vendredi 30 novembre 2012

Converse Nights: Skip & Die - Kroons au Trix, Borgerhout/Antwerpen, le 29 novembre 2012

Converse, la sneaker brand, s'est lancée dans le monde de la  musique, aussi bien chez Tonton Sam, que dans la vieille Europe: des mix tapes et des concerts, ainsi, le 22/11, une Converse Night 1 à Eindhoven ( Handsome Poets/ Imaginary Family) - l'édition 2 au  Charlatan ( Gent), le 24/11 ( Oscar & the Wolf/ Bombay Show Pig) et, ce 29 nov., au Trix, la soirée N°3 ( Kroons/Skip & Die/ AKS).
Un droit d'entrée démocratique et, pour tous les spectateurs ,des goodies (T-Shirt - bag - CD...).

Faudra attendre 20:15 pour voir surgir Kroons.

Kroons, la monnaie qu'utilisaient les Estoniens avant le passage à  l'Euro?
Non, madame Hip ( Lula Ross) et monsieur Hop ( facebook mentionne Unannounced Guest, on subodore que ce pas annoncé change tous les mois de tête, aujourd'hui on a vu un emcee bermuda hyperkinétique).
Ces couronnes nous viennent d'Amsterdam, un fanclub amstellodamois a  d'ailleurs fait le déplacement jusque dans la cité des diamantaires, elles ont enregistré un album '1+1=11′ et, depuis leur naissance en 2009, ont foulé pas mal de planches Outre-Moerdijk, récemment elles ont assuré la première partie de De La Soul.

Et, ça donne?
De l'énergie à revendre, un brin de sexe à deux balles, une bonne chanteuse, un rapper qui maîtrise le flow, mais à part ça, du vent!
Un magazine du Nord ( Music from NL) titre "Kroons wil iedereen terug naar de dansvloer", une ribambelle de jolies gamines avaient bien compris le message, elles se mouvaient en cadence, elles auraient, probablement,  fait de même avec un bête deejay passant Goose, James Deano, Blackalicious, Mos Def, Nicki Minaj ou Popeye Spinach...
'Irene' 
.. Gotta smell Irene, gotta smell Irene..
Lula pond: ...the gleam of your sweat is my desire.. elle est bien, cette petite!
Le emcee passe plus de temps dans la fosse que sur scène, après chaque titre il ôte un attribut vestimentaire, tu crains le pire!
En 25', le duo nous  a secoués avec six titres, dont le plus serein ' Time' 'Rub it' , j'enlève le dessus se dit l'élément mâle, tu m'enduis de pommade... c'est dégueulasse, va demander à la gamine... bien vu... rub it on my belly, Samantha...Samantha version masseuse thaï.
Ils termineront par une dirty dance suggestive judicieusement intitulée ' Dirty'.
Ja, Hans!
Moi, j'aimais bien Lula!
T'es marin?

Skip & Die
Né d'une collaboration entre  Catarina Aimée Dahms ( Cata.Pirata), from Johannesburg, chanteuse et artiste visuelle ( Her works are transmedia mash-ups of video / photography, illustration / installation, writing, music and performance, mentionne Pup Concepts) et Jori Collignon, un producer néerlandais.
  Skip & Die sur scène c'est:  Cata.Pirata; vocals / visuals-  Gino Bombrini : percussion / guitar- Rene Kuhlmann: electronica FX - Nique Quentin : percussion - Daniel Rose: string instruments (sitar/guitar/sas).
Avant de voir monter le groupe sur scène, t'es déjà vachement impressionné par le drum kit et toute la panoplie d'engins percussifs .
Crammed Discs qui a sorti le premier disque du combo, 'Riots in the Jungle', ne tarit pas d'éloges ... a sensational new genre-blending band.. et après la performance donnée à Anvers, on ne peut qu'acquiescer, Skip & Die c'est un bâton de dynamite!

21:20
Intro planante/ psyche et arrivée d'une incroyable créature longiligne, voilée, casquette Il Portiere di notte, bottillons bleus, bas scintillants, black high waist briefs.. va -t-on vers un spectacle burlesque?
Le sitar distille ses sonorités hindi sur lesquelles se greffent de méchants dancehall/ drum & bass/ grime beats que n'auraient pas renié Mia, ce ' Jungle Riot' augure d'un concert chaud.
Cata vient narguer les photographes, collant son pif sur l'objectif, elle se débarrasse de son couvre-chef pour attaquer ' La Cumbia Dictaturia', un reggaeton/dub/ trance, politiquement incorrect, déchiré par une guitare surf.
Cap sur l'Afrique noire après la Colombie, le tribal, exotique et sensuel   ' Killing Aid' , derrière toi, la jeunesse anversoise a pris des couleurs Zoulous entamant une impressionnante weapon dance.
' Love Jihad' , faites l'amour pas la guerre en bégayant sur fond afro-electrobeat/ gangsta rap.
Festif, fiévreux,  à fort pouvoir épileptisant.
' Get your braai on', de l'Afrikaans?
Ja, combiné à du Zulu rap qui décape!
 On reste chez Nelson Mandela avec l'hypnotique ' Zum Zuma'  qui, si on compare,  range Johnny Clegg dans la catégorie vulgaire groupe de bal.
Le spectacle est partout, de jeunes locales, peu vêtues mais pas tout à fait topless, se trémoussent comme des vierges Swazi entamant la danse des roseaux.
Quelle pitié cette alliance autour de l'annulaire..
Un petit tour dans le public pour participer à la fête, voici ' Muti Murder', nouveau dancefloor banger sur fond de sirène.  
Parenthèse lexicale, muti murder =  the killing of a human being in order to excise body parts to use as medicine ( merci Wiki).
Retour du sitar pour la dernière plage du set, ' Senorita' .
Salome Catarina Aimée Dahms entame une danse des sept voiles sensuelle avant de participer, avec les copains,  à une séquence Jingo Lo Ba infernale, interruption pour le décollage de la fusée Ariane en direct et reprise du festival de percussions.
Fort, très fort!

Il est 22h, il faut démonter, puis monter le matos de AKS... petite hésitation, ce sera une dernière consommation, légèrement alcoolisée, et puis cap sur Bruxelles!



  








jeudi 29 novembre 2012

Rich Aucoin - Fanny Bloom à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 28 novembre 2012

Au Canada, les parents doivent ajouter une substance euphorisante ou psychostimulante dans la panade refilée aux gosses, l'Ovomaltine ne suffit pas, un docteur Folamour quelconque a probablement inventé un additif psychotrope déréglant le système nerveux central, ce qui peut, en partie, expliquer le double cas Fanny Bloom / Rich Aucoin.

Quoi qu'il en soit, hier soir, c'était le délire total dans une Rotonde pas trop garnie, Marylin peut en attester.

20:15 Fanny Bloom
Non, ne pense pas à l'ombre des jeunes filles en fleur, une série de clichés artistiquement flous de David Hamilton... rien à voir, Fanny Grosjean, aka Fanny Bloom, s'avère être une ardente ( aucun jeu de mot, ardent avec E) et alerte Québecquoise, ex - La Patère Rose, venant de sortir un premier opus, pas dei, solo ( avec une bande de musiciens pas crétins): 'Apprentie Guerrière'.
Ce soir, pas de peintures Sioux, mais une jeune dame passablement dingo, accompagnée par un groupe pas manchot.
Line-up  supposé: Laurence Lafond-Beaulne à la basse, l'incroyable Stéphane Leclerc à la guitare ( DJ Champion, Mimosa) - Philippe Bilodeau aux percussions - par contre Miss Bloom a annoncé un petit nouveau clavier/ synthé ( vachement bon), donc probablement pas  Étienne Dupuis-Cloutier .

Une  mise en bouche symphonique  avec piano majestueux, ' Tootles' un titre à l'orchestration proche de certains Polnareff olympiens, la chanson de rupture ' Ce que je voudrais', chantée d'une voix enfantine, vient se fondre dans la plage initiale.
Bonsoir, la Botanique, ah bon c'est le Botanique et pourquoi pas les Botaniques... nique ta famille, la suivante se nomme 'Parfait, parfait' , un electropop synthétique et sucré, légèrement pompé sur le 'Amoureux Solitaires' de Lio.
Le jovial et bondissant boute-en-train et sa famille poursuivent avec le parfumé et dynamique fluo/ Casio pop ' Tes bijoux' .
Toute essoufflée la femme enfant nous jette: je suis raide énervée et j'ai perdu le machin qui fait des sons en sautillant comme le marsupilami, désolé, je crois qu'il a glissé dans ma petite culotte, pas de panique, j'ai la situation bien en main, voilà!
Le Botanique, montrez-moi que vous avez le sens du rythme: clac clac...clac clac clac...clac clac... 'La Barque', une embarcation prenant des allures de paquebot.
Arrangements somptueux, piano lyrique, cris de guitare déchirants, cette barque c'est pas le Titanic!
' Apprentie Guerrière' jolie valse  tranchant avec le texte cynique, monstrueux, barbare, sanguinolent ... Fanny Bloom/ Freddy Krueger, même combat!
...Je plongerai tête première
Dans tes viscères et j'exploserai....
A nightmare on Le Botanique!
Fondu enchaîné sur le nostalgique  ' Annie'  que tu rapproches des Petites Chansons Méchantes de Claudine Muno.
Bloom, l'aromathérapeute,  nous explique tous les bienfaits du ' Millepertuis' , une herbacée qui cicatrice même les douleurs amoureuses, texte équivoque, décor sonore rock.
' Respirer la fumée', ça  plane pour elle:
...Je ne marche pas très droit sur le trottoir
Et tu me supportes encore...
 Merci, Bruxelles, la dernière s'appelle ' Shit', logique après le snif!
Ballade douce amère pour terminer sur une note mélancolique.

Déjanté et attachant!

Après la douce folie de Fanny Bloom, le cataclysme Rich Aucoin.
Avec le gars de Halifax, auteur de deux albums, le dernier 'We’re All Dying to Live', tu dois pas t'attendre à assister à un concert, tu deviendras, comme tous les autres spectateurs,  acteur d'une performance débridée mixant video-show, karaoke, dance off ' On achève bien les chevaux', carnaval à Rio, messe noire etc...
Nuts est trop faible pour décrire ce phénomène!
Pendant les préparatifs un message s'imprime sur l'écran: 'Félicitations pour être vivant', Rich Aucoin, baseball cap vissée sur le front,  prend place dans un coin près de ses machines, face à lui un drummer tribal nourri aux amphétamines.
Il reste deux secondes sur place avant de descendre dans l'enceinte, invitant le peuple to come closer, I want to feel you.
 Voici les directives: look at the screen, gimmick 20th Century Fox repris par la masse, les BRNS en tête, un petit film loufoque, Man on a Buffalo , deux ou trois dinosaures échappés du Jurassic Park un horrible gosse hurlant 'I feel happy', un traité de philosophie positiviste, le nom d'une dizaine de personnes présentes dans la salle, le mien y était, bordel, une chèvre qu'il vient interviewer, flashing lights sur le public, canon à confetti et electro/disco beats aussi légers qu'un mammouth obèse.
Après les incantations  intellectuelles: Yet you lay down, yet you lay, et We are not dead yet, we are undead ou This heart is all that keeps us up, this heart is beating ou encore When you give it all up, you get it up, gueulées dans la foule et par la foule, il prévient ' Behold the lamb' , les fidèles entament une danse de la Saint-Guy pendant que le ministre du culte escalade hauts-parleurs, bondit, rebondit, s'affale, meurt, renaît, et repart au galop vers les gradins supérieurs.
Exubérant tu dis, ce n'est qu'un début, continuons le combat!
Sur fond Technohead, tu te souviens 'I wanna be a hippie', il en remet une couche, une pile survoltée,  always bouncing around, imité par les paroissiens excités.
Le happening se poursuit, il invite la masse à l'aider à ouvrir un parachute multicolore sous lequel 80 personnes se cachent car il pleut des serpentins, là dessous commence une danse échevelée, enthousiasme au zénith.
Il annonce une dernière prière pendant laquelle la Rotonde se mue en trampoline géant.

Bye, bye, Brussels!

Retour du zigoto pour un bis, il  invite les disciples à former un cercle et à entonner..let it go... ooh ooh ooh..

Effervescence, ferveur, communion totale... le show le plus drôle du siècle!








mercredi 28 novembre 2012

Gabrielle Aplin - Box Story au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 27 novembre 2012

Du monde pour une des nouvelles coqueluches des teenagers fleur bleue, la YouTube hype, Gabrielle Aplin.
Perdu, dans cet amas juvénile parfumé poudre aux fragrances cotonneuses, t'es heureux de voir arriver Marc, qui, comme toi, fera grimper légèrement la moyenne d'âge du Witloof qui devait avoisiner 15 ou 16 avant son apparition.

Lourde tâche que celle qui échoit à Box Story de devoir assurer l'avant-programme de la nette enfant de Bath.
Disons le tout de suite,  Laetitia Solimando ( guitare, voix), bien secondée par Nicolas Maistriau ( percussion, glockenspiel, backings) a fait plus qu'assurer, son folk/pop inspiré, passionné, ardent, tourmenté a dégagé une impression de profondeur et de vie pas vraiment présentes  lors du récital relativement uniforme de la jeune fille du Somerset.
 'The Only Thing I'll Keep', seule à l'acoustique.
 Une plage mélancolique, une voix limpide, la fin d'une liaison sans excès larmoyants.

C'est bon signe, le jardin d'enfants écoute religieusement.
Nicolas se pointe, le classique Box Story , ' Hard Way', au background bluesy, un timbre rageur imposant le silence, le respect....toute l'intensité d'une Mariee Sioux
'The Place' exprime ce que je ressens sur scène, le lieu où j'existe vraiment.
Convaincant!
Un autre classique de Miss Dour, ' Away Always' , la gracieuse ballade connaîtra une accélération abrupte, lorsque Nicolas, de deux coups de baguettes, décidera de lâcher la bride pour entamer une cavalcade agitée.
Niet slecht, entends-tu prononcer par une jeune voisine, comment s 'appelle ce groupe?
Box Story, répond la copine immortalisant le titre sur son iPod Touch en acier inoxydable, cadeau précoce d'un saint barbu.
Laetitia attaque le feutré ' The Seasons' que Nicolas décore au melodica.
Par une nuit agitée, je fis, en pensant à Henry Fuseli, un sombre  ' Nightmare'. Résultat, en m'éveillant je suais de la tête aux pieds.
C'est grave, docteur?
 Une fabuleuse reprise du titre masochiste de Lily Wood and the Prick, ' Down the drain', précède ' Once Again' dernier fait d'arme, played solo, de ce concert attachant.

Gabrielle Aplin
Après l'épisode  performance videos on YouTube, Gabrielle Ann Aplin, 20 ans, s'est forgée un répertoire d' original  songs, a sorti 3 EP's et remplit des salles de 1000 personnes ( imberbes) au UK où elle vient de faire quelques dates accompagnée par un band et un quartet of strings.
Ce soir, elle sera seule avec son acoustique ou un piano, la différence est énorme, car la succession de titres lents, d'un romantisme adolescent, finit par lasser au bout de 25 minutes.
Un joli minois et une bonne voix ne suffisent pas à captiver un vieillard de ton espèce.

Bonsoir, Bruxelles, euh, je viens d'apprendre ce mot, voici ' Panic Cord' , charmante plage, à la mélodie simpliste, chantée d'une voix cristalline.
J'adore Bruxelles, le chocolat, Manneken-Pis, les gaufres, le sapin futuriste.... et, Freddy Thielemans, t'en penses quoi?
A new song, 'How do yo feel today?' , d'une délicatesse exquise, puis le gentiment rythmé ' Keep pushing me' sur le EP 'Home'.
Recommandé aux fans d' Ingrid Michaelson ( qui est plus consistante, toutefois!).
Seconde nouveauté de la soirée, la superbe folky ballad ' Rings round roses', un des moments forts du set.
Au piano: ' Salvation', suivi de la  magistrale et dramatique reprise de Frankie Goes to Hollywod,  'The Power of Love' .
Tout le Witloof en pâmoison!
Elle se souvient être passée à l'Ancienne Belgique en support de Gotye, I played '  Not your problem'.
D'une voix implorante..I won't be your problem any more... qui est ce méchant, ce pas beau, responsable de ce gros chagrin?
Le nouveau single qui sortira en février, le catchy upbeat ' Please, don't say you love me'.
Il m'en reste deux,  le lisse  ' Evaporate'  et 'Home' repris en choeur  par 99% de la salle, Laura était aphone!

35' charmantes!

Reviens, Gabrielle, nous t'aimons...
Je n'avais pas prévu de rappel, si vous y tenez je vous joue une reprise!
Oui, oui.....
' Fix You', Coldplay!

New Noise résume: she's the the next Ellie Goulding...

C'est qui encore Ellie Goulding ?
T'as trente-six guerres de retard, mon brave!









Disparition d'un des 100 Greatest Guitarists of All Time, Mickey Baker, le 27 novembre 2012

L'Express titrait hier soir: Le guitariste américain de jazz et blues Mickey Baker est décédé ce mardi 27 novembre à l'âge de 87 ans à son domicile, près de Toulouse.
Celui qui était responsable des lignes de guitare sur la première version de 'Shake, Rattle and Roll', celle de Big Joe Turner ( 1954), vivait en France depuis le début des années 60.

MacHouston Baker naît à Louisville( Kentucky ) en 1925.
Une enfance agitée: orphelinat à 11 ans, d'incessantes fugues, il aboutit à New York à 16 ans, des petits boulots pour survivre, il décide de devenir musicien de jazz et ambitionne d'acheter une trompette, ses maigres économies lui permettent l'acquisition d'une cheap guitar.
Autodidacte, en grande partie, il monte son premier  groupe en 1949, au répertoire: du mambo, calypso et R & B.
Après un détour par la Californie, il revient à N Y et devient musicien de studio ( Decca, Atlantic, RCA...), on peut entendre son jeu sur quelques classiques des fifties, le déjà mentionné ' Shake, Rattle & Roll', "Money Honey" et "Such a Night" des Drifters, "Whole Lot of Shakin' Going On" de Big Maybelle, mais encore sur des oeuvres de Ray Charles, Louis Jordan ou Coleman Hawkins...
Sur la lancée, il forme le duo, d'inspiration Les Paul/ Mary Ford, Mickey & Sylvia, avec Sylvia Robinson, une de ses étudiantes.
Gros hit en 1956 ' Love is Strange'.
En 1959, Mickey Baker sort son premier solo album, ' The Wildest Guitar' .
On raconte qu'à la même époque c'est lui, et non Ike, qui chante en duo avec Tina Turner sur le hit  "It's Gonna Work Out Fine".
Après le split de Mickey & Sylvia, Mickey Guitar émigre en France!
Chez De Gaulle/ Pompidou/ Giscard, il accompagne Françoise Hardy, Ronnie Bird,  Sylvie Vartan, Colette Magny et euh... Chantal Goya!
Il enregistrera également quelques albums de blues en Europe, dont ' Take a Look Inside' , ' Tales from the Underdog' ou ' Up on the Hill'...et avec Stefan Grossman, ' Blues and Jazz Guitar'.

En 2003, Rolling Stone le classait n°53 dans le listing des 100 Greatest Guitarists of All Time, juste derrière Lou Reed et devant Jorma Kaukonen de Hot Tuna / Jefferson Airplane!



mardi 27 novembre 2012

Earl Carroll ne roulera plus en Cadillac, il nous a quittés le 25 novembre 2012

"Speedoo" ( 1955),  le plus gros hit du groupe de rock'n roll/ r'n 'b/ doo-wop The Cadillacs , titled after Earl Carroll's nickname: Speedy!
En 1953, Earl Carroll  (lead vocalist), Bobby Phillips, LaVerne Drake (bass vocalist) et Gus Willingham forment les Carnations, ils s'adjoignent un cinquième élément, James "Poppa" Clark ( un ex- Five Crowns) , pour devenir The Cadillacs, dont l'inspiration majeure sera The Orioles ( immense hit en 1948, (It's Gonna Be A) Lonely Christmas).
Un premier single  'Gloria'/ 'Wonder Why' connaîtra un succès local.
Très vite des modifications de line-up touchent le band, Earl Wade et Charles Brooks sont les nouveaux venus, et en 1955, par ici la monnaie: 'Speedoo' casse la baraque!
Les mouvements au sein du groupe se poursuivent, LaVerne Drake se tire, de dissensions en dissensions, on assiste à un dédoublement des Cadillacs: The Original Cadillacs, menés par Earl Carroll et The Cadillacs  avec Jimmy Bailey, le remplaçant de LaVerne Drake, aux lead vocals.
Les frères ennemis ont continué à enregistrer chacun de leur côté pour la même firme de disques, Jubilee!
Après tout ce micmac , les deux groupes signent l'armistice et reforment The Cadillacs en ayant largué quelques chauffeurs.
 Fin 1957, les biographes indiquent comme line-up Carroll, Bailey, Brooks, Phillips et Wade!
Brooks se tire, hello Bobby Spencer..
Pendant ce temps, le doo-wop fait rage, avec comme groupe majeur The Coasters.
Les Cadillacs virent doo-wop!
Un hit en 1958, ' Peek-A-Boo', encore un ou deux singles anecdotiques et, en 1959, Earl Carroll cherche un autre véhicule!
Les Cadillacs continuent sans lui jusqu'en 1963, halte prolongée au garage!

Earl forme Speedo & the Pearls, un projet  quasi mort-né.
 En 1961, il rejoint The Coasters qui avaient aligné une série impressionnante de chartbusters: 'Along Came Jones - 'Poison Ivy' - 'Yakety Yak ' - ' Charlie Brown'..., il sera crédité sur quelques hits mineurs tels ' Girls, girls, girls' ou la cover des Clovers ' Love Potion n° 9' ( titre composé par Leiber & Stoller) .
Il restera membre du groupe jusqu'au début des nineties pour rejoindre les Cadillacs ressuscités.

2012, à l'âge de 75 ans, Speedoo s'éteint des suites d'un infarctus et de complications du diabète..







lundi 26 novembre 2012

The Luyas - Valleys au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 25 novembre 2012

Un Witloof configuration glacière, peuplée par une vingtaine d'esquimaux , non Annie, pas bonbons, caramels, esquimaux, chocolat, des du genre Inuits, pour accueillir deux confréries de Montréal: The Luyas et Valleys!

20:15 Valleys
Ni des apparentés à Jean "L’amour ça fait chanter la vie", ni les scénaristes de 'Qu'elle était verte ma vallée', mais un duo mixte, Marc St. Louis et Matilda Perks, se produisant naguère sous le nom de They Were Valleys et ayant sorti, en 2009, la plaque ' Sometimes water kills people', début 2013, cette rondelle devrait voir arriver une petite soeur, en attendant le groupe a sorti un ou deux EP's.
Du White Stripes québecquois?
Non, fiston: Marc St Louis chante et hante la guitare, mais tu chercheras en vain la présence d'une batterie,  Matilda Perks chante également et manipule keyboards, samplers et analog synthesizers.

Bonsoir, tout le monde ( euphémisme), we're from Montreal, we're Valleys, nous sommes heureux d'être ici...
' Us' deux voix hantées,  une guitare opaque, les synthés planants créant un climat lugubre, on nage dans un univers dark/lo-fi  indie énigmatique et voilé.
' Them' , us and them, merci le Floyd..., toujours aussi atmosphérique et froid avec de méchantes envolées shoegaze. 
Sur le EP ' River Phoenix', 'Dept Bondage', l'agréable mélodie spatiale, rehaussée d'un chant éthéré, se cabre lorsque la guitare noire du Saint Capétien entre en piste.
Bien foutu!
' Finnish', du  Sibelius ma cabane au Canada, entourée d'un immaculé tapis de neige.
 Lyrique, fragile et lancinant.
Amorcé par de gros beats, un nouveau soundscape tracé d'une palette glacée, le moody, ' John'.
 Marc entame le dark goth ' Hounds' d'un timbre caillouteux, à la Mark Lanegan, avant d'être rejoint par la frêle voix de sa compagne. La texture post- rock , les effets de distorsion, les rythmes fermes, les drones pervers avec en contrepoint des vocaux souvent soyeux contribuent à créer un univers énigmatique et intrigant.
' Miner Insight' termine ce concert captivant.

Préparatifs tirés en longueur avant le début de la seconde tranche de la soirée, 21:20, The Luyas!
Plongé dans un Jourdain québecquois en 2006, trois full CD's, le dernier 'Animator' en 2012.
Mené par la dynamique Jessie Stein ( faisant également partie de Miracle Fortress et, avant cela, de S S Cardiacs, avec un certain Owen Pallett comme membre..), vocals, guitare, claviers, moodswinger ( drôle de zither électrique), le quintette est complété par: Pietro Amato , un autre multi-instrumentiste talentueux ( Arcade Fire - Bell Orchestra e.a.) , keyboards, French horn, electronics  - Mathieu Charbonneau ( Ferriswheel, Torngat, Timber Timbre) au Wurlitzer et au cor - Mark Wheaton ( Land of talk)  aux drums et enfin, Mike Feuerstack ( Snailhouse, Wooden Stars) à la pedal steel, xylophone et guitare.

Avanti pour un des gigs les plus aventureux de 2012!
' Face' à l' orchestration sophistiquée sur laquelle glissent des  vocaux murmurés .
Un premier voyage fascinant dans un monde aux confins de l'étrange, essaye d' imaginer un Robert Wyatt fricotant avec Feist sur fond vaguement trip hop!
 Le tout aussi subtil  'Traces' suit la même piste, le timbre ténu, enfantin de Jessie te donnant l'envie de la protéger de tous les dangers pouvant la guetter dans cette jungle hostile.
Elle ramasse le moodswinger pour amorcer le psychédélique et étrange ' Moodslayer' .
Consciente de l'état de surprise de pas mal d'auditeurs, non préparés à une musique moins accessible, Jessie nous questionne en plein morceau, 'ça va toujours?'
Bruxelles semble acquiescer, le drummer lance one, two...  le collectif achève la plage, enchaînée sur le concis ' What mercy is', dominé par un cor omniprésent.
Petit problème technique vite arrangé, l'oiseau reprend son vol: ' Canary', un volatile asiatique, déplumé, squelettique, soudain déchiré par un riff  métallique auquel succède un cor en pleur, tandis que Jessie chuchote... I dream of drowning... sur fond Cousteau.
Fragile et angoissant!
Faut briser ce climat sinistre, Pietro s'en charge, t'as pas un ouvre- bouteille, cette Maes demande à être avalée?
Aucune réaction!
Mike, le sauveur: refile la moi, je l'ouvre with mon bottleneck!
Un rock touffu et déstructuré, le formidable ' Fifty-fifty' , le style de truc qui devrait plaire à Rudy Trouvé.
 Inspiré par l'épitaphe gravée sur la tombe de John Keats Here lies one whose name was writ in water, "Your Name's Mostly Water", bubbling sounds, jungle beats, escapade jazzy du French horn, et toujours ce timbre ingénue Lolita.
Etonnant mix Frank Zappa meeting Talking Heads, avec une pointe de Talk Talk.
La plage ouvrant le dernier CD, 'Montuno', superbe symphonie en plusieurs mouvements: un lento dominé par les cuivres, puis un bruitage amazonien précédant l'andante, un allegretto aux odeurs Gentle Giant, on saupoudre de quelques pincées psychédéliques et on obtient a masterpiece!
Passe-moi ta guitare, Barbe- Bleue!
Shit, qu'as-tu fabriqué avec cet engin?
I tuned it backwards!
C'est malin, bon je jouerai des claviers!
' Channeling', une sombre berceuse.
 Le saccadé 'Too beautiful to work',  titletrack du CD de 2011, clôture ce set élégamment  arty.

Bis
Après la lente introduction aux cors d'harmonie, ' The Quiet Way' évolue en gazouillis electro, le psyche blues '  Tiny Head', proche de certaines plages des Doors, mettra un terme à ce concert pas banal.









samedi 24 novembre 2012

Meridians - Silence Breakers à la Maison des Jeunes Antistatic, Tubize, le 23 novembre 2012

TomTom: faudra  mettre votre carte de navigation à jour... chemin Massart à Tubize, la grande inconnue!
Bordel de matériel à la con, elle existe la MJ Antistatic, elle s'est établie dans l'ancienne ferme Massart.
 Jeu de piste et jurons... tu parques ta brouette dans la cour de la métairie vers 19h40, tu glisses ton écot dans une main tendue par une accorte rousse pour très vite assaillir le préposé au bar, une Jupiler, bitte!

Salut, Benoît, pas évident à trouver le goulag!
Ouais, viens d'avoir un coup de fil des Joris Bros, sont coincés à la sortie de Bruxelles, ça rigole jamais un vendredi soir par temps de pluie.
 Sinon, le coin  a de la gueule: une étable,  avec auges et abreuvoirs en pierre, transformée en salle de concert pouvant abriter +/- 9O spectateurs, un salon/bar cosy et des hôtesses souriantes.
Le MMI ( Modern Music Institute)  y organise régulièrement des concerts suivis d'une jam, ce soir, deux groupes, Meridians et Silence Breakers!

Silence Breakers

Quatre gamins, même pas 17 ans, ayant amené: papa, maman, mamie Juliette, tonton Cristobal, tantine Danielle, le vilain petit frère et Maude, la grande soeur de 18 ans, tous équipés d'un Nikon, Canon, Pentax , Toshiba, Panasonic ou brol de chez Sarma pour immortaliser l'événement.
Ces kets, Antoine al Assouad ( Guitar, Vocals)/Antoine Gerard (Drums)/Thomas Damas ( Guitar)/Bastien Koch (Bass Guitar), tout beaux dans leurs costumes de communiants  et qui, il y a peu, jouaient aux billes dans la cour de l'école primaire de Couthuin, ont formé Silence Breakers en 2007( tu t'imagines..) et ont déjà foulé quelques scènes du Sud du pays ( le Couthuin Rock Festival, ne ris pas - les 24 heures de Louvain-La-Neuve - le Festival Couleur Cerise de Tihange etc..).
Ils viennent de sortir un EP, enregistré à Londres et comptent bien devenir des stars!

20/20, c'est parti!
' World of  Music'  un  garage/ punk énergique au drumming binaire mais vachement efficace.
Un bassiste, le timide de la classe, concentré, une seconde guitare percutante et un petit chanteur/guitariste hargneux.
Tu te dis, il faut bien commencer un jour, ces briseurs de silence, avec le culot de leurs quinze ans, ont choisi la voie d'un  rock Sixties Beat à  la Small Faces, The Who  , Pretty Things, Kinks, Animals, Dave Clark Five ou autres Troggs, même si eux  citent les Clash, Pistols, Foo Fighters ou les Hives comme influences.
Une version épaisse de ' Seven Nation Army' précède l'angélique  ' In Hell'  aux relents hard/ blues, il y a du Black Sabbath dans ces riffs irascibles.
Un punk rock sentant bon The Damned, ' Mute, blind and deaf', pas vraiment la description de ma belle-soeur, me glisse un indigène attaquant sa cinquième Duvel.
Les Beatles ' Come Together' , version garagiste wallon venant d'apprendre  qu'il aura un contrôle TVA dans l'heure.. en rage,  il est!
 Le couillu, 'Youth got balls' et pas des fausses en plastique!
 Du hard / punk, 'Soda beer ain't paradise', il parle d'expérience, dirait-on!... sex, drugs, rock'n roll... faudra tout confesser au curé, petit!
Encore un titre imagé, ' Cannabis is sold-out', ceci explique les files à la frontière belgo-hollandaise.
Marrant comme le truc te rappelle les Kids.
Antoine, tu t'en vas, gamin, un besoin urgent, une petite soif?
Il galope vers la sortie guitare/baïonnette au canon pour revenir présenter ses copains.
Le sanguinaire 'Bloody Storm' précède la dernière ' U K Rocks' , à nous les petites anglaises et les nonic pint glasses!

Bien joué, kets, on applaudit l'esprit rock, ras le bol des sous-Dan San, sous- Tellers, sous- Joshua, ou pire sous- Suarez!

Meridians

Graines de star de la  Britpop concoctée à Bruxelles, des centaines de gigs aux quatre coins de la planète Di Rupo, un eponymous EP sorti en octobre 2011, un second en préparation...• Benoît Leclercq : Guitar - vocals • Quentin Joris : Drums• Julien Joris : Bass - vocals n'en sont plus au stade rodage, plus question de conduite évolutive, moteur au régime maxi dès les premières notes, tant pis si le feu passe au rouge, on fonce!
' Streets of  Fear' au sens premier... you gotta keep running ... le gang descend sur Tubize, fermez vos portes et vos serrures, enfermez vos femmes...
Quoi, DSK arrive?
Pas d'impertinence au rabais, fieu!
Un drumming athlétique  prélude ' Left my mind' , deux voix décidées, un tempo alerte, Mitchum et Monroe sur un radeau descendant la River of No Return.
Le sol de la soue tremble sous les coups de talons de bestiaux excités.
 Virage rock, ' Nobody's help' suivi du mordant  et Kooksy ' In my own town' .
' Where do you go '... nulle part, on reste ici après un bref passage au comptoir.
Guitare acérée, basse ronronnante et travail de tronçonneur fou à l' arrière, ça ne rigole pas du côté du méridien de Bruxelles (4° 21' 36,8" à l'est de Greenwich).
' Something New' suivi du classique des Kinks ' You really got me' , du béton!
Place au  sec 'Our Revolution'.
C’est une révolte ?
 Non sire, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution....
Cocorico!
La basse en vadrouille, ' Say it wrong tonight' , Quentin se dit:  faut que je bûche méchant, m'entends plus jouer, le monstre se libère, forcément, ils attaquent le percutant 'Out of my cage' , le gardien a mis les voiles, un carnage!
La curée... ' About it' ... there's blood in the water et les bêtes ne sont pas rassasiées.
Guitare et basse changent de mains, les Meridians terminent par la sereine ballade ' Facing the sun' .

Le 20 décembre, le trio assurera la première partie d' Alpha 2.1 au Botanique!




Décès subit du jeune pianiste de jazz Austin Peralta , le 21 novembre 2012

Le monde du jazz frappé de stupeur en apprenant le décès du jeune prodige, Austin Peralta, à l'âge de 22 ans!
Aucun rapport officiel, aucune cause de décès, mais depuis deux jours la mauvaise nouvelle se propage sur le net et dans les médias.

Austin apprend le piano dès sa prime jeunesse et à quinze ans, à peine, il se produit en trio au Tokyo Jazz Festival.
Sur la lancée, il enregistre deux albums au Japon, il n'avait pas encore entamé sa 16e année d'existence.
Son jeu moderne, explorant de nouveaux territoires, effleurait aussi bien le jazz traditionnel, que la fusion, l'improvisation, le hard bop,  le hip hop ou l'électronique.
Pas étonnant qu'il collabore avec des musiciens issus de milieux différents: Ron Carter, Chick Corea, Sadao Watanabe, Hank Jones... mais aussi the Cinematic Orchestra, Erykah Badu ou Jaga Jazzist.

Discographie officielle:
 2006 ' Maiden Voyage' avec Ron Carter à la basse et Billy Kilson aux drums.
 Fin  2006 ' Mantra', avec le personnel suivant: Austin Peralta – piano/Ronald Bruner, Jr. – drums/Steve Nelson – vibes/Marcus Strickland – tenor/soprano saxes/ Buster Williams – bass.
2011 'Endless Planets' , line-up: Austin Peralta – piano/ Zach Harmon – drums/ Zane Musa – alto sax/ Hamilton Price – bass/ Ben Wendel – tenor and soprano saxes.

En 2012, il est crédité sur l'album 'Until the quiet comes'  de l'experimental music producer et laptop musician, Flying Lotus.



vendredi 23 novembre 2012

Mystery Jets - Oh Othello à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 22 novembre 2012

Extrême tension à quelques encablures du Botanique: début des discussions pour le sommet européen chargé d'établir  le budget 2014 - 2020.
 Merkel, Cameron, Hollande, le petit Herman et leurs copains risquent de passer des nuits blanches.
Au Bota, choix cornélien: Dry the River ou Mystery Jets?
Pile, ce sera Mystery Jets!

20:20 Oh Othello .
Des Maures envieux?
An  English  folk pop duo, constitué de George Jephson and Thos Henley, deux globe-trotters, dandys romantiques s'étant croisé du côté de Saint-Germain-des- Prés et ayant décidé d'unir leurs efforts après une courte carrière soit solo, soit au sein de bands obscurs.
Désormais, Oscar Wilde et George Brummel ont posé leurs valises à Berlin.
Un EP 5 titres ' Above the Pretty'.

En français suave, bonsoir, on s'appelle Oh Othello, on garde nos redingotes car il ne fait point torride dans ce phénoménal amphithéâtre.
Deux acoustiques, deux voix : ' Whisky & Fireworks'.
Un look Wham, mais des sonorités soft folk pop mélodieuses à rendre jaloux les Everly Brothers.
Un univers se rapprochant plus de celui de Shelley ou de Byron que de celui du plus illustre enfant de Stratford-upon-Avon.
Entrée en matière brillante, et de plus, ce qui ne gâte rien, ces esthètes anglo-saxons font preuve d'humour  et d'esprit.
 Il n'est pas trop tôt pour les 'New Year's Resolutions' aux harmonies dignes de Simon & Garfunkel.
Next song is about going out, to a pub to get drunk,  I mean, m'est avis que le ' Agony Club ' n'est pas fréquenté par le commun des mortels s'enivrant à la Cara Pils.
' Lily' pas celle de Pierre Perret, une autre.
Esprit sixties, jolies close and open harmonies, une gracieuse rengaine que tu te surprends à fredonner sans la connaître.
Guys, après toute cette fureur rock'n roll  it's time to bring it down, le réconfortant ' Warm White Wine',  à siroter près du feu.
Dans peu de temps on assure l'avant-programme d'une star hip hop, comme on n'a aucun envie de se faire jeter avec nos ballades, on a composé a rap song, ' At what cost'. 
Acrobaties vocales applaudies, mais ce sera du rap fleur bleue.
' Wounded Knee' , non, c'est pas Redbone, mais ce titre  magnifique allie  profondeur et charme.
Un peu comme les premiers Everything but the Girl ou Kings of Convenience et dans une moindre mesure, les Frenchies, Cocoon.
La dernière, le catchy  ' Kids from the eighies' .

Oh Othello, belle surprise, excellent contact avec le public, superbes voix et emballage ravissant.
On attend impatiemment un premier full CD.

Mystery Jets


Formé au début des nineties, le gang de Eel Pie Island a sorti un cinquième CD, ' Radlands', en 2012.
Catalogué Britpop à ses débuts, le groupe a sérieusement évolué pour virer vers un rock aux accents roots, sentant bon le Texas et les seventies, sans renier son passé, toutefois.
Le line-up a changé au fil des années, Blaine Harrison, muni de béquilles, reste le charismatique frontman, lead vocalist, guitarist.
Seconde figure de proue, le guitariste/ chanteur: William Rees.
A la basse, depuis peu,  Pete Cochrane -  un autre petit nouveau au rôle prépondérant, Matt Parks, aux claviers, pedal steel ou guitare et enfin, l'efficace Kapil Trivedi aux drums.

Une musique de fond/ slow purulent discothèque de province annonce l'arrivée du quintet.
' Someone Purer' , la pedal steel colore la plage de teintes alt.country mais les whoa-oh-ohte rappellent les heures de gloires de groupes à la Kaiser Chiefs.
Ce sera du solide, du touffu... give me rock'nroll... répète le petit Blaine,  ils vont nous en donner du rawk 'n rawl.
Le scandé ' Serotin'  succède, le public bat des mains.
Un doublé de claviers amorce ' Flash a hungry smile' le sourire n'a pas le temps de s'éteindre, il fond dans la reprise de Wings, ' Jet'. 
Méchant truc!
Did you recognize McCartney?
One of ours, now : ' Greatest Hits' qui sonne à la fois comme les Kinks et les Kooks.
A would-be hit single, auquel on colle ' Saviour' ( The Hale Bop).
 Le midtempo 'Radlands' ( oui, il s'agit d'un jeu de mot faisant allusion à Badlands de Terence Malick en portemanteau avec le Redlands, la propriété de Keith Richards)   est dédié à Oh Othello et  baigne dans une poussière sudiste.
' Sister Everett' is about a nun, du couvent rock fort éloigné de Soeur Sourire, nic  nic!
Fusion stonienne sur ' Veiled in grey' pour annoncer a pop song you can dance to,  Bruxelles a reconnu 'Young Love' et danse, bras levés haut  dans les airs. 
Le slow qui t'achève, ' Flakes' , a break up song.
Brussels is swaying, une  jeune voisine a le mal de mer,  l'abus de Maes sans doute!
Virage Americana, la ballade épique ' Lost in Austin' qui précède le dernier morceau du set, ' Luminiscence' , introduit par une acoustique te rappelant les grands moments des Byrds.

Concert redoutable d'efficacité!

Le roadie sur scène afin de tout aiguiser en vue de rappels.

Une suite de hits: le Britpop anthem ' Half in love with Elizabeth' - un singalong adolescent ' Two doors down' et ' Alice Springs'.

Dorothée: c'est la cinquième fois que je les vois, can't wait until next time...














Le prog en deuil, décès de Michael Dunford ( Renaissance) le 20 novembre 2012

C'est en 1973 que le guitariste rejoint Renaissance, le groupe fondé par Keith Relf  et Jim McCarty, deux ex-Yardbirds.
Début de vie mouvementé pour le quintet, très vite (  après deux albums) Relf et McCarty, de même que le bassiste, Louis Cennamo, parti rejoindre Colosseum, se tirent, laissant Jane Relf et le pianiste John Hawken aux commandes du vaisseau.
Le guitariste Rob Hendry participera à l'enregistrement du 3e LP ( 'Prologue'), ensuite John Hawken se souvient de Michael Dunford avec lequel il avait joué au sein des Nashville Teens, un gros hit en 1964 avec leur version de 'Tobacco Road'.
Michael fera partie du classic line-up de 1973 à 1987, année pendant laquelle Renaissance disbands.
Reformation en 1998, avec brièvement un certain Ron Wood tenant la basse, Michael Dunford est dans le coup.
Nouveau split en 2002 et renaissance en 2009!

Le groupe aura sorti plus de quinze albums et a connu son heure de gloire dans les seventies, avec les LP's ' Ashes are burning' ( on notait Andy Powell de Wishbone Ash en guest guitarist) et l'épique 'Scheherazade and Other Stories'.

Avant de rejoindre Renaissance, après l'épisode The Nashville Teens, Michael Dunford avait joué avec les groupes Pentad du Surrey ou The Plebs, un obscur beat band ayant accompagné Jerry Lee Lewis en 1964 et Gene Vincent la même année.

Michael Dunford est décédé, chez lui dans le Surrey, des suites d'une hémorragie cérébrale.

jeudi 22 novembre 2012

Beth Orton - Sam Amidon à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 21 novembre 2012

Vu la forte demande de tickets, ce concert prévu à la Rotonde aura lieu à l'Orangerie....

20:15', le retour sur une scène non peut-être, une fois peï,  du citoyen de Brattleboro ( Vermont), Sam Amidon!
D'une démarche nonchalante , le Gaston Lagaffe de l'independent folk rapplique, muni d'une valise, il en sort un violon, nous gratifie d'un good evening pour engager un western country,  style Grand Ole Opry, souligné par battements de pied.
On sait le gaillard imprévisible et bricoleur du dimanche, il ne décevra pas, un récital décousu, fumeux, pour ne pas le qualifier de bordélique.
Si sur disque ( le dernier ' I see the sign' ) le gars parvient à convaincre, sur scène il a tout du froecheleir je m'en- foutiste intégral.
A la guitare, le lent et sombre bluegrass  traditional, ' Short life of trouble' , comme il sait que le Grateful Dead avait ce titre à son répertoire, il improvise une séquence composée dans l'après-midi, it should sound like what the Dead sounds in my mind...
Plaisantin!
Il se gratte le crâne, and now?
Un petit air au banjo, un gospel nerveux commençant par la ligne "As I rode down on a cold winter's night..." ( non, ce n'était pas 'The Wreck of the old 97'..).
I'll play you more old folk songs, décide Sam en reprenant la guitare, le formidable et poignant ' Bright Sunny South' , datant de  la Civil War, et repris notamment par Doc Watson, Rory Block, Alison Krauss...
Ensuite, il dépoussière le naïf ' Little Satchel' 
...Under my bed you can set your little satchel
On my head you can rest your hand
If you be my little darlin'
I will be your little love man...
Avant de s'attaquer au répertoire irlandais, ' The Streets of Derry' , morceau mélancolique que reprend e.a. Cara Dillon.
J'ai entendu la suivante il y a 3/4 jours on a country radio station: ' My old friend'  ( Tim McGraw) , a sad final goodbye song.
Sur son dernier CD ' How come that blood' , horrible murder ballad, chantée d'un timbre laconique.
Après ce fait d'armes, il ramasse son fiddle pour une gigue entraînante qu'il massacre allègrement, la transformant en affreux crissements de craie sur tableau noir, te rappelant, du même coup, l'horrible Monsieur Van Beneden, prof d'histoire surnommé  la reine du postillon.
Une petite dernière?
Le bluegrass ' Pretty Saro' .
Sorry, je dois recommencer... il avait entamé sur une note perchée à une altitude avoisinant l' Everest, sans avoir sucé de pastille, et est obligé de redescendre au niveau du sol pour chanter la folk ballad datant du 18e siècle, à l'origine anglaise, elle a atterri du côté des Appalaches through oral traditions.

35' chaotiques: du tout bon, de l'artisanal, du pénible!

Beth Orton

Après Monsieur, nous aurons droit à Madame, qui après six longues années de silence discographique( two times pregnant, Sam is the father of one...) vient de sortir ' Sugaring Season'.
La blonde jeune dame du Norfolk, munie d'un carnet scolaire, se présente sur scène, un mince sourire, bonjour, quelques accords de guitare, c'est parti: ' Magpie' , un folk inspiré, hanté, lancinant, quelque peu affecté ( elle a suivi des cours de guitare chez Bert Jansch), un timbre d'une vulnérabilité attachante.
 Les electonic trip hop beats des premiers albums seront absents de cet acoustic show solidement ancré dans la tradition folk.
John, à la table de mix, take my voice down just a little bit, please ... elle mettra le gars à l'ouvrage fréquemment!
Aidée de Sam, l'élégant ' State of Grace', quelques trémolos dans la voix et une tasse de thé à ses pieds semblent indiquer qu' Elizabeth Caroline Orton souffre d'un possible refroidissement.
Elle passe derrière l'imposant piano et entame la profonde et mélancolique ballade, ' Last leaves of autumn', chantée d'une voix à la tessiture crayeuse, cf. Melanie Anne Safka.
An old song, now... 1996, ' She cries your name', toute la force d'une Joni Mitchell ou d'une Rickie Lee Jones.
Seconde vieillerie, ' Central Reservation', rendue de manière chevrotante.
Hier, j'avais deux guitares, l'une d'entre elles est restée chez le docteur, that's why the tuning is so long, this one is called ' Mystery'.
Aucun mystère, Beth connaît ' Both Sides Now'.
Retour du serviable Sam lui offrant une infusion chaude.
 Un violon, une guitare, deux superbes voix en harmonie, ' Poison Tree' , un poème de William Blake mis en musique.
La classe!
Palabres conjugaux ... on joue ceci, non celle-là...
Révélations, avant le dodo, le père de Sam récite des sonnets de Shakespeare à notre petit Arthur qui déteste ça, il fait des cauchemars..
Sam, écoute, j'interprète ' Something more beautiful' seule, mais elle est pour toi cette chanson...magnifique, au demeurant, avec des effets vocaux surprenants, elle passe de la douceur aux high pitches en saupoudrant le tout de quelques pointes de falsetto.
Sur l'album précédent, ' Comfort of Strangers', Vermont au violon, une romance: ' Safe in your arms'.
Même disque, ' Shopping Trolley' au duo de  guitares nerveux.
I want to play an old song.
 Sam tire la gueule.
Sam, don't boss me, je fais ce que je veux ..
Au fond, ma femme est gentille!
 Le jazzy ' Sweetest Decline'  suivi de ' Concrete Sky' , a classic folk ballad  à la Sandy Denny.
Un vingtième  Merci beaucoup, puis l'aérien et ensoleillé ' Call me the breeze' , à la Fleetwood Mac, époque Stevie Nicks.
Au revoir, Sam, place au tamisé ' Candles'.
Et si vous voulez entendre un dernier titre, just let me know by clapping and shouting.
Ce que Bruxelles fit.
 Elle nous offre le narratif ' Touch me with your love' avant le merci beaucoup n° 36, puis reprend son calepin pour, d'un pas léger, regagner les coulisses.

Bis
Diane et Magda sont ravies, leur plage préférée, ' Stolen Car', à la Suzanne Vega et une cover pour terminer, ' O-o-h Child' des Five Stairsteps , a Chicago soul group des années 70.

Beth Orton  goes way  beyond a standard singer-songwriter, c'est le moins qu'on puisse dire!










mercredi 21 novembre 2012

Décès d'une pointure du jazz, the top freelance drummer, Pete La Roca, le 20 novembre 2012

Peter Sims, surnommé Pete La Roca pour avoir joué des timbales dans plusieurs combos de latin jazz, s'est éteint à New-York, tôt mardi matin, des suites d'un cancer du poumon.
Il était âgé de 74 ans.
De 1957 à 1959, il joue avec Sonny Rollins, on le retrouve notamment sur l'enregistrement' A Night at the Village Vanguard' .
Ensuite, il est appelé à seconder des tout grands du hard bop ou post - be bop: Freddie Hubbard, Slide Hampton, Joe Henderson, ...
En 1960, il fait partie du John Coltrane Quartet, dans lequel il précède Elvin Jones.
De 1961 à 1962, il dirige  son propre groupe, ensuite il devient le drummer maison au Jazz Workshop  à Boston.
 Paul Bley, Art Farmer, Charles Lloyd, Steve Kühn ... loueront ses services.
Il sortira deux albums sous son nom, ' Basra' (1965) et ' Turkish Women at the Bath ' ( 1967) , ressorti sous le nom ' Bliss' et attribué à Chick Corea en 1968.
Cette même année, Peter décide de quitter le monde musical pour devenir avocat, il n'avait pas digéré l'histoire du disque vendu sous le nom de Chick Corea.
Il reprend du service en 1979 et, en 1997, enregistre un album chez Blue Note ( ' Swingtime').

A memorial concert will be held Dec. 28 at St. Peter's Church, known as "the jazz church," in New York: indique NPR Music!

mardi 20 novembre 2012

The Spinto Band - Lieutenant à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 19 novembre 2012

Blueberry est de passage à Bruxelles par un beau 19 novembre, journée mondiale des lieux d'aisance et d'hygiène.
Philibert, mon cher, avez-vous tiré la chasse?
Je ne chasse et ne tire point, Eléonore, faut-il vous le répéter!

La Rotonde, 20:00, un quintet de Liège: Lieutenant!
Membres : Pauline Van Ngoc : Violon/Chant - Pierre Mulder : Percussions/Batterie/Guitare/Chant - Vincent Hargot : Clarinette/Guitare/Trompette/Chant -  Philippe Lecrenier : Basse/Guitare/Chant -  Laurent Van Ngoc : Guitare/Chant.
Naissance: 2010, plus de 40 concerts, un vinyle, un clip et un EP ( 5 titres) au stade gestatif.
Créneau: pop légère et folky, aux harmonies vocales soignées.

Intro chorale, ' Money Says', c'est gentil tout plein, duveteux et passablement passe-partout.
 Le naïf ' Sleep on the beach',  aux handclappings boy-scouts en vacances à la côte, précède un folk pas con ' On my way to get glorified' , le violon caracole allègrement.
Ouille, la suivante ' New Generation' parle des prochaines générations à venir dans un futur proche!
T'inventes!
Vu de mes mirettes et entendu de mes pavillons....
La nouvelle lignée sera alerte et gambillera prestement aux sons klezmer d'une leste clarinette.
Une valse ' Me on the patio', suivie d'une rengaine fringante, ' We have soul', notre prochain single!
Enchaînement sur ' Millions of lonely hearts' amorcé par un drumming petit tambour d'Arcole.
Tournez manège pour oublier tous les ' Bad Times'.
Le meilleur titre du set: ' Sea of Rain', Pierre a quitté son kit pour venir chanter avec les autres,  il terminera le soft folk à la Simon & Garfunkel en soulignant la mélodie par quelques coups de sticks judicieux.
Le gradé termine le set de 30/35' par le dynamique ' Maestro' .
C'est fou le nombre de groupes inspirés par Arcade Fire!

Correct, mais ne laissera pas un souvenir impérissable!

The Spinto Band
Wilmington, Delaware, 70,851 habitants en 2010!
 Top 1O of the  most dangerous cities in America, number one...Wilmington, Delaware!
Sortez les flingues!
Line-up du Spinto Band, Facebook annonce: Jon Eaton - Guitar/Nick Krill - Vocals, Guitar/Thomas Hughes - Vocals, Bass/Jeff Hobson - Drums/Sam Hughes - Keyboards, Vocals/Joe Hobson - Guitar, Vocals.
Il en manquait un, victime d'un tueur fou?
Jon Eaton aurait quitté le groupe en 2011!
Discographie: dix albums depuis la création du groupe en 1996, le dernier '  Shy Pursuit' ( 2012).

'The Living Things', entrée en matière folles cabrioles, un upbeat track joyeux, analogue aux refrains ingénus de Weezer, Cake ou Fountains of Wayne.
A tes côtés deux ou trois nanas délurées se transforment en wallabys agiles tout en poussant des cris similaires au ricanement d'une hideuse hyène.
' Summer grof' même scénario, énergie effrénée,  soleil en prime!
Troisième Pepsi Pop: ' Muesli', les Beach Boys acnéiques.
Nick, Thomas ou Joe alternent les lead vocals, quand ils ne chantent pas à l'unisson, et se dépensent généreusement.
Jeff tape comme un chef, tandis que Sam, concentré sur ses touches, semble être l'élève sérieux de la classe.
 A ton tour, Thomas, ' Take it', toujours aussi frais et exubérant.
Que sort-il de ses frigo  ' Brown Boxes'?
 Un magnifique kazoo vermillon.
Faudrait tout de même faire gaffe à l'excès de sucre!
Encore un moelleux, Daniela?
Volontiers, ' Cookie Falls' ...energetic in an immature way, note un critique de chez Barack!
' Leave yourself alone', proche du sixties  sound popularisé par les Ronettes , Shirelles et autres sha la la la groups.
Un peu de fantaisie pouvant inspirer Jan Fabre, 'The Cat's Pajamas', un matou espiègle.
Grosse claque avec le hit chaloupé ' Brazil' ou  'Aquarela do Brasil' ( Ari Barroso 1939) , une feel happy song irrésistible.
 Crooning sentimental pour ' Direct to Helmet' suivi de ' Jackhammer' aux sonorités hawaïennes.
The Spinto Band achève le set avec leur seul hit, le délicieux ' Oh Mandy' .

Un double rappel nerveux, dont ' Late', te rappelant le power guitar pop de groupes tels que The Dwight Twilley Band ou les Raspberries.
Thank you, Brussels!
Ils rejoignent les coulisses, Bruxelles veut plus.

Après 5 minutes, un majordome a rallumé les bougies, les gens quittent la Rotonde.
  Surprise, Delaware revient..
Seconde baffe, la cover 'I think we're alone now' de Tommy James & the Shondells, tes quinze ans en filigrane!
Dans la foulée un quatrième bis tournoyant,  ' Japan is an island' ( ?).

The Spinto Band revient bientôt en Belgique: le 25 novembre à Liège, le 1 décembre à Namur.






lundi 19 novembre 2012

Hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, le 15 novembre 2012: décès de Maxim Saury

 Face A ' Twistin' the Twist' / Face B ' Twistin ' the Blues' 1962 , Maxim Saury, souriant  au volant d'une décapotable, mille fois on a fait tourner ce microsillon sur le His Master's Voice de papa et maman.
Ne nous parlez pas de Richard Anthony ou de Dalida, on voulait la version du clarinettiste Maxim Saury, fils du violon, André Saury.

Maxim ( né en 1928), éternellement associé au jazz à Saint-Germain-des- Prés, commence sa carrière musicale dans l'orchestre du pianiste/ ami de Sydney Bechet, Christian Azzi, puis il rejoint Claude Bolling.
En 1949 il monte son propre trio pour réintégrer le Grand Orchestre du plus fameux pianiste jazz des Alpes-Maritimes.
Dès 1955, le nom de Maxim Saury sera associé au club de jazz créé à Paris par Maurice Goréguès, le fameux Caveau de la Huchette, décor de plusieurs longs-métrages, dont 'Les Tricheurs' de Carné.
Maxim et son New Orleans Sound sont à l'affiche de tous les grands festivals de jazz français des années soixante: Antibes, Juan-les- Pins, Nice...
Il répugnait à accompagner les grands solistes américains lors de tournées en France, avec, toutefois,  quelques exceptions: Sydney Bechet, Bill Coleman ou son homologue clarinettiste, Barney Bigard.

Un relevé discographique semble impossible à tenir, Encyclopédisque mentionne 22 plaques dans sa base de données, mais le bandleader a gravé un nombre bien plus élevé de disques.

Maxim Saury et le cinéma: il apparaît au générique de 'Mon Oncle' ( Tati) - 'Bonjour Tristesse' ( Preminger) ou ' Les Tricheurs' ( Carné).
Aux Etats-Unis, il a eu l'honneur de tourner avec Barney Bigard, pour ensuite être invité au 70e anniversaire de Louis Armstrong.

Jeudi dernier, l'octogénaire devait s'éteindre à la suite de problèmes cardiaques.

Sa fille, Julie Saury perpétue la lignée Saury Jazz en jouant de la batterie!



samedi 17 novembre 2012

Ian Anderson plays Thick as the Brick 1 & 2, Cirque Royal, Bruxelles, le 16 novembre 2012

Il n'aura pas fallu longtemps pour que le concert de Ian Anderson soit affiché sold-out.
Live Nation signale qu'il ne faut pas espérer avoir plus de chance à Amsterdam, le 19/11, la même pancarte décore le guichet: uitverkocht!
Thick as a Brick, cinquième studio album de Jethro Tull, sort en 1972.
 Projet ambitieux, un concept album, le premier catalogué progressive rock pour l'équipe de l'Ecossais, Ian Scott Anderson, flûtiste unijambiste, comprenant un seul morceau ( 43' 40"), il est vrai en deux parties, face A / face B, il fallait retourner le vinyle!
Le line-up en 1972:
- Ian Anderson / flute, acoustic guitar, violin, saxophone, trumpet, vocals
- Martin Barre / electric guitar, luth
- Barriemore Barlow / drums, timpani, percussion
- Jeffrey Hammond-Hammond / bass, spoken word
- John Evan / organ, piano, harpsichord et un guest musician:
- David Palmer / string arrangement and conducting
Mick Abrahams ( Blodwyn Pig)- Clive Bunker ( Blodwyn Pig, Robin Trower, Jude...) - Glen Cornick ( Wild Turkey) avaient déjà, tous trois quitté, Jethro Tull!

 Février 2012, Ian Anderson annonce une suite à TAAB: Thick As A Brick 2 , subtitled Whatever Happened to Gerald Bostock?.
Ce ne sera pas le nouveau disque, tant attendu, de Jethro Tull mais le cinquième album solo de son leader.
Depuis avril 2012, le Thick as a Brick Tour sillonne les plus belles salles européennes et américaines pour atterrir à Bruxelles, Cirque Royal, ce 16 novembre!
Accompagnent le boss:  David white hair Goodier à la basse et glockenspiel, il se meut aussi bien dans le monde classique que l'univers jazz ou rock - Scott Hammond aux drums ( comme Goodier il a tourné avec le Tull en 2011) - John O'Hara, aux claviers ou à l'accordéon, officie comme conductor - il incombe au jeune Bavarois Florian Ophale de faire oublier Martin Barre à la guitare, il s'en tire avec les honneurs - un cinquième élément, Ryan O'Donnell, seconde Ian Anderson aux vocals, tout en  ajoutant un élément théâtral indéniable au show.

20:15' pas mal de retardataires n'ont pas encore occupé leur siège, sur scène une équipe d'ouvriers en salopette brune s'affaire, quelques travaux ménagers, dépoussiérage des instruments, un coup de balai, un préservatif usagé ramassé...c'est à vous, Monsieur.. le pauvre sexagénaire répond  négativement d'un signe de tête. En arrière-plan, sur l'écran: a factory, puis le cabinet d'un psychiatre accueillant l'antihéros, Gerald Bostock ... le décor est planté, les musiciens se débarrassent de leur bleu/brun de travail pour prendre la place qui leur est assignée, tel un  satyre libidineux, l'éleveur de saumon surgit pour entamer le  ' Thick as the Brick' de 1972.
La plage sera reproduite dans son intégralité, à la manière d'un opéra rock ( style Tommy ou le Lamb lies down on Broadway de Genesis),  en support visuel: des vidéos, collant  au propos musical ( paysages bucoliques, photos de rock stars ayant rejoint le paradis, tableaux de Bosch ou Bruegel ) ou loufoques, un homme-grenouille traînant ses palmes dans des ruelles ouvrières.
De temps en temps, quelques annonces publicitaires humoristiques ou un bulletin météo viennent interrompre la symphonie.
Comme Ian ne peut à la fois chanter et hanter la flûte, Ryan O’Donnell, au timbre quasi similaire à celui du sexagénaire, le remplace aux vocaux, sa présence scénique combine chant et talents de mime.
On assiste à un véritable tourbillon, Ian galopant à droite, à gauche, entamant différents duels avec le stage performer ou Florian tout en exhortant le public, il nous fait des grands yeux à la Marty Feldman... à un moment, il reçoit un coup de fil, c'est la violoniste Anna Phoebe, rejoins nous, suggère-t-il, elle apparaît sur l'écran pour accompagner le band au fiddle.
Musicalement on approche de la perfection: du folk médiéval, des choeurs grégoriens, du progrock grandiloquent, des envolées de flûte, un drum solo, de l'épique, du sentimental, du majestueux, un menuet et lorsque sur l'écran apparaît BRICK, la première partie est enterrée.

Pause de 20'

' Thick as a Brick 2'
You Tube , Lord Ian Anderson nous fait visiter his estate: jardins, poulailler, meadows...
Il doit pas s'emmerder!
C'est parti, 17 tracks ( including instrumentals ) relatant les aventures de Gerald Bostock, maintenant âgé de 50 ans, en enfilade :
01 – From A Pebble Thrown
02 – Pebbles Instrumental
03 – Might-have-beens
04 – Upper Sixth Loan Shark
05 – Banker Bets, Banker Wins
06 – Swing It Far
07 – Adrift And Dumbfounded
08 – Old School Song
09 – Wooton Bassett Town
10 – Power And Spirit
11 – Give Till It Hurts
12 – Cosy Corner
13 – Shunt And Shuffle
14 – A Change Of Horses
15 – Confessional
16 – Kismet In Suburbia
17 – What-ifs, Maybes And Might-have-beens
Longs passages instrumentaux, soli délirants ( le jeu de Florian te rappelle un certain Gary Moore et John O' Hara séduit aussi bien à l'accordéon qu'aux interventions proches du clavecin), joutes sauvages, passages récitatifs, mouvements de bravoure, petite fanfare, homélie Benedetto XVI   et une flûte omniprésente... il y a du Peter Gabriel dans l'emballage mais, une chose est sûre, Ian Anderson s'amuse tout en prenant des risques, les fans de Jethro Tull vont-ils le suivre dans cette voie aventureuse?

Après avoir entendu l'immense ovation d'une salle, debout en fin de concert, la réponse est sans conteste: oui!

Normalement, lorsque  The End s'affiche sur la toile les gens quittent la salle.
Ian Anderson and band reviendront pour un rappel magistral, un des 20 meilleurs morceaux rock de tous les temps, ' Locomotive Breath' ...du souffle, il en a le bougre!
Un petit Chuck Berry walk en marche arrière pour bien nous montrer qu'il n'est pas prêt à rejoindre la maison de repos, le rideau s'abaisse!
Demain, le 18, Paris!






vendredi 16 novembre 2012

Nevada Fellow au Music Village, Bruxelles, le 15 novembre 2012

Broodje Brussel réserve un accueil chaleureux à tout le monde avec ou sans mayonnaise.
Au Music Village, t'as 90% de chances de tomber sur Ben et  l'ineffable Guy, un midi, ce sera sans Milou qui enfile son plat du jour et ses 7 trappistes du côté de Joli-Bois.
Isabelle est au rendez-vous à midi-trente, elle annonce la couleur : Nevada Fellow.


Ruben Focketyn n'est pas originaire  de Reno ou de La Vegas, la seule Sin City qu'il fréquente est celle qui sera bientôt gouvernée par Bart D W.
Guy, qui lit toutes les gazettes pipole, nous éclaire: son papa, Franck Focketyn, est acteur, il a étudié dans le même bahut que le Prince Laurent, mais n'a pas eu une aventure avec Wendy Van Wanten, un jour il a brossé les cours pour aller dans le rosse buurt...
Guy, t'es certain de ce que tu avances, Deborsu a connu pas mal d'ennuis pour moins que ça!
Revenons à nos herbivores, tu te souviens avoir vu Ruben avec Roland et Lotti et leur Super Allstar Enlightening Music Machine, le gamin ( 20 ans) se débrouillait plutôt bien!
Auparavant il avait déjà foulé quelques planches: de Mechelsepleinfeesten, De Nachten, Het Theaterfestival, Dranouter sessie avec Roland... et Guy te souffle qu'il a fait partie du trio La Nonchalance.

Hello, the first song is called ' Forever Autumn', en espérant que cette prophétie ne se concrétise jamais!
Un doigté jazzy, une voix à la croisée des jeunes Paul Simon ou James Taylor, mais un univers plus proche du copain de Paulo: Art Garfunkel... douce mélancolie, du soft folk propice à la rêverie... idéal en ces grises journées de novembre.
' Once I had a wish', il y a longtemps ajoute le ket, une plage tout aussi précieuse.
Je suis ravi de pouvoir jouer in zo'n mooie établissement et pour le confirmer, il engage ' I can be lucky', baignant dans la pure tradition folk à la Dan Fogelberg, Kenny Loggins, J D Souther..
Tout neuf, tout chaud, une primeur pour vous Bruxelles, le profond ' Yearning Man Be Gone' hantant la palette British  ( baroque) folk chère à Martin Carthy ou John Renbourn.
Du bon boulot!
 Nevada Fellow poursuit avec un morceau rythmé, ' Creature of Eden'.
 La pureté de jeu, abolissant tout artifice, sur scène, tu cherches en vain la panoplie de pédales d'effets ou la loop station, ainsi que  la voix claire, posée, juste convainquent sans peine. Le nombreux public, silencieux, savoure!
Un titre existentialiste, ' Perfectly Happy'... I feel like a man without desire,  à 20 ans!, on peut faire une balade à bicyclette, take a walk in the park... n'ai pas besoin de plus pour me sentir heureux.
Moi non plus, rétorque Guy, je remplace le vélo par une Westmalle!
'The lonely run' galope du côté des territoires bluesy , la bottleneck glisse sur les cordes, un talon frappe le sol.
Retour au calme avec un titre composé il y a 5 ans, après avoir ingurgité mon biberon: ' Take you away' .
Un picking subtil pour cette pièce mixant les saveurs Chet Atkins au phrasé Eddie Vedder ( Into the Wild) .
 '  The thinking machine' , roots/americana dans la lignée Tim Easton / Johnny Irion, en mode apaisé!
Le set prend fin avec ' Fool I've been', un dernier midtempo ciselé au vocable Old English suranné.

Merci, Bruxelles!
Eh, là, il n'est que 13:15, retourne sur scène, s'énerve la maîtresse d'école!
Désolé, madame, j'ai échangé ma montre contre deux gaufres!
En fait, on répète en trio, dans ma tête j'entends une basse et une batterie pour '  Buddha sometimes lies to me', essayez d'imaginer ça!
OK, pense Guy, Ginger Baker et Jack Bruce!
Malgré une méchante envolée finale, la plage sera encore cataloguée mellow tune!

Concert plaisant,  jeune artiste à suivre!





jeudi 15 novembre 2012

JJ Grey & Mofro au C C Cité Culture à Laeken, le 14 novembre 2012

Dernier concert 2012 pour la Brussels Blues Society, le Nekkersdal n'étant pas libre, le Collectif se rabat sur la magnifique salle du  Centre Culturel de la Cité Modèle,  Allée du Rubis à Laeken.
Il y a du monde mais il ne remplira qu'à moitié les 300m² de l'espace, en attendant le bon vouloir des Ricains, t'as le temps d'écluser deux ou trois bocks en devisant avec des connaissances ( Walter Curieus Schaarbeek, Jacqueline, Marielle et d'autres indécrottables blueseux...).

20:5O , le cousin de Lange Jojo en piste pour une présentation diaprée, ladies and gents, we are very proute de vous annoncer, après le UK et avant l'Allemagne et  les Pays-Bas, from Jacksonville, Florida:
JJ Grey & Mofro!

Six alertes jeunes gens sur l'estrade: Anthony Farrell, organ - Andrew Trube, guitar, lapsteel - le petit portant bien son nom, Todd Smallie, bass - le sosie de Mbokani, le roi de la grimace, Anthony Cole, drums et une brass section du tonnerre de Dieu ( The Hercules Horns): Art Edmaiston, tenor saxophone et Dennis Marion, trumpet, tout ce monde précède de peu Mister JJ Grey: vocals, guitar, harmonica!
Le combo a sorti un sixième album, ' Brighter Days', en 2011 et a donné un des shows les plus torrides de 2012!

' 99 shades of crazy', aussitôt une grosse baffe dans ta face, un timbre scratchy et soulful à souhait, un Southern rock marécageux mixant les sonorités  Leon Russell au swing/jump  blues de Roomful of Blues, des tooters crachant des notes brûlantes, une guitare moite, un clavier capon et une assise rythmique en béton lourd, densité 5, recommandé pour la fabrication de bunkers ou d'abris anti- atomiques.
Un sax aussi purulent qu'une pute de province amorce le  R 'n B slow, ' A woman', magnifique exemple de Memphis soul en black and white.
Une guitare pour le chef, ' All', pas moyen de tenir en place...I ain't gonna let you stay dry... il tiendra parole avec ce rhythm'n blues suant.
This is a little song called ' Beautiful World', une bal(l)ade rurale pour calmer les esprits.
Du lourd, du belliqueux, du sale avec ' Georgia Warhouse', Andrew à la lapsteel.
Blow that bloody saxophone, Art.... bordel ça suintait de partout!
En Floride, there's a place I really love: there's a lake, about 6,000 acres, des oiseaux de toutes les couleurs, des rattlesnakes, des poissons gros comme des baleines... j'adore , note this: visitors must stay on designated trails... une carte postale à la Lynyrd Skynyrd, ' Lochloosa' ( titre d'un de ses CD's).
Une intro lyrique ouvre le funky ' Hide & Seek' , la brass section se transformant en go go dancers pendant que l'orgue ondoie dans les airs.
Une machine redoutable!
' What are you looking for?': euh, ne sais plus où j'ai déposé mon demi.
Trêves de plaisanteries, J J attaque un funk crapuleux à la wah wah, les majorettes remettent ça, un pas de danse étudié, tu ne sais plus qui/quoi regarder,  le boss et Andrew entament un duel tout en dentelle qui dégénère dès que les cuivres, énervés, actionnent la turbine qui crache des flammes.
Faut s'accrocher, l'orage est d'une rare violence!
Ouf, pas trop de dégâts.
Un  sweet  soul à la Joe Tex , 'The Sweetest Thing' pour se remettre de toute cette fureur bestiale.
' Ybor City', un bled en Floride, célèbre pour ses cigares.
Que fais-tu, Fidel?
Tu crois que c'est recommandé à ton âge de te trémousser comme une gamine!
Ta gueule, connard!
Pas poli, le Fidel!
Une visite au ' Country Ghetto' s'impose, la soul dégouline de tous les pores, le ghetto bruxellois se déhanche en cadence.
...My granny makes the best craklin ho cake
It tastes so good I can't wait to dip my plate..
' Ho Cake', qui a sorti le Godfather of Soul du tombeau?
Ce funk  incroyable, permettant la mise en évidence de chacun de ces musiciens exceptionnels, constitue la pièce maîtresse du show ...turn me loose, turn me loose ... il gueule, tandis qu' à tes côtés un vieillard déplumé, ayant probablement avalé six tranches du gâteau de mamie Grey , gambille comme un canard noir.
 Ambiance dans le clapier!
JJ & Co terminent par ' Orange Blossoms', une chevauchée fantastique à la Allman Bros.

Faudra pas prier Laeken longtemps pour exiger le bis... more, more, more ... ou on démonte l'Atomium!
Evidemment, vu ainsi, on revient!
' On Fire' les pompiers sont jamais arrivés, ils ont raté le titre le plus noir du concert, Dennis en Miles Davis et Ad en Sonny Rollins, ça fait mal, très mal!
Tu dis, Dante?
L'enfer n'est pas pire... veux bien le croire, ce groupe est démoniaque!









Martin Fay, membre fondateur des Chieftains, n'est plus, le 14 novembre 2012

Le 30 juin dernier, les Chieftains se produisaient aux Beaux-Arts pour leur tournée célébrant 50 ans d'Irish Music.
Paddy Moloney était le seul membre original ayant foulé le podium à la veille des congés scolaires, en effet Michael (Mick) Tubridy (tin whistles, flute, concertina) quittait le groupe en 1979 - Seán Potts ( tin whistles), idem - Dave Fallon ( bodhrán) , he was in his late seventies or early eighties quand il rejoint le groupe, n'a enregistré qu'un seul album avec les Chieftains et Martin Fay ( fiddle and bones) tirait sa révérence en 2002, on le retrouve sur près de 30 albums du band de Dublin, le dernier ' The Wide World Over'.

C'est en écoutant Paganini que l'idée vint à Martin d'apprendre le violon.
Dans les late fifties, Martin se lie d'amitié avec Paddy Moloney, ils jouent tous deux dans différents groupes méconnus.
Seán Ó Riáda, compositeur et  revivalist of Irish Music, invite Paddy et Martin à rejoindre Ceoltóirí Chualann, spécialisé en traditional dance tunes, ce groupe existera jusqu'en 1969, mais en  novembre 1962 , Paddy Moloney et la bande des quatre se retrouvent for rehearsals at Moloney's house pour l'enregistrement d'un album commandé par le directeur du label Claddagh, Garech a Brun, la plaque s'appellera: The Chieftains.
Une fabuleuse histoire commence..

Ce matin la plupart des quotidiens irlandais titraient:
Martin Fay, founding member and fiddle player with The Chieftains, has passed away aged 76...il s'est éteint à Cabra dans la périphérie nord de Dublin où il avait vu le jour en 1938.

mercredi 14 novembre 2012

Paul Michiels - 't Candelaershuys, Uccle, le 13 novembre 2012

Paul Anna Kamiel Michiels ( Heist-op-den-Berg - 1948) n'a plus rien à prouver, si les Stones célèbrent leurs 50 ans de scène, Polleke Pap n'est guère éloigné de ce chiffre magique.
 En cette fin 2012, quelques Gemeenschapscentra ou Cultureel Centra auront droit à une primeur: une tournée solo de l'ex Octopus, P P Michiels et moitié blonde de Soulsister!

't Candelaershuys à Uccle fait partie des salles privilégiées, la maison patricienne sera quasi pleine à l'heure du coup d'envoi, auditoire majoritairement féminin, comme d'habitude pour le playboy sexagénaire.
On ne mentionnera aucune moyenne d'âge, mais sache qu'on n'a pas vu des masses de lycéennes.

20:30, Paul se fraye un passage entre les fidèles assis, tout en soufflant dans un harmonica, il grimpe sur scène, sourit à  Liesbet, frémissant  sur son siège, et entame ' Zanger zonder blues', le credo ouvrant son récital ' The lonesome dreamer'.
 Paul is a happy man... 't zonneke schijnt op mijn pelouse.. le blues il connaît pas!
Entrée en matière facétieuse précédant une première anecdote historique, c'est grâce à Buddy Holly que j'ai compris quelle serait ma vocation: chanteur!
 A la guitare, ' It doesn't matter anymore', que Paul Anka a écrit pour Buddy Holly un an avant le plane crash fatidique.
Il traverse le mini-podium et prend place derrière l'imposant Yamaha en nous rappelant comment il a croisé Stevie Winwood, dont il était fan depuis l'époque Spencer Davis. Tout fier, il indique que c'est Winwood qui joue de l'orgue sur 'Sweet Dreamer' sur l'album ' Heat' de Soulsister.
 Le superbe' While you see a chance', sur 'Arc of a Diver' de 1980.
Les Beatles, tout le monde  se focalise sur Lennon/McCartney, mais, sur chaque album, il y avait une ou deux perles signées G Harrison... ' I need you'.
George, si tu m'entends au café Paradis, elle est pour toi !
Enchaînement normal sur un ' Lady Madonna'  juteux.
Paul l'apiculteur pour une version nectar à forte dose de fructose de ' A Taste of Honey'.
Le fermier/encyclopédiste nous éclaire sur les raisons pour lesquelles les Beatles ont enregistré cette rengaine reprise par 276 artistes.... grand-mère, ça y est on va graver notre premier album annonce fièrement Paulo à la vieille dame.... kid, j'espère y entendre ' A taste of honey' .
' Please, Please Me' face B , titre  12!
PP Michiels, le chef-d'oeuvre ' Females' ayant tellement impressionné   Bart Peters, que ce dernier présenta Jan Leyers à l'amateur de femelles.
Le reste est dans les livres d'histoire.
Pour rire, j'insère 'The way to your heart' dans mon hit de 1980.
 A Uccle, les chaises font des bonds.
' Downtown' de la pop 22 carats, puis un retour à la guitare et au rock, ' Peggy Sue'.
Les insectes avaient la cote à l'époque: beetles, crickets... j'enfile les lunettes de ma secrétaire préférée, je prends les poses sixties guitar hero, et je fais la cour à la petite Peggy!
Le premier set s'achève par un impressionnant white soul moment, Paul reprenant impeccablement ' Rollin' the Deep' d'Adele.
45' , file au bar..

Une souriante  voisine: qu'en pensez-vous, monsieur, c'est bon, non?
Tu acquiesces tout en sachant que tu préfères les shows avec full band et choristes, que donnent le tombeur de ces dames, l'impact est plus grand!

Set 2
' Changes' , pas une ride, sera suivi d'une nouveauté: ' No Rewind', un crooning à la Sting!
Paul, on  connaît ton fantasme Lady Gaga, on sait que tu vas balancer ' Paparazzi', on ne te croit pas quand tu racontes que le poster est dans la chambre de ton fils, il est au dessus de ton lit, pervers...
La croisière s'amuse, en chemin, les chasseurs de scoop croisent Soulsister , ' Tell me what it takes', et Paulo/ Roméo continue son aubade à Julietta/Gaga en version  Marx Brothers/ La Castafiore alla Scala.
Une ( belle) chanson triste: ' Sail back home' et un flash-back: 1972, dans ma Méhari, la même que celle de De Funès , les cheveux au vent, j'étais hippie, je passe par Paris, les filles ne portaient pas de soutien...
Paul, abrège!
Ok, après, direction la Bretagne.. en souvenir de ces temps bénis, ' Le petit jardin' de Jacques Dutronc, au son de harpe Alan Stivell.
Tendresse et nostalgie, merci monsieur Michiels!
 Une autre de ses idoles, Ray Charles,' You don't know me', à te donner des frissons!
Elvis, ' Teddy Bear' , le Killer vient saluer le King, le piano s'énerve!
Seconde séance chaises bondissantes avant les trois minutes de rock à l'hospice, ' C'mon Ev'rybody', A 19 dans le jukebox du café 'Het Pleintje' à Heist-op-den-Berg, je connaissais les cinquante plaques par coeur, face A et B.
Uccle, les infirmières me signalent  que c'est l'heure du dodo, vite une dernière, ' Gimme Some Lovin', Spencer Davis Group , le blue-eyed soul qui a rendu jaloux toute l'écurie Stax.
Paul, pourquoi t'as saboté cette bombe en y ajoutant 'Sweet Dreamer'?
C'est bon pour une fois, on s'est bien amusé!

Bye, bye, Uccle, rallumez les chandeliers!

Et le bis, fieu?
Il nous refait ' Zanger zonder blues' façon beatbox/ comedy capers et, puisque tout le monde a été sage, un cadeau Bonux,  a capella, ' In my life' , John, Paul, George et Ringo!

15€ le CD, ils se vendent comme du massepain à deux semaines de la Saint-Nicolas!











mardi 13 novembre 2012

Drop D Society au Café Roskam, Bruxelles, le 11 novembre 2012

Weygand, Foch, G. Hope, Rosslyn Wemyss,  Matthias Erzberger, Detlof von Winterfeldt,  Alfred von Oberndorff,  Ernst Vanselow signent le parchemin et, à onze heures, les armes se taisent... faut fêter l'événement: volées de cloches, clairons en folie, direction le Roskam pour Drop D Society!

Euh, Jeannot, tu vas pas nous donner un cours de guitare:  DADGBE, ré la ré sol la ré, scordatura, sol modal.. c'est de l'hébreu, mec!

Drop D Society  est le nouveau projet d'un trio de dangereux squales: Fred Lani, Patrick Louis et Gerry Fiévé,  soit deux des plus fines gâchettes blues noir/jaune/rouge et un spécialiste émérite de la baguette et du charleston.
Il y a 3 jours à Charleroi, ils ferraillaient sous le pseudo The Drop D's, ce soir ils forment une société.
Rappel encyclopédique pour les petits jeunes: Frédéric Lany , oui le même que celui pour lequel tu n'as pas voté à Les Bons Villers, c'est: Fred and the Healers ( de 1994 à 2004) , X- Three, Fred Lani & Superslinger, quelques soundtracks et des milliers de prestations scéniques.
Gerry Fiévé était dans le coup Superslinger, mais aussi D-Regulators ou  Doghouse Sam & His Magnatones, sans oublier, les Yankees, Al Copley ou Jake La Botz, des joyeux qualifient son jeu comme étant  a mix between Gene Krupa and Ringo Starr.
Patrick Louis a roulé sa bosse chez Buttnaked, Mississippi Heat, Jimson Weed, Hobo Jungle,  Swell Rhythm Combo ou le Lazy Louis Blues Trio.

 20:40, ils sont aiguisés à la Chimay et prêts à nous envoyer leur  blues/ garage/ boogie /rock suintant.
Sonny Boy Williamson 1937 , John Lee Hooker 1960, Rod Stewart 1964, Chuck Berry 1967, Ten Years After 1969, voilà quelques vicieux ayant décidé de suivre la petite jusqu' à la maison: ' Good morning, little schoolgirl'.
Patrick au chant tente une échappée solitaire, Fred sérieux comme un bonze et Gerry en roue libre.
C'est clair, le Roskam va vibrer.
' Nobody but you', du full-bodied Robusta, pas du pipi de chat.
Keske t'as, Fred?
Des démangeaisons, merde: ' Scratch my back'.
Démarrage saignant, babe, fixe bien la ceinture, veux voir ce que cette casserole a dans le ventre.
 Patrick,  à la slide, semble avoir des problèmes avec sa nénette, elle répond pas au téléphone, c'est plus que chiant...  ' Wild about you, babe'.
Le classique 'Preaching Blues'  en version Cream ou Derek Trucks, au choix, du moment que ça canarde!
Fred le jouait avec Superslinger , le midtempo aux odeurs voodoo ' Failure'.
Monumentale réussite cette faillite!
Un bluesrock dégoulinant pour suivre, ' Going away baby' et pour finir le premier set, le ' Stranger Blues' d'Elmore James.
Bien lire le mode d'emploi, produit dangereux: poudre explosive à base de nitroglycérine!

Le temps d'avaler deux petites Maes et les mousquetaires ont repris place au fond du caberdouche, bien peuplé mais pas avec des gens recommandables, je parle pas du gars de Ganashake ou d'un PPZ 30, mais Steven vient de se pointer, la serveuse va avoir du boulot!
Au turbin,  turbo pleine puissance: ' Alice Mae' ( R L Burnside) avant de voir Lani manier le bottleneck pour ' Work me, baby' de Junior Kimbrough.
Le Delta de la rue de Flandre prend des coloris Mississippi.
La playlist mentionne ' Another Place' , un blues de 122", aussi  concis qu'un garage tune.
Hound Dog Taylor and the Houserockers, le haunting blues ' Sadie'.
Sorry, les petits gars, poursuivez sans moi, je change de jouet, claironne l'écolo... give me just one more chance, Sadie.. réagit le Pat.
Pas de concert de blues sans slow fignolé , ' Laura', non c'est pas une copine à Johnny.
Que dis-tu, Steven?
Ah, tu crois que c'est la petite qui fredonne ...ik ben zo verliefd..en yodelant!
Si le petit chaperon rouge est dans la salle, on lui suggère de rentrer chez mère-grand, Howlin Wolf, le redoutable stomper, ' No place to go'.
Let's rock da house, le vicié  'The dirty dozen' , Speckled Red, et on compte pas s'arrêter en si bon chemin, un boogie crapuleux: ' Poor Black Mattie' de R L Burnside.
Vous aimez cette potion, OK, elle est pour toi, Steven: ' Drunken Boogie'.
Deux spadassins en duel  féroce, Gerry arbitre derrière sa grosse caisse.
Une fausse sortie et reprise des libations païennes.
Le fût est vide, amen!

Rappels
' Bo Diddley' a wild rumba, suivie d'un dernier  rock'n roll bouillant avant de baisser les drapeaux, la cérémonie touche à sa fin!








New-Orleans déplore le décès de Bob French, bandleader du Original Tuxedo Jazz Band, le 12 novembre 2012

Robert ' Bob' French ( né en 1938) était prédestiné à devenir musicien:"My grandfather Robert was a tuba player,” French notes, “and I had a great uncle Maurice who played trombone with Louis Armstrong... son père, Albert “Papa” French, était guitariste et banjoman, jusqu'au jour où en 1956, il succède  à Eddie Pierson, lui-même successeur du fondateur, Oscar ' Papa' Celestin, à la tête du Original Tuxedo Jazz Band,  groupe populaire qui squattait toutes les fêtes petites ou grandes ( banquets, parades, high school dances, mariages...) de la Nouvelle-Orléans.

Bob devient drummer et, à l'origine, le early/New Orleans jazz ne l'intéresse pas des masses, il joue du rhythm and blues, son high school band comptera quelques membres devenus des stars: Booker T, Art et Charles Neville ( des Neville Brothers) e.a.
Un soir il est invité à rejoindre le groupe de Fats Domino aux drums, il participe à quelques enregistrements du Fat Man, Earl King utilisera également ses services.

Hé, gamin, Louis Barbarin, le batteur du Tuxedo Jazz Band est malade, on doit se produire dans la soirée, tu n'as qu'à le remplacer, t'enfiles ton beau costard bleu et avanti la musica.
Bob se souvient qu'il ne connaissait qu'un traditional 'Bourbon Street Parade' et que le gig fut assez chaotique.
Il décide d'apprendre les classiques et rejoint définitivement le groupe du paternel avant de prendre sa place comme bandleader en 1977.
Quelques illustres jazzmen ont ainsi joué sous sa direction, Wynton et Branford Marsals, notamment.
En dehors de son activité au sein du Original Tuxedo Jazz Band, French animait le programme French Cooking sur WWOZ, la radio de la New-Orleans, spécialisée en cajun, zydeco, gospel, early jazz, bluegrass ou old time country music.

Bob French est décédé lundi, after a long illness, il avait 74 ans!

lundi 12 novembre 2012

Maya's Moving Castle à la FNAC City 2, Bruxelles, le 10 novembre 2012

Notre univers actuel sera annulé en décembre 2012 lorsque le Grand Cycle du Compte Long atteindra son terme...
Plus de détails:  Madame Irma, voyance par téléphone ( 0,34 € la minute)!
Sinon, tu consultes le calendrier maya.
Que faire en attendant le jour de l'Apocalypse?
 La FNAC propose Maya's Moving Castle en showcase.
Flanqué de Madame, qui comme la Bovary s'ennuie, et d'une petite voisine fébrile, tu prends place dans le coffee-shop où, bien vite, ta table accueille Jean-Paul et Vincent M.

 Maya's Moving Castle
En principe un quatuor:  Maya, alias Ann-Sophie Claeys ( déjà active au sein de The Bear That Wasn't  ou Superlijm) , l'instigatrice ( vocals, claviers, violoncelle, fretless zither) - Simon Segers ( drums) , un Gantois sévissant chez De Beren Gieren, Nathan Daems Quintet, Look & Trees, Shotgun, Ag8tet, Kartasan ( vu il y a des lustres..) et une dizaine d'autres.. - l'absent Stijn Vanmarsenille ( synthés)  et Nele De Gussem ( guitare, claviers, zither et vocals), on retrouve sa trace chez Billie King ou Kalès Guitar Quartet.
Quoi ,Vincent?
Say Say, tu dis .. On vérifie:  Barbara Sarmentero a fait partie de Maya's Moving Castle en 2009!

Le premier album " Maya's Moving Castle" se vend depuis peu , le groupe sera à l'AB le 27 novembre, un double programme, puisqu' Ian Clement de Wallace Vanborn doit y présenter son projet solo.

' Pelléas &  Mélisande'  drame symboliste de Maeterlinck ayant inspiré e.a. Debussy et Fauré.
La version indie préraphaélite , d'une délicatesse Edward Burne-Jones/Dante Gabriel Rossetti , baignant dans un univers musical proche de Bat for Lahes ( merci Jean-Paul ) , Florence and the Machines, Fever Ray ou certains Björk éthérés, séduit et réussit à te transporter dans un univers onirique aux allures fin de siècle/ malaise existentiel.
Quelques grésillements de vieux microsillons lus par une cellule phonocaptrice usagée amorcent le voilé et obsédant 'Pedestrians', l'electronic drumming s'incrustant insidieusement dans tes fibres nerveuses.
'Sky's Blue', il était une fois une jeune fille atteinte de mélancolie maladive..the sky is blue, so am I ... , murmurant son spleen sur fond de violoncelle sombre et plaintif.
Lorsque son amie l'accompagne pour un précieux chant en harmonie, tu décides de clore les paupières, le temps est venu de fuir ce monde obscène.
Une pure merveille que le menuet minimaliste  ' Alas my Love'!
Un poème élisabethain sur fond de zither/clavecin te rappelant l'immortel ' Greensleeves' écrit au 16e siècle:
Alas, my love, ye do me wrong
To cast me oft discurteously,
And I have loved you so long,
Delighting in your companie...
Après ces instants de douceur romantique, le titre le plus secouant du mini-concert,' At the Stars'.
Gritty beats et vocaux offensifs, gros potentiel radiophonique.
Maya's Moving Castle achève le récital avec ' War',  titre dansant et saccadé à la Lykke Li.

Oui, Clelia?
Comment s'appelle le groupe, c'était super...







dimanche 11 novembre 2012

John Fullbright à Toogenblik, Haren, le 9 novembre 2012

Haren: latitude 50° 48' Nord - longitude 5° 14' 24" Est, avant - guerre, les  villageois pratiquaient la culture du chicon, sauf ceux qui bossaient à la cimenterie.
Coup d'oeil à l'almanach reçu de tante Joséphine: vendredi 9 novembre,  singer/songwriter's day, le vétuste Toogenblik propose au clair de lune: John Fullbright.

Sur place, pas mal de monde , le jeune homme avait fait forte impression en 2011.
21:1O, après le laïus de Luc, un enfant de choeur armé d'une acoustique et d'un harmonica prend place derrière le micro: John Fullbright, 24 ans, Bearden, Oklahoma!
Deux albums seulement, le live '  Live at the Blue Door' ( 2011) et ' From the ground up' ( 2012).
N'ai pas bien compris ce que la speakerine a proclamé, mais en fait je ne suis pas âgé de 20 ans, j'en ai quatorze et six mois, je suis le Peter Pan ou le Benjamin Button du folk blues, et il entame un bluesy folk persuasif,' Gawd above'  empreint d'une étonnante maturité pour un garçon qui n'a pas encore vraiment vécu.
Toogenblik, I'll play some new songs while I'm sober,  après avoir avalé deux lampées d'une Trappiste ambrée, il attaque une ballade ..I didn't know I was in love with you till you were gone...
Les comparaisons vont bon train, en commençant par Woody Guthie, originaire du même bled, certains avancent Townes Van Zandt ou Steve Earle, John Prine préconise un voisin, un autre y entend du John Hiatt... on peut t'assurer que John mérite tous ces rapprochements, à peine deux titres et t'es déjà éclaboussé par son talent de lyriciste, sa voix expressive et son jeu assuré.
En picking, ' Satan and St. Paul' , vaguement basé sur les accords de ' St James Infirmary' et chanté d'un timbre rocailleux à la Tom Waits.
Il m'arrive de composer deux titres le même jour, le mélancolique ' Unlocked Doors' a été écrit juste après le précédent.
Par contre je ne peux pas composer when I'm on the road, la suivante est l'exception confirmant la règle: Ulysse rentre à Ithaque .... I'm going home... où est Pénélope?
Let's go country, ferai de mon mieux pour sonner comme Willie Nelson, la merveilleuse ballad ' Me Wanting You' .
Un virage Bob Dylan excité et bluesy, époque ' Freewheelin'', I gotta go , I gotta go.. répète le gamin, les clients battant du talon pour accompagner le discours nerveux.
Le Waltzing Matilda/ Tom Traubert's Blues  de la soirée: ' Forgotten Flowers', old-fashioned charms ...
Indémodable!
Puis un cabaret tune rappelant Leonard Cohen ' Fat Man'.
Fullbright maîtrise  toutes les facettes roots/americana à la perfection, avant la pause l'assemblée sera gratifiée d'une dernière pièce brise- coeur, destinée à la vente de mouchoirs en soie.

Set 2
Il débute par ' High Road', une merveille de short story, un drame rural poignant dans la lignée de John Steinbeck .
Clint Eastwood  compte en faire une version cinéma!
' Jealous Man'  de Hoyt Axton, le mec qui a écrit 'The Pusher', un ragtime à l'arraché.
'Safe to say' is a new one, in fact, j'ai essayé d'écrire une chanson d'amour, après-coup tous les clichés que j'y ai insérés  m'ont sauté aux yeux.
A la Jackson Browne, le downtempo ' I only pray at night' suivi du bluesy ' All the time in the world'.
Toogenblik, merci  à vous d' être venus, it' s just like paid vacation, de plus, parmi vous, il y a un individu s'étant déplacé depuis Copenhague juste pour ce show, je lui dédie ' Jericho', une plage majestueuse.
Que vibrent les trompettes!
Tout le monde sait qu'un singer/songwriter n'a pas le droit d'être heureux sous peine de tomber dans la mélasse, the only songsmiths I know capables d'écrire une rengaine allègre sans sombrer dans le ridicule se nomment Woody  Guthrie et Jesse Winchester...what's so fucking bad about happy? ... avec en bridge un  sifflet mélodieux.
 Néanmoins, I wrote a happy song which is called ' Moving', elle terminera le concert!

Public debout et retour du troubadour.
Sur le piano désaccordé et poussiéreux,dormant sur scène depuis 37 ans, le jazz standard ' Ain't nobody's business' , suivi de ' Song for a child', titre commencé lors de la naissance de sa nièce et achevé, bien plus tard, lorsque l'épouse de son frère a enfanté de deux garçons, so, there's a verse for the girl and another one for the boys.
La tendre berceuse clôture cette soirée exceptionnelle.

Le copain de Hans Christian Andersen: stunning gig, I'll drink another Duvel avant de rejoindre la petite sirène!