lundi 30 septembre 2013

Morre, aos 73 anos, o compositor e arranjador Oscar Castro- Neves

L'énoncé de l'article de l'article est repris du Correio Braziliense et effectivement la Bossa Nova a le blues depuis ce 27 septembre, jour où un de ses plus illustres représentants, Oscar Castro-Neves , s'est éteint à L A des suites d'un cancer.
Chez nous, la nouvelle est relatée par Toots Thielemans qui a souvent collaboré avec le virtuose de Rio de Janeiro.
Notre compatriote n'est pas le seul grand jazzman avec lequel le guitariste a joué , notons Dizzy Gillespie, Stan Getz, Sergio Mendes, le violoncelliste Yo-Yo Ma, Stevie Wonder, Barbara Streisand, Michael Jackson, Lee Ritenour et des dizaines d'autres.
Une de ses premières compositions, 'Chora Tua Tristeza', écrite à l'âge de 16 ans, restera  immortelle, il doit en exister une centaine de versions, une des plus connues étant celle de Caetano Veloso.
Il travaillera avec Jobim et deviendra un des précurseurs de la Bossa Nova.
Après un concert au Carnegie Hall, en 1966, il s'établit définitivement aux Etats-Unis où il enregistre de nombreux albums et compose des filmscores ( Blame It on Rio/ Sister Act 2 /Dirty Rotten Scoundrels pour n'en citer que trois).
L'épitaphe est pour Paul Lieberman ( All About Jazz):  A few years ago at Tanglewood I saw one of the most beautiful shows I've ever seen in my life: Toots Thielemans, Oscar Castro-Neves, Airto, and Kenny Werner. Oscar has passed. May he rest in peace!



Doghouse Rose - Jaimi Faulkner - De Kriekelaar - Schaerbeek- le 29 septembre 2013

Reprise des concerts du dimanche après-midi au Kriekelaar, toujours organisés par la fine équipe de Curieus Schaarbeek, plus dans le café, mais dans la cafeteria jouxtant la grande salle, un espace accueillant et relativement vaste.
Les mousquetaires, Bill, Walter et Steven, ont mijoté un double William en ce dernier dies dominicus de septembre: from Australia, Jaimi Faulkner - from Canada, Doghouse Rose!
Tu salues quelques connaissances d'une sobriété légendaire ( Roland et Jacqueline), tu fais comme eux, t'avales une Jupiler et, à 14h10', Jaimi Faulkner, armé d'une acoustique, prend place!
Un premier CD  ‘Last Night’ en 2004, il venait de souffler 21 bougies, il est repéré par feu Chris Whitley, pour lequel il assure l'avant-programme lors d'une tournée Down Under, et depuis, trois autres enregistrements, le dernier 'Turn me around'.
La veille à l'AB, Huis 23,  cet après-midi au Kriekelaar, on le suit partout, clament Saartje et Willeke, venues en droite ligne d'A'dam!
'If I had my time again', a stompbox, un jeu en picking, un folk sensible et traditionnel style Ralph McTell.
Premières impressions, ce mec souriant  sait manier une guitare!
Composé dans un juke-joint, le bluesy 'Highway Life', chanté d'un timbre aux intonations noires, le titre a été gratifié d'un award, song of the year by the MBAS ( Melbourne Blues Appreciation Society').
Le long, galopant et épique 'Coming home to your love' sera pimenté de riffs sortis du catalogue rock, le Purple, Cream, Jack White, le Zep, George Harrison, Hendrix, Paul Simon et quelques autres artificiers pas débiles passent la revue, pour amuser la galerie Jaimi y ajoutent quelques pointes de bluegrass ou de jazz pour bien  nous faire comprendre qu'il maîtrise tous les genres.
Il termine la démonstration en proclamant malicieusement: a Sunday afternoon rock'n roll feel.
La Hollande trépigne, Steven, plus serein, passe commande, Jaimi change d'instrument, un dobro, il attaque une ballade sentimentale, 'Hold On'.
La voix de l'Aussie est superbe, chaude, veloutée, un croisement improbable de Paul Rodgers, Robert Cray, Gordon Lightfoot, son timbre est idéal aussi bien pour le blues que pour les titres plus intimistes, tels ce ' Hold On'.
Une cover surprenante, j'avais entendu 'Safe and Sound' de Capital Cities, un petit hit synthétique, sur vos ondes ou sur la Westdeutscher Rundfunk, me souviens plus, en ai fait un titre country pop.
Changement de style, un mouth harp, du blues, du vrai, 'Troubles him so', un jeu combinant Tony Joe White et le regretté JJ Cale.
Un méchant morceau suivi par le funky Southern rock 'I've been waiting some time' qui met fin au set.
Ce soir, je joue à Rupelmonde, merci de vous être déplacés à l'heure de la sieste.
Schaerbeek exige un bis!
Slow? Upbeat?
Les maatjes gueulent upbeat!
'In my father's boots' du r'n'b dans lequel Steven croît entendre la voix de Jamiroquai, tu insistes pour Robert Cray!
Une chose est certaine, Jaimi Faulkner ne se cantonne pas dans un seul genre et le mec ne pourra plus se voir fort  longtemps dans de petites salles!

Doghouse Rose
Many miles down the dusty back roads of South Western Ontario,
the roots of country music grow wild in the elements of folk, punk and rock n roll... ainsi se définit le trio ayant peut-être lu le recueil de Steve Earle.
On te parle d'un trio, mais ils étaient quatre sur scène: la jolie rouquine, Sarah Beth ( acoustic guitar, vocals) - le tatoué, Jefferson Sheppard ( doghouse bass, vocals) et Carl Welch ( drums, some vocals) étaient flanqués d'un vétéran, un homme aimant l'ombre mais au jeu de guitare exceptionnel, Kenny Archer.
Viennent à peine d'envoyer deux mesures de 'Sometimes you gotta cry', que Jefferson ayant aperçu une souris espiègle escalade sa contrebasse.
Un petit saut, le fringant country à deux voix remue pas mal, puis c'est la red girl qui se hisse sur l'instrument de son copain.. des acrobates, ces Canadiens!
Toujours dans la veine alt.country, avec Sarah au chant, ' Can't let go', quant à la suivante, la ballade 'I'm gone' a song about  travelling, on la dédie à Jaimie car c'est pas marrant de bourlinguer en solitaire sur les dusty roads.
Jefferson et Sarah alternent les vocaux ou se rejoignent en harmonies, et c'est bien là que réside la force du groupe, la voix tantôt sucrée, tantôt aigüe de la jolie rousse et les intonations country/rock du contrebassiste se complètent à merveille.
Sur leur EP 'No Mercy', un country twang,  'Won't you be mine' avec de chouettes effets de guitare de l'ancêtre.
Pas de country ou de rockabilly sans une histoire de train, voici le larmoyant 'Long black train' qui doit ramener my baby au domicile conjugal.
 Bordel que ce tortillard est lent, le pauvre Jefferson pleurniche comme un cowboy qui n'a plus un rond pour se payer une Budweiser!
Quelques coloris gospel illustrent 'Harlem River', puis c'est au tour de Carl de se charger des lead vocals pour un titre traitant du bled où il est né, ' Born in a town';
Un chouette  uptempo aux saveurs Johnny Cash.
Sarah, je te refile mon jouet, prends-en soin, passe moi ta guitare, bébé, la playlist mentionne 'Keys to my heart'.
 Quoi Steven...aaah tu veux refiler tes clés à Sarah!
Tout en jouant, le couple entame une petite gymnastique contorsionniste pour à nouveau changer d'instrument , Kenny y va d'une méchante rafale, toutes les cerises atterrissent sur le gazon, ce type is a cold killer!
Il y a peu on s'est produit dans une jailhouse, il y avait un détenu qui nous filmait avec sa godasse, un autre se masturbait méthodiquement, so, a prison song, 'Doing time'.
L'incontournable 'Jackson', puis un plongeon dans les fifties, ' At The Hop', Danny and the Juniors.
Le truc a le don de transformer Roland en twisteur fou, il a été obligé de signer des autographes, les deux chicks amstellodamoises ayant décidé de devenir ses groupies!
Comme Roland a légèrement dépassé le cap des 25 ans, le gang n'ose pas envoyer un second twist, un slow s'impose ( 'Mama's broken heart').
La première mi-temps prend fin avec la profession de foi 'Thank God I'm a country boy' (John Denver).

Schaerbeek a aimé la fougue et la fraîcheur du combo et le jeu stylé de l'ancien combattant.
 Une ou deux mousses avant le second set ( on signale, en passant, que Steven a décidé de goûter aux 11 alcools s'alignant sur le comptoir, Roland s'est contenté d'un Scotch, Jacqueline a souri)....

Set 2
Vous vous demandez pourquoi on ne consomme que de l'eau: primo, après un séjour de trois semaines dans votre beau royaume et une ingestion colossale de Duvel, on doit se préparer à notre retour dans nos contrées - secundo, ce soir on se produit à Turnhout, pas question d'arriver tous bourrés!
'No mercy' aussi bien foutu que 'Rawhide', twang, harmonies délicates et accélération subite.
Good stuff!
' Drag me down', Sarah, irritée,  à son mec fourré au bistrot...I'm so tired waiting for you ..., des ivrognes, les cowboys canadiens!
T'avais  Durante degli Alighieri et son Inferno - Sartre , l'enfer c'est les autres - Mark Twain, Go to Heaven for the climate, Hell for the company - Doghouse Rose  a son 'Hellbound', chanté d'une voix mielleuse!
'Let's go', c'est le  voyage  qu'on rêve de faire depuis années... Saint-Louis, le Kentucky, Memphis, Alabama, le Mississippi , la Louisiane, au final on écoutera le Blietzkrieg pop des Ramones.
'Take me home', c'est demain, dites-nous que peut-on ramener comme souvenir de Belgique?
On peut vous refiler deux ou trois politiciens, si vous aimez le kitsch, on a la reine Fabiola, sinon un disque de Stromae...
Le  'Wagon Wheel' du Old Crow Medicine Show, avec un coup de main du Zim, toujours plaisant à entendre, suivi d'un titre speedé ( SOB, mentionne le papelard) et puis pour finir en beauté, la train song du second set, le classique 'Mystery Train'.
Sarah et Jefferson viennent faire un petit circuit dans la salle, la rouquine grimpe sur une table,  demande aux passagers de faire le chorus  pour finir le trip de manière acrobatique.
Ambiance dans le wagon qui veut son bis!
Un second John Denver, ' Take me home, country roads', Roland sourit béatement!

Concert plaisant!
Le 4 octobre, Curieus Schaarbeek annonce Eve Hell & The Razors dans le bistrot 'Aux Trois Rois', Chaussée d'Haecht!








 






 


Huis 23Huis 23,
Huis 23
Huis 23

samedi 28 septembre 2013

Chastity Brown au Toogenblik, Haren, le 27 septembre 2013

Lancement de saison au Toogenblik, tandis que le couple royal fait sa joyeuse et folklorique entrée  dans le fief du plus royaliste des représentants de la NVA, l'ineffable Bart à la cravate décorée met gele leeuwen venus en gondole jusqu'à Antwerpen.
Une affiche de premier ordre: 'Chastity Brown' et un club bien garni!
21:10, pas question de déroger aux habitudes maison, Luc vient introduire l'artiste.
Dames en heren, chers concitoyens, chers touristes, please welcome Chastity Brown !

La native du Tennessee tourne en Europe depuis une vingtaine de jours, le matin même ( 5 AM) elle embarque sur un aéroplane en provenance du UK pour fouler le sol belge pour la première fois dans son existence de jeune trentenaire.
Dans ses bagages: une guitare, un harmonica, a stomp box, une brosse à dents, deux ou trois accessoires de cosmétique, un flacon de Scotch Whisky dédouané et un keyboard player vachement performant,  deVon Gray ( il accompagne également le rapper Brother Ali).
La séduisante jeune personne, coiffure Angela Davis, compte nous interpréter les titres de son dernier album ( le quatrième), ' Back-Road Highways', tout en introduisant des plages plus anciennes dans son double set.
Solo, une longue pièce narrative, 'Only This' ( album 'High Noon Teeth')  psalmodiée d'un timbre accrocheur ( cf. Tracy Chapman)  imposant le silence, le ton est socialement engagé, l'arrière-plan folky, mais un folk du Sud, là où la population noire a trimé, souffert , en a bavé... l'héroïne de la sombre ballade quitte l'homme...he found a note with his name... il est sorti fumer une cigarette... tout en visualisant la scène  tu retiens ton souffle.
Formidable entrée en matière.
Chastity invite deVon à la rejoindre, une remarque à Big Moustache Willy, more volume, please, elle s'empare d'un harmonica pour attaquer ' When we get there', un blues nonchalant.
 Une nouvelle fois la smoky voice s'immisce insidieusement dans ton cortex, qui, va t'en savoir pourquoi,  associe l'univers de Chastity aux personnages de romans de Toni Morrison.
 Rien à faire, t'es sous le charme!
Je viens du Tennessee, je sais, pour vous le Tennessee c'est Jack Daniels, passons,  la suivante, un blues à la fois rough et funky, narre l'histoire véridique de John, a man I met over there.
Travail admirable, tout en retenue de Devon, des backings en sourdine, un jeu d'orgue à la Garth Hudson du Band, quelques percussions discrètes, finger snaps, ce mec de l'ombre habille magnifiquement les compositions de la singer/songwriter.
J'ai déménagé, j'habite le Minnesota depuis plus de cinq ans, parfois j'ai la nostalgie de Union City, ma ville natale, où les gens se connaissent tous et chaque soir taillent une bavette sur le porche de leur bicoque, 'Slow Time' décrit cette atmosphère!
Oui, Nino?
On dirait le Sud!
Simple, languide, apaisant...cool, man!
Une reprise, Ben Harper, le profond 'Morning Yearning', suivi de l'agité 'Bound to happen' que je dédicace à toutes les mères dans l'assemblée.
L'autobiographie d'une enfant métissée raised in Tennessee.
On termine le set with a brand new song, il m'a fallu 7 mois pour l'achever ' Cross the Sunny'.

Pause et commentaires!
Un qualificatif revient: fort!
Cette jeune dame mixe éléments folk, soul, gospel, blues, jazz, roots music avec bonheur, vocalement ( a raw-edged blues timbre) et musicalement, hormis Tracy Chapman déjà citée, tu peux avancer les noms de Joan Armatrading, Nina Simone ( oui, oui...) et pour la nouvelle vague, l'anglaise Josephine,   Toogenblik ne pouvait rêver mieux comme ouverture de saison.

Set 2
Reprise avec une plage soul/ blues passionnée à laquelle succède l'exquise valse plaintive aux teintes gospel 'Solely'.
Retour au blues avec le thème de l'abandon, 'I left home'.
Chastity chante les joies tranquilles, les peines de coeur, le désarroi, la rage, l'espoir ou le désespoir, la condition du peuple noir,  tu la suis les yeux fermés pendant ce voyage au coeur de l'Amérique profonde.
'After You', pas de banjo comme sur l'album.
 Elle nous prie de battre des mains et des pieds afin de transformer le soultrack en  joyeuse mélodie au rythme soutenu.
 'Back-Road Highways' a donné le titre du dernier CD, mais s'entend sur le précédent,'High Noon Teeth'.
Un mec de chez Obama, en quelques mots, résume tout ce qu'il faut savoir de Chastity Brown: "She is past, present and future. She is fire, earth, air and water. ", 'Black-Road Highways' illustre parfaitement les propos de ce monsieur.
' Leroy'
Tout une histoire, je ne connais aucun Leroy, pas même le bad, bad Leroy Brown ( Jim Croce), aucun lien de parenté, à Nashville on a enregistré le titre en une seule prise.
D'où me vient ce nom, j'ai beau me creuser les méninges, I don't know...
Anyway, le titre est limpide et superbe.
La dernière, Haren, merci pour votre écoute attentive et votre présence, je sais que la star mondiale, Stromae, se produisait à moins de 10 kilomètres d'ici, encore merci, voici:  'Lift us'!
Joli boulot de la chorale de Toogenblik!

Une tirade inspirée de Luc et retour de la belle et chaste enfant et de son organiste!
 Triple bis:
Une ballade piano/voix, avec accompagnement discret de la  guitare en fin de parcours.
 Sans setlist, pas moyen de plaquer un titre sur cette perle, ni sur le titre suivant entamé par show me, show me... d'ailleurs, la fête prend fin avec le choo choo blues agité, 'By the train' .

Un grand concert, une grande dame! 
 









vendredi 27 septembre 2013

Sofia Brown and the Sweet Revenge - TAG Gallery, Bruxelles, le 26 septembre 2013

Tintin ( Ich bin der Adoptivsohn  von R G) et  Milou ( Ricky belles oreilles, alias RickyBilly) en route vers la place Rogier pour la première journée portes ouvertes à la Tag City ( expositions,vernissages, performances et concerts).
Une autre première, je te paye une bière, articule RickyBilly, il te force à le suivre au GB pour acheter deux canettes de Maes.
Faut glander pendant 60 minutes, lui refilerai quelques mousses moins économiques avant le concert de Sofia Brown and the Sweet Revenge, qui aura lieu dans le chouette espace occupé par les Ateliers Claus pendant les travaux Rue Crickx.

 Sofia Brown and the Sweet Revenge
Un nouveau combo, de vieilles connaissances!
Sofia Brown, c'est  Sara Wazian ( Limburg) qui a choisi son patronyme en songeant à Ruth Brown.
Une jeune dame tout droit sortie d'un catalogue Pin Up and Rockabilly Chicks, a victory roll look and big curls, a vintage floral dress, lipstick assorti et tatouage coquin, la classe!
Aux drums, Marco, known as Shaky Alvarez ( The Domino's - The Bop-a-tones...)- double bass, Jacques, call me Jako, Pralle, quoi, Ricky, il habite sur une péniche, merci Ricky, (The Fitz,  Marwan Zoueini) et, à la guitare, le swing ace, Dominique Pierard ( The Domino's, Tinto Rojo etc...).
Parenthèse, Patrick Ouchène est passé faire coucou à la famille!
T'as déjà pigé que la cuisine ne va  te servir ni du rap, ni de la techno, ni du hardcore ou du thrash metal, au menu: swing, parfois pimenté western, rockabilly et rock'n roll !
Chapeau à l'ingé son, une balance optimale, chapeau au chef coq, les gars de Gault et Millau, venus en stoemelings, parlent de quatre étoiles, bravo aux serveurs et à la serveuse, un service impeccable!
On avait mentionné Ruth Brown, non...  la clique débute le set avec 'As long as I'm moving'.
Madame Popescu, qui promenait son Saint-Bernard sur le boulevard, prête une oreille attentive au jive sound sortant de la galerie, elle ramène le clébard dans son deux pièces pour venir assister au gig.
C'est qui, s'enquiert-elle?
Ricky, farceur: Ann- Margret et les Jordanaires, lady!
Passons...
' Big Ben' is about a friend of mine, minaude Sara/Sofia.
Quelques méchantes rafales du pas stupide Dom, une rythmique bien huilée et une voix à damner un saint de n'importe quelle tendance sexuelle.
La réclame dit  "Rock 'n Roll deluxe, glamour with a tough and classy touch", pour une fois tu peux acheter le produit les yeux fermés, garde tes pavillons ouverts, tu ne vas pas te faire baiser!
Etta James, 'Good rocking Daddy', a mean beat t'invitant à te déhancher en mesure.
Slow time, 'Hold on', plus Wanda Jackson que nature, suivi par le classique swing ' Hey ! Ba-Ba-Re-Bop'.
Merde Ricky, va jouer plus loin, fieu!
Assistance réduite, promo déficiente, mais le band assure!
On va calmer le jeu avec la romance doo-wop, '  I Hope You Won't Hold It Against me' ( Thurston Harris), a magic moment, auraient dit les Platters.
C'est pas la  tactique du gendarme, Sofia/Sara applique la méthode a slow one suivie d'un jogging cadencé, ' The Walking Beat'.
 Little Esther ( Phillips), le juteux et sexy r'n'b swing  ' Oo Poppa Do ', ....you are my heart's desire, you set my soul on fire...
Palabres, et maintenant, Gilbert?
Ils se décident pour un choo choo rockabilly irrésistible, 'Flipsville' de Stormy Gayle.
Merci d'avoir déterré cette perle!
Un nouveau swing, 'Seventeen', it's a long time ago, confesse, la madame.
 T'as rien dit, mais pour toi c'est la préhistoire.
Une spéciale dédicace pour un des plus beaux spécimens du Benelux, RickyBilly, ' Wild, wild young men' de Ruth Brown.
Des fourmis dans les jambes, ce band mérite beaucoup mieux que la vingtaine de curieux peuplant la galerie.

Un bis?
Avec le sourire et en version TGV, euh disons Express, le TGV n'était pas né, 'Black Denim Trousers and Motorcycle Boots', Leiber and Stoller, 1955, Edith Piaf ,1956 ( 'L'homme à la moto').
1955, c'était aussi ' Rebel Without a Cause'...


Tu retiens le nom: Sofia Brown and the Sweet Revenge  et  tu ne rates sous aucun prétexte quand ils passent dans le coin!





Rhinos Are People Too - Tout Va Bien @ Brussel Brost, Quai des Péniches, Bruxelles, le 26 septembre 2013

La VUB fête la rentrée académique en musique lors de la grote gratis stadsstudentenfeest, une initiative  de Br(ik  ( Brussel en ik), un collectif visant à faciliter la vie des étudiants à Bruxelles.
Où?
Sur le Quai des Péniches.
Activités diverses: deux podiums, des stands récréatifs, des stands d'information, des buvettes, de la bonne humeur, du soleil, de séduisantes jeunes personnes et, bordel...  le crampon le plus tenace de toute la capitale, la terreur de Jette, la reine des potins, le fléau ultime: RickyBilly.
Cette chose va te coller au cul pendant près de sept heures...

T'avais pointé quelques groupes  s'alignant sur l'affiche, en sachant que t'allais quitté le canal en début de soirée.
Le premier était Stella Nova, mais sur le podium tu avises un duo de deejays à casquette ( c'est mauvais signe) .
Ces drôles nous jettent en pâture une mélasse calamiteuse et hautement laxative, que pasa, où est le groupe annoncé?
RickyBilly: concert annulé, un malade, ils sont remplacés par Kohn and Arrhes que tu peux voir gesticuler sur scène!
Caca, tu dis!

16:50, Rhinos Are People Too
Euh, c'est du  Ionesco?
Non, ce quintette pratiquant un noisy indie-rock, vachement bien torché, est originaire de Peer.
RAPT est un des vainqueurs de 'De Nieuwe Lichting' un contest destiné à promouvoir de jeunes talents organisé par Studio Brussel.
Résultat, pas mal de concerts dont un passage au Pukkelpop.
L'attractive  Loes Caels ( vocals) - Ewout Decraene (bass) - Pieter Vanheeswijck ( drums) -Tim Theunissen ( guitar) et Pieter-Jan Decraene ( guitar) forment ce band se disant influencé par The National, The Joy Formidable ou My Bloody Valentine e.a.
'Until they don't', le gars à la table de mix a probablement abusé de la Palm, le son est merdique, mais t'as d'emblée pigé que le mammifère à deux cornes n'est pas du genre à te rendre cocu.
Fuzzy guitars, un noisy  wall of sound, un rouleau compresseur ne bousillant pas la mélodie: de l' indie  fabuleux tendance shoegaze.
On nous promet une reprise!
My God, quelle claque magistrale que cette cover du 'Roses' de dEUS!
Next one is a new song...I'll try to catch a fire... splendide duo vocal et petit glockenspiel subtil... I'm feeling lucky ...susurre Loes, nous aussi, petite, nous aussi!
Notre nouveau single, 'Vagabond', même puissance et saine agressivité.
Ce qui ne gâte rien, la bête ne se contente pas d'envoyer la sauce de manière statique, ça bouge sur scène.
Amorce downtempo ( Sigur Ros) pour' Pelkuri'.
Loes, wat is dat  'Pelkuri'?
C'est du suédois pour 'lâche', après l'intro sereine, les guitares s'énervent et le dégonflé s'enhardit pour gueuler sa rage.
Fameux titre.
La dernière, le groupe n'a droit qu'à 25' de set, ' Volgeling', autre titre salement percutant à la construction soignée .
RAPT, un excellent groupe et une marge de progression considérable!

Et, Jean-Luc?
Tout Va Bien, merci!
Tout Va Bien c'est Jan-Wouter Van Gestel, de Mechelen, singer-songwriter romantique et réservé.
Lui aussi dans le trio gagnant  du  Nieuwe Lichting, dans un genre tout à fait opposé à celui du solitaire de la savane: intimisme, esthétisme, sensibilité!
Jan-Wouter , caché derrière un piano électrique, est accompagné par un guitariste pas con, maniant également la lapsteel, il ne sera pas présenté.
Un set très court, violemment brouillé par les beats lourds en provenance de la main stage sur laquelle un collectif techno s'agite bruyamment, pas idéal, évidemment!
'Their Fight', pas étonnant que la presse flamande avance les noms de Perfume Genius,  Antony Hegarty (Antony and the Johnsons ) ou James Blake: émotion à fleur de peau, vocaux précieux, lenteur aristocratique.
Arty!
On ajoutera quelques noms à cette liste, Dez Mona ou Marc Almond.
'Old Love', du Oscar Wilde mis en musique.
Purée, on comprend le désarroi du poète, le bruit de fond est insupportable .
Solo, un piano modeste, ' Tall' , la comparaison avec Antony ou Gregory Frateur saute aux yeux, une merveille de délicatesse et de sobriété.
Retour de la guitare, 'Ghosts', des ombres chinoises floues et feutrées, et enfin, ici aussi, une cover superbe, 'Ne me quitte pas' du grand Jacques en anglais, lyrics Rod McKuen,  'If you go away'.
M'en vais réécouter le petit gars de Soft Cell et son 'Jacques' de 1989.
Vingt minutes, c'est bien trop court, mais Jan-Wouter, excédé par la daube servie sur le grand podium, préfère jeter l'éponge.
A revoir dans un cadre adéquat!

Il est l'heure de quitter Brussel Brost, on nous attend ailleurs!
T'as même pas dû le siffler, ni lui refiler un sucre, RickyBilly est sur tes basques.




jeudi 26 septembre 2013

Gia Maione , l'épouse de Louis Prima chantait...

You were working as a waitress in a cocktail bar...chantait Human League, Gia Maione avait 21 ans, elle était serveuse dans un casino de New Jersey, le prince charmant s'appellera Louis Prima!
Il venait de divorcer de  Keely Smith  et cherchait a singing partner, Gia Maione deviendra Gia Maione Prima et chantera pour l'orchestre Prima and his band.
Des tournées, des shows télévisés , 14 albums and numerous 45’s jusqu'au décès de Louis en 1978, il gisait dans le coma depuis trois ans déjà.
Après la mort de son époux, Gia gère l'héritage musical (  She has dedicated herself to remastering and re-releasing Prima's work).
L'aventure se termine lundi dernier, Gia s'éteint en Floride à l'âge de 72 ans.

Décès soudain de Bill Bartell, aka Pat Fear, de White Flag

Pat Fear est décédé le 24 septembre, la nouvelle est restée confidentielle.
Les fans voulaient savoir, l'un d'entre eux indique sur un forum: "Rest in peace Bill Bartell aka Pat Fear of the band White Flag. As of now the cause of death seems to be complications from diabetes. RIP Bill!"
White Flag, le punk band de LA, incluant  Pat Fear, Trace Element, Doug Graves, et El Fee, naît en 1982 et, la même année,  sort le self-produced LP  'S Is for Space'.
Les rondelles se suivent à la pelle et l'étendard blanc compte une solide ribambelle de followers.
 Un smash  punk hit en 1984, 'Face Down'.
Les éternels changements de lineup ( Ken Stringfellow des Posies a notamment fait partie  du groupe, comme Eric Erlandson de Hole) touchent le groupe qui poursuit une carrière en dents de scie, un dernier album 'Benefit for cats' voit le jour en 2010.
Notons que Pat Fear a collaboré avec Charlotte Caffey des Go Go's , qu'il a  fait partie des Tater Totz et qu'il a joué sur l'album 'Houdini' des Melvins.

mercredi 25 septembre 2013

Kate Nash - The Tuts - Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 24 septembre 2013

Avec ou sans tutte?
On veut trois tétines... The Tuts, Wolfgang est fan, 'Così Fan Tutte', on a aimé leur spontanéité, leur fraîcheur et leurs sourires!
Préambule: double bill à l'Orangerie du Bota ( pas sold-out mais honnêtement garnie): le nouveau visage de Kate Nash et les punkettes  de Hayes, Londres, The Tuts!

The Tuts!
Trois tendrons sur scène, un salut tapageur: We are The Tuts hurlent  Nadia Javed ( la speedée) : Guitar et Lead Vocal / Harriet Doveton ( la nièce de tonton Tom): Bass et Backing Vocals et Beverley Ishmael ( black bécassine ): Drums, avant d'asséner pendant un peu plus de trente minutes un girlish punk primaire et amusant, te rappelant les Bangles à leur début, Kenickie de Newcastle, ou some girlbands couvés par Phil Spector dans un passé lointain, sans oublier les Shangri-Las et plus près de nous, les Pipettes, déjà influencées par le Phil.
 Les gamines ont sorti un EP ( quatre titres) et quelques singles.
Quoi, Fred?
Elles jouent comme des pingouins.
On s'en fout, c'est divertissant!
1-2-3-4, go: 'Beverley' une enfant agitée  puis ' Tut tut tut', un coup de klaxon sucré .
Nadia, vodka orange, seyante mini-jupette bariolée, joli minois: on a quitté Londres ce matin, une météo pourrie, un sale crachin, on atterrit à Bruxelles ( our first time here, hi hi hi), un soleil radieux, on avait l'air malignes avec nos frusques hivernales, hi hi hi, nice venue by the way, this song in on the EP, 'All too late'.
Craquantes, elles sont, ces petites collégiennes!
Les plages de moins de 3' défilent: 'Wory Warriors'...yeah, yeah, yeah... - ' I call you up',  candy coated guitar riffs, vocaux au goût de fraises, boum boum binaire, c'est délicieux.
Nadia, encore: any girl playing guitar in the place?
Moi, susurre ta voisine en levant la main!
Tiens, mon plectrum!
Youh, youh...  They all tell me to dump
Duh-duh-dump my boyfriend
But I can’t just dump
Duh-duh-dump my boyfriend...
'Dump my boyfriend'!
Une barbe grisonnante perdue dans le jardin d'enfants: 'I love you'!
Réaction de l'espiègle Nadia, en voyant le satire: Oh, my God, I love you too...hi hi hi!
Handclaps: 'Always hear the same shit', puis le tendre 'Lying lover' pour repartir au galop avec ' Rudie can't fail' et remiser les guitare, basse et drums au garage après ' Back up'.
Bye, bye, see you at the merch. !

Kate Nash
Ou comment une folk/pop teen idol, à 26 ans, se métamorphose en garage/punk pasionaria féministe.
Career suicide?
Pas sûr, une armée de fans de la première heure semble vouloir la suivre.
2007, 'Made of Bricks', catalogué gentil indie pop, number 1 in the British charts - 2010, 'My best friend is you', avec le catchy single ' Do-Wah-Doo',  n°8 in the British charts - 2013, 'Girl Talk' a much heavier rock sound, Kate doesn't want to play it safe...
Résultat sur scène?
Les nouveaux titres sont brillants, agressifs, rock mais, là où le bât blesse, c'est lorsque les anciens morceaux folk/pop reçoivent un traitement riot grrrl pas forcément adéquat!
Lights off, musique de fond destinée à donner le ton de la soirée, Lesley Gore chantant 'You don't own me', sur le podium trois ou quatre téléviseurs datant des années soixante passent le clip.
Arrivée du band, trois nanas, la séduisante et talentueuse  Emma Hughes ( rhythm guitar, bass, backings) - Fern Ford, au look maîtresse d'école aux drums, rien à voir avec le jeu bricolé de Beverley des Tuts et l'incroyable guitariste, Linda Buratto.
Et bien sûr, Kate Nash, robe rouge, une mèche blanche décorant sa chevelure retenue par un diadème, punk boots, c'est plus Kate Nash, c'est Kate Thrash!
Le percutant 'Sister' ouvre, Kate ( à la basse) goes P J Harvey, elle s'époumone rageusement, t'es pas encore remis de ta surprise quand après les habituelles louanges du Botanique, la troupe amorce 'Death Proof,' un surf rock, Tarantino blend, avec une basse omniprésente.
Elle ramasse une guitare, une Gibson de 1965, précise-t-elle.
Elle a un nom, questionne un quidam?
I might name her 'Botanique' sourit la grande Kate, avant d'attaquer 'Kiss That Grrrl', un petit twist datant du second album.
La suivante  'Take Me To A Higher Plane' à l'esprit Joan Jett, sera toujours aussi énergique et saccadée.
Quelques gamineries et grimaces, un petit pas de danse, elle a abandonné basse ou guitare, fait mine de chanter, shit, rien ne sort de ce micro, Linda se marre, Kate reprend...
Everybody thinks that girl's so fine
Everybody's like "I'll make her mine!...  les premières paroles du hit 'Do-Wah-Doo'.
Le lycée est aux anges, sur scène, la dolle mina entame un petit ballet qui ne devrait pas attirer l'attention de Maurice Béjart.
Un nouvel amoureux transi dans l'assistance, un pensionnaire d'une institution de Geel, la  Barmhartige Stede, probablement, crie sa flamme, Kate l'ignore et amorce le sixties soundalike "OMYGOD!".
La belle tournoie, minaude, joue à Alizée...bon dieu, c'est pas le meilleur titre de l'album!
Top ten dans nos hitparades en 2008, 'Mouthwash' reçoit un traitement gonflé aux stéroïdes qui ne lui convient guère.
Pas l'avis des pucelles qui nous entourent, tout en chantant, elles frétillent comme le ver fixé à l'hameçon.
Retour au garage sound  métallique avec 'Oh' et puis le moment émouvant du set, 'Mermaid Blue' est dédié à une amie décédée ( elle fait les choeurs sur l'album) il y a tout juste un an.
Je ne veux pas sermonner, kids, but you know, life is short, donc ne vous laissez pas emmerder par les dickheads, fuck them, et chérissez les êtres aimés.
En duo avec Linda, une acoustique et une électrique lyrique, le folk 'Birds', suivi en trio, no drums, par la rengaine féministe, 'Free my pussy', avec en mémoire les Pussy Riots.
Un ton Kimya Dawson, voire la Frenchie Soko, des feulements de chatte en chaleur et une anecdote en prime, narrant ses impressions lors de la visite du Museum of Sex de New-York.
D'accord, mec, tu veux l'adresse:  233 Fifth Avenue at the corner of East 27th Street in Manhattan!
On approche du terme, les gosses attendent le gros hit, ils  ne seront pas déçu, voici 'Foundations'  version poses Metallica, guitares tendues vers les premiers rangs.
Nous les filles, on peut tout faire comme vous les mecs, we are badass bitches from hell!
Un petit discours Women’s right movement, anno 2013, et les  deux dernières salves, les enragés 'Girl Gang' et 'Under-estimate the girl' pendant lequel les trois Tuts grimpent sur le podium.
Un final anarchique, lorsque la petite Nadia invite une kyrielle de nanas à envahir la scène.
 Le service d'ordre est débordé, après l'arrivée de la quinzième alpiniste, un brave gars estime que le compte est bon et repousse toutes les tentatives d'escalade suivantes, ce qui n'est guère au goût de Miss Javed qui aurait bien voulu balancer le roadie dans la fosse.
Rideau!

Le bis!
Solo, a capella, une berceuse: 'Lullaby for an insomniac'.
Bonne nuit... elle nous laisse avec une bande sonore Le Magicien d'Oz et rejoint ses copines!












mardi 24 septembre 2013

Sons of Disaster - ' Death and Destruction' - album preview

T'avais des enfants de choeur, ceux que chérissait Roger, évêque à Bruges, t'avais aussi les enfants du paradis, couvés par Arletty, les enfants du Pirée, des bouffeurs de petits os, t'as des fils à papa, des fils de pute... mais ceux que tu préfères ce sont les rebelles de Brux Hell, Sons of Disaster!
Ok, quelque part en Alabama, il y a une certaine Maylene et ses Sons of Disaster, c'est pas les mêmes, ce n'est qu'un filet américain mal assaisonné.
Revenons à nos chéris qui écument les plus sordides scènes de notre fier royaume depuis juin 2010. Ce 4 octobre, jour béni coïncidant avec les trente ans d'existence du DNA, qu'ils comptent incendier dans la soirée, doit sortir leur premier 'vrai' album, 'Death and Destruction', une plaque qui ne se vendra qu'en conditionnement vinyle.
Le toujours sobre Selim t'envoie un pack WAV, tu pensais que ce signe était synonyme de We Are Vampires, mais non Google t'éclaire 'Waveform Audio File Format', en te demandant de prêter une oreille à leurs élucubrations sonores, il ajoute "N'oublie pas de t'armer d'une bonne bouteille de Whisky ou un d'un six pack de bière!!!", étant végétarien, on suppose que c'était une farce!

Sons of Disaster -  ' Death and Destruction'
clac, clac... scène un: 'Pain'!
 Le frêle et pas triste Greg Triest- Vocals ( style Farinelli)/ Selim  Mahdhi ( mad  tout court, y sait pas écrire) - Guitar/ JT ( rien à voir avec Journal des Tribunaux, y sait pas lire) Paridaens - Guitar/ Gilles pas de Binche,  Gutmann - Bass et Steve" Bullitt" 'ncis' Harlall - Drums ( un copain d'Arno et de Made J) ont décidé de frapper très fort dès l'entame, 'Pain' fait mal, tellement mal qu'il te faudra plus que cinq comprimés effervescents ( prends du Dafalgan forte sauf si t'es enceinte) pour digérer ces riffs de guitares barbares, cette basse écrasante, le martèlement primitif de Steve et les vociférations d'aliéné, auquel on vient d'arracher trois molaires sans anesthésie, du petit chanteur à la croix en chêne massif.
Deux: ' Family Values'!
Le respect de soi, le respect d'autrui, la politesse, l'étiquette, le sens des responsabilités, l'honnêteté, la fidélité conjugale...et tout ça, Greg, tu nous fais une leçon de morale?
Va te faire foutre, connard, écoute...my mother tried to give me a conscience but never told me how..my sister 's sucking dicks in an alley et moi je vais te flinguer et voir pisser ton sang...
Trois: 'War!
Tu peux oublier Edwin Starr ou Eric Burdon et ses copains funk ( 'Spill the wine'), c'est de hard rock qu'il s'agit, pas de branlette de puceau acnéique.
Quatre: 'Break my mind', même trempette, pas prolongée, pas 2', dans un marais punk salutaire.
Pas la peine de te taper la Mer Noire, Eforie Sud, et ses centres de thalasso réputés pour les bains de boue bénéfiques, place ton pognon dans la rondelle des Sons, tes problèmes rhumatismaux s'évanouiront après trois écoutes de l'intégralité de l'oeuvre.
Cinq: 'Death and Destruction', ce qui s'est fait de mieux in Bloody Belgium depuis les Kids!
Six: 'Living Hell', attachez vos ceintures, direction l'enfer, ses damné(e)s et le poète maudit qui divague.
 Raconte, Arthur: ..Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l'écrivain l'absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache des quelques hideux feuillets de mon carnet de damné...
Une petite tisane, Arthur?
Sept: 'Rock'n roll soldier'.
Moustache peignée, baïonnette aiguisée, c'est l'heure, les rock'n roll soldiers sont prêts à charger!
Huit: 'U can't stop us now'.
T'avais les trois petits cochons voulant empêcher le méchant loup d'assouvir ses bas instincts.
Les Sons of Disasters ont bouffé les porcelets et le canis lupus, ils n'ont laissé que les feuilles de salade.
Le bruit que tu viens d'entendre, c'est le petit rot de Gregory.
Neuf: 'We are...' ( sons of disaster).
Une autobiographie brute, pas romancée!
Dix: 'Waste my time'.
Steve tape comme un bûcheron néolithique ( silex de Spiennes, cacheté UNESCO), ses copains arrosent la futaie de projectiles en principe destiné à la Syrie, mais tombés d'un camion, tandis que le pauvre Greg crie son désarroi existentiel.
C'est redoutablement efficace.
Onze: 'You gonna die'.
Et pas de vieillesse dans ton lit!
Si tu ne le crois pas, tu lis la prophétie de Saint-Malachie!

Bien sûr, on te recommande la galette, mais Sons of Disaster, c'est encore mieux sur scène!
Trois dates en octobre: le 4 au DNA ( Bruxelles) - le 5 au Rockerill ( Charleroi) et le 9: Negasonic à Alost (Aalst)!


lundi 23 septembre 2013

The Blues Power Band au Montmartre, Ixelles,le 22 septembre 2013

Les ambulances des pompiers ont effectué un nombre d'intervention record à l'occasion de la douzième journée sans voiture qui s'est déroulée dimanche à Bruxelles, a indiqué Pierre Meys, porte-parole des pompiers bruxellois ( source la DH).
Réaction de iamyann, blogueur: de la désinformation...
Réaction de Madame Tamara, voyante: ze l'avais prévou...
Réaction de Jan Alleman: on s'en branle...
19:15, dans ta petite automobile qui, salement, pollue la ville, tu roules  peinard vers le bar.
Quel bar?
Le Montmartre, qui débute sa saison avec à l'affiche six petits Parisiens pas butés, plus amateur de tirades débutant par I woke up this morning que de complaintes chantant Paname: The  Blues Power Band!
 Hervé "Bannish" Joachim ( vocals, lorgnons Lee Brilleaux) - le flamboyant Pascal Guégan ( guitare)- le virevoltant Régis "Papygratteux" Lavisse ( guitare) - le chevelu, Nicolas Paullin, non, c'est pas un saint ( basse)- Olivier Picard ( avec P et pas R) " Bathus" ( drums) et  Damien Cornelis, d'origine ménape, sans doute (claviers) sillonnent, depuis  2007, l'hexagone, de long en large, pour distiller leur  power blues rock baraqué.
Leur disco compte quatre plaques, la dernière, 'Dark Room' ( 2012), un cinquième descendant est prévu pour 2014.
20:30', Didier, le patron vient annoncer les gavroches.
Deux minutes plus tard, t'as déjà compris que la soirée risque d'être plus intéressante que la programmation dominicale de RTL: 'Fr-fr-fr-frustrated’, zont dû écraser un matou au passage, la pauvre bête couine que c'est pas harmonieux, sinon, la cantate remue grave.
Tiens, puisqu'il s'agit d'électeurs de Hollande, ils te font penser à  Little Bob Story, du petit teigneux Roberto Piazza.
Marielle, une habituée du coin, murmure: sont pas mal pour des Français, ce qui n'est pas gentil pour Johnny!
'The Missing' une plage de leur Tommy, le concept album 'Zee' .
Du méchant rock'n roll, épais et funky, mention spéciale pour les divagations vintage du clavier et les poses guitar heroes des pistoleros de L’Île-de-France!
En dessous de leur photo il est écrit:  reward 10000€ exonérés d'impôts, au dessus: wanted: morts ou vifs!
Le sensuel 'Woman of action', faut nous la présenter, cette nana, précède le tchik tchik funk ' Marsquake'.
Is there life on mars?
Tu veux le numéro de Bowie?
Carré et juteux, 'What you see is what you get', certains évoquent Bonamassa, personne ne les traitera  de tarés.
On va se calmer un brin, 'Who holds the key' un downtempo sentant bon les Black Crowes.
Hervé tenait à nous proposer un séjour en Orient...Non, non, crient les copains, la prochaine escale, c'est Rungis, on salue les équarrisseurs.
Zont  l'air de mauvais poil, ' Anger' : du bestial, du barbare!
Et chez les cheikhs, tout baigne?
' Tchoga Zanbil'!
Toi-même...
M'est avis qu'ils ont beaucoup écouté 'Kashmir' du Zep.
Un virage progrock, 'That will be', suivi du morceau qui fait peur (sic!), ' Below', un boogie from Paris, décoré d'un solo de claviers aux tonalités  Rare Earth groove, suivi d'une décharge de guitares corrosives.
Cachez la marmaille et les vieillards, les hyènes descendent en ville, elles ont entraîné dans leur sillage le werewolf du Père Lachaise, ça va chier!
Le classique 'My Babe' avant la pause.
Régis, tu leur fais le Chuck Berry walk?
Vive la France!

Les commentaires vont bon train, l'appréciation est unanime, 10 sur 10, aucune faute de goût, forme et fond soignés, orthographe impeccable, l'élève est doué! 

Set 2
On nous promet une suite de nouveaux titres prévus pour la prochaine rondelle.
'Stand' pompe gaiement et 'Gooooooo'  aux accents punky/pub rock, pimenté d'une pointe de reggae te rappelle à la fois Eddie and the Hot Rods et les Clash.
Manifestement l'orientation sera moins blues.
'Seek and you will find' présente un fumet garage teinté d'éléments psyché ( Eric Burdon and the Animals) pour virer guitares métalliques ( Dave Edmunds), il précède le zeppelinien 'Miss Grim Reaper' .
'Rain', le dernier produit frais patauge dans les mêmes eaux.
Sur le premier CD,  un funk blues épique, 'Shoot shoot don't talk'....Messieurs les Parisiens,  tirez les premiers... Ils ont sorti le bazooka, les crapuleux lézards!
Enchaînement, 'Tell meeee', du J Geils Band entends-tu derrière-toi.
Du show sur le podium, les pouliches sont fougueuses, la chorégraphie est athlétique
On vous rappelle que 'Zee' était un concept album,  vous pouvez y entendre le slow blues  'The end' , beau comme 'Nights in White Satin' avec une guitare Gary Moore.
Un chef-d'oeuvre!
Some genuine rock'n roll, ' Ridin with Jane', en hommage à la journée sans voiture.
'Ridin with Jane' ou 'Ridin on the L and N' ou 'Good Golly Miss Molly' ...let's have a fucking ball!
Une petite cover que vous connaissez peut-être.
Milou est ravi, 'Wanna be your dog', pour achever la seconde mi-temps par ' Somebody won't talk'.
Du Dr.Feelgood crasseux  et hargneux au final dantesque.
Ces petits gars ne sont pas uniquement talentueux, ils font preuve d'un humour à faire pâlir Coluche et leur jeu de scène  est du style Cassius Clay dans un bon jour!
Ton avis Haddock?
Mille tonnerres de Brest, un concert du tonnerre de Dieu!
Merci, capitaine!

Bis
'Kiss' de Prince, un peu moins pute et kitsch que la version de Tom Jones, mais vachement visqueux tout de même.
Et pour couronner le tout, la perle 'Cold, cold feeling' d'Albert Collins, au jeu Peter Green et ses copains du Fleetwood Mac, époque Blue Horizon.

Un petit laïus de Didier, le boss!
Second retour des Gaulois pour une version torride de 'Superstition', à ranger aux côtés de celle de Beck, Bogert & Appice!
Vive la France, bis!



 



 


dimanche 22 septembre 2013

Laura Marling + Marika Hackman - Ancienne Belgique, le 21 septembre 2013

L'été se meurt, les compatissants se leurrent ( merci Nietzsche), les ivrognes se beurrent, à l'AB, t'es à l'heure!
Non, j'ai pas honte, oui, c'est nul...
Configuration théâtre assis pour le concert de Laura Marling  et Marika Hackman.

Marika Hackman
Choisie comme model par Burberry en tant que emerging talent, la singer/songwriter native du Devon, un seul EP, ' That Iron Taste', comme bagage, a  réussi à captiver l'audience, hier soir.
Un dark  folk étouffant, obsédant et imagé dans la lignée Nico, Soap & Skin ou  Esben and the Witch.
Les critiques anglais citent Sylvia Plath pour décrire son univers, ils n'ont  pas abusé de la la Guinness, l'AB a apprécié son set pas vraiment ludique et son jeu de guitare compétent.
20:00, my name is Marika Hackman, it's my first time in Brussels, annonce-t-elle timidement.
'Bath is back', Marika comment définir ton style?
“Folk at the inner core, Kurt Cobain for the outer core, whimsical dark madness for the mantle, and Marika Hackman for the crust”... merci, madame!
Le mois dernier, j'interprète 'Mountain Spines' somewhere in Australia, une mouche se pose sur le bout de mon appendice nasal, maintenant à chaque fois que j'interprète cette mélodie je surveille ce qui vole autour de moi.
Une voix claire, un folk aérien.
On m'a recommandé  de sourire malgré mes lyrics cafardeux, some people think que je suis légèrement dérangée, la suivante a pour nom ' Cannibal'.
Une nouvelle tranche de freaky anti-folk en picking.
La ballade  qui lui succède  est relativement récente ( 'Itchy teeth'?), le ton sera dramatique.
Après chaque séance d'applaudissements ponctuant la fin d'un morceau, la sérieuse Marika présente sentencieusement le titre suivant, this one is called 'Cinnamon', toujours aussi obscur.
I'd like to play a new song, pas de titre, premier bain de foule..you tell lies for fun... l'entends-tu murmurer.
'Plans' encore a creepy ballad, chantée d' un timbre hypnotique te plongeant dans un monde de conte de fées, bourré de sorcières affreuses, d'anthropophages hideux, d'enfants perdus dans une noire forêt, le style Hänsel und Gretel des frères Grimm, si tu peux visualiser.
Bref, ça rigole pas des masses!
Elle nous promet a happy one.
Tu parles, 'Here I lie' est du genre  film d'horreur, des cadavres encore chauds, rotting skin et autres joyeusetés médiévales.
Les nuits de Marika doivent être troublées  par d'effroyables cauchemars.
La dernière,'You come down, pas moins angoissante!
Concert intéressant!

Laura Marling
18 mois après l'avoir croisée avec band, dans la même salle, Laura la blonde revient seule à Bruxelles, un quatrième album complétant sa discographie, 'Once I was an eagle'.
Pas mal pour une jeune personne affichant à peine 23 printemps.
En français: Bonjour, je m'appelle Laura...that's it, it's the only French I know, dit-elle, un sourire énigmatique illuminant son enfantin visage.
Elle démarre avec une tirade, a kind of Indian raga, dépassant le quart-d'heure, les quatre premières plages du nouveau-né:  ' Take the night off' - 'I was an eagle' - 'You know' et 'Breathe'.
Un jeu de guitare rageur, des lyrics d'une maturité Joni Mitchell, voire Bob Dylan. Laura semble vouloir régler ses comptes avec le monde entier et déclare sa volonté d'indépendance.
Une grosse baffe en pleine figure, applaudie à tout rompre.
'Master Hunter' sera tout aussi ironique et agressif, tu te mets à penser à Ani DiFranco, et forcément au Zim, lorsqu'elle statue ..it ain't me, babe...
A new song ( 'David'?), elle  nous fixe droit dans les yeux, consciente de sa force et de l'impact que ses lyrics acerbes ont sur notre pauvre esprit de petits bourgeois minables, quelle nana!
Quelques accords, un mouvement de tête disant non, je change de guitare, elle empoigne l'instrument de Marika en nous questionnant, did you enjoy her, sans attendre de réponse: me, too!
Un petit problème de déglutition pendant 'Ghosts' de 2007, she's human after all, elle se reprend et termine ce qui fut son premier single pour poursuivre avec le titletrack du premier LP,  'Alas, I cannot swim'.
Bon Dieu, Marika tient sa guitare  fort bas, faut réajuster le strap, édicte ce Bob Dylan portant jupons.
D'un ton narratif, elle amorce 'Love be brave', la furie semble calmée et prête à la conciliation, la hargne fait place à la quiétude.
Il a fait beau aujourd'hui, n'est-ce-pas, l'automne s'annonce, I like  that, surtout en Angleterre, les deux suivantes sont dédiées à ce pays dans lequel je ne vis plus désormais.
Elle démarre, un atchoum inopportun la gêne, blessings, lance-t-elle, avant de reprendre 'Goodbye England' ( covered in snow), a gentle, pure and  romantic tune, tranchant  par rapport aux titres précédents.
La seconde mélodie a été écrite par  Jackson C. Frank, le merveilleux  'Blues Run The Game'.
Séance tuning, en français: 'ça va tout le monde', puis le tendre 'What He Wrote', datant de 2010.
'Alpha swallows', introduit par une préface hispanique, nous prouve que Laura est capable de manier une guitare à la perfection, elle enchaîne sur un  'Rambling man' aux accents country.
Un dernier switch d'instrument, en picking, 'Sophia', à la délicatesse initiale succède un jeu country rock agité.
'Narrow road' reprend le thème des relations compliquées, le titre terminé, la  jeune personne nous prévient, I don't play encores, considérez que celle-ci était la dernière du set et que la suivante qui débute ainsi
I was a daddy's girl sometime
But I loved my mama till the end of the line
I am cold and I am bright
It's a curse of mine to be sad at night
It's a curse of mine to be sad at night...
est le bis!
'Where can I go' achève donc ce concert intense!
Laura ne réapparaîtra pas!


 




 

Le prog endeuillé: Lindsay Cooper est décédée!

 Fred Frith lors de son concert au Brooklyn's Roulette le 19 septembre: , "I know some of you have already heard that my dear friend and colleague Lindsay Cooper passed away yesterday. This is for her."
C'est au sein d'Henry Cow que le guitariste du Sussex aura appris à connaître Lindsay ( basson, hautbois, flûte, compositions).
Après des études classiques, Lindsay décide de se lancer dans le rock avant-garde, la fameuse Canterbury School, pendant un an ( de 1971 à 1972) elle fait partie du formidable Comus ( vu à la Salle de la Madeleine, il y a une éternité) puis rejoint Henry Cow pour remplacer Geoff Leigh, après avoir collaboré avec Mike Oldfield ( avant 'Tubular Bells').
On peut entendre Miss Cooper sur l'album 'Unrest' ( 1974).
Elle quittera Henry Cow assez rapidement tout en participant en tant que guest à quelques enregistrements.
Son nom est également crédité sur des albums de Slapp Happy, Steve Hillage, Hatfield and the North ou Egg, la crème de l'avant-garde anglo-saxonne.
1977, elle forme le  Feminist Improvising Group avec Maggie Nichols ( Centipede) mais aussi Georgie Born , Irene Schweitzer et Sally Potter.
Lindsay ajoute un instrument à sa panoplie, le saxophone.
National Health, un nouvel épisode dans sa carrière, puis Mike Westbrook Orchestra (1979-83), Maarten Altena Octet (1981-84), David Thomas & The Pedestrians (1982-85), News From Babel (1983-86), Lindsay Cooper Film Music Orchestra (1984) et  Oh Moscow! (1987) avant d'émigrer vers l'Australie où elle se produit solo puis avec Robyn Archer, un chanteur/comédien/auteur.
Ensuite elle compose pour des chorégraphies et écrit le  'Concerto for Sopranino Saxophone and String', "Songs for Bassoon and Orchestra" interprété avec le Bologna Opera House Orchestra.
 Face in a Crowd" and "Can of Worms" sont deux de ses dernières oeuvres avant de tomber malade ( sclérose multiple).
Elle est décédée ce mercredi à l'âge de 62 ans!

samedi 21 septembre 2013

Fred and the Healers à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 20 septembre 2013

Le grand retour de Fred and the Healers, après une longue période léthargique, est quelque peu assombri par la nouvelle du décès de Gilles Verlant, un gars que tu connaissais depuis avant l'existence de More ou En Attendant, les free magazines rock pour lesquels travaillaient, bénévolement, les meilleurs journalistes indépendants bruxellois: Piero Kenroll, Nadine Milo, le regretté Bert Bertrand, Pascal Stevens, Jean-Claude de la Royère et d'autres fines plumes!
La Rotonde affiche sold-out depuis plusieurs jours, on te propose même de prendre place à l'étage, juste sous la coupole.
A l'intérieur tu croises toute une tribu d'anciens combattants, parfois accompagnés par madame et progéniture, tous prêts à mettre le feu. à la baraque.


20:30', Fred and the Healers, présenté par Bert Lani!
Line-up 2013:  Fred Lani: Guitars, Vocals/ Cédric Cornez: Bass ( déjà de l'aventure Superslinger) /Nico Sand: Drums.
Il sort d'où le Nico?
On a retrouvé sa trace sur un enregistrement de Michel Clement, autrefois Sunhouse ou Tomahawk Bluesband, pour te dire que le gars n'est pas du  genre novice dans la communauté des tambourineurs indigènes!
One, two...one, two, three, four... c'est parti comme en quatorze, la fleur au fusil, planquez-vous dans les tranchées, le trio canarde méchant. Un premier bluesrock plus graisseux que la peau d'orange de ta voisine, pas affriolante dans son bikini rouge à pois blancs, l'instrumental ' Grand re-opening'.
Pas de zakouskis, pas de mousseux à 3€49 la  bouteille  chez Aldi, cette mise en bouche c'est du solide, ils embrayent sur 'Doyle the hunter', un type qui traque les mammouths aux quatre coins de la planète, un bluesrock  aussi fermenté que du George Thorogood!
Pas de pause, 'Stayin out', trampoline Fred a avalé quelques comprimés pas catholiques et cabriole comme une gazelle nourrie au cassoulet, le podium tremble.
Un jeu de guitare héroïque, soutenu par une assise rythmique style Portland Type 3 ( high-early-strength cement), tu te sens comme écrasé et ça ne fait que commencer.
Quatrième salve sans nous laisser  le temps de souffler, 'How you do this'.
Le produit est de plus en plus lourd, le défilé des chars, un 21 juillet, c'est de la rigolade si tu compares avec la machine de guerre Fred and the Healers.
Merci, qu'il dit, on respire 5 secondes avant le premier slow blues de la soirée, 'Dreams', Fred trampoline mue en Fred le Lyrique.
Ready for some rock'n roll, qu'il dit, puis il gigote.  
Quoi?
T'as des chatouilles...
 'Scratch my back' ... sans façon, fieu!
S'ensuit un corps à corps langoureux avec sa gratte et sur la lancée le gluant  'The river bed', des dépôts argileux et  alluvions odorants, c'est pas du filandreux, c'est du bien gras, du bluesrock comme on l'aime.
Un coup d'oeil vers la foule: des têtes suivant le mouvement des riffs, des sourires béats, un ou deux spécialistes de la air-guitar, le public vit ce concert!
Intervention de l 'aîné, je vous demanderai pas si ça va, c'est ringard, il paraît...et sinon, tout va bien là en bas?
Yeah...
'Like a leaf', tu comprends shaking like a leaf, puis un second slow blues aussi beau que du Peter Green, 'Love is a lie'.
La Rotonde en extase!
Otis Rush, ' All your love', une des pièces maîtresses du set.
Battements de mains, talons frappant le sol, les paroissiens communient avec le curé binoclard et ses enfants de choeur chauves.
Fred le preux prend d'assaut les moulins à vent, il extermine 3 ou 4 dragons et estropie une cohorte de manants au faciès patibulaire pour terminer la plage le sourire aux lèvres, un pissenlit entre les dents.
Plus fort que Mad Max!
'New Blues' indique le feuillet à ses pieds, tu conclus qu'il ne va pas se mettre à rapper ( d'ailleurs il ne porte pas de baseball cap) bien que son discours soit du genre agressif.
Un coup de slide, une méchante accélération, ' Burning', te semblait bien que ça sentait le cramé.
Que fait-on, doc?
I have a 'Remedy'.
Non, pas celui des Black Crowes, mais une pommade hyper efficace.
La formule power blues trio a encore un bel avenir, 'A man for a day' est du genre Hendrixien.
Bruxelles, on termine le set officiel avec une vieillerie, mais c'est comme pour le Cognac, plus  il est vieux, meilleur est le goût, 'Messin with the kid' de Junior Wells.
70' généreuses!

Ce n'était qu'un hors-d'oeuvre...
D'habitude le rappel est un exercice obligatoire expédié en cinq minutes, pas pour Fred Lani et ses sbires, plus de 45 minutes!
'Failure' encore une faillite?
Non, un blues aux moites  accents du bayou.
Mesdames, messieurs, chers parents, voici mon premier guest, c'était mon petit frère, à présent il me dépasse de trois têtes, voici Bert Lani qui ne boit que de l'eau plate!
Un rock sudiste chanté par la famille ( 'Best Thing'?).
Deux autres invités, Gerry Fiévé, t'es qui -toi, tu travailles pour la BSR,  aux drums ( Superslinger e.a.) et Papy X à la basse ( un mercenaire tout juste revenu d'Afghanistan ou d'Ouzbékistan, j'hésite, sorry, faisais pas attention, une rousse venait de vider ma pintje déposée sur un haut-parleur.. les nanas, je vous jure!), à quatre ( Cédric et Nico s'en jettent une au bar), ils décident de 'Rock this house' en mode West Coast swing qui jumpe et jive à gogo.
Assez ri, let's boogie, 'Drunken Boogie'.
Si Di Rupo cherche des marsupiaux, dans la Rotonde on a vu une cinquantaine de spécimens en bon état et aux dents brossées au Colgate.
Bordel, ces bestioles se reproduisent à la vitesse de l'éclair, sont 145  à bondir sur le coup!
N'avais plus vu ce phénomène depuis un concert de Slade à Forest National, c'était avant la guerre!
Le trio du début: ' Parking rider' et la dernière ' Watcha wanna do, aux relents funk.
Deux heures de set, Bruxelles en demande encore.
Fred revient, vous êtes bien aimables aurait stipulé Marc Lelangue, OK, je vous en confectionne une dernière pour la route, comme il ne sait plus compter il en balancera deux en style blues rural, un classique que personne n'a reconnu et 'That's alright mama', en mode Taj Mahal.

Bonne nuit, attention sur la route, on se revoit le 12 octobre à  Namur!
 


 



vendredi 20 septembre 2013

Un pionnier du rockabilly, Mac Curtis, disparaît!

La triste nouvelle a mis du temps à atteindre l'Europe, Wesley Erwin Curtis, Jr., aka Mac Curtis, s'est éteint ce lundi.
Victime d'un accident de voiture il y a un mois, il avait  quitté l' hôpital de Weatherford, où il avait été admis, pour poursuivre les soins in a nursing home, c'est là qu'il est décédé.
Curtis s'achète une guitare à 12 ans et participe  à des local talent shows.
A 15 ans, il forme avec des copains de classe, The Country Cats, un combo pratiquant de la country et du r'n'b.
Ils sortent le single ' If I Had Me a Woman', d'autres rondelles suivent, ils sont repérés par Alan Freed.
Service militaire et études achevées, le rockabilly est passé de mode, Mac Curtis devient deejay.
1970, le rockabilly est à nouveau in, surtout en Europe, le gars reprend du service et travaille avec Ray Campi, il fait partie du  Original Rollin' Rock Tour.
On l'intronise dans le  Rockabilly Hall of Fame, et il poursuit sa carrière pour sortir un dernier album en 2010, 'Songs I wish I wrote'.

Jo Harman à l'Archiduc, Bruxelles, le 19 septembre 2013

Le premier album 'officiel' de Jo Harman, 'Dirt on my Tongue', sort  ce 20 septembre chez nous.
A cette occasion, V2, qui a signé la belle enfant installée à Brighton, organise un showcase dans un des bars bruxellois les plus select, l'Archiduc.
Après la très bonne impression laissée par Jo and her band au Swing Festival ( Wespelaar), tu te devais de pointer présent dans la circonscription d'Arno Hintjens.
Mini-concert annoncé à 18h, 17h50, rien n'est prêt, le plancher est jonché de valises, sacs de voyage, étuis à guitare, pèlerine ou blouson.
A l'intérieur, personne pour nous éclairer, un concert solo/band/ à quelle heure... le flou intégral.
Un rapide soundcheck, un seul musicien, le pianiste/guitariste Mike Davies et Jo.
18h25, le duo et l'attachée de presse du label quittent le bar pour aller se sustenter , t'es pas le seul à proférer un juron.
Une seconde bière pas prolétaire, puis une troisième pour calmer une humeur revêche, que le va-et-vient incessant d'une clientèle incapable de fermer convenablement la porte d'entrée accentue.
Tu dis,  Bérénice: c'est plus que chiant ... nous confirmons, chère Bérénice.
19h30' et des poussières, enfin, longue attente récompensée!
'I shall not be moved' ouvre le Cd et le gig, la formule cocktail n'enlève rien à la force de persuasion de la blonde Jo.
Bruce, pas un karateka:  Outstanding Voice!
On ajoutera, emplie de soul et idéale pour chanter un gospel comme ce ' I shall not be moved'.
Bérénice sourit!
Jo n'aime pas les parallèles, I am Jo Harman and neither Bonnie Raitt, nor Dusty Springfield...
Ok, Jo, en tout cas, la prestation vocale  impressionne!
Avec full band 'Heartstring', un rhythm'n blues suintant, remue sévère, il reste tout aussi convaincant en esquisse épurée.
Une voix noire et un accompagnement subtil.
La ballade  (This Is My) 'Amnesty' te refile des frissons dans le dos...I hold my breath... chante-t-elle, nous aussi, Jo, nous aussi, tandis que la voix suit les mouvements d'une marée d'équinoxe d'automne.
'Sweet man Moses' sera le second single, I wrote it for my brother, après que nous ayons perdu notre père, il y déjà 7 ans.
Aussi colossal et émouvant qu'un Joe Cocker dans ses meilleurs moments.
Il ne manquait que les ooh ooh des choristes pour nous transformer en pleureuses.
Time for a rocky and funky uptempo, après toutes ces émotions, 'Through the night'.
Etonnant que même en formule duo ce  blues-fueled rock track réussit à te faire bouger les guibolles.
Bobby Bland nous a quittés cet été, voici son incroyable 'Ain't no love in the heart of the city'.
 Bobby, reviens,  écoute Jo interpréter ta rengaine, tu vas chialer, mec!
Le showcase prend fin avec 'Cold  Heart' une dernière soul ballad irrésistible.
Un concert intense, généreusement applaudi.
Ce 20 septembre, Jo Harman se produit au Paradiso, les Hollandais vont adorer!






Marvin Rainwater ( 1925- 2013)

C'est dans les années 50 que Marvin Karlton Rainwater a connu ses plus grands succès: Gonna Find Me a Bluebird - Nothin' Needs Nothin' (Like I Need You) - Half Breed  - Whole Lotta Woman  se sont tous trouvés dans les hautes sphères des country charts.
La carrière musicale de Marvin Rainwater commence vraiment au début des 50's lorsqu'il s'associe avec le guitariste Roy Clark, une de leurs compositions ( I Gotta Go Get My Baby) devient un hit pour  Teresa Brewer.
MGM Records le signe après qu'il ait remporté un Talent Scouts  contest, la firme ne le regrettera pas , several gold records!
Notons qu'il fut un des premiers a enregistré 'The Pale Faced Indian' de John D. Loudermilk, qui deviendra un succès monumental pour Don Fardon sous le titre 'Indian Reservation'.
Porte de sortie chez MGM lorsqu'il connaît des problèmes de voix, il reviendra pourtant dans les mid-sixties, sans retrouver le succès.
Il se tapera encore un cancer de la gorge qu'il a réussi à vaincre et, épisodiquement, il tournera lors de festivals rockabilly.
He died on Tuesday after a short illness, signalent les gazettes du Kansas.

Gus Munro au TAG, Bruxelles, le 19 septembre 2013

Reprise des lunches culturels au TAG, les Soirées Cerises et les Lillois de Ginko Music s'associent pour faire tourner l'Ecossais Gus Munro sur le  continent.
A midi trente, le TAG dénombre cinq paumés, singer/songwriter et technicien inclus!
On aurait pu entamer un Serbian whist..

Gus, pas rasé, petit bonnet, à la Badly Drawn Boy ,vissé sur le crâne, brown jacket, ne se démonte pas, ramasse sa guitare et entame 'City never sleeps'.
Glasgow patter indélébile, un bluesy folk décoré de quelques lignes de slide, c'est clair on n'a pas à faire à un bidouilleur mesquin, le gars baigne dans la tradition British ( let's say Scottish) folk ( qui a enfanté des Jackie Leven, Rab Noakes, Kevin McDermott, Gery Rafferty, Al Stewart ...non, Jimmy Sommerville ne trempe pas dans le même bouillon) with deep- rooted blues influences.
Il suffit de voir ce que le gars cite comme artistes  admirés ( les Allman Bros, Susan Tedeschi, les Nimmo Bros...) pour comprendre qu'on va assister à un récital pas bidon.
Petit bémol, son trop grave, trop de reverb., heureusement le problème se règlera dès le second titre.
'I'll always be your Stepping Stone' pas celui de Steve Miller  mais un country/folk allègre joué en picking, alterné avec le un bottleneck glissant.
As Scottish people speak like machine guns, je vais essayer de m'exprimer plus lentement, this is a blues song called 'Leaving trunk blues'.
Pendant ce titre bien torché, un peloton de bureaucrates venus déjeuner en musique fait grimper l'assistance à douze unités.
A soulful voice pour la mélodieuse ballade 'Those smiley eyes' qui sur le EP ' Stepping Stone' est décorée d'un son d'orgue séduisant.
Hit potentiel!
 A l'adresse des ronds-de-cuir, this one is gonna make you chew faster: le nerveux, 'I'm glad I stayed in Scotland', un petit rock à la 'Get it on' de T-Rex,  suivi d'une version personnelle du 'Everybody's talking' qui, chanté par Nilsson, figurait au soundtrack du formidable 'Macadam Cowboy' (Midnight Cowboy) avec un impeccable Dustin Hoffman et un surprenant  Jon Voight.
Mise à nu de ses émotions, 'I'm suffering now'  et en aparté, eh toi, tu me recommandes ce baguette/thon piquant?
Dieter: qu'est ce qu'il me veut ce gars, je comprends rien à ce qu'il baragouine!
Gus attaque ' Fortune favours the brave', aussi vrai que the early bird catches the worm, un nouvel indie folk  emballant.
When I feel homesick, je chante 'I'm coming back home', un lied mélancolique ancré dans la tradition folk, celle qui a donné naissance à des Martyn Joseph,  Nic Jones, ou les plus grands, Richard Thompson ou John Martyn.
Exit les employés de bureau, back to their computers,  'You gotta let love in'  before you let love out.. affirme le gugusse.
Avant d'entamer la dernière, il cède contre un billet de cinq €uros un de ses CD's à un brave gars ne pouvant rester jusqu'au terme du set qu'il achève avec une déclaration d'amour à sa ville natale,  'Skye to Glasgow', dédié à ses parents...I don't get no kicks from route 66... c'est Glasgow que j'aime!
Cinquante minutes d'un haut niveau.
Gus Munro, un musicien talentueux, un mec attachant et souriant.
Le soir même il se produit au Rock Classic avant de rejoindre Lille, il a promis de revenir à Bruxelles.
Don't miss him!


mercredi 18 septembre 2013

Jazz in Australia: décès du saxophoniste Bernie McGann

Bernie McGann est décédé le 17 septembre des suites d'une opération  au coeur, il avait 76 ans.
Le natif de Granville ( Australie) était considéré comme un des meilleurs sax alto au pays des wombats, kangourous ou koalas.
Influencé par Paul Desmond et Sonny Rollins, avec d'autres modern jazz musicians, il monte sur la scène du El Rocco Jazz Cellar , une boîte de Sydney, on est dans les glorieuses sixties.
Puis il tâte du rock ( il  jouera notamment avec  Southern Comfort) pour rejoindre le milieu jazz en 1974, on le retrouve au sein du groupe The Last Straw avec son buddie, le drummer John Pochee.
Il aura également l'occasion d'accompagner Sonny Stitt.
Plus tard il dirigera les  Bernie McGann Trio et Bernie McGann Quartet, récoltant au passage ( 1994) un award comme Jazz Instrumentalist of the Year.
Discographie: All Music  dénombre six albums sous son nom!


La musique traditionnelle irlandaise perd un de ses fils: Tomás Ó Canainn!

Tomás Ó Canainn, né dans les faubourgs de Derry en 1930, était non seulement musicien ( Uilleann pipes et accordéon), compositeur et chanteur, mais également poète et écrivain, sans compter qu'il devint doyen en engineering à l'Université de Cork, tout en dirigeant des ateliers traitant de la traditional Irish Music.
C'est au sein du groupe Na Fili, aux côtés du fiddler Matt Cranitch et du whistle player Tom Barry que la popularité du joueur de cornemuse atteint son apogée.
Na Fili sortira trois albums officiels de 1969 à 1972.
Un relevé de  la discographie solo de Tomás Ó Canainn est difficile à établir, on peut citer ' The Pennyburn Piper'  ou  'With Pipe and Song' sur le label Outlet, aujourd'hui disparu.
Le barde a également composé trois messes en irlandais.
Il est décédé le 15 septembre!

The Milk Carton Kids - Melody Pool à La Rotonde du Botanique- Bruxelles, le 16 septembre 2013

Double primeur au Bota, Melody Pool, first time in Belgium , The Milk Carton Kids, même constat!

20:00, un sosie de Lennon, jeune, costard gris, chemise blanche, cravate, derrière le micro: 'Hello, everybody, the show has begun...il  poursuit par une longue tirade expliquant que c'est la dernière date d'une exténuante tournée européenne pour laquelle le tour manager leur a imposé l'avant-programme, but every night we were amazed by the talent of that young lady, c'est Joey Ryan ( un des deux kids buvant du lait) qui fait l'apologie de la jeune Australienne, Melody Pool.
21 ans, originaire de la Hunter Valley, au Nord de Sydney,  most commonly known for its wineries and coal industry.
Un EP ' Awake, you're all around me' et un album, 'The Hurting Scene' , 12 impressive, self-penned,  country-folk tracks , d'après les critiques!
Le concert de la blonde enfant fut 'impressive' en tout cas!
Une voix claire, easy to hear, pense à  Joan Baez ou Laura Nyro, des lyrics soignés et lucides, baignant dans une sphère où règnent la mélancolie et le fatalisme, Melody Pool est de la race des grandes singer/songwriters.
Le country folk profond 'Open book' ouvre les débats, la Rotonde, d'emblée séduite, écoute et retient son souffle.
Le sec 'Xavier'... is a sad man, he sings in a bad band... achève de convaincre les hésitants, the lady is great!
Emmylou Harris, entends-tu derrière toi!
Avertissement, you might get a bit depressed by my set, elle confirme le bien-fondé de cette mise en garde avec la ballade sombre et plaintive ' On the morrow'.
Un nerveux 'All of the love' sera suivi d'une longue séance de tuning...I'm sure you find that interesting, guys.. sourit-elle, this is a brand new song, un gospel éloquent.
'Henry', en mode berceuse, narre l'histoire d'une femme ayant opté pour la solitude , à Henry elle confie.. the choice to live without you is mine...car.. there’s beauty in a woman who is bound to herself!
Malicieuse, if you buy my CD ( 10€), I'll give you a hug.
Elle poursuit avec un autre titre about a broken relationship et clôture avec le bluegrass sagace  ' Lion on the loose' pendant lequel elle affirme...love is an illusion!
Superbe prestation!

The Milk Carton Kids
Un indie-folk duo  ( le posé, Kenneth Pattengale et Joey Ryan, le fantaisiste) de Eagle Rock, Californie.
Deux voix sublimes, deux acoustiques, Joey mainly en accompagnement, Kenneth en ace guitarist.
Deux albums, you may download them for free, en 2011 et 'The Ash and Clay' ( ANTI-records)  en 2013.
Un concert en tous points remarquables, harmonies brillantes, jeu de guitare stylé et un humour dévastateur, Bruxelles a fait un triomphe aux nouveaux Simon and Garfunkel ou Everly Brothers, au choix.
Joey, le pince-sans-rire nous a fait rire aux larmes par ses interventions spirituelles tandis que Kenneth nous a fait pleurer par son jeu raffiné...The Milk Carton Kids, une découverte formidable, merci le Bota!
Tout commence avec ' Hope of a lifetime', des harmonies célestes et la deftly plucked guitar de Kenneth, le fébrile, c'est pas possible tu te dis, Paul et Art ont enfanté!
Joey et ses vannes: Kenneth, c'est pas croyable, on peut jouer n'importe où, en Mongolie ou dans les Maldives, les gens applaudissent toutes les trois minutes, on exerce un métier formidable! 
Ah, oui, le parchemin que je viens de sortir de ma veste s'appelle une setlist, il comprend les chansons que nous allons interpréter et l'ordre dans lequel elles seront jouées...
'The ash and clay', même émerveillement, puis un exposé sur l'importance de la virgule, il interpelle Kenneth, pourquoi la virgule dans 'Honey, honey'...
It's none of your business, Joey, shall we play the song!
Laurel et Hardy au boulot en mode bluegrass.
Léger comme une brise printanière, ' Years gone by', puis ' Charlie', les recommandations que Kenneth comptent faire à sa fille ( imaginaire?).
Joey y va d'un stand-up comedy show hilarant, réaction de son copain, Brussels, please don't encourage him, il ne va pas s'arrêter!
Au suivant, 'Maybe it's time', puis une nouvelle digression du comique, je me rends bien compte que c'est Kenneth qui fait tout le boulot, but, please watch my fingers, c'est mon moment de grâce, en picking, 'Girls gather round'.
Joey tricote subtilement mais Kenneth décide de pousser sur le champignon, un solo incroyable laissant Joey à la traîne.
Ces mecs sont désopilants!
Les perles défilent: 'Snake eyes' - le mélancolique 'Michigan'- un bluegrass paradisiaque 'Heaven' , puis une séquence publicitaire vantant les baby bodies ( roses ou bleus) en vente au merch.
Tu dis, Kenneth?
I'm getting boring... mais je leur explique pourquoi on s'appelle milk carton kids...
Let's play et sans micros, si on pouvait  tout éteindre, même la loupiote du sound engineer, ce serait parfait...obscurité totale, deux voix, deux guitares, le tendre 'Stealing romance', suivi par un tonnerre d'applaudissements.
Le set prend fin avec 'I still want a little more'.


Bis
Quoi, Kenneth?
Je joue pas si tu fermes pas la porte.
Il n'y a pas de porte!
Referme ce rideau!
Comme ça?
Non, entièrement, regarde si je retourne ce tabouret, ça fait désordre, non... tire le rideau convenablement!
Des farceurs...'New- York', une nouvelle pépite et enfin, avec Melody Pool, a song about a decaying city, 'Memphis'.
Ecoute, Elvis: Graceland is a ghost town, tonight...
The Milk Carton Kids à ne manquer sous aucun prétexte à leur prochain passage!







mardi 17 septembre 2013

Jackie Lomax, l'ami des Beatles, disparaît à l'âge de 69 ans!

L'annonce officielle est laconique: "Lomax died while on a trip to a family wedding in the UK. He was 69".
Si pour bon nombre d'amateurs de pop music le nom  Jackie Lomax restera à jamais associé aux Beatles, le hit "Sour Milk Sea" est signé George Harrison et a été enregistré sur Apple, de même que son solo-debut album, 'Is This What You Want? ( produced by George, featuring Eric Clapton on guitar, McCartney on bass and Ringo on drums...), la carrière de Jackie Lomax a débuté bien avant ce fait d'armes:  Dee and the Dynamites et puis le Merseyband The Undertakers, qui a connu un succès foudroyant de 1962 à 1965, année du split.
Brian Epstein s'occupera du nouveau projet du chanteur/ guitariste,  The Lomax Alliance!
Après le décès de l'impresario, George Harrison prendra en main la destinée d'Alan Lomax, qui désormais se produit sous son nom.
Pas de bol, les ventes ne décollent pas et après le break-up des Fab Four, l'aventure Apple se termine pour le gars du Cheshire qui rejoint le groupe  Heavy Jelly.
1971, direction les States, il enregistre  Home Is In My Head (1971) et Three (1972) puis rejoint Badger ( avec Tony Kaye, de Yes), un chouette album voit le jour.
Ensuite il passe chez Capitol et vire R'n'B, la firme sortira deux de ses albums.
Les années 80 seront tristes, il joue de la guitare dans différents bands dont Tea Bags, il fait dans l'alimentaire avec les Coasters et les Drifters.
2001, après des années, un nouvel album solo '  The Ballad of Liverpool Slim', Jackie reprend la route, on le voit souvent dans des clubs à Liverpool et, en 2012, à Hambourg où les Undertakers connurent un fameux succès, 50 auparavant.
 Le film s'arrête ce 15 septembre.

Ten Years After - Little X Monkeys au CC René Magritte, Lessines, le 15 septembre 2013

Le concert des Jacquelines à peine achevé, tu selles ta vaillante monture pour traverser les plaines des deux Brabants, celles de l'arrondissement de Soignies pour la remiser dans une écurie proche du CC René Magritte.
Deux ans après son dernier passage dans le fief de Lou Deprijck ( non, Myriam, je ne l'ai pas vu, j'ai peu fréquenté le bar), Ten Years After revient sur le lieu de ses exploits ( merci Boogietown)!

Myriam et Fred ont déniché un support simiesque du côté de Namur: Little X Monkeys!
Nous n'irons pas par un nombre pair de chemins, Little X Monkeys a fait forte impression, les vieux bluesfans, certains se taperont 400 km aller/retour pour voir TYA, sont tous venus féliciter la petite Marjorie Piret ( vocals,un anglais impeccable, et lyrics) et ses chimpanzés ( on avance les noms suivants, ils sont sujet à caution, ne tirez pas sur le voltigeur, il est mère de famille)  Xavier Marciat, Justin Veronesi, Antoine Dupagne, Jerome Drese!
Une panoplie d'instruments: guitares acoustiques, électriques, dobro, banjo, harmonica, basse, drums, xylophone, tambourin, shakers,kazoo... du blues, du swamp, du gospel, de la country, du hillbilly, du bluegrass, du bluesrock et une pointe de soul... bravo, on dit!
Un gospel a capella en intro ( ...it's a long way home...), histoire de se rendre compte que Marjorie a du coffre.
Oui, Guillaume, et de belles jambes... on note, pépé!
Après cette mise en bouche, du blues country rock rentre-dedans et graisseux, ' Let's burn it down' ( sur leur EP 'Black Bird').
Oui, Guillaume, encore ses jambes?
Non, elle est expressive et efficace!
Epouse - la!
T'es con...
Un 'Come together' sentant le bayou, c'est pas un micro naze qui va m'emmerder, je m'étire et viens utiliser celui du bassiste!
' Black bird', du  country pop pour les corbeaux.
Un nouveau gospel, ' Walking on the road', puis l'instrumental americana ' Lone Wolf', que Di Rupo compte envoyer à Anvers, après le coup des pandas à Pairi Daiza.
Un exercice solitaire pour Marjorie, ' How faithful we are', on va pas constamment te dire qu'elle a une voix canon, mais tu peux penser à Janis psalmodiant 'Mercedes Benz'.
'Pumped up kicks' pompe solide, attention peinture fraîche, la suivante n'est pas baptisée, on pense à 'Mystic Lover 'en mode Alela Diane.
Du bluegrass fringant avec 'I wanna go' et le 'Blue Moon' de Bill Monroe   aux relents 'Midnight Special' de CCR.
Du tout bon!
Little X Monkeys sera  à La Nuit du Soir ( Bota) ce 19 septembre!

Ten Years After
19:05, les papys (  Leo Lyons, Chick Churchill, Ric Lee) et le petit jeune, Joe Gooch, en place.
Dix ans que  Ten Years After tourne in its new incarnation, après le show incroyable donné à Lessines , on peut affirmer que l'heure de la pension n'a pas encore sonné.
TYA, c'est pas des grabataires, c'est pas le malheureux  Johnny Winter  qu'il faut hisser sur scène, ni John Mayall, bien gentil mais radotant, ni même Tony Joe White qui aurait donné un concert de fonctionnaire wallon à l'AB..
Avec TYA, t'en as pour ton pognon, un concert revigorant de plus de 95' et une fougue que bon nombre de gamins doit leur envier.
' I'm coming on' et pas au ralenti, le jeu de basse de gentleman Leo Dali Lyons est époustouflant!
'King of the blues', une cavalcade chevauchée fantastique de Chick Churchill, non je ne fume pas de Havane.
Deux accords, Lessines a reconnu 'Hear me calling'.
Un illuminé ( 55 balais), plus que légèrement imbibé, se fraye un chemin jusqu'au podium pour entamer une danse Woodstock.
La basse claque ( Leo's fingers flow over the bass strings without any effort,  exprime un Ricain), le piano sautille, Ric tabasse à l'aise, Joe divague.
Un classique indémodable!
Bluestime avec 'Angry words' suivi de ' Big black 45'.
La setlist ressemble comme deux gouttes d'eau pas polluée à celle de 2011, tu t'en fous, la machine tourne à plein régime, la salle exulte.
Même erreur qu'il y a deux ans, Leo place  '50000 miles beneath my brain' sur 'Watt', 'Cricklewod Green' on t'a dit, fieu, tu bois trop de thé!
C'est pas de la techno, à la rigueur on peut te citer les Stones et leur 'Sympathy for the Devil' pour   trouver un équivalent de cette classe!
Le mec s'appelle Gooch et pas goose, faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des oies blanches, putain!
Ric, on te laisse un moment, fais pas le con, ' The Hobbit', onze cymbales torturées!
Le batteur quitte son attirail pour un petit sermon et un message publicitaire puis la bombe, 'Love like a man', une de tes préférées avec la suivante d'ailleurs, ' I'd love to change the world'.
Le monde n'a pas changé, Alvin Lee est décédé, Leo lui dédie le titre.
Alvin et moi on se connaissait, on avait 15/16 ans..
Quel bain de jouvence, ce titre te fait toujours le même effet!
 'Good morning little schoolgirl', Sonny Boy Williamson 1937!
Un solo de basse héroïque, les fanatiques de classements doivent tous introduire Leo Lyons dans leur top five des meilleurs bassistes rock!
Prévu pour  Undead, se trouve sur la ré-édition cd, et sur le DVD 'Message To Love - The Isle of Wight Festival',   'I can't keep from crying, sometimes'.
 A Lessines, ils étaient 259 à pleurnicher pendant cette plage psychedelic blues de plus de douze minutes.
La croisière s'amuse: quelques lignes de 'Crossroads', une pincée de Hendrix, trois accords du Purple , un trip sauvage et pétaradant avec Gooch aux commandes.
Arrivée au terminus, les passagers  secoués en demandent encore!
L'apothéose 'I'm going home' et un nouveau medley , 'Baby please don't go' e.a., Churchill a quitté son orgue pour aller s'éponger et ensuite mimer le solo de guitare du petit Joe.
Pendant ce temps Lyons donne la fessée à son instrument. Le guitariste se dit qu'un hommage à Elvis s'impose ( Blue Suede Shoes- Hound dog), faut pas oublier le killer ( Whole Lotta Shaking Going On). Magritte et Georgette battent des mains, la bière artisanale d'un voisin arrose le 46 fillette de la Grosse Bertha , la salle est proche de l'allégresse!

Game over, on vous attend au merch.

Retour après 5 minutes, rock'n roll time avec ' Choo Choo Mama', puis rideau!
Once again TYA raised the roof!









The Jacquelines- 't Candelaershuys, Uccle, le 15 septembre 2013

Une matinée dominicale ( 14:30') au Candelaershuys, toute la belle jeunesse uccloise est au rendez-vous, les maisons de repos sont dépeuplées, mesdames et messieurs, chers enfants, amateurs de Weinschorle   ... The Jacquelines!
Everybody ready pour 75' de retro swing jazz aux saveurs Glenn Miller, Andrews Sisters, Boswell Sisters, Puppini Sisters,  McGuire Sisters, Fontane Sisters, les Soeurs Clarisses et Bernadette Soubirou?
Yes!
Vous allez être soignés aux petits oignons!
Les pimpantes  Iris Berardocco,  Eva Buchmann et Sara Raes sont précédées des fabuleux  Stijn Wauters: piano, Frederik Madou: contrebasse et  Jelle Van Giel: drums.
Des Ooooh admiratifs émanent des Marguerite, Sidonie, Amélie et du curé, dès l'apparition des élégantes madames nippées d'un ensemble noir raffiné, couvre-chef et gants en dentelle assortis.
Le trio de musiciens a entamé le 'Jacquelines' tune' que nous sommes priés de rythmer en battant des mains et tapant du talon.
Ce titre se trouve sur l'album 'Gee ooh Gee' que les triplettes d'Anvers ont sorti début 2013.
Première chorégraphie gracieuse avec une fausse queue pour Sara, le podium est minuscule, heureusement, elle ne s'est pas tapé une pelle injurieuse.
'Dig me a hole' , voix célestes pour un titre égratignant les politiciens de leur ville portuaire après leurs élucubrations concernant le Oosterweelverbinding.
Une première fugue Jelly Roll Morton de Stijn.
C'est une obligation au Candelaers, un morceau est dédicacé au canari, Elvis, ce sera 'Shiny Sara'.
Eva ne tient pas en place, après ce passage à Uccle on l'embarque pour des obligations ( elle dirige son propre Eva Buchmann and band et avec Sonja Huber constitue le duo Lottchen)  chez Merkel, on lui a écrit 'Eva the cosmopolitan'. 
Mambo time, kids, exotisme coconut suranné!
Charming!
Allora, Silvio, come va? 
'Bride and groom' aussi extravagant que Louis Prima ou les Pink Martini, d'ailleurs le Martini a des side effects, t'étonne pas si tu tombes amoureux d'au moins une de ces délicieuses demoiselles, un petit tour sur la strada del sole s'impose, cha cha cha!
Une note triste' Song for Yvette'.
 Sobriété et efficacité.
Exit les Jacquelines, direction le dressing room!
Un interlude music for a silent movie, les revoilà fringuées blanches soubrettes, tulle de Malines à commander chez Au Beau Linge du Passé.
 Un frétillant 'Gee ooh gee' ( set my fellas free), précède un 'Happy Bithday' destiné à une Jacqueline dans l'assemblée.
'Italian flower' une jeune donzelle refusant de sourire, la ballade démarre en slow mood pour dériver en boogie décadent.
Stijn et Jerry Lee Lewis, même combat! 
'Don't kill your darlings'..I once had a lover named Gigi... t'as tout compris?
Non, après vint Mickey et après un autre...t'as compris?
15h20', pas un peu tôt pour le 'Rum and Coca Cola'?
Contrebasse et drums en virée pendant l' 'Archiduc's jingle', Arno au comptoir, les nanas au boudoir, du boogie Art Déco.
Pour Argan souffrant de mille maux, ' Hypochondria'. 
C'est grave docteur?
Et une dernière t'emmenant au pays du soleil levant, 'Japanese Boogie'.
Les geishas affriolantes, Uccle adore!

Toute la seniorerie debout réclame un bis!
Le piano en éclaireur puis le reste de l'escadron mâle et enfin, Edith Cavell et ses copines pour un 'Boogie Woogie Bugle Boy' endiablé!
Tu dis, Raymond?
Tu ne regrettes pas d'avoir escamoté la sieste du dimanche!








dimanche 15 septembre 2013

FestivHalle 2013 - Parking De Leide- Halle, le 14 septembre 2013

Neuvième édition du free FestivHalle, étalé sur 3 jours en 2013: jeudi, dégustation de bière - vendredi, a deejaynight - samedi, le festival!
17:15', comme la veille, un immonde crachin et des températures indignes d'une fin d'été, le chapiteau grouille de gosses, la matinée enfantine vient de se terminer ( Pipo et Pipette - Kapitein Winokio), Roos est prévue à 17h35.

Roos
Roos Denayer, tu l'as vue terminer troisième du Zennetoer 2013, la jeune fille de Dworp poursuit son bonhomme de chemin, elle obtient la médaille de bronze lors d' Imagine 2013, avec une tournée en Roumanie à la clé, et accumule les concerts in klein Belgenland ( le Bota, Boomtown, Lier etc...).
Toujours dur d'ouvrir un festival, un public restreint et peu concerné, mais, une nouvelle fois, la jeune fille a conquis l'assistance par la qualité de ses compositions, portées par une voix limpide.
Elle a droit à 30', elle interprétera six morceaux en commençant par 'Days without bloom', un acoustic folk au jeu de guitare ciselé, bourré de touches jazzy.
La cover  'Young, wild and free' de Snoop Dogg reçoit un traitement épuré à la Joni Mitchell, Roos enchaîne sur son premier essai musical, le rythmé 'No Water', suivi par le subtil 'The Hunter' mixant les coloris Brazilian jazz ( Astrud Gilberto) et early Norah Jones tunes.
'Animal grass', pour faire mentir le dicton " ailleurs l'herbe est plus verte", on n' est pas mal en Belgique!
Elle achève ce mini-set par 'Cats', un dialogue avec son minou auquel elle confie ses émois!
Talent, fraîcheur, sourires... l'avenir de Roos est de la même couleur!

The Village
D'autres régionaux de l'étape, Mathias Vergels ( Sint-Genesius-Rode, te zien in 'Thuis'), Vincent Demunter ( Dworp) et Nick Read ( Alsemberg).
Tous trois jouent de l'acoustique, Mathias et Vincent chantent, Vincent tape de temps en temps sur un cajon.
Rayon: acoustic folk, accent mis sur les harmonies, le choix du patronyme The Village pourrait très bien être dû au Greenwich Village ou aux similitudes avec les Irlandais, The Villagers.
Anyway, le trio a aisément séduit l'assistance par son savoir-faire et la qualité de ses esquisses.
'Forever' te fait penser aux efforts folky de certains de nos groupes de l'axe Bruxelles-Wallonie, tels Great Mountain Fire, Lucy Lucy, les Tellers ou Dan San, une mélodie soignée, un jeu de guitare perlé , close harmonies, un cajon discret...esthétique et charmant.
Le radiophonique 'Paradise' est de la même trempe.
Une lovestory shakespearienne,' Capulet', précède leur single énigmatique et rythmé, 'Mona Lisa'.
Deux exemplaires balancés dans la fosse, deux heureux!
't is tijd pour une réflexion philosophique, ' Mister Nobody' et pour la dernière, on attend vos suggestions, on cherche un titre, pour l'instant c'est une 'Nouvelle Chanson' ( en français BHV dans le texte, het nieuw liedje, s'avère être un singalong à fort potentiel airplay op Studio Brussel.
Halle a aimé, les astres prédisent un futur radieux pour The Village.

Tu décides d'aller avaler une ration de frites pendant le set de 'De Fanfaar', au risque de te répéter, c'est con une fanfare sans majorettes...l'émulsion dégoulinante décorant tes patates est aussi digeste que le boerenrock, fort apprécié au demeurant, des farces et farcis Brusseleirs, aristocrates du caniveau, en revenant du fritkot, tu as pu apprécier quelques titres distingués, dont 'Monster', un bel échantillon de rock'n roll des Marolles!

The Unforgiven.
Après Magnetica, le second Metallica Tribute Band vu cet été!
Non, The Unforgiven n'a pas été choisi d'après le John Huston de 1960, featuring le tombeur, Burt Lancaster, on opte pour la power ballad ( 1991) des Californiens.
Naissance en 2000 et considéré comme le meilleur cover-band des gods du heavy metal!
 Roel - Vocals, Rhythm guitar / Hans - Lead guitar/ Lex - Bass et Jarno - Drums ont de la gueule et du métier.
Pendant une heure, la tente a vibré aux sons des hits de la bande à James Alan Hetfield ( Roel s'est laissé pousser une petite barbichette pour ressembler au fondateur des originaux).
Une intro Morricone avant l'apparition des cavaliers de l'apocalypse.
Quelques accords hispaniques en coulisse, les gladiateurs dans l'arène, ' Ecstasy of gold' et 'Battery' enchaînés.
Johannes, un rocker peu chevelu, édenté et dont le t-shirt noir délavé ne peut cacher une bedaine Jean-Luc Dehaene, entame un air-guitar solo qui prendra fin dans 58 minutes.
L'extase!
Après cette première salve fulgurante, Zeeland attaque le classique 'For whom the bell tolls'. le carillonneur de la basilique Sint-Martinus en reste baba!
Un mitraillage en règle.
'Welcome home' (Sanitarium) débute tout en douceur avant que les aliénés ne piquent une crise de delirium tremens.
Les canons nous arrosent de confetti et serpentins,  pas triste: 'Sad but true'.
C'était que de la rigolade, voici 'Masters of Puppets' pour Sandie Shaw....hoï, hoï, hoï...
Sur scène, un ballet plus musclé que Le lac des Cygnes, l'imagerie d'Epinal du heavy metal, guitaristes prenant la pause, chevelure au vent, guitares pointées vers les premiers rangs en pleine séance de headbanging!
Yeah, cris d'allégresse, 'Nothing else matters' suivi de 'One' et de l'effrayant 'Seek and destroy'.
Et pour finir, tu l'as deviné, 'Enter Sandman'.
Photo de famille, puis le marchand de sable reprend la route sur fond western, sur ton écran cérébral tu vois ce bon vieux John Wayne!
Un concert musclé!

Coely
The Queen of the Summerfestivals, la jeune Anversoise ( Congolese roots) était partout, Couleur Café, Genk on Stage, Festival Mundial, Dour, Boomtown, Suikerrock, Sfinks, Lokeren, Marktrock, Crammerrock, Leffingeleuren...les organisateurs se l'arrachent, et pourtant la jeune fille n'a sorti qu'un EP 5 titres ( ' Raah the soulful yeah) et n'a entamé sa carrière professionnelle que depuis 2012.
Pourquoi un tel engouement?
C'est simple, Coely is puur klasse, zonder meer!
Un gars ( doué) derrière les platines, une voix étonnante émane de l'arrière-scène, Coely se pointe, elle a entamé ' A woman's worth' d'Alicia Keys.
Pour citer Humo,  een meid met ballen, instantanément Halle est sous le charme.
La gazelle tiendra l'assemblée en haleine pendant les 3/4h d'un show d'un niveau élevé mixant rap, hip hop, nu-soul, dancehall, ragga.
  ‘Feels Good to be Home’ un phrasé hip hop saccadé pour une rengaine nu soul à la Lauryn Hill, tes guibolles se mettent en mouvement, tes hanches chaloupent, alors que ton cerveau n'avait rien demandé, un coup d'oeil circulaire, t'es pas le seul à être atteint des mêmes symptômes!
Le single 'All I do' tue,  la jeune black enchaîne sur 'Soulful Yeah' amorcé en gospel a capella.
Une voix à faire trembler une cathédrale, le deejay en action, ses beats transforment le chant religieux en hip hop fiévreux, Halle tangue!
Pendant 'Have it all' et le freestyle  'Bump', Coely est secondée par DVTCH Norri$. Un flow bouillonnant, tandis que le duo arpente le podium de long en large en exhortant un public chaud comme une lapine nymphomane.
Exit Dvtch, Coely délaisse le rap pour un soul track chanté d'un timbre mielleux  ' Pen and paper' avant de dédier ' Nothing on me' , le uptempo sorti en single,  to all the girls in the room.
Que disait KC et son Sunshine Band?
'Shake your booty', et ils n'ont pas encore entendu Coely, a performer extraordinaire au charisme évident!
La fête se poursuit avec 'Time' et 'Look at me now' ( featuring Dvtch) pour atteindre des sommets avec le ragga/rap  dégénéré ' Get the fuck up'. 
Coely expédie deux ou trois exemplaires de son EP dans le public et ébauche le titre qui l'a lancée, ' Ain't chasing pavements'.
Quand le deejay, sournoisement, introduit le ' Could you be loved'  de Bob Marley dans le raptrack le chapiteau exulte, c'est ici que le concert s'arrête abruptement.

Immense clameur et bis!
Un beatbox surprenant et une version alternative de 'All I do'.
Petit saut en bas du podium, barrière escaladée, shake hands avec les premiers rangs, rideau!
 File au merchandising, la teenager souriante se laisse prendre en photo aux côtés de fans ravis!

Coely , notre prochaine chanteuse exportable, sans aucun doute plus crédible que la savonnette  Stromae.


Halle, 't was leuk, merci, pas de Janez Detd Circo, ni de 't  Hof van Commerce pour toi!