samedi 31 août 2013

Countryfestival ( day 1) - Château de la Motte - Groot-Gelmen / Sint-Truiden, le 30 août 2013

Un tout nouveau et tout vert festival country à quelques kilomètres de Saint-Trond, dans le cadre enchanteur du Château de la Motte, un manoir du 19è siècle, désormais transformé en brasserie/ bed &breakfast.
Le point noir, la distance depuis ton taudis, Google te renseignait, faut compter 67 minutes de trajet, il t'aura fallu 101' 45" pour dénicher la gentilhommière.
 Résultat des courses, tu pénètres dans l'enceinte du festival pour apprendre que le premier groupe s'ébroue déjà depuis plus de 20' sur le magnifique podium.
Sinon, rien à reprocher, organisation impeccable, timing respecté, une équipe de bénévoles sympathiques, à boire, à manger et pour te divertir, outre les groupes proposés, une armada de cowboys/cowgirls à l'accent limbourgeois prononcé, s'essayant au line-dancing.
Du monde?
Négatif, une affluence modeste malgré la qualité de l'affiche, nous souhaitons aux organisateurs plus de monde pour la journée du samedi !

 Blue Grass Boogiemen
Ils sont quatre, tous dans la sérieuse quarantaine, ils viennent des environs du Kromme Rijn, ils ironisent à longueur de set (  grapjassen te souffle Ida, 78 printemps, médaille de bronze aux line-dancers olympics en 1953), et pratiquent un hillbilly/bluegrass de bonne tenue!
 Bart van Strien ( Mandolin, Vocals), Arnold Lasseur (vocal / mandolin / fiddle) , Aart Schroevers (vocals / bass) Robert-Jan Kanis ( vocals / guitar) n'utilisent qu'un micro, ils se le partagent ou s'en servent à tour de rôle, ils jouent ( bien)  les grands classiques ou des compos personnelles dans la lignée de ceux-ci.
Au moment où tu t'approches de la scène, les brillantinés achèvent un bluegrass bien enlevé pour ensuite proposer un Buck Owens, 'Down to the river', rendu à la perfection.
Ces gars ont du métier à revendre, tu le sens, c'est pas pour rien qu'ils ont été invités à accompagner
Chris Hillman au Blue Highways'-festival en 2011.
Fiddling time pour un traditionnel écrit avant le déluge, Lasseur, le plus bavard, prétend que la rengaine, du Pogues avant la lettre,  comporte 9876 couplets, il en connaît quatre.
Exercice terminé, on attaque Ray Price, le honky tonk tune 'I'll be there', puis une berceuse du King of bluegrass, Jimmy Martin à interpréter en mode larghissimo ( very, very, very slow!).
Une valse, grand-mère?
  'Down in the Willow Garden', euh, it is a murder waltz, également au répertoire de Charlie Monroe, frangin de l'autre, Art Garfunkel ou les fabuleux Everly Brothers.
Ils ont déniché un vieux  Wayne Raney, ' Lost John Boogie', un country soutenu par un harmonica fringant.
D'autres stars du genre,  The Louvin Brothers, 'Are you missing me'.
Next one is called '  Whitehouse Blues', deux ou trois accords, ils arrêtent net de jouer pour chacun vider une bouteille de houblon frais, 36 secondes plus tard la machine reprend la route, plus nerveuse que jamais.
Oui, Ida, grapjassen!
Sur la piste, elles sont trois à entamer une séance de line-dancing artisanale.
'Fox on the run' et un dernier bluegrass on the railroad track, avec numéro de yodeling, achèvent ce set rafraîchissant et divertissant.

Bis
'Shenandoah Breakdown', c'est pas le banjo duel de Deliverance, mais ça y ressemble - un Johnny  Cash, 'I Still Miss Someone' et le classique  ' Roll In My Sweet Baby's Arms'.
Leve Holland en de bluegrass!

A Boy Named Johnny
A Johnny Cash tribute band uit Aalst!
Pas un man in black mais four men in black.
Un minet saisit le micro... hello, I'm Johnny Cash.
Ida, toujours elle, and I'm Rita Hayworth..
Identité probable des zouaves:  Vlammeste Lammes- Dimitri Van Cauwenberge- Pieter Vanassche et Koen Cardon, aucun Johnny, aucun(e) Sue!
Répertoire: les titres les plus connus du outlaw de Nashville en commençant par l'inévitable ' Folsolm prison blues'.
Les musiciens font leur job consciencieusement, Koen joue à la star, un syndrome Clouseau sans doute.
Le formidable 'Cocaine blues' précède 'Big River', que Johnny a écrit en pensant à la Dendre.( sic)
Les indémodables se succèdent: 'Get rhythm' - 'I got stripes', beau costume - 'Cry, cry, cry' .
Ladies and gents, this is my wife, June Carter, et, un sosie de June, la douée Reina Rasti, rapplique pour un duo orageux, 'Jackson, puis le sentimental 'Time's a wastin'...au revoir, mon chou!
'Walk the line' pour les danseurs, le band fait mine d'entamer la suivante, quand soudain Koen/Johnny, dont la vessie ne supporte pas les six pintjes avalées, décide de s'éclipser pour aller mouiller un marronnier.
Johnny pleure '  So Doggone Lonesome', June revient 'Ring of Fire', elle est vraiment bien, cette petite.
Bob Dylan repris par Cash, 'It ain't me baby' et pour finir un excellent 'Ghost riders in the sky'.
 Yippee-ya-oh,yippee-ya-je...
Distrayant, mais anecdotique!

L'organisation les repousse sur scène: 'Home of the blues', la réponse country au 'Heartbreak Hotel' d'Elvis - la redemption song 'Cindy' - avec Reina, une orageuse scène de ménage ' Long Legged Guitar Pickin' Man ' et puis on recommence tout, an alternative take of  'Folsom Prison Blues' avec deux pincées de' 'That's alright, mama'.

The Claire Lynch Band
Female Vocalist of the Year awards and two Grammy nominations for Best Bluegrass Album (Claire)..
C'est pas de la gnognotte, cette madame!
Une petite dizaine d'albums, Claire, déjà active dans le monde bluegrass depuis 1974 ( avec son mari Larry Lynch, elle faisait les beaux jours du groupe The Front Porch String Band), est également connue comme songwriter, des titres repris par Stephanie Davis ou Kathy Mattea e.a., elle se lance dans une carrière solo dans les early nineties.
Le band, tous des virtuoses: Matt Wingate, guitariste hors-pair (Valerie Smith,  The Lovell Sisters..) -Bryan McDowell au  fiddle, mais multi-instrumentiste (  banjo, mandoline, guitare..) et Mark Schatz, l'homme à la noire casquette et à la contrebasse (Linda Ronstadt- Emmylou - Bela Fleck - Tim O'Brien...).
'How many moons' ouvrant l'album 'Dear Sister', une voix faite  pour chanter la country music, tendre comme celle d'Alison Krauss et capable de te faire pleurer comme celle de Dolly Parton, toute une palette d'émotions!
Superbe entrée en matière!
Un violon volage rehausse le vivace 'Great day in the morning'.
Elle sourit, sorry I don't speak Finnish... nous, non plus, lady.. oh, it's Flemish, sorry, avant d'attaquer 'Once the teardrops start to  fall', a country love ballad décorée de jolies et mâles harmonies, sans oublier la jazzy guitar de Matt.
" If wishes were horses, beggars would ride" dit le vieux proverbe, c'est aussi un bluegrass tune entraînant.
Gospel time, 'Face to face', avant de rendre hommage à Bill Monroe, 'My Florida sunshine', les orangers sont en fleur, les banjos batifolent, le violon grince.
An old fiddle tune, '  Katy Hill Reel', l'agile Bryan sous les spotlights.
Retour à l'album 'Dear Sister' avec le délicat 'Doin' time'.
Un petit tour dans les Appalaches, Flanders is so flat...
' Widow's Weeds', Schatz au four-string banjo.
Sting, 'She's too good for me', chanté par Matt, Claire au banjo, une pure merveille!
Le set est des plus variés, Claire propose un swing,' Stranger Things Have Happened', puis de la cajun food, ' Thibodaux'.
Retour à la country traditionnelle avec ' Highway', suivi d'un second gospel, le biblique 'Paul and Peter walked' ( Chris Stuart).
'Dear Sister' a une histoire, cette complainte mélancolique traite de lettres, datant de la Guerre de Sécession, retrouvées par une tante de Claire.
Pureté et fluidité, la classe!
Le moment Barnum, Mark et son numéro de body percussion agrémenté de claquettes ( 'Buttermilk road') suivi de 'Stay all night' qui sonne comme certains Carolina Chocolate Drops.
Fin d'un concert fabuleux!

Red Sky July
Naissance en 2009, deux filles ( blondes), Shelly Poole, daughter of Brian Poole ( Tremeloes), ex Alisha's Attic, un album solo, 'Hard Time For The Dreamer', du songwriting pour des célébrités ( Massive Attack, Janet Jackson, Westlife...),un beau pédigrée, quoi ...et l'attrayante  Charity Hair, model and singer ( The Ailerons, The Alice Band) plus un guitariste habile, le légitime de la souriante Shelly, Ally McErlaine ( Texas et guest appearance sur le 'Chatterton' de Bashung).
Un album en 2011, leur self-titled debut,  'Red Sky July', un second en gestation.
Points forts: les sublimes harmonies vocales, l'accompagnement subtil d'Ally.
Point faible: aucun!
A la slide, une acoustique pour le mannequin, un tambourin et a shaker pour Shelly, ' Marry song' ( Band of Horses).
De l'americana vulnérable.
Ambiance feu de camp avec le magnifique ' Morning Song', beau et léger comme les oeuvrettes des Webb Sisters, les copines de Cohen.
Prévu pour le prochain CD, ' Here then gone', toujours ces close harmonies célestes!
A la slide, à nouveau, 'Already Gone', a country-inflected ballad.
Another new one,' Run to the church'.
 Après l'office, un cessez-le-feu ' Ceasefire', les Byrds en jupon!
L'archétype de la lovesong, on vous emballe le radio edit de l'ensoleillé 'Loving you's easy'.
Comment ne pas tomber bêtement amoureux de ces deux nanas?
Elles sont resplendissantes!
'Renegade' will be used for the soundtrack of some US movie, cette ballade plaintive te refile la chair de poule!
'Juanita', Gram Parsons, pas étonnant ce choix, précède 'The happiest girl in the whole USA' ,démarrant a capella pour virer Nashville country made in the UK.
Folks, we need your help, some stomping and clapping, please... un  ' Evening Song'  agité.
La setlist mentionnait encore '9 to 5' de Dolly Parton, dommage on n'a pas entendu ce tube immense, mais  Red Sky July aura laissé une excellente impression à la centaine de festivaliers collés au podium.

IL est 23h, une longue et solitaire route t'attend, tu ne verras pas le nouveau projet  de Piet Pessemiers, ' Mad about Mountains'!

Bye, bye, Sint-Truiden!



























Larry Karush est parti pour le grand voyage.

Larry Karush: compositeur, pianiste, maître es improvisation (music with roots in jazz, 20th and 21st century western classical music, African percussion, and the classical music of North India... dixit World Music Central) s'est éteint ce 27 août.
Il combattait un cancer depuis plusieurs années, malgré un léger mieux début 2013, la maladie s'était à nouveau manifestée il y a quelques semaines.
Durant sa carrière, Larry a travaillé avec des jazzmen de renom tels  John Abercrombie, Jane Ira Bloom ou  Jay Clayton, il a également collaboré avec des musiciens de classique contemporain, Steve Reich, notamment, dans le rayon world music, on peut citer les noms de Francisco Aguabella, Glen Velez ou Kanai Dutta.
L'album  'Art of the Improviser' ( Naxos) est considéré comme un must par les amateurs de musique improvisée.
Le musicien avait 67 ans!

vendredi 30 août 2013

Feeërieën 2013: Damien Jurado, Parc Royal, Bruxelles, le 29 août 2013

Nouvelle escale dans le Warandepark/Parc Royal pour une nuit féérique, au menu: Damien Jurado!

En dernière minute, Jessica Pratt déclare forfait, l'AB la remplace par un nouveau projet de Chantal Acda, Nu nog even niet!
Tu te pointes vers 21h 10' sous les lampions, le kiosque est occupé par la Néerlandaise et deux gars qui, depuis 25', mettent en musique des poèmes de Lotte Dodion.
Agréable à écouter, nog even wachten et  Damien Jurado prendra place sur le podium!

Damien Jurado
L'an dernier au Trix à Antwerpen et vu en 2005 à l'AB.
L'indie singer/songwriter de Seattle  a déjà couvert un beau parcours depuis ses débuts dans les mid-nineties, une discographie d'une douzaine d'albums, le dernier 'Maraqopa' datant de février 2012, des concerts à la pelle et des comparaisons prestigieuses, Bill Callahan, le regretté Jason Molina ou Will Oldham.
Il vient d'entamer a mini European tour, hier à Nijmegen, le 31 au Bush Hall de Londres et puis l'Espagne et le Portugal, avant de regagner la mère patrie!
Sans un mot, il prend place sur un siège, ramasse sa Jasmine guitar et attaque "Museum of Flight" , une jolie, tendre et mélancolique  reminding you about my love Love Song, chantée d'un timbre fatigué.
'Sheets' se trouve sur ' Caught in the Trees', 2008, un picking subtil pour cet indie folk apaisé!
Un nouvel album est en préparation, le troisième morceau, plus sec, en fera probablement partie.
Damien, c'est pas le genre Poelvoorde, t'attends pas à des grimaces ou à du cabotinage, le style Jésuite lui convient mieux, il entame un titre hanté aux connotations bibliques se rapprochant des cauchemars de David Eugene Edwards.
Reverb sur la voix pour créer un climat flou, des intonations Neil Young, encore une plage sombre, à la limite dépressive, s'incrustant insidieusement dans ton cerveau, another new song....looking for a shelter in Moscow... et puis' Working Titles', a slow-plucked composition aux lyrics amers et lucides.
'Cloudy Shoes' présente de touchants aspects de vulnérabilité ou d'humilité, qualificatifs qui conviennent parfaitement à cet artiste pudique et authentique.
Cinquième pièce non retrouvée sur un album existant, des accents folk psychédélique et toujours les similitudes vocales avec un jeune Neil Young.
Simplicité, sincérité, force de persuasion, ce mec, sans utiliser de quelconques artifices, captive!
Le titletrack du dernier CD, le profond et prophétique 'Maraqopa' précède le  doux ' Rachel and Cali'  offrant quelques analogies avec certains James Taylor.
 ' Arkansas' sera sombre et hanté et la dernière, le long et poignant lament 'The ghosts of David', le fantôme de Jim Morrison serait plus exact, s'avèrera être le titre  la plus  Doorsesque d'un set impeccable.
Un bref au revoir, Jurado se tire!

Le parc réclame un bis.
'Let us all in', a handclapping and joyful  singalong pendant lequel une demi-givrée entame une danse païenne à la chorégraphie anarchique.
Tu viens?
Qui moi, sans façon... elle agrippe une gentille blonde, sagement assise, pour la forcer à la suivre dans son exhibition extravagante.
Morceau terminé, Jurado contaminé, grimpe sur son siège, brandit sa guitare et salue la foule!




jeudi 29 août 2013

Feeërieën 2013: Julianna Barwick - Jan Swerts, Parc Royal, Bruxelles, le 28 août 2013

Dix ans de  Feeërieën, bientôt la communion solennelle!
Un  pseudo-poète écrivaille:  août voit s'épanouir, sous les feuillages du parc royal, une poignée de musiciens pointus!
Pointus, mon cul, entends-tu proférer à un mètre de toi, le mec, tendance geek carburant à la pisse de chat made by Aldi,  n'est pas le seul à avoir apprécié plus que mollement la performance de Miss Missouri , une copine de Mona Lisa.

20:45, Kurt ( AB) vient présenter Jan Swerts.
Non, Manon, pas un coureur cycliste, le lieutenant d'Eddy le cannibale c'était Roger Swerts!
Le Limbourgeois dont on parle est pianiste minimaliste, viens pas me parler de nains, il a sorti deux albums ( Weg et le pertinent Anatomie van de Melancholie), l'AB l'a pris sous son aile, il est devenu artist in residence.
Ce soir, Jan ( piano, vocals) est soutenu par un ensemble symphonique, des cordes ( deux violons, une jolie demoiselle, Jennifer De Keersmaecker + Cédric Murrath, maybe  et probablement Stijn Saveniers (cello))- une contrebasse, Stoffel De Laat et des cuivres, Glenn Magerman (bugle), Jon Birdsong (bugle) et  Michel Smullenberghs  ( euphonium).
Un petit noeud, ces formidables musiciens sont sous-employés!
Une promenade de plus d'une heure dans un monde de silence, de tristesse chère à Sagan, de sensibilité romantique, de pudeur et de retenue.
Chaque composition est illustrée par un tableau de Stijn Felix, te faisant penser soit à Hopper, soit au courant Ligne Claire.
La beauté froide, à la longue, peut créer un sentiment d'ennui, aussi tu n'as pas été étonné au bout d'une trentaine de minutes de percevoir un léger brouhaha émanant du bar où se pressait une foule terre à terre.
Deux titres de l'album 'Weg' ( des noms de rue) pour débuter le récital, le premier, 'Driekruisenstraat 107'.
 Une lente intro au piano, un bruissement vocal ( en anglais)...attention fragile!
Un petit glockenspiel, un bugle et l'euphonium viennent décorer la plage de  touches discrètes. Comme pas mal d'autres, tu es séduit par cette approche Sigur Ros/tendre nocturne de Chopin.
Des cordes romanesques entament la majestueuse pièce suivante ( Singelstraat 11) , un chant Robert Wyatt vient se greffer sur ce fond lyrique et une nouvelle fois, en fermant les paupières, tu te laisses caresser par cette berceuse indolente.
' Een Verlangen Naar Ontroostbaarheid', inspiré par la philosophe Patricia De Martelaere, décédée en 2009.
Même sophistication, mêmes impressions de chatoiement d’harmonies lumineuses ( merci à la biographie de Debussy)... c'est beau susurre Dorothée à l'oreille de son compagnon!
L'austère 'Zo bleek zal ik zijn', inspiré par le poète Jotie T'Hooft, baigne dans un climat néoromantique morbide, il sera suivi par deux titres dédiés à sa grande influence, Wim Mertens, 'Voor de deugd' et 'Na de deugd'.
Désolé pour mon manque d'inspiration, d'habitude pour compenser la  mélancolie de mes oeuvres, je raconte quelques salades humoristiques, aujourd'hui la muse Euterpe m'a fait faux bond.
Le personnage que vous voyez sur l'écran est Stef Bos, 'De doden die nog levend zijn' est pour lui.
La composition la plus allègre du set!
J'imagine que tous ces applaudissements indiquent que vous voulez un bis, le voici: un nouvel extrait de son premier album, 'Alkenstraat 9'
Slaap wel, Jan!

Julianna Barwick
'Nerpenthe', un troisième full CD vient de sortir... 7/10 pour le NME -  Pitchfork, 8,5/10 - Popmatters, 8/10 -Blurt Magazine, 4 étoiles!
Tous les pédagogues avertis encensent, les attentes étaient grandes, amère fut la désillusion!
Julianna is fake!
On te parle d'avant-garde, de trippy experience, d'ambient à rapprocher de Steve Reich et de Brian Eno.
 On nous a servi de la mouise que même Carrefour refuse d' utiliser pour te vendre du Kitekat!
La substance montrait un degré de fadeur pire que le taux de cholestérol de De Wever avant sa rencontre avec Rika Zaraï.
Tu veux des qualificatifs: creux, vain, prétentieux, distant, inconsistant, fastidieux, insipide...tu m'aides, Gontrand?
Chiant!
Merci, Gontrand!
Plage 1: des vocalises lugubres, repeated layers!
Plage 2: loop station en état de fonctionnement ( merci Fred Cerise), vocalises sinistres, repeated layers.
Plage 3: je vous présente Scott et sa guitare, loop station, repeated layers, deux accords de guitare.
Plage 4: même scénario!
Plage 5: je te paye un verre, Fred?
D'accord, t'as entendu, Julianna chante?
Magnifique...
Au bar, une file énorme.
Avant d'avoir réceptionné tes gobelets, elle a confectionné deux ou trois joyeusetés aptes à dérider l'atrabilaire le plus abattu!
Barwick, on oublie, la prochaine fois on va voir une bar witch!


Caspian perd son bassiste Chris Friedrich!

Une nouvelle fois la nouvelle s'apprend par le social network, hier soir sur la page facebook de Caspian, les fans lisaient:
"Dear Friends,

We write to you today with heavy hearts and indescribable sadness to tell you that our bass player, Chris Friedrich, died unexpectedly Sunday afternoon. We have lost a close friend, a true brother, and a presence that can never be replaced in any of our lives. Chris epitomized the heart and soul of Caspian, and in our own ways -- both individually and collectively -- dedicate ourselves to honoring his memory. We ask for privacy. Thank you for your thoughts and prayers during this difficult time.

We will be paying tribute this Saturday (8/31) to Chris by performing at The Engine Room in Manchester, NH. This is a benefit show for a friend of Chris's who is seeking funding for a lung transplant. Chris was instrumental in putting this show together, and is the only way we know how to honor his memory at this time. You can find more information in our events section for this performance.

We love you all so very much. "


Le bassiste avait à peine 33 ans! 
C'est en 2003 que Caspian  (  Beverly, Massachusetts) voit le jour.
 Philip Jamieson (guitars, keyboards, samples), Calvin Joss (guitar, glockenspiel), Chris Friedrich (bass), et depuis 2007 -- Erin Burke-Morgan (drums) (qui remplace Joe Vickers) se lancent dans une aventure postrock et très vite peuvent assurer l'avant-programme de Mono.
Discographie: trois full cd's ( 'The Four Trees,  Tertia et Waking Season) et quelques ep's.

mardi 27 août 2013

Superego Kid et Depakine Chrono au Rock Classic, Bruxelles, le 26 août 2013

Elle dit, ai examiné ton programme de la soirée, il y a vraiment un groupe se nommant Depakine Chrono, ce sont les comprimés que le neurologue m'a prescrit pour soigner mes angoisses!
T'as des angoisses et tu vois un neurologue, t'as questionné sans attendre de réponse!
Direction le Rock Classic en empruntant ton trajet habituel, les forains et leurs manèges ont quitté le Midi, Fred Cerise et Bang Bang Booking se sont associés pour offrir une date bruxelloise à deux bands originaires de Tchéquie, Superego Kid et Depakine Chrono.

Depakine Chrono
 A two pieces post punk duet from Budweis in Czech Republic ( Cíkál et Jan Budil ).
Les petits gars, éclairez-nous, on range sur quelle planchette?
 Calculator punk....merci, cette étiquette nous est d'un grand secours!
Résumons, t'as une guitare convulsive et un drumming bestial, comme il est question de métrique atypique et d'absence totale de mélodie, on utilisera le tag 'math rock' en y ajoutant le qualificatif noisy.
C'est pas un peu dépassé, ce genre?
Réponse, si, mais pas chez Miloš Zeman!
Il y a une éternité, au Rhâââ Lovely, t'as subi  Graffen Völder, Mutiny on the Bounty et plus tard Le Coup du Parapluie, qui officiaient dans le même créneau, c'était sympa, mais en 2013 ça sent le réchauffé!
Me demande pas combien de morceaux ils ont interprété ( entre 6 et 8), ni un quelconque titre, mais sache que ces instrumentaux sanguinaires et primaires joués de manière épileptique ont ravi l'assemblée.
Le batteur s'est vite débarrassé de ses oripeaux et godasses pour montrer un torse glabre et dépourvu d'adiposité, sa frappe échevelée, athlétique et  vigoureuse impressionne et te rappelle Damon Che, vu avec Don Caballero, un percussionniste qu'on soupçonne avoir plus de deux bras tant ses coups se succèdent à une allure TGV.
Le guitariste semble plus appliqué, le Andreï Kolmogorov du couple sans doute, il accumule les stop-start rhythms, les riffs au final abrupt, les notes discordantes tandis que son compère s'échine à tabasser caisses, cymbales et toms.
Oh, j'ai pété une corde... cela ne change strictement rien à son jeu, la plage impétueuse qui nous concerne pourrait illustrer l'intervention des chars soviétiques à Prague au printemps 1968.
Merci, Brussels, voici la dernière, aussi harmonieuse qu'une succession de déflagrations atomiques.
30' d'un set musclé.

Superego Kid
Ori Mordori.......samohrajky/bicí
Libor ( Blažek)...............kolečka, kostičky, pružinky
Ladzi..................gigaligadelay
Ori, Libor, Ladzi, un, deux, trois...ils étaient, comme les mousquetaires, quatre, deux guitares, un clavier, une batterie!
Catalogue?
Post rock!
Ici également un set instrumental, en revanche moins uniforme que la prestation précédente.
La première plage affichait des tonalités psychédéliques séduisantes et si le jeu du batteur ressemblait comme deux gouttes d'eau moldave à celui du médicament précédent, les guitaristes du kid narcissique évoluent sur un terrain moins logarithmique, ne dédaignant pas les envolées planantes, ni les riffs jazzy, quant à l'orgue il habille esthétiquement les compositions.
Aucune note négative?
Si, la construction similaire de la plupart des pièces.
 Amorce relativement lente, montée en puissance, climax , decrescendo... avec quelques variantes.
Accident de parcours, le premier exercice n'est pas encore achevé que le bûcheron a déjà esquinté un élément de sa batterie.
Temps mort pour permettre à une nurse Betty barbue de réparer l'ustensile tandis que les acolytes divaguent tels de romanesques bohémiens.
Le second sketch démarre sur fond de guitare David Gilmour avant de virer postgazeshoerock aux effluves Mono, Godspeed ou God is an Astronaut...
Nous aurons droit à quelques composantes metal, à du prog, du noise, du contemplatif, du postjazzrock avec ( malheureusement) une constante, l'omniprésente et dévastatrice batterie qui éclipse la broderie fabriquée par les camarades.
Nonobstant cet aspect  fâcheux, une prestation intéressante!

Décès du popsinger, David Garrick

David Garrick (19 February 1717 – 20 January 1779) was an English actor, playwright, theatre manager and producer who influenced nearly all aspects of theatrical practice throughout the 18th century..
David Garrick est le nom de scène choisi par Philip Darryl Core, un amateur d'opéra, découvert par le manager des Kinks vers 1964/ 1965.
Deux singles anecdotiques en 1965, puis deux covers lui ouvrant les portes des charts, 'Lady Jane' des Stones et surtout   “Dear Mrs Applebee” de Billy Meshell and Phil Barr, enregistré par Flip Cartridge.
Un album folk/pop sur la lancée, puis le retour à l'anonymat, avec some airplay toutefois pour sa version de 'Is this the way to Amarillo', gros succès pour Tony Christie.
David Garrick reviendra à ses premières amours,Verdi, Rossini, Donizetti et tutti quanti....et sort l'album 'Appassionata'.
Le petit gars de Liverpool s'est éteint ce 23 août à l'âge de 67 ans! 

lundi 26 août 2013

Flesh & Fell ' Flesh & Fell ' album preview!

"We believe in the true resurrection of this flesh that we now possess" (Council of Lyons II: DS 854). We sow a corruptible body in the tomb, but he raises up an incorruptible body, a "spiritual body" (cf. 1 Cor 15:42-44).
Jésus de Nazareth est ressuscité d'entre les morts au troisième jour suivant son décès, il aura fallu bien plus de temps à Flesh & Fell pour quitter l'ossuaire.
 Het Belgisch Pop & Rock Archief parle d'une naissance dans les mid-eighties et, malgré de minutieuses fouilles, aucun avis nécrologique n'a jamais été retrouvé mentionnant la date de la mise en bière, le cortège funèbre constitué de deux ou trois pleureuses, louées au Brico, n'ayant pas été filmé sur iPad, il ne reste rien de la cérémonie.
Les vétérans ayant survécu aux rages EBM, New Beat, New Wave made in Belgenland, se souviennent, la larme à l'oeil, des singles ou EP's ( Emma - The Hunger..) et d' un avant-programme prestigieux pour  The Sisters of Mercy, mais, pour tout le monde, la page était close, sauf pour Pierre Goudesone ( Goudi, Speaking T...) qui par un sombre jour de 2011 décide de régénérer Flesh & Fell.
Il embrigade de sérieux clients, Laurence Castelain, alias Laurence SonicWitch (ALK-A-LINE, The Chicks...) et le mercenaire Laurent Stelleman ( Sarah Carlier, Goudi, Lukka, Garner, Cinnamon Alley...) et, miracle, un premier album est sur le point de voir le jour, 'Flesh & Fell', sortie prévue le 13 septembre sur un label berlinois, "Out Of Line Music"!

La tracklist:
 1. Hunger
2. The Devil In Me
3. Love Machine
4. Suicide Hero
5. Suspicious
6. Abracadabra E-rotica
7. Something In Between
8. The Wind
9. Tipsy
10. Tongue-Tied
11. Emma (Eighties Release)
12. Hunger (Eighties Release)
13. The Wind (Eighties Release)

'Hunger', Laurence n'a manifestement pas le même timbre, peut-être légèrement daté d'ailleurs, que l'haletante et Nina Hagen soundalike Catherine Van Houcke.
La voix est plus brutale et sexy, quant au background sonore, lui aussi il a pris de l'ampleur, le synthétique fait place à l'artillerie lourde, sans oublier les vocalises sombres semblant flotter dans un environnement  brumeux.
Salement addictif.
Un gars du Maryland, a baseball cap vissée sur un crâne rasé et le majeur orné d'un faux diamant énorme, avance hunger for more...ça vient, Lloyd, ça vient!
'The devil in me', electro grooves, chant frelaté, choeurs noirs et guitare lourde!
Pour te faire une idée, on mentionne 'In the temple of love' des Sisters of Mercy et  'Happy When It Rains' des Jesus and Mary Chain, juste pour te faire une idée!
' Love Machine' nous plonge dans un bain aux essences eighties, Miss Castelain égrenant un countdown nettement plus sensuel que celui des minets de Europe!
Dansante et hypnotique, cette love machine!
Lent, autodestructeur, noir, ' Suicide hero' emprunte une partie de son discours à David Bowie et un  sens  profond du désarroi et de lucidité à John Lennon.
'Suspicious', oublie Elvis, relis l'Ancien Testament, repens-toi!
Une sale guitare métallique sur fond electro trafiqué et la voix blanche de Laurence la rousse, ton cerveau souffre!
' Abracadabra E-rotica', Sade où es-tu, Sade, que fais-tu?
Je joue aux dames avec Gainsbourg!
'  Something In Between', un mix improbable et détonnant, The Cure croisant le fer avec les Chicks on Speed, tiens, Siouxsie, t'es là aussi?
Flesh & Fell, sans qu'il soit question d'opportunisme, de nostalgie, de vague à l'âme maladif, a repris le flambeau psychotic beats qu'il avait perdu il y a 30 ans. Le band ravive une flamme industrial new wave, vacillante après le décès de Francis John Tovey.
Une version 2013 de 'The Wind', moins Edith Piaf/ Juliette Gréco,  mais pas moins attrayante.
'The Wind' reste dans la lignée Polyphonic Size.
Pour la petite histoire Goudi et Claude Perwez ( Kloot per W) se sont souvent retrouvés à la même affiche dans les glorieuses années 80.
Le fantastique 'Tipsy' et ses lignes de basse Red Lorry Yellow Lorry/ Killing Joke,  hante la veine post-punk, il précède le dernier titre 'normal', l'oppressant ' Tongue Tied', au  drumming mécanique et vocaux scandés.
Trois bonus tracks archaïques agrémentent l'article, l'irrésistible  'Emma' de Hot Chocolate en mode Goth Rock, ' Hunger' en mode saccadé et 'The Wind', un dernier coup de vent aux senteurs synth pop!

 'Flesh & Fell', ein Debüt nach über 30 jahren... ein voller Erfolg!


dimanche 25 août 2013

David Byrne & St. Vincent au Bozar, Bruxelles, le 24 août 2013

Automne 2012, "Love This Giant", sur la pochette:  à gauche,  Annie Clark ( St.Vincent), 30 ans, à droite, le grisonnant mais toujours fringant, David Byrne ( ex Talking Heads), jeune sexagénaire!
Le projet sillonne les podiums américains, australiens, canadiens, européens depuis septembre 2012, une halte au Bozar en ce samedi pluvieux.
Pas sold-out, mais une salle Henry Le Boeuf bien garnie!
20:00, une annonce enregistrée, this is your captain ( D B)  speaking, don't spend your time recording the concert with your iPad, we hope you'll enjoy the show as much as we  do...
Une longue attente succède à ce message rédhibitoire, le public manifeste son impatience!

20:30', à douze sur scène, David Byrne and St. Vincent and band!
Décolorée blonde platine et frisée, Annie Clark : Guitar/Vocals - David Byrne: Guitar/Vocals - et, probablement,  Daniel Mintseris: Keyboards, Musical Director ( St. Vincent- Teddy Thompson, Ari Hest...)  - Brian Wolfe: Drums (My Brightest Diamond, Sufjan Stevens..) et huit cuivres:
 Kelly Pratt: Trumpet, Flugelhorn, French Horn, Flute - Dave Nelson: Trombone - Jon Natchez: Clarinet, Flute, Saxophone - Bryan Murray: Clarinet, Flute, Saxophone - Rachel Drehmann: French Horn - Jason Disu: Trombone - John Altieri: Sousaphone, Tuba - Carter Yasutake: Trumpet, Flugelhorn!
Une intro brassy aux saveurs Mardi-Gras vire funk gras, Byrne aux vocals, Annie aux backings, puis la blonde prend le relais, le danceable 'Who' rappelle un autre duo sexy , datant de 2006, David Byrne and Selena.
Excellente entrée en matière.
La horn section nous tourne le dos avant d'habiller 'Weekend in the dust' d'un costume jazz rock te rappelant Blood, Sweat and Tears.
Ils entament tous ( sauf les claviers et le drummer) un ballet, façon West Side Story, la plage vire swing saccadé, les rapprochements avec certaines compositions de Zappa te sautent à l'esprit.
Emprunté à St. Vincent,  'Save me from what I am' reçoit le même traitement fusion.
Annie glisse telle une patineuse agile, Byrne, le dandy, tombe la veste.
' Strange overtones' ( David Byrne - Brian Eno), some crooning pour D B, de méchants riffs pour Annie, l'alchimie parfaite.
Une amorce dramatique pour 'I am an ape', une marche pendant laquelle l'esthète se permet un gracieux pas de danse.
' Marrow' ( St.Vincent), une version Gershwin, Annie Clark superbe en ballerine fluette.
La tête pensante entame un numéro chaplinesque pendant le Talking Heads track 'This must be the place', reconnu par les nombreux fans ayant envahi les Beaux-Arts.
Jane s'étonne, 'The forest awakes', Tarzan se douche.... une chorégraphie sophistiquée pour  mouvement symphonique 'Rhapsody in Blue'.
Toujours du côté de Broadway, ' Optimist' avant une touche Byrne goes Brazil avec ' Like humans do' de 2001.
Annie et David, un couple de Pierrots lunaires, évoluent tels deux pantins sur le plancher  de la  magnifique scène, Bruxelles est sous le charme.
Même scénario pendant 'Lighning' , suivi d'un break pour présenter les musiciens,  les star(lette)s se partageant la  tâche.
Ils reprennent avec le Talking Heads hit '  Wild Wild Life', chaque musicien, hormis le drummer et le keyboard player, a droit à sa petite ligne psalmodiée derrière le micro.
Nouvelle mise en scène hollywoodienne, les cuivres et Mr Byrne allongés  sur le parquet, Miss Clarkf fredonne son 'Cheerleader'.
D'un bond, tous en position debout pour entamer 'Lazy' en mode jogging.
'I should watch TV' confesse le Scottish-born musician avant de céder le micro à sa jeune partenaire qui d'un phrasé Bjork balance le nerveux ( méchants effets de theremin) ' Northern Lights',  à sa gauche, Monsieur Byrne, qui a appris how to throw a jab punch, nous fait une démonstration.
 Ice Age’s jerk-funk rhythms pour ' The one who broke your heart' et final Julie Andrews avec la ballade ' Outside of space and time'.
80', Bruxelles debout!

Première série de bis!
'Cruel' ( St.Vincent) du crooning rock et le crowd-pleaser ' Burning down the house'. 

Second retour!
Un menuet aux saveurs jaunes, très Bjork à nouveau,  'The Party' (St Vincent) et, enfin, l'apothéose, ' Road to Nowhere'.

My road will lead me home, des images plein la tête!










samedi 24 août 2013

Drummers die..la série continue: Joey LaCaze de Eyehategod !

L'annonce dit: drummer Joey LaCaze passed away on August 23rd 2013, no official reports for the cause of death have been released so far. He just came back from tour and also celebrated a birthday, he was 42!
Joey LaCaze faisaitt partie du sludge metal band Eyehategod ( EHG) depuis leurs débuts en 1988.
Le groupe de New-Orleans, influencé par Black Sabbath, Black Flag ou les Melvins,  aura sorti 9 albums en incluant les compil.,  le dernier studio CD, ' Confederacy of Ruined Lives,' date de 2000.
Joey LaCaze était également batteur chez Outlaw Order ( sludge) ,  Clearlight ( instrumental heavy metal) ou Fuckmouth ( grindcore)!

Jazz world mourns twice: Sathima Bea Benjamin et Marian McPartland!

La Sud-Africaine Sathima Bea Benjamin, épouse de Abdullah Ibrahim (Dollar Brand) est décédée mardi à Cape Town ( 76 ans).
C'est en chantant dans un cinéma de Johannesburg, durant les pauses, qu'elle fait ses premières armes, pour ensuite écumer les boîtes de nuit.
Agée de 21 ans, elle rejoint le  Arthur Klugman's traveling show ‘Coloured Jazz and Variety’, en pleine tournée la production arrête les frais, Sathima revient au Cap où elle fait la connaissance de son futur mari, Abdullah Ibrahim.
L'apartheid  les empêche de se produire partout et après le Sharpeville Massacre, 1960, le couple quitte l'Afrique du Sud pour s'établir à Zurich.
Remarquée par Duke Ellington, le pianiste propose l'enregistrement d'un album avec Benjamin et Ibrahim,  Duke Ellington Presents the Dollar Brand Trio!
Sathima  enregistre également un twelve tracks album qui ne sortira qu'en 1996, A Morning in Paris.
Dollar Brand marche pas mal aux States, Benjamin délaisse sa carrière pour jouer au manager.
1976, le grand retour chez eux et création de leur propre label, ekapa rpm!
Elle sort huit albums sous son nom.
Pour célébrer ses 70 ans,  ' Song Spirit', a compilation record, voit le jour.
Le 20 août 2013, terminus!

 Marian McPartland ( Margaret Marian Turner) was a musical prodigy from the time she could sit at the piano, about the age of three, affirment les biographes.
L'anglaise, établie chez Tonton Sam depuis qu'elle a épousé un citoyen américain ,aura sillonné les scènes jazz pendant six décennies jusqu'au 20 août 2013, jour où elle décède de causes naturelles à l'âge respectable de 95 ans.
Elle laisse une discographie de plus de cinquante albums en héritage.
Pendant plus de trente ans, Marian a également présenté l'émission 'Piano Jazz" diffusée sur la NPR (National Public Radio).
' She  brings an encyclopedic knowledge of jazz history to the program' est une phrase souvent répétée par les artistes invités lors de l'émission!

Décès de Henri Debs, célébre auteur-compositeur-interprète et producteur guadeloupéen

"Avec Henri DEBS s’éteint un serviteur dévoué de la culture guadeloupéenne. Il aura été un fabuleux musicien, un compositeur talentueux et un producteur de génie qui a été l’une des origines marquantes de l’extraordinaire foisonnement musical que la Guadeloupe et les Antilles ont connu dans la seconde moitié du XXe siècle." écrit Victorin Lurel, Ministre des Outre-mer!
Fin des années 50, le Guadeloupéen installe un studio d'enregistrement au fond de son magasin de disques à Pointe-à- Pitre, il enregistre et produit plusieurs disques de biguine, cha-cha-cha et  tango.
Ses titres 'Tu as calé le moteur' ou 'Nou ka pati an bodé', ancêtres du zouk connaîtront un succès foudroyant.
Henri ouvre un second magasin dans les Antilles puis un troisième à Paris.
Avec le boum du zouk dans les années 80, les affaires deviennent florissantes, le producteur lance Zouk Machine, Franky Vincent et d'autres stars créoles.
En 2009, il est décoré du diplôme de l'Académie de la biguine.
L'histoire prend fin ce 19 août 2013, Henri avait 80 piges!

vendredi 23 août 2013

La chanteuse Keiko Fuji passe par la fenêtre de son appartement du treizième étage.

Keiko Fuji, une star du enka , chant populaire mélancolique et nostalgique, sorte de blues larmoyant  au Japon, fell to her death from a 13th-floor apartment in Tokyo on Thursday in what media are calling a suspected suicide, note Japan Today!
Keiko, née Junko Abe, connaît le succès dès la sortie de son premier album, en 1969, album qui cèdera la première place dans les charts nippons lorsque la belle dame sort un second disque, qui lui aussi trônera pendant plusieurs mois au sommet des listes Oricon.
Elle connaîtra la gloire jusqu'en 1979, année où elle quitte le music business et s'établit aux USA.
Keiko défraye aussi les chroniques de faits-divers pour ses nombreux mariages.
 Anecdote humoristique, elle a épousé sept fois le producteur de disques Teruzane Utada, une émule d'Elizabeth Taylor, donc!
Hikaru Utada, la fille de Keiko et de Teruzane, a pris le relais et squatte les hit-parades de Tokyo avec sa pop sucrée, chantée en anglais ou japonais, un premier album affiche 7,65 millions de copies vendues
Ce 22 août, Keiko est retrouvée sans vie, gisant sur le trottoir de son immeuble, elle avait 62 ans!

The Big Bopper meurt une seconde fois!

Jay Perry Richardson, né deux mois après l'accident d'avion fatal ayant coûté la vie à Buddy Holly, Ritchie Valens et  à son père, The Big Bopper ( Jiles Perry Richardson), est décédé le 21 août.
Il s'était lancé dans une carrière musicale empruntant le surnom de son dad, The Big Bopper, en prenant soin d'y accoler junior.
Ainsi il arpente les scènes des States en reprenant le répertoire de son paternel, le créateur de l'immortel ' Chantilly Lace'.
En 1997, il sortait un CD  'The Legacy of the Big Bopper', ce sont ses seuls faits d'arme, hormis le fait qu'en 2007 ( près de 50 ans après l'accident) il a fait exhumer le cadavre de son créateur pour une nouvelle autopsie.
Junior était âgé de 54 ans!

Estelle Goldfarb & DJ Click ( guest appearance: Herb Cells) au Bar du Matin, Forest, le 22 août 2013

Elle spécifie, je t'accompagne, c'est quel genre?
Bon chic bon genre, tendance electro/ hip hop/ drum'n bass/klezmer non-conformiste.
S'appellent comment ces gens qui doivent faire danser le Bar du Matin?
Estelle Goldfarb et  DJ Click, soit une violoniste belge d'obédience classique, émigrée à Paris, et un sorcier des tables, spécialiste en worldtronica,  ayant produit ou (re)mixé des gens aussi divers que Manu Chao, Rachid Taha, Zuco 103, Warsaw Village Band, les gnawas  d' Essaouira...
21:15, sont en retard...
Je te paie une autre Maredsous?
21:30', Click derrière son attirail, sur lequel repose quelques figurines antiques, Estelle armée de son Stradivarius, à ses pieds un jeu complet d'effect pedals!
Un violon juif plaintif sur beats festifs et wouah wouah wouah répétitifs, l'illusionniste bat des mains, puis frôle un theremin pour produire quelques spooky sounds avant de sortir une guimbarde de son chapeau et d'entamer un solo tsoin, tsoin, tsoin des plus irrésistibles.
 Ce collage improbable ( 'Comédie humaine') a le don d'ébaudir ta compagne qui se mue en ghawazee sensuelle, il ne lui manquait que les harem pants et un voile transparent!
'Hazara', une envolée illuminée de celle dont les doigts et l'archet experts ont accompagné il y a quelques années, les Londoniens Oi Va Voi, et qui a perfectionné son jeu chez Alicia Svigals (Klezmatics),  Click concocte un sous-bassement métissé, l'Orient découvre la technologie moderne, avant de s'amuser avec l' etherphone et de lancer la sirène anti-aérienne.
La litanie prend des coloris Transglobal Underground.
A tes côtés, elles sont une demi-douzaine à s'essayer, avec plus ou moins de bonheur, à la danse des sept voiles.
Bruxelles, on a un guest, ce soir, le MC Herb Cells ( From-I-Brown et Wild Boar and Bull Brass Band), 'Lune Noire', une tranche lumineuse  de klezmer hip hop sélénien.
Comme d'hab. avec Herb, un flow enivrant et une gestuelle athlétique.
A tes côtés, les voiles se déchirent, les nanas se hasardent au ghetto house et au G-funk.
Encore une Maredsous, mon coeur?
L'hymne yiddish par excellence, ' Bei mir bis du shein', à des lieues de la version des Andrews Sisters.
De l'Hebrew swing sur bricolage sonore techno.
Kitsch et surprenant!
'Lever du jour', Estelle nous confiera plus tard que la voix samplée était celle de Natasha Atlas.
Clos les paupières et laisse-toi emporter du côté du lac de Tibériade, l'aube émerge, des centaines d'oiseaux migrateurs quadrillent l'azur... c'est beau!
Changement de cap, la Roumanie, ' Multi Ani', le Taraf à deux têtes nous emmènent aux confins de la Transylvanie, là où les Carpathes donnent naissance à des lacs volcaniques et accessoirement à des créatures assoiffées de sang humain.
Click, le magicien,  s'en donne à coeur joie, un chant traditionnel échantillonné puis trituré, un sifflet par ci, une corne par là, le Jewish harp, une main rasant le theremin... du grand art.
Sur ce nappé electro, le violon patine, pivote, pirouette,  divague en folles arabesques.
Après l'escale balkanique, l'aéronef se dirige vers la Corée, ' Tapuki'.
Lost in Translation transposé à Séoul, mode d'emploi illisible!
Seconde intervention d'Herb Cells, 'Water' ( 'Eau remix', dit la setlist).
Un message écologique sur beats envoûtants.
Who has the best flow in hip hop?
Question à laquelle nous ne répondrons pas, mais sache que le trio Click/Cells/Goldfarb a failli faire exploser nos crânes.
'Tchek', Estelle halète, le violon devient fébrile, le DJ beatboxe , tes voisines entrent en transe.
La dernière, 'L'Autre' , a  nervous dance track pendant lequel la violoniste virevolte à nos côtés, le MC se joint à la fête avant l'explosion finale.

Ovation immense, normal, un concert original et emballant!
Bis
Un remix de 'Comédie Humaine' la plage la plus commerciale!
Elle te dit, je me suis bien amusée, tu lui refiles une Maredsous!


Le pianiste Kris Goessens met fin à ses jours!

Kris Goessens, natif d'Alost, après des études musicales à Dworp et Anvers, puis des cours de piano chez Rob Van Kreeveld et de composition chez Bob Brookmeyer, avec lequel par la suite il collaborera fréquemment, poursuit sa formation aux Pays-Bas où il s'installe définitivement pour devenir professeur au Conservatoire d'Amsterdam.
Durant sa carrière, il accompagnera de grosses pointures du jazz belge ( Dré Pallemaerts, Simtaine, Stéphane Galland, Sal La Rocca, Michel Hatzigeorgiou...) mais aussi des figures internationales ( Joe Lovano, Lee Konitz, Gary Peacock...).
1993, avec Kurt Van Herck , naissance du band All the Way, puis un album avec le même Kurt ( Kurt Van Herck / Kris Goessens Quartet).
Par la suite il fait partie du Clazz Ensemble ( plusieurs cd's) - du Ilja Reijngoud Group ( album  'Around the World') - du Bob Brookmeyer New Quartet  ( 'Paris Suite') - du Big Band ‘New Art Orchestra’ ( Waltzing With Zoe' (2002), 'Spirit Music' (2006), 'New Works Celebration' (2006)).
Récemment, il s'associe à Fay Claassen pour le projet 'Remembering Chet Baker'.
En 2014, le Clazz Ensemble devait arpenter les scènes avec une nouvelle création,  'Monk Inside Out', ce sera sans Kris qui se suicide le 22 août, il avait 46 ans!

jeudi 22 août 2013

Voodoo Swing , Far Westconcert, Vilvoorde, le 21 août 2013

John Wayne, Billy the Kid, Hopalong Cassidy , la famille Cartwright, Cochise, Touch the Clouds, Crazy Horse,  les Cheyennes, Apaches, Pawnees, et autres Amérindiens.. vont regagner les livres d'histoire, les Far West concerten du Maurits Duchéhof ferment boutique jusqu'en juillet 2014, mais ce mercredi, le clou final: Voodoo Swing!


C'est en 2010, Brockxelles 58, encore au Théâtre de Verdure , que tu croises les desperados de Phoenix, du changement depuis: exit Ruth Wilson et ses  moues blasées, Shorty, le chef, est toujours flanqué du franc Leeroy aux drums, quant à la doghouse bass, elle est désormais maltraitée, par le petit, mais vicieux,  Tommy Collins!
Bill te signale que la clique tourne en Europe depuis plus de sept semaines et restera dans nos contrées jusqu'au 8 septembre!
20:30' l'heure du rockabilly a sonné!
Voodoo Swing nous balancera un premier set de 55' comprenant quatorze titres à retrouver  sur leurs  six albums ( incluant un live), le dernier ' Fast Cars, Guitars, Tattoos and Scars' datant de 2013.
Vilvorde n'aura pas mis longtemps à comprendre de quoi il retourne, rootsy rockabilly played hard and fast.
 Slapping bass, perfect timing drumming and some Paladins sounding guitar riffs, plusieurs locaux ont rapidement quitté leur siège pour venir se trémousser face au podium.
Pas de séance d'échauffement, dès le premier titre  du rip-it-up rockabilly turbulent.( ' Better changing your ways').
Sans pause, 'My greasy hair', premières acrobaties du contrebassiste qui, sans cordée, escalade le drumkit en trimballant son instrument trois fois plus grand que lui, look Vilvoorde, mieux que Serge Reding.. un arraché, épaulé - jeté qui devrait lui valoir une médaille aux prochains jeux.
One, two,  one, two, three , four...'Pass that bottle' , une descente vertigineuse.
Des problèmes avec madame:  'Quit jivin' me',...the way you treat me is just damn disgrace...on pousse sur le champignon pour voir ce que la caisse a dans le ventre, toujours des petits soucis avec la gent qui porte jupons... I'm gonna find me a girl having more tattoos than me ..
Shorty, on en connaît une, un petit hic, elle boit comme six Polonais, refuse de cuisiner et souffre de nymphomanie occasionnelle!
'The state I'm in', puis le rockabilly Nashville anthem, Johnny Cash et son 'Folsom Prison Blues' .
Le curieusement laidback 'Nervous' succède au Man in Black. 
A track describing itself, ' Hillbilly rock'n roll', et changement de style avec 'Down with the blues'. 
C'est qui la sainte-nitouche, Shorty?
'The devil sent me his daughter'.
Elle a  un petit quelque chose, cette jeune personne... euh, ça va pas, Tommy...couche-toi avec ton jouet.
Shorty grimpe dessus  (tu lis, sur la upright bass) et, ainsi perché, termine sa prière satanique. 
Un classique,  Johnny Burnette, 'Rock Therapy', puis le titletrack du bébé, 'Fast Cars, Guitars, Tattoos and Scars'.
A last one avant la pause Jupiler, un illuminé aux yeux rouges, se hisse sur le podium, Voodoo Swing l'ignore, d'un bond il disparaît dans la masse, Shorty ajoute..another guy whose mother didn't give  any breast feed... avant d'envoyer 'Flip, flop and fly'!
Don't go away, people, we're coming back!

Set 2
Le leader a remarqué que, pendant la pause, la consommation de mousse atteignait des sommets Cordillère des Andes, d'où la judicieuse observation...the drunken you are the better we sound...
' Down at the oak' , honky tonk vibe, puis un rockabilly pur jus ponctué de hé, hé, hé... admiratifs, 'My Rockabilly Martian Gal'.
Tu dis, mec...I'm a real cool cat...on te croit sur parole, où t'as acheté la brylcreem, c'est pas pour nous, mais pour RickyBilly.
'I'm your honey bee' présente d'agréables senteurs ' Be bop a lula', quant à 'Seein double boogie', il est dédié à tous les ivrognes peuplant le globe terrestre.
Les wild boys nous assènent un doublé de rumbling tracks secouant dont  'Chasin the devil 's hot rod' , pendant le second pétard, Tommy reprend sa gymnastique et se retrouve niché au sommet d'un haut-parleur d'où il peut voir la péniche de Don Croissant amarrée sur le canal.
'The West Coast boogie' is about growing up in California...  ça va toujours là en bas, just 'Keep on rollin'!
Une fatigue passagère, Tuur?
Allons-y for a slow song,  Collins Kids, ' Rockin Boppin' Baby'.
Une méchante accélération avec 'Voodoo Continental', gaffe le feu vire au rouge, légère décélération et passage surf , 'I'm as Blue as a Jailhouse Tattoo'.
Notre parcours a débuté en 1993 avec le titre 'Made in the USA', on le dédie à la chick à l'accent d'Alabama paumée parmi les indigènes imbibés.
Pour préparer la sortie une enfilade de petits soli crapuleux  et, enfin, le salut final!

Pour éviter une émeute, les gars de Phoenix reviennent pour éructer un bis sauvage, 'Desert hot rod race'.
Pas de folie dans ta petite automobile, un retour au bercail  en respectant les speed limits!








mercredi 21 août 2013

Donna Hightower décrétait en 1972 'This World Today Is A Mess' , elle l'a quitté!

Combien de chanteuses de jazz ont débuté en chantant du gospel?
Des milliers sans doute, Donna Hightower en fait partie.
C'est le bandleader Horace Henderson qui lui refile un premier job, puis Donna signe chez Decca qui sort le single '' I Ain't In the Mood", un superbe r'n'b track!
D'autres enregistrements suivent, ils ne se vendent pas, Donna passe chez RPM Records où, accompagnée par le Maxwell Davis orchestra, elle sort quelques 45t .
A cette époque ( 1956/57), elle joue avant B B King ou Johnny 'Guitar' Watson.
Nouveau changement de label, Capitol, et un succès 'Take One', plus jazzy!
Capitol décide de graver des albums, 'Take one' ou 'Gee Baby, Ain't I Good To You', ça marche.
La native du Missouri tourne en Europe, s'établit en France, adapte 'My boy lollipop' en français pour en faire un hit yé yé, ' C'est toi mon idole'.
Puis c'est en Espagne qu'elle casse la baraque en chantant dans la langue de Don Quichotte.
1972, la consécration, le disco hit 'The World today is a mess'.
Plusieurs albums succèdent à ce million-seller.
Elle revient au jazz, enregistre un disque de gospel pour se retirer du music business en 1991.
Elle est décédée le 19 août à l'âge de  86 ans!

Eyob Mekonnen, une star en Ethiopie, victime d'une crise cardiaque!

Eyob Mekkonen,  né en 1975 pendant la guerre civile sévissant dans le pays dirigé jusqu'en 1974 par Hailé Selessie, commence sa carrière musicale au sein du groupe reggae with Ethiopian influences,  ' Zion Band'.
'Ende kal' un premier album sort en 2010, qui connaît un succès foudroyant dans l'ancienne Abyssinie.
Ses chansons promouvant les principes "morality, love, peace and social consciousness" plaisent aux rastas, la notoriété d'Eyob franchit les frontières.
Il tourne aux Etats-Unis et en Europe, ainsi il s'est produit aux Pays-Bas en juin dernier.
La semaine passée, victime d'une crise cardiaque, il est transporté à Nairobi (Kenya) pour être soigné,  hélas  ce dimanche il devait décéder à l'hôpital.
Il avait 37 ans!

Décès du pianiste Cedar Walton!

Avec une mère pianiste comme first teacher l'emmenant assister à des concerts de Nat King Cole ou Thelonious Monk, il est normal que  Cedar Walton se lance dans la carrière de pianiste de jazz.
Il débute vraiment , après un service militaire en Europe, avec Jazztet, co-dirigé par Art Farmer et Benny Colson.
1961, les Jazz Messengers d'Art Blakey, groupe dans lequel il côtoie Wayne Shorter ou Freddie Hubbard, il travaillera avec Art jusqu'en 1964.
Ensuite il accompagne la chanteuse Abbey Lincoln, puis se retrouve aux côtés de Lee Morgan.
A cet époque, le piano de cet as du hard bop s'entend sur plusieurs enregistrements, en dehors d'Art Blakey on citera John Coltrane, Sonny Criss, Kenny Dorham, Jimmy Heath, Curtis Fuller...la liste est longue!
Sous son nom, quatre albums entre 1967 et 1969 et, en 1972, 'Breakthrough' avec Hank Mobley.
Mid-seventies, une période fusion/ funk avec le band Mobius, puis Eastern Rebellion, plus tard, il continue dans la veine smooth jazz avec Soundscape.
Il continuera à tourner et à enregistrer avec différents acolytes jusqu'en 2011.
Plusieurs de ses titres ( Bolivia et Cedar's Blues notamment) sont considérés comme des standards.
Il est décédé le 19 août à 79 ans!

mardi 20 août 2013

Jaarmarktfestival, Wemmel, le 19 août 2013

La tradition nationale veut que chaque village ait son marché annuel.
 2013, à Wemmel, quatre jours de festivités ( du 16 au 19 août): barbecue, brocante, expositions, tournoi de belote, courses cyclistes, jogging, marché aux bestiaux, kermesse, bière à profusion et un free festival, pour couronner le tout!
Une co-organisation de Zandloper et le Chiro local.
Sur place, un imposant podium, une impressionnante équipe de bénévoles derrière les bars et le stand à boudins et la vedette locale, Wainke de Buckwood Mojo, ayant délaissé son bikini pour présenter, en zwanzeur professionnel, l'événement majeur du bled!
Sur scène quatre cheap wallabys , en additionnant leurs années de services  depuis les fonts baptismaux on arrive à 71 et 3 mois, attendent sagement l'heure du coup d'envoi.
Pour quelque obscure raison, l'organisation décide d'attendre les six coups de cloche de la Sint-Servatius-kerk  dont tu aperçois le clocher depuis le site.
Wainke, dis à ces gens que des problèmes techniques vont retarder la mise à feu.
Ce que le comique fait en promettant un fût gratuit qui sera payé par la collecte dominicale, celle-ci avoisine chaque dimanche 19€ 75 cents et deux boutons de chemise, ce qui revient à dire que de bière à l'oeil, il ne sera pas question!
Smeerlap!
Le paternel du chanteur lui refile les dernières consignes..ne te colle pas trop près du micro... trois Jupiler plus tard, pas encore de musique.
Dolf, un client de la SNCB et donc un philosophe: j'ai l'habitude!

18:30', enfin, Two Dollar Kangaroo.
 - Sander Keuleers (Gitaar/Zang)- Jens Keymolen (Gitaar/Zang)- Jonathan De Mey (Basgitaar)- Lars Nowé (Drums) de Kapelle op den Bos, actifs depuis une quinzaine de mois sur les scènes brabançonnes.
Ils doivent participer à la finale du  Palmrock rally à la fin du mois. (Londerzeel).
On les annonce adepte d'indiepop, ' Hey Man', le chouette titre qui ouvre sonne plus rock que pop, avec de séduisantes touches Primal Scream ou David Bowie ( 'Sufragette City').
'C U dance' cogne tout autant, sans pause, le marsupial à deux balles attaque 'What she wants', un sixties garage pas dégueulasse.
'Accidental songs and easy talking', les gamins se disent fan des White Stripes, Black Keys et Black Box Revelation, ça s'entend!
'Excitement', les Stooges aussi c'étaient de petits excités!
Let's slow it down, propose le leadsinger, mais t'attends pas à 'Angie' ou 'The lady in red', une bal(l)ade entre quatre murs,  'In her room'.
Lou Reed 'Vicious' et ' Saturday Night',  sonnant New York Dolls, achèvent l'exercice.
Woinke les renvoie sur scène pour un bis, une valse surf, 'Last night I nearly drowned'.
Good job, kids!

W.Victor
Applaudi au Vijverfestival 2012 ( Dilbeek).
Quoi de neuf, Wim Avonts, alias W. Victor?
La routine, quelques salles ( 4AD, De Roma, le casino de Sint-Niklaas...) - des festivals ( Cirque@taque, Copacobana à St-Amandsberg, Bear Rock...), des groupies déchaînées, des maris pas contents, de l'alcool, de la sueur et tutti quanti!
Le lineup annoncé,  W.Victor - Lead Vocal /Mario Conjaerts - Tuba, Cornet/John Gommers - Soprano, Bariton, Clarinet /Luc Truyens - Piano/Hannes D′Hoine - Double Bass/Bert de Pauw - Drums,  prête à discussion, à la trompette on a entendu Angelito Calvo Perez...
'Tourist' , en route pour le camping, gaffe aux moustiques, à la turista, aux sanitaires douteux et aux maladies dont on ne parle jamais à son médecin, sur fond  fanfare gypsy/ balkan!
'Tirez la chasse' tout aussi surréaliste et déglingué.
Vous dansez, Honorine?
Euh, elle est pas très conventionnelle cette danse, je ne connais que la glissée, quels sont les pas de base, mon cher?
Laissez-vous aller, Honorine, déchaussez-vous et sautez comme tout le monde.
C'est follement divertissant, comment s'appelle cette ronde?
 'Polka Akapulko', chère amie!
Une cavalcade infernale introduit ' The Story of Big Boy Belly', une chanson moralisatrice à propos d'un pauvre hère dont tout le monde se moquait!
Un petit tour au cabaret avec 'Dirty Jack'?
Oublie le Viagra, si érection tu n'as pas, écoute ceci,  Una Chiaro Caso di 'Impotenza'.
Olé, olé, je bande...
Mieux que Guido Belcanto, te souffle Mieke!
'El Presidento del Mundo', c'est pas  Vladimir Vladimirovich Putin, ni Bartje,  ni Nagui, malgré le mucho bla bla bla et le ratatata... 
Wemmel cabriole aux sons de la trompette et du soprano, W. Victor accentue son discours politique en frappant une grosse caisse, ambiance!
Où Dalida rencontre Paolo Conte, où la romance flirte avec le pathos, voici  'Mario e Gino', avec une belle  envolée Nino Rosso  ('Il Silencio') à la trompette.
Vous, les jeunes, faut pas vous expliquer 'Azerty Uiop', j'imagine!
De plus en plus loufoques, les lyrics..Mon royaume pour un cheval.. et quelques autres perles émanant du dictionnaire des citations pour les nuls! 
C'est l'histoire d' un mec, un copain de Richard Gere et de Louis Prima, 'Gigolo John' il s'appelle.
Terrible solo de piano du sérieux Luc Truyens!
Attention, à ne pas confondre avec une araignée, l'élégante 'La Tarantella' et on achève la sauterie par 'Che bella cacofonia'.
Tous au bar après cette débauche d'efforts!

Wainke: Wemmel, ready for some rock'n roll...here comes Magnetica!
Qui?
Magnetica is a four headed Metallica tribute band based in Belgium.
 Geoffrey Vanderhaegen - Lead Vox, Rhythm guitar/Nessim Sakka - Lead guitar, Backing Vox/Tomas Wellekens - Bass guitar, Backing Vox/Dirk De Leeuw - Drums ont tout compris, pas une pâle resucée  du heavy metal band de L A, mais la même saine agressivité , le même esprit, une technique et un son irréprochables, un jeu de scène viril et un laser light show vachement au point, bravo à l'équipe technique!
Le biblique 'Creeping Death' ouvre, machine gun snare, des riffs en béton armé, une pyrotechnie soignée aux petits oignons, effets volcan, lancework ou gerbe enflammée..du grand spectacle!
'For whom the bell tolls', Hemingway goes heavy metal et ça fait mal!.
Geoffrey, un message électoral: Wemmel, if you like heavy, Magnetica will give you heavy, babe!
Ce ne sera pas une promesse de politicien véreux, voilà les cavaliers de l'apocalypse armés de fusils- mitrailleurs, 'The four horsemen'.
Dorothée, une blonde de 45 piges, hypnotisée, se transforme en créature de Lucifer et entre en transe.
Quelques teenagers se marrent en suivant ses circonvolutions habitées.
Une guitare exaltée introduit 'Fade to black', tout le monde  sait qu'après cette amorce lyrique ça va saigner et pas un peu!
Au suivant, 'The memory remains', après lequel  les artistes quittent le podium afin que les fidèles puissent contempler le feu d'artifice.
Une guitare languide se fait entendre émanant des coulisses, 'One' voit le retour de l'escadre sur scène.
Deux ou trois techniciens viennent régler la machinerie et Magnetica engage 'Sad but true' pour finir avec la bombe 'Enter Sandman', tous les Metallica Warriors levant un poing rageur.
Un signe pour toi, le marchand de sable t'invite à regagner le domicile conjugal, tu ne verras pas 'Déjà Fou' ( what a name...)!
T'as pas fait cinq mètres que la clique réapparaît pour un bis tonitruant, ' Seek and Destroy/ Call of Ktulu', après cette dernière salve tu quittes définitivement Wemmel, et sa  plaine dévastée!













dimanche 18 août 2013

Swing Wespelaar ( day 2), Wespelaar, le 17 août 2013

Nicoletta:
Il est mort,
Il est mort, le soleil
Quand tu m'as quittée
Il est mort, l'été
L'amour et le soleil,
C'est pareil....
Moins morose et proche de la réalité, François Valéry :
...Il est revenu le soleil se poser sur nos yeux fermés... c'est beau la poésie de supermarché!
Tu selles ta fière monture, un baiser à ta bien-aimée ( tu rentres à quelle heure?), cap sur Wespelaar!

The Blues Vision!
14h30' disait l'affiche, il sera 14h50', c'est pas l'habitude de la maison ce manque de ponctualité!
La tradition veut que le premier groupe soit indigène, The Blues Vision est né à St. Elooiswinkel en 2009.
Chant et guitare, Arne Demets, vu lorsqu'il était tout gamin avec Lightnin Guy et ses Mighty Gators - basse, backings, Hanne Vandekerkhove - drums depuis 2012, Klaas De Somer.
Deux produits à acheter chez les disquaires, 'Schoolblues 195bpm' et le dernier 'Counting Sheep'.
Le sautillant 'When I get drunk' , titre apprécié par la centaine de lève-tôt, ouvre le feu, le trio embraye sur Champignon dixit Arne, tu lis 'Mushroom', un blues funk décoré d'une échappée jazzy pas banale.
Hanne, sérieuse telle une Bénédictine en pleine contemplation, assure les lignes de basse comme une pro, Klaas frappe comme un saint et Arne s'amuse à la wah wah.
Good job!
'The drummer gets all the girls', blues rock aux senteurs Ten Years After.
'Counting sheep' un, deux, trois, quatre  ..parviens pas à m'endormir, vais au bistrot du coin!
Fondu sur un blues acidrock,  façon  Band of Gypsys, suivi d'une séquence instrumentale funky.
Arne c'est une évidence n'a rien perdu des qualités qu'il montrait déjà il y a six ans, son jeu s'est encore affiné.
 'Hey Joe', pas très utile d'être la 9867è formation reprenant ce standard, passons!
Le slowblues pour âmes sensibles, avec une solide pointe d'humour, ' My breadmachine is broken', une tragédie affreuse pouvant faire passer 'Andromaque' pour un vaudeville.
Un  énergique medley rocking la maison avec une visite surprise  de Johnny B Good avant de s'attaquer à 'Mary had a little lamb' ( c'était avant la fin du ramadan) .
Tchik tchik, tchik, on dirait 'Shaft,' mais le plat s'épice de saveurs Stevie Ray.
Arne en roue libre, une petite démonstration, je peux non seulement te faire Jimi, Stevie Ray mais aussi Gary Moore, Carlos Santana et Dieter Stoeferman ou Horst von Crackman!
Me suis réveillé ce matin..
Et ?
'Blues all around my bed' .
Elle est partie?
Oui, avec le fils du curé!
La dernière, ' One slice of ham', pas trop épaisse svp!
Slide en folie.
Bye, bye!
L'organisateur les renvoie sur scène, il est pourtant plus de 16h, un bis, 'Voodoo Chile' en jam!

Le set du Eddie Martin Band devait débuter à 16h.
Pas de roadies sur scène pour monter le matos, avec Luc et Roger, on se pose des questions sans trop s'énerver, une ou deux bières, quelques comments concernant la prestation de Blues Vision, puis un quidam vient annoncer qu'il y aura du retard ( sans blague), qu'Eddie Martin est coincé quelque part sur une autoroute direction notre fier royaume, buvez un coup propose-t-il!
Ce que nous fîmes, mais au bar ils n'avaient pas pigé que c'était sur le compte de la speakerine, on s'est fait entuber!
17h05, une Aston Martin dépose Eddie et sa clique, en deux temps, trois mouvements l'orgue ( un formidable John Paul Gard) est installé, idem pour les amplis, Andy Sutor utilisera le drumkit maison, pas de soundcheck, on attaque.
Un instrumental diabolique, une jam sans pépins, bref un morceau du tonnerre de Dieu voyant une mise en évidence des claviers.
Pas un mot d'explication n'émane du crâne lisse..one, two, three, four.. un blues rock émoustillant, petite, even if you're sad and lonely, enfile tes dancing shoes et viens faire la bringue!
Une slide frénétique et un son d'Hammond visqueux pour la troisième plage qu'il dit provenir de son dernier album enregistré avec big band ( 'Looking forward looking back').
Le chef de gare signifie d'un geste, plus qu'une... ce sera un harp train blues shuffle en mode TGV.
Le chauve a le temps de nous mentionner qu'il y a des plaques à vendre et se tire!
20 minutes, c'est court mais on a tous compris que ce trio avait quelque chose dans le ventre!

Jo Harman
Premier passage en Belgique pour la blonde de Brighton, elle ne sera pas passée inaperçue!
Un verslaggever chez The Blues Alone:  een lekker ding dat  catchy songs met blues invloeden speelt!
En effet, l'élément plastique n'est pas dédaignable, une voix chaude et puissante, idéale pour chanter du r'n'b, un band robuste, le seul petit défaut, certaines plages frisent la variété!
Du monde sur le podium: Jo Harman: vocals - Scott McKeon: guitar- Steve Watts: keys -Andy Tolman: bass - Martin Johnson: drums- Rosie Cunningham: backing vocals et Faye Hamilton Nash: backing vocals, annonce le programme!
Une intro bien charpentée se fondant dans le formidable 'Them Changes' de Buddy Miles.
Roland, où vas-tu?
Vais voir ses jambes de plus près...
'Heartsring' un formidable soul track qu'on retrouvera sur l'album 'Dirt on my tongue' devant sortir chez nous dans un avenir proche, une plume pour le boulot impeccable du petit Steve Watts derrière les touches.
Bobby Bland, 'Ain't no love in the heart in the city', excellent choix!
(This is) 'My amnesty', a poppy lovesong à la Adele ou Duffy, est difficile à digérer par les puristes, Jo défend la rengaine de toute son âme et le solo gluant de Scott séduit les coeurs tendres.
Elle revient au rhythm'n blues avec  'Through The Night', un uptempo proche de certains titres de Chi Coltrane.
La ballade 'Cold heart' is one of the first songs I wrote, elle devait écouter Billy Joël à l'époque.
Toujours dans la veine midtempo, 'Only me', un peu trop smooth pour certaines oreilles qui parlent de musique de casino, la voix suave te rappelle Al Green et l'accompagnement sonore, David Gates.
'Underneath the river' sera plus costaud,  enfin, les  jolies choristes peuvent donner de la voix.
Grosse claque avec la reprise de Citizen Cope, 'Sideways'.
Miss Harman a le mérite de laisser le champ libre à ses musiciens qui vadrouillent allègrement, un des highlights du set!
'Better woman', aux accents Delaney and Bonnie, achève le récital.
T'as l'occasion d'échanger quelques paroles avec la belle enfant qui se montre aussi réceptive qu'agréable à regarder .
Quoi Roger?
Influencer ma chronique...on me surnomme Eliot Ness!

 Sugar Blue
Une autre paire de manches, James Whiting ( aka Sugar Blue) est de la vieille école mais il ne dédaigne pas s'ouvrir au rock, cf le 'Miss You' des Stones sur lequel on entend son mouth harp, le gars de Harlem vivait en France à l'époque.
Une douzaine d'albums, le dernier, un double live 'Raw Sugar'.
Après l'annonce de la speakerine, quatre musiciens investissent le podium et attaquent un funk blues tonitruant, une variante de 'Woke up this morning'.
Je reconnais pas Sugar Blue, te signale Kees Vanscheldwoord.. forcément  c'est le costaud Rico Mc Farland (guitar, vocals) qui chante, les autres sont : Ilaria Lantieri Blue ( she's my wife confiera le sucré ) à la basse six cordes et vocals - Damiano Della Torre aux  keyboards et le robuste CJ Tucker aux drums.
Sugar rapplique, une casquette vissée sur le crâne, une cartouchière remplie d'harmonicas lui servant de camisole... babe, babe, won't you be my girl ... souffle-t-il à Ilaria, ce 'Red hot mama' groove mortellement, imagine la clique à James Brown en pleine folie, le sax étant remplacé par un harmonica furieux, c'est de la dynamite!
On passe à Muddy Waters, quinze minutes de 'Hoochie Coochie Man, puis ' Cotton tree', a soul ballad aux effluves Santana/ Boz Scaggs.
Un acte de foi ' Bluesman', le petit frère de 'Soul man' de Sam and Dave.
Sur scène, tout le monde s'amuse, en bas il en va de même!
La quote du jour pour annoncer la plage suivante ( 'Time'): God bless you and may the one you love undress you'... toujours cette raw energy combinée à un son huilé!
Sugar Blue termine par le 'Messin with the kid' de Junior Wells.
Sept titres pour plus d'une heure de set!

The Delta Saints
Ils lndiquent sur leur site:  80 shows over 4 months. Europe, it's finally time to say goodbye..
C'était la dernière date avant le retour à Nashville mais leur belle énergie était loin d'être émoussée, un concert de Bourbon-getränkten Bayou-Rock ( merci, Karl-Heinz) haut de gamme! 
 Benjamin Ringel: Vocals, Dobro/  David  dreadlocks Supica: Bass/  Nate Kremer: Piano / Ben Azzi: Drums  et Dylan Fitch: Guitar ont sué comme des boeufs et joué comme des anges... c'était le concert de ce samedi!
'Cigarette', les Black Crowes,  Gov’t Mule, Bad Company, Derek Trucks Band, Lynyrd Skynyrd sont quelques noms qui te viennent à l'esprit!
'The devil's creek' , il doit y avoir de la boue dans cette crique, le son est poisseux, pire que dans les swamps du bayou.
Les  perles ( not for swines) Southern  rock se succèdent: ' Steppin' ' - le titletrack du dernier album 'Death letter jubilee' , une sombre ballade s'énervant sérieusement lors d'un second mouvement pendant lequel guitares et basse entament une chorégraphie Béjart - 'Pray on' un lament psychédélique suivi du méchant 'Company of thieves', pas le titre préféré d'Ali Baba.
Un petit piano Stevie Wonder amorce un nouveau roots rock suintant  ( 'Nola' indique la playlist, a new one?), suivi d'un morceau about the city of 'Chicago' et, en fondu, un boogie vicieux.
'Liar' ouvre le dernier né, distorted guitars, vocaux rageurs, le style de truc te rendant dingue.
We didn't write next one, I think you' ll recognize it... 'Come together'!
'Jericho' à l'intro majestueuse puis une nouvelle reprise incroyable, le 'Crazy' de Gnarls Barkley.
A genoux, on était!
La dernière, Wespelaar, 'A bird called Angola'!
Ovation immense et bis, le singalong ' Momma'!
Bye, bye, people, we'll send you a postcard from Nashville!

John Mayall
Mavis Staples ayant annulé sa tournée, c'est au godfather of British Blues qu'échoit l'honneur de clôturer la soirée.
En novembre, l'ancêtre soufflera 80 bougies, à cet âge avancé, en principe, tu ne fais plus le clown sur scène, pas  mal de vieillards de sa génération moisissent dans une maison de repos ou gisent sous terre, pas John, qui non seulement chante, joue de l'harmonica et de la guitare, mais aussi vend ses CD's et aide à monter le matos... faut-il s'en réjouir ou avoir pitié?
Un voisin te souffle, il devrait essayer le macramé, toi, tu te souviens d'un bon concert à Lessines en 2010 et d'une piètre prestation à l'AB en 2006.
Pour l'heure, on contemple un spectacle burlesque, un roadie presque aussi âgé  que Mayall s'affaire sur scène tandis que deux ouvriers, transfuges de la commune d'Uccle, se tournent les pouces, appliquant la tactique, un qui travaille, deux qui surveillent, le dernier étant parti au ravitaillement.
Ce manège durera 40'.
Voilà papy, il présente la jeune garde:Greg Rzab: Bass - Jay Davenport: Drums - Rocky Athas: Guitar, les mêmes qu'au CC René Magritte!
Curtis Salgado, 'The sum of something' pour commencer, Pépé derrière les claviers.
Pas de fausses notes, pas d'enthousiasme délirant, le band, hormis Jay, une bête, turbine comme un employé de banque l'oeil fixé sur la pendule!
' Dream about the blues', bien foutu!
Il passe à la guitare, après quelques propos didactiques, 'Give me one more day', vocalement rien n'a changé, le timbre Mayall sonne comme en 1965.
' Congo Square' groove mollement, mais c'est pas pire qu'un show 2013 de Johnny Winter.
Le hic, ce spectacle est aussi emballant qu'une visite au musée, Rzab est aussi concerné que ta petite soeur par le cours de religion de l'abbé Giengot, il va s'asseoir près de son ampli.
' Dirty Water' pas vraiment dégueulasse, puis 'Parchman farm' de Mose Allison.
Luc et Roger se tirent, 35' à l'hospice ça suffit!
'Angel Face', tu fais comme eux, après une dernière pinte, pour rejoindre l'ange qui partage ta couche!
John, faut penser à arrêter les frais, on vire à la caricature!


















samedi 17 août 2013

Swing Wespelaar 2013 ( day 1) - Wespelaar, le 16 août 2013

Swing Wespelaar édition 26, toujours gratuit, toujours impeccablement organisé, toujours une cohorte de bouffeurs de Mora frikadellen, devenues frikandellen, met pindasaus, effectuant leur pèlerinage annuel du côté de la Sint-Luciakerk (ils savent que  l'événement est gratuit...), toujours 49/50 connaissances à saluer!

19:10, coup d'envoi, Doghouse Sam and his Magnatones.
Un trio belgo-batave, Wouter "Doghouse Sam" Celis: Guitars, lead Vocal, Harps - Jack Fire "O Roonie" :Upright bass, backing vocal - Franky Gomez: Drums, backing vocal.
Un CD en 2012, 'Buddha Blue', des scènes blues de renom ( Peer, Gevarenwinkel...) , une tonne d'expérience acquise au sein de groupes divers ( The Rhythm Bombs, The Seatsniffers, The Wild Ones, Ronnie Dawson, Hobo Jungle, Tee, Elmore D etc...), Doghouse Sam & co vont charmer, pendant plus d'une heure, la plaine avec un mix de blues, swing, boogie, rootsy rock uit den oude doos.
Un premier swing blues qui balance, 'Can't quit pickin on me' sera suivi de 'Lots to do and little time', toujours sans tralala, a genuine basic and raw blues sound enthousiasmant.
Pour illustrer la fable du lièvre et de la tortue,  'Sit down and rest awhile', à l'origine un gospel ( Original Blind Boys of Alabama), précède le secouant petit Fats Domino  rock ' 'I'm ready' .
Slide time with ' Back in the  ring'.
 La contrebasse, caressée d'un archet, ébauche une entrée en matière grinçante, mais bien vite la plage se colore de teintes country blues leste.
Sam: people, it's time to get nasty, shake your ass:  'Let's get it on' .
Il ramasse son Mississippi harp qui traînait près des fûts de Franky pour lâcher un instrumental labellisé  'Stompin'.
Un roulement de tambour guerrier, boum boum boum ..., le tribal ' One less thing' , décoré d'un solo Tefal inoxydable de Mijnheer Gomez, catalogué best drummer from the Netherlands en 2010.
Ready to jump?
Je remonte les manches, go..' Roll up my sleeves' , c'est pas du plastique, mais de l'authentique et si la panade présente  un léger goût CCR,  personne n'a parlé de lyncher le chef-coq!
'Step it up and go' ronronne joyeusement puis Sam s'avise de la présence de kids dans l'assistance, couchez les, car  le caractère libidineux de 'Love to spend' ne convient pas à leurs naïves oreilles.
Un final éjaculation précoce pour embrayer sur un nouveau swing,  'Why' .
Une version galopante de 'Crossroads' avant de s'attaquer à John Lee Hooker, 'Going mad blues' .
Nog eentje, regardez le jouet, une guitare construite à partir d'un bidon d'huile frelatée, ça change des cigar boxes, deux ou trois cordes, une slide, 'Ain't got time' ressemble vachement aux exercices artisanaux  du Reverend Peyton.
Originalité, il débarrasse la conserve de son couvercle et l'utilise comme mégaphone pour terminer furieusement.
Solide band, costaud le concert!

Grainne Duffy
Pas trop connue dans nos contrées la jolie Irlandaise a fait un tabac à Wespelaar.
Imagine une frêle créature dotée d'une  soulful voice, rocailleuse à souhait, le nom de Bonnie Raitt est souvent mentionné, à juste titre. Elle manie la guitare comme un bluesman chevronné et dirige un  band de jeunes loups aux dents longues et griffes acérées: à la gratte, Paul Sherry, auteur d'un album sous son nom ( 'To the bitter ends') - basse, le moins juvénile, Davy Watson ( The Male Caucasians, Jon Nichols band, The Bogey Boys...) et aux  drums, Eamon Ferris ( The Wise Guys).
Grainne a sorti deux albums, le dernier en date, ' Test of time'.
Elle ouvre avec 'Drivin me crazy' , un blues rock ayant rendu fou quelques mâles passablement imbibés.
Avec le remuant 'Rock me baby',  la belle aura conquis 99% du public, le dernier pourcent estimant que le British blues, c'est pas du blues.
'What am I suppposed to do?', rien Grainne, c'est parfait, just play!
'Let me in' puis le midtempo with a tinge of country, ' Each and every time', suivent la piste tracée par d'autres bluesy chicks... Jan James, Beth Hart, Joanne Shaw Taylor ou Dani Wilde.
' Falling for you', les titres se succèdent, la foule afflue pour se coller au pied de la scène, Jean-Marie te souffle judicieusement, elle est peut-être moins flamboyante et tape-à-l'oeil qu'Ana Popovic, mais son Irish blues ( and charm) est diantrement efficace.
Pointons:  'Everyday' la première plage de l'album sorti en 2012, une tasty ballad aux relents soul et  ' Good love had to die' , le blues pleurnichard, aussi sentimental que les meilleurs Fleetwood Mac époque Mike Vernon.
Le solide 'Reason to be' (titre à vérifier) précède une formidable version du 'Wild horses' des Stones.
Wespelaar, we' ve got a guest...le guitariste Yves Vandermotte, du Rory Gallagher tribute band, Bullfrog Tattoo, se joint à l'équipe pour envoyer un 'Love like a man' survolté.
Une petite pluie sournoise arrose la plaine, personne ne songe à quitter son poste, 'Bad to worse' prédit Grainne avant de tous nous tuer avec un 'I'd rather go blind' mémorable.
Encore une, people, thanks for coming, 'Time's not enough' aux nuances Southern rock.
Un signe de l'organisation, un doigt levé, one more, ce sera ' Test of time'.
File au merchandising où Miss Duffy souriante signe ses albums tandis que les boys s'attaquent à un fût de Primus!

Keith Dunn Band
Troisième apparition du gars de Boston au Swing, tu as eu la chance d'assister au concert de 2009.
Même lineup en 2013: Renaud Lesire: Guitar - Bart De Mulder: Guitar - Alex Lex: Drums.
Détail non négligeable pour les pros: Lesire, plays a Gibson ES135 Guitar through a late 1980s Fender Bassman!
Les pas contents de tout à l'heure trépignent, enfin, on va entendre du vrai blues... du trance blues dit la fiche, d'accord, mais avec pas mal de plans Chicago!
' Heart's desire'  ouvre, la deep soul voice, légèrement brésillée de l'élégant Keith, s'appuie sur une tapisserie sonore groovy et bien épaisse.
Roger, un connaisseur, te signale que Bart tripote anormalement  l'ampli, pour lui le son n'est pas top, en bas, on n'a rien remarqué, tout baigne.
Une seconde volée tout aussi soignée, un harmonica bouillonnant, une voix caressante, un blues chaloupé et cool ...it feels so good fredonne le costaud.
Tout irait pour le mieux si un faible crachin n'était venu arroser le village.
Je tourne depuis 5 ans avec cette formation, l'équipage est soudé désormais!
Effectivement, le moteur ronronne comme une chatte allongée près de la cheminée, les passages à la vitesse supérieure se passent dans la fluidité, la voix dégage une impression de sensualité donnant quelques idées à une rousse d'outre-Moerdijk ( 55 balais),  ayant troqué ses sandales contre une Primus et te regardant d'un oeil de bovin salace.
Tout roule.
Lesire aux vocals pour une plage empruntée à Louisiana Red, malheureusement un vilain nuage se déchire au dessus de nos crânes pour jouer au trouble-fête.
Des voisins se tirent direction la buvette, protégée par une toile, tandis que Keith annonce un boogie, bientôt suivi de 'Trouble is going on' à l'amorce 'Christo Redemptor' de Charlie Musselwhite.
Solide morceau!
Accélération brusque, 'Deep in my heart for you',  et 'Strange land' une  triste histoire de vagabond, style le Juif errant.
Changement de style, un petit rock  à la Fats Domino pour revenir aux thèmes éternels des pauvres bluesmen, les nanas qui vous quittent après avoir vidé votre portefeuille et toutes les canettes de Budweiser!
Entretemps la faible ondée s'est transformée en drache assommante.
Direction le débit de boisson, on est 968 à avoir eu la même idée, le tapage des conversations t'empêche de discerner ce que jouent les musiciens, il est minuit dix, ta première soirée au swing va prendre fin sur une fausse note, sorry Keith!





Jane Harvey, une grande voix jazz s'est éteinte!

Born Phyllis Taff, Jane Harvey fait partie des grandes chanteuses de jazz des années 40/50.
Elle commence sa carrière en chantant dans une boîte de Greenwich Village où elle est repérée par Benny Goodman qui l'invite à pousser la chansonnette avec son band, on l'entend sur le titre 'You Brought a New Kind of Love to Me'.
Elle restera avec Benny Goodman pendant 6 mois pour ensuite rejoindre le  Desi Arnaz Orchestra, mais elle n'envisage pas de participer aux  longues tournées et préfère un engagement au Ciro's, une discothèque branchée.
Après World War 2, elle vient chanter pour les troupes US cantonnées en Europe, elle y rencontre d'autres entertainers, Bob Hope ou Irvine Berlin.
Revenue au bercail elle monte sur les planches à Broadway.
Un mariage, le producer Bob Thiele, maternité, et calme plat du point de vue tournées.
Plus tard Duke Ellington l'invite comme chanteuse pour le Duke Ellington Orchestra, ensuite elle court le cachet dans les jazz clubs enfumés.
Sa discographie personnelle compte quelques albums dont 'Leave it to Jane' ( 1959) ou 'I've been there..' ( 1965).
Le voyage a pris fin jeudi à L A, le cancer!
Le compteur indiquait 88!

vendredi 16 août 2013

Twenty Six Tears à la Coiffure Liliane, Bruxelles, le 15 août 2013

RickyBilly: faut que toi tu viendres à ma soirée chez la coiffeuse, deux groupes terrib, The Last Infamous International Playboys et Twenty Six Tears.
Deux jours avant sa surboum, ceux qui ont choisi un titre de Morrissey comme patronyme splittent.
Le playboy du canal ne peut réprimer un juron blasphématoire, godv., dedju, sales rats, nu moet ik un remplaçant dénicher, je être dans le caca!
Yeti, menneke, tu peux pas venir avec tes boutons et passer de la musique pendant le thé dansant?
On ne peut rien te refuser, Ricky!
Programme chamboulé et très légèrement bordélique.
 En arrivant sur place, avec Yves Hoegaerden, obligé de siffler de la  tiède Moinette, on ne sait ce à quoi s'attendre.
Yeti Popstar deejaye, aidé par  A. Van Den Oven, qui a fait tourner 'Telstar' des Tornados que tu as minablement confondu avec 'Early Bird' d'André Brasseur, tu le diras au curé en confession, et pour la suite du programme, la grande inconnue!
A première vue, un seul groupe, mais deux sets complètement différents!
Une Maes tiédasse c'est aussi dégueulasse qu'une Moinette pas fraîche, passons...la chiasse ce sera pour demain.

21h38', deux Twenty Six Tears en piste!
Une minute de silence imposée par RickyBilly, t'as bien lu, il l'a fermée ( quoi, ma gueule, kèskel a ma g..), à la mémoire d'un héros décédé, une réprimande à Yves qui s'étonnait de ne plus l'entendre jacasser ..chut, bordel, aucun respect, puis  le duo, Floch, voix et guitare et  Reagan Kirkbride, voix et basse + une boîte à rythmes, entame un  trip electro-goth minimaliste!
Yves t'avait prévenu, avec 26 Tears, c'est tout ou rien!
 Le premier set ne restera pas dans les annales, du post-punk artisanal et  poussif porté par la voix monocorde de Floch auquel répond le timbre Nina Hagen de Reagan, qui par ailleurs arbore un look mixant les excentricités exhibitionnistes de la Nina et celles de Klaus Nomi, pour lequel Yves était prêt à garder le silence pendant 120 secondes!
Ce laps de temps écoulé il te signale que Miss Kirkbride et Floch ont probablement choisi d'interpréter en prélude des titres au répertoire de leurs bands précédents.
A prendre avec les réserves d'usage, on peut te divulguer des noms: Brain, Damage and Death,  Goyasnada,  K-Oz Office ou Reagan Cain.
Un papelard baignant dans la Maes ( tiède) mentionne:'Orange and apple green' - 'Always look on the dark side of life' une parodie punk des Monty Python - le sympa 'Scruffy Scrounger' - pour RickyBilly, ressemblant assez à Popeye, 'Sailor'- le batteur de Metallica rejoint le duo, boum boum boum..., une frappe qui s'entend jusque de l'autre côté du Styx, 'Hell' - 'Dhope' du punk dansant - le Pistols sounding 'I like the mud' mais pas The Sweet  et 'All so nice' un hymne binaire sur fond 'Fire' de Arthur Brown.

Longue pause bière tempérée.

Set deux, Twenty Six Tears au complet, c à d les trois de tout à l'heure, Reagan sans basse, avec des bas rayés, elle a refilé le jouet à l'émacié et pas rond, Daniel Caron.
Avec l' intro batcave on sent que cette seconde mi-temps prendra une autre dimension, plus musclée et plus noire.
' I don't know what to say' à la X-Ray Spex, Reagan en réincarnation de Poly Styrene .
Le truc déménage, Fred Cerise, qui vient de pointer le bout du nez, sautille comme un grain de maïs devenu pop corn, Yves, plus mesuré, te propose une autre mousse.
RickyBilly lèche les feuilles de chou d'un inconnu, tout est rentré dans la normale!
'Lovely, lovely' du goth rock aussi habité que les cantiques de Rubella Ballet.
'The Drain' - 'Slap your face' - ' Dancing on my grave'.. autant de mandales en pleine poire.
L'androgyne se démène comme la mégère pas apprivoisée, face à elle deux ou trois rescapées de l'ère épingles de nourrice ( safety pin, John!) s'agitent comme des  femelles venant d'apprendre que Dracula has risen from the grave, Yves sourit, Fred a repéré une petite pas bidon, la victime de RickyBilly prétexte d'un besoin urgent pour se tirer à l'anglaise... la normalité, on te dit!
La litanie  batcave se poursuit, ' Graveyard'- 'Real cool fucker' ( 59 "" top chrono) - 'Psychosis' - 'Evil'... t'auras remarqué le côté romantique/fleur bleue des titres.
Juste, un peu comme ' 4.48 Psychosis' de Sarah Kane... ken ik niet, ajoute le casse-bonbons!
- 'Snakes and ladders',  le remuant 'Generation fright' et le méchamment rock 'Castle rock', convainquent les client(e)s du salon, même celles se trouvant sous le casque, un  pro Magister avec pied 1150W ( 276€, en promotion!).
'Today' et 'Electro boy' terminent ce set névrotique, bien plus palpitant que l'exercice antérieur.

Les deejays en piste, Yves, attentif... incroyable c'est la 3è fois qu'ils passent Deutsch Amerikanische Freundschaft.
Ecoute, Mathilde doit être arrivée, Spacemen3 c'est son groupe!
Bordel, les Residents samplant Michael Jackson..il est lancé, va falloir l'abreuver!