant la mise en évidence de tous les candidats du prochain 'Idool'.

Public debout et retour des ténors.
On n'a plus rien au menu.
Swinnen: 'Hard Times', misschien?
Ils se décident pour un 'Goodnight Irene' fantaisiste, la palme revenant à Tom Pintens transformé en danseuse de Degas, version boîte à musique!

Living Hero: Tom Waits tourne encore jusqu'au 15 février!













vendredi 17 janvier 2014

Laurent Doumont Soul Sextet au Théâtre Marni, Ixelles, le 16 janvier 2014

Le Winter Jazz Festival Marni & Flagey a débuté il y a deux jours avec Enrico Rava et Stefano Bollani à Flagey, hier le Tingvall Trio se produisait au Studio 1 toujours à Flagey, ce mardi il fallait traverser la Place pour se rendre au Marni qui accueillait le
 Laurent Doumont Soul Sextet!

Combien de fois as-tu croisé le saxophone du plus noir des enfants nés de ce côté-ci de Harlem, Laurent Doumont?
10/15 fois, aussi bien comme chef de file que comme sideman ( Daniel Romeo, Marc Lelangue, Boogie Boy...), à chaque fois une ambiance du tonnerre de Dieu.
Né dans le Bronx, ce ket jouait avec James Brown, c'est certain!
En parcourant l'affiche du festival pour prendre connaissance de ses comparses, une seule alternative, direction Ixelles pour assister au show du sextet: Laurent Doumont, saxophone, vocals/ Olivier Bodson, trumpet/ Alain Palizeul, trombone/ Vincent Bruyninckx, piano/ Sal La Rocca, double bass/ Lionel Beuvens, drums.
Kom je mee, Speedy Fabi?
 Natürlich!
Sur place pas de Bodson, ce ne sera pas le boxon, pour le remplacer une autre star nationale de la trompette:Jean-Paul Estiévenart!
Pas question de t'emmerder avec une bio de tous ces requins, on a à faire à la crème du Belgian jazz!
Celui qui, il y a quelques années, fut Mister Dumont a sorti une plaque en 2013, 'Papa Soul Talkin', ce soir on parle avec son âme et si elle est noire, tant mieux!

20:20': Bonsoir, ça va?
Tout baigne, envoie la sauce!
 Smooth  saxophone lines s'appuyant sur la contrebasse de La Rocca, c'est parti pour ' America the beautiful', changement de rythme amorcé par le double bass player, entrée en piste du piano et des drums, place au groove, la section de cuivres entre dans la danse, le sextet a enchaîné sur le juteux ' Back on Broadway'.
A quoi tu rêves petit...my name's gonna shine on Time Square...
Rien que ça?
Fais voir, blow that saxophone...
Wouah!
Re Wouah quand Bruynincks se tape une escapade tout en souplesse.
Méfiez-vous de ce mec à l'allure de fonctionnaire, he's a killer!
'Gonna be a Godfather'.
Stoefer!
Quand Herbie Hancock rencontre Maceo Parker et que ces bêtes décident de jouer au parrain, Marlon Brando peut aller se cacher.
Un petit solo en roue libre du Miles Davis belge, reprise du thème, tout coule de source.
Un regret, Fabienne te refile de méchants coups de coude, il paraît que tu secoues toute la rangée de sièges, cela la gêne pour shooter!
Les nanas, je vous jure!
J'ai adapté le classique 'Love me or leave me', c'est devenu 'Love or leave'.
Un piano athlétique attaque le standard, les cuivres, facétieux, accompagnent en fingersnaps, le crooner y va d'une tirade macho..I told you once, I told twice, don't play that game with me...pigé, baby?
Pas contente, la porte est là!
Présentation des conscrits, quelques vannes destinées à promouvoir la rondelle avant d'amorcer 'Cocaine Blues' version Reverend Gary Davis revue par Bob Dylan, ajoute le prince Laurent.
Les saveurs dégagées venaient plus de la New-Orleans que de Greenwich Village.
Tu dis... Cocaine all around my brain...Tu risques de devoir rendre ta médaille au comité olympique.
T'insistes... coke is for horses, it's not for men... encore un tiercé truqué, t'aggraves ton cas, petit!
Parenthèse, les interventions entre les titres sentent l'amidon, le gars est plus habitué à jouer dans les clubs de jazz ou au Jazz Marathon que dans un théâtre, il lui faudra du temps avant de se décoincer, heureusement la musique se suffit à elle-même.
'Do me wrong' un blues shuffle en sol carrelé, d'après l'auteur.
Une multiplication de petits soli brillants, une rythmique balèze et un piano intrépide... du swing!
Le sextet poursuit avec la radieuse ballade 'Serenity now', du late night jazz à savourer en bonne compagnie.
C à d?
 Lauren Bacall, par exemple!
Un virage groove urbain mouvementé, aux consonances latin jazz, 'Big City'.
Ixelles, ready to boogaloo?
Time for the titletrack, 'Papa Soul Talkin''
Tu te sens comment, Laurent?
Black and proud!
Une lave de funk est déversée sur la salle, un couple a quitté la position assise pour se trémousser dans une travée, finie l'atmosphère a Night at the Opera, Doumont retrouve son habitat naturel, un bar enfumé et des couples qui grimpent sur les tables.
Le groove suinte de partout..hot stuff!
Je sais que l'industrie du disque connaît des moments peu glorieux, en dehors des chansons anti-sémites ( sic!) rien ne se vend, s v p, achetez  ' Papa Soul Talkin', j'ai 6 femmes et 35 ou 36 enfants ( suis pas sûr d'être le père du dernier) à nourrir!
Let's 'Dance', titre explicite, les ballerines sont 5, désormais!
La fête prend fin avec le bâton de dynamite r'n'b, 'For parties only'!
Arrête de gesticuler, grimace Faby...
Pire que ma femme!

Un bis
' Sunny' de  Bobby Hebb.
Cerise sur un gâteau peu recommandé si ton taux de cholestérol est trop élevé!

A la buvette, quelques célébrités... Eve Beuvens,  Dani Klein et son guitariste, Francis Perez. 
Fabienne chantonne ... Sunny one so true, I love you....
Dehors, il pleut!



 







jeudi 16 janvier 2014

Lanterns On the Lake au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 15 janvier 2014

Premier concert 2014 au Bota, un Witloof honnêtement gratiné pour accueillir le five-piece indie band de Newcastle-upon-tyne: Lanterns On the Lake!

Une intro piquée au site Leeds Music Scene après un gig de Lanterns on The Lake au Brudenell Social Club:
"Rarely can a band's name have more aptly described the music produced by said band than Lanterns on the Lake. For their crepuscular, emotive indie soundscapes - part Arcade Fire hymnals, part Unthanks bleak English balladry - represent the perfect soundtrack to lanterns floating on a foggy Northumberland lake in mid-winte."

Le groupe, Hazel Wilde (vocals, guitar, piano)/Paul Gregory (guitar,backing vocals)/Andy Scrogham (bass, harmonium, piano)/Ol Ketteringham (drums)/Sarah Kemp (violin), a sorti un second full CD ( Until the Colours Run) en octobre 2013  et entame ce soir une tournée européenne avant de mettre le cap sur le continent américain.
A waltz, 'Picture Show', ouvre, ne t'attends pas à un péplum, à un film catastrophe ou à du soft porn, le ton est à la mélancolie, accentuée par un violon désolé, lui-même soutenu par une guitare caressée d'un archet, et un piano impressionniste.
La voix plaintive, mais chatoyante, de la blonde Hazel dégage une atmosphère intime qui ne nous quittera pas pendant les 60' de set.
Un Witloof charmé applaudira généreusement au terme du concert.
L'amorce tempétueuse ouvrant l'épique 'Elodie' rapproche Lanterns on the Lake d'un  groupe vu dans la même salle en décembre, Revere!
It's the third time we play Brussels, thank you for coming, 'A Kingdom' is a track on our first album, 'Gracious Tide, Take Me Home'.
Andy abandonne sa basse pour hanter l'harmonium, la frêle Hazel s'est emparée d'une acoustique.
Si la plage démarre en folk pop aimable elle connaîtra un final tumultueux, Paul venant seconder le drummer pour s'acharner comme un bûcheron survolté sur les cymbales.
Une ballade marine pour suivre, le délicat 'Ships in the rain' avant d'annoncer, d'un timbre timide, 'Another tale from another English town' , une symphonie Sigur Rós, faite de flux et reflux, transportée dans la campagne d'Albion.
Retour au piano pour 'The ghost that sleeps in me' , un downbeat chanté en staccato étouffé avant qu'un brusque riff de Paul Gregory n'annonce un climax instrumental volcanique de 60 secondes pour reprendre la rêverie initiale.
Intense!
'The Buffalo days' et son violon mélodieux t'invite à la songerie.
Ce titre limpide comme un ruisselet campagnard offre une fausse fin. Quelques applaudissements inopportuns, un sourire de Miss Wilde, qui porte mal son nom, puis ..you can clap, now!
A gloomy ballad to follow, ' Sapsorrow', repos pour les drums pendant cette courte confession...I've been a wicked girl and I've lost all control
You say that I'm a sorry state and I should be ashamed
 Well that's true...
Elle a pas l'air d'une wicked girl, te souffle JP.
Le guitariste et son bow enchaîne sur 'Tricks', le violon le rejoint.
Sur fond de drumming martial, Hazel à l'acoustique et  Andy au piano viennent gonfler la mélodie.
Un break...  trois paires de mains entament une séquence handclaps, elles seront imitées par l'assistance, crescendo et explosion.
Le schéma est connu mais s'avère imparable.
This is the last song, enfin, let's pretend it is, vous applaudissez, on revient, voici 'Not going back to he harbour' et son refrain chanté en harmonie.

Bis
Hazel au piano, solo, l'élégant 'Green and gold', puis le retour de la troupe pour le formidable titletrack, 'Until the colours run', et une dernière perle, 'I love you, sleepyhead', ce coup-ci c'est Oliver qui se charge des notes de piano.

Tomorrow, a day off in your city,  si vous nous achetez assez de t-shirts on pourra se payer un resto.
Vous ne vendez pas de parapluies?



Décès de Freddie "Fingers" Lee, le Jerry Lee Lewis du Consett ( UK)!

Frederick John Cheesman, aka Freddie "Fingers" Lee, est décédé lundi matin.
Le one eyed pirate a longtemps fonctionné comme pianiste turbulent du nom moins fougueux Screaming Lord Sutch( pour la petite histoire, à un moment donné, la guitare était maniée par Ritchie Blackmore).
La carrière solo  de cette légende du rock/rockabilly/country de chez sa Majesté n'est pas dédaignable et démarre vraiment en 1979 ( après avoir fait partie de groupes de skiffle hilbilly ou accompagné à la guitare Cliff Richard ou Marty Wilde) , il est remarqué dans l'émission 'Oh Boy' et se fait un nom, surtout sur le continent.
Le rockabilly avait refait surface, il tourne aux côtés de Shakin Stevens, Lulu, Crazy Cavan, Joe Brown...
En France, où il se produit régulièrement, il  est accompagné par quelques bands locaux portant haut l'étendard rock tels Les Alligators ou Jezebel Rock.
Le pirate doit calmer le jeu à la fin des nineties, se tape deux accidents vasculaires en 2004 et 2006, la scène , c'est fini!
Ce 13 janvier: générique de fin!

mercredi 15 janvier 2014

Sunday Bell Ringers au Merlo, Bruxelles, le 14 janvier 2014

Encore parti, constate-t-elle!
Oui, vais écouter des carillonneurs, Quai aux Briques.
Il y a un édifice religieux près des bassins?
Oui, l'Eglise du Merlo!

Avant le set/try out de Sunday Bell Ringers, un barbu se faufile sur le podium, saisit une acoustique, Dames en Heren, la même chose pour les autres, ich bin Pieter Erasmus ou Pierre Erasme, ça fait 20 ans que je gratte ce jouet et que je fredonne quelques complaintes pour le plus grand plaisir de papa et maman et de mes potes, d'ailleurs ils sont tous là à vider leur quinzième Stella au comptoir!
Dix gorges s'égosillent...yoooh!
Le hors-d'oeuvre attaque un bleu blanc blues aux saveurs de Palmas  hantant les rimes en 'ette'...mets tes lunettes et ôte ta casquette..., ce blues pour Zézette d'inspiration Souchon, je veux pas vieillir, j'ai dix ans.. est plutôt bien torché.
Il poursuit avec une ode à Bruxelles, rimes en 'elle', une réponse 2014 à Dick Annegarn.
'Et la pluie, et le vent', sur la rive gauche de la Senne, côté Molenbeek!
Je termine par une cover pour faire plaisir à Joëlle, 'I fall in love too easily', sautez sur la version de Chet Baker!
Un petit numéro bancal de trompette buccale et un salut final.
Encore une?
Vous êtes gentils, je vous écrirai 'The Letter', je l'envoie dès l'ouverture de l'office postal, suis à court de timbre!

Sunday Bell Ringers

Le second album du groupe, ' SBR', doit sortir le 20 janvier ( Zeal Records), le 18, il assure l'avant-programme de Son Lux à l'AB ( concert sold-out), le gig au Merlo sert de try out!
La bio annonce les élément suivants:  Mattijs Vanderleen (Drums/beats); Bart Verdonck (Bass/vocals); Eva Vermeiren (Sax/effects/vocals); Mark Van Ransbeke (Guitar); Joeri Cnapelinckx (Organ/piano/beats/vocals).
 On a cherché mais pas trouvé de sonneuse de cloches, Eva, waar was je?
En lisant ces noms, tes oreilles se dressent, normal, Joeri tu l'as connu Kawada, De Anale Fase et Tommigun, ce jeune homme doit être à l'instar d'Anelka, le champion des transferts!
Matthijs, tu l'as vu avec Henri Prosper ou Tommigun, Bart et Mark font partie de l'aventure Kawada!
A la sortie de 'Sunday Bell Ringers', le premier effort discographique, la presse du Nord citait Arcade Fire mais aussi  Sigur Rós comme influences en utilisant les étiquettes rock épique et/ou ethereal sound, on peut te dire qu'en 2014, si pour certaines plages l'élément épique subsiste, on était fort loin du slowcore ou de la dreampop... de puissants beats, des synthés colériques, une basse et une guitare post-punk, des bruitages déroutants, un chant impétueux, bref, un set d'une intensité rare!
'Change color' d'emblée le ton est donné, de l'electro/dance agité avec de sérieux soubresauts te rappelant au bon souvenir de The Prodigy, un son massif à faire pâlir Muse.
Déjà, t'as compris que ce groupe va cartonner dans un futur proche.
Le grésillant ' May' ( free download, sur leur site) confirme les rapprochements avec l'electronic band emmené par l'inquiétant Keith Flint, de l'hardcore techno s'appuyant sur un nappé de claviers olympiens.
Jonas, tu connais?
On va le saluer, 'In the belly of a whale' ( sur le premier CD) .
Effets gastriques garantis, ton dramatique, à la croisée des envolées psychédéliques d'un Pink Floyd, époque Syd et de l' Icelandic ambient à la Amiina.
Surprenant!
Le premier single issu de SBR, 'Pageturner', les beats caoutchouteux du drumpad et le chant neutre éveillent en toi des réminiscences dEUS ou Tim Van Hamel en y ajoutant un petit côté poppy à la Das Pop.
Un must!
On tourne la page, bref moment de silence, euh, c'est quoi le bruit de fond, Waldo, tu pourrais pas couper ta sono, menneke!
Sais pas si c'est parce que des plumitifs décrivant la première plaque associaient les atmosphères ressenties avec l'univers de David Lynch, mais la suivante a reçu comme nom de baptême 'Twin Peaks.
Un morceau lent aux échos post-punk, ne mentionne pas les figés et surfaits White Lies s v p et si tu t'en tiens aux nationaux, sache que le trip de Customs est plus strict que celui de SBR.
'Horse Song' where Joeri goes Dez Mona sur fond Requiem.
Du Procol Harum à la sauce electro!
Moby Dick et Jolly Jumper... Felix était jaloux, voici 'Wild Cats' et ses deux guitares incisives, Bart a abandonné la basse, trois voix à l'unisson, les matous sont de sortie, ça va barder!
Pas content, Mickey Mouse, les 'Angry Rabbits' entament une folle sarabande sur fond techno/ jungle.
Le set prend fin avec l'épileptique 'Electro Joe'.
Malgré des conditions pas évidentes, un super concert.
SBR un band au potentiel énorme, faut espérer que Joeri ne soit pas transféré au PSG avant la reconnaissance internationale!





Breaking news: décès du guitariste Ronny Jordan ( 51)!

Une page Facebook créée hier: Ronny Jordan RIP:
Dear Friends, Family and Well Wishers

It is with our deep regret that Ronny Jordan has recently passed away. We are still coming to terms with the loss of our brother.

Signé:  
Rickey and Denise
Brother and Sister 


Avec la disparition de Ronny Jordan, l'acid jazz perd une de ses figures de proue!
1992, l'album 'Antidote', track five, 'So What' ( signé Miles Davis), devient un must dans les boîtes branchées et un acid jazz classic .
Ronny Jordan aura sorti huit albums sous son nom, le dernier 'The Rough and the Smooth' en 2009.
Il aura également collaboré avec Guru's Jazzmatazz.
 Avec Courtney Pine et Andy Sheppard , il restera un des seuls artistes britanniques issus du milieu jazz à avoir été signé sur Island Records.

En deux jours, 1495 fans se sont exprimés sur la page facebook inaugurée après son décès. 
 No further details have been released à propos des causes de sa disparition!

mardi 14 janvier 2014

Bye, bye Johnny White!

Tout un pan de ta jeunesse qui ressurgit avec le décès du crooner/charmeur de Bruxelles, Johnny White.
Tu devais avoir 18/20 ans, après la troisième mi-temps plus qu'arrosée d'un match, série 5 B à l'Abssa, on est encore quelques uns à avoir une petite soif, direction la Place Fontainas, où un cabaret sur deux, à l'époque, attirait la clientèle gay.
Gay, le mot n'était pas d'usage et il fallait avoir fait gréco-latine pour utiliser le terme homophobe, Galabru n'a probablement pas étudié le Grec....
Un mec chantait un truc sentimental (un smartlap), misschien 'Weisse Perlen', à faire chialer toutes les concierges, fleuristes, manucures et garçons coiffeurs. Dans la boîte, ces derniers étaient majoritaires, comme nana, il n'y avait que Madame Pipi.
T'avais déjà décliné l'offre d'un Tarzan moustachu te demandant "tu danses" en répliquant, jamais entre les repas, madame, et comme on était d'humeur badine on s'est approché du charmezanger à la coiffure soignée, au costard bleu ciel sous lequel une chemise à jabot ouverte jusqu'aux pectoraux laissait voir un torse glabre: le type s'appelait Johnny White!
En playback, il poursuivait son répertoire rose bobon.
Avec le recul , pas de quoi être fier,  on n'a pas été se confesser non plus!
Johnny White n'enchantera plus les ménagères et les clients de chez Maman, il est décédé ce lundi à l'âge de 67 ans, hartaanval, dit la presse!
Johnny,  le vrai Johnny de Bruxelles , c'était toi!

lundi 13 janvier 2014

Mi-janvier: Le Botanique s'éveille!

Comme pour le championnat de foot, le Botanique instaure une trêve hivernale, du 22 décembre au 15 janvier: le calme plat!
Reprise au ralenti à partir du  jour où on fête Remi de Reims!

Lanterns on the Lake, l'indie band de Newcastle-Upon-Tyne, sera au Witlloof le 15 janvier pour nous jouer l'album 'Until The Colours Run'!
Expect some exquisite dream pop!

Le 23, le Bota accueille Traams et son garage / post-punk!
Le groupe de Chichester a sorti l'album 'Grin' en 2013.

Le 25: Labo M , l' avatar instrumental de Matthieu Chedid, sorti en 2003.

Le concert acoustique d'Adam Green, le 28, est déjà complet.

Le 29, c'est My Little Cheap Dictaphone qui viendra présenter son nouvel album  'The Smoke Behind The Sound' ( sortie prévue le 20.01.2014).

Semi-léthargie, donc, en janvier , février sera plus copieux!

dimanche 12 janvier 2014

Swedenborg Raum - Atomic Vulture au Rock Classic, Bruxelles,le 11 janvier 2014

Après bien des péripéties, le concert des Allemands Swedenborg Raum, initialement prévu à Hasselt, atterrit à Bruxelles.
Fred Cerise, le sauveur, les programme au Rock Classic, il ne restait qu'à trouver un support national qui leur prêtera une partie du matériel, finalement Atomic Vulture complètera le programme.
C'est pas la première fois que ces deux représentants d'un hard/stoner/prog/psych rock se retrouvent sur la même affiche, en septembre 2013 à Roeselaere ( De Verlichte Geest) et ce 10 janvier au B52 à Eernegem pour la Winterfuzz Fest.

Atomic Vulture
Sort d'où ce charognard?
Wingene/ Blankenberge , à l'origine, quatre têtes, le chanteur s'est tiré, Jelle Galle : Bass /Pascal David : Guitar /Jens Van Hollebeke : Drums ont décidé de continuer en trio et d'abattre la carte intrumental stoner.
Avec succès, ajoute-t-on!
Une demo en 2012, pochette proche du 'Raw Sienna' ( Savoy Brown) - le EP 'Planet Emerald' début 2013 et le single 'Moon Base' en juin 2013.
Goeienavond, bonswar, we zijn Atomic Vulture.... applaudissements polis de la vingtaine de curieux peuplant l'antre rock, vers 23h le coin sera vachement plus habité.
Neuf titres muets de dusty stoner, super bien ficelés.. du Kyuss, Fu Manchu lorgnant vers les ancêtres hard, Black Sabbath, et s'offrant, de temps en temps, une pointe psychedelic/progressive/experimental rock à la Mars Volta.
'Winter blues' ouvre, le blizzard souffle, les cactus caillent, le sable gifle le visage du lonesome desperado fuyant une horde sauvage cherchant à l'éliminer, près de 7 minutes de desert music aride.
Une amorce bien grasse pour 'Spiders', une bestiole velue appuie lourdement sur la  wah wah huileuse, l'heure du doom a sonné.
Un petit prog lunaire?
'Moon Base', comme si t'étais sur les pentes du Mont-Ventoux en janvier, pas un touriste, des cratères, des cailloux, trois brins d'herbes et le vent...brrr!
Basse en disto, un gros hard comme en quatorze, des senteurs 'N I B' du Sabbath de 1970, pas des guignols, ces vautours!
T'étais sur le point d'applaudir à mauvais escient, Jens relance la machine, encore quelques soubresauts nerveux avant que la bête ne décide de se reposer.
'King Size Slim' débute en mode spacey avant un déferlement sonore agressif.
Next one is called 'Tequila'.
Oublie les Champs et la rondelle de citron, ce jus d'agave est frelaté, il peut juste servir à t'aider à digérer un gigot de mammouth servi saignant.
Tu dis, ça pue..
Normal, le voisin vient de lâcher son petit rot.
Tu voulais du métallique, tiens 'Tunnel Vision', suivi de 'Mos Eisley Spaceport' pour les fans de Star Wars.
La dernière, ' Emerald' , puis les vautours regagnent leur nid atomique.
Good job, Charlotte!

Swedenborg Raum

Tu expliques, Ben!
Der Bandname Swedenborg Raum zitiert die experimentelle Serie 'Hospital der Geister' von Lars von Trier.
Danke, et vous venez de?
Leipzig!
Naissance  Sommer 2011, je joue de la basse, les autres sont Axel am Schlagzeug und Flo an der Gitarre!
Genre?
 Verschiedenen Vorgeschichtense mêlent: Blues, Jazz, Stoner-, Space-, Psychedelic-Prog-Rock,  Metal und Doom!
Trace discographique: un EP 5 titres,éponyme!
Sur scène, on est quatre en fait, l'illustrateur, façade klasher, Petro Steigolino fait partie du show, il improvise sur la toile pendant qu'on joue!
Pas de setlist, Leipzig, at the confluence of the rivers White Elster, Pleisse, and Parthe, joue son album.
Cinq titres, seulement?
En ai compté quatre plus deux nouvelles chansons, les quatre morceaux balancés avant les primeurs ont pris +/- 50'. 
Peux pas t'assurer qu'il y ait une suite sans pause et que nous ayons entendu  1.      The Departure 05:55      2.      Chasm Yawn Around 05:58   3.      Stoned From The Underground 04:06   4.      Diffussed Disposition 05:00      5.      Mental Ægression 08:34  dans l'ordre et avec le timing annoncé sur l'album, les gars jammaient joyeusement.
Ici, également, une place prépondérante pour les instrumentaux avec un ou deux titres psalmodiés.
On a à faire à des virtuoses du prog/hard rock et comme ils sont d'origine alémanique on ajoute une touche de krautrock proche de l'ambient ( Popol Vuh ou Amon Düül II).
Un voyage cosmique sans avoir sucé de pastille rose, tandis que Petro barbouille son drap vierge.
Tu passes allègrement des atmosphères Hawkwind vers Black Sabbath ( encore, pas pour rien que Ben arbore un t-shirt de la bande à Iommi) en croisant Karma to Burn, QOTSA ou Orange Goblin.
Après avoir côtoyé les étoiles on t'envoie au front, une armada de panzers  écrase tout sur son passage.
Retour au calme, en mode cruising, tu contemples un paysage bucolique, une légère brise caresse un champ de coquelicots, t'irais bien t'allonger avec ta Fraulein sur l'herbe tendre..vlan, accélération brutale, l'ennemi a sorti les bazookas, Gretchen gît à tes côtés une balle en pleine tempe, bordel, ça va saigner, ich bin Mad Max... pan, pan, pan!
On se calme, Flo annonce les deux derniers titres, des nouveautés, le premier démarrant sur des effluves indiennes ( Bombay) avant de virer à l'hallucinant, le second, bien lourd, inspire trois gamins en manque d'exercice à commencer un pogo poussif.
Ket, tu confonds les Ramones et Josh Homme.
Sur scène Petro fignole son tableau et Swedenborg Raum, en mode rouleau compresseur, Gerhard "Gerd" Müller, après le moment de finesse, Franz Beckenbauer, termine son concert.

Didier, venu nous saluer après le gig de Lamb of God, est de notre avis... sont pas cons, ces Germains!