mercredi 31 octobre 2012

Diana Krall au Palais des Beaux- Arts, Bruxelles, le 29 octobre 2012

Oui, JP!
Quel âge a-t-elle?
Diana Krall aura 48 ans en novembre!
J'ai vu la pochette de son dernier CD, ' Glad Rag Doll', cette Baby Doll risque de rendre fou pas mal de mâles de 18 à 78 ans...
On peut dire qu'elle assure!
La prestigieuse salle Henry Le Boeuf  affiche complet malgré des prix à donner le vertige à Roger Frison- Roche et, à 19h50, lorsque retentit la sonnerie invitant les clients du bar à gagner leur siège, tu peux entendre l'antique piano mécanique, trônant à gauche sur le podium, envoyer un ragtime désuet, tandis que sur l'écran  défile un cartoon 2 strip color..
D'ailleurs tout le décorum, le rouge bordeaux en teinte dominante, renvoie vers les music- halls de l'entre -deux -guerres.
Extinction des feux, Buscemi se la joue Fred Astaire pour interpréter 'When the curtain comes down', popularisé par le ténor George Jessel en 1929.
La rag doll, de noir vêtue,  et ses musiciens, prennent place, la Canadienne derrière un imposant piano, près d'elle à la contrebasse, le sobre, Dennis Crouch - aux drums, Jay Bellerose - les Beaux-Arts annonçaient Marc Ribot aux guitares, il était en ribotte, Aram Bajakian l'a remplacé de main de maître, ce gars est tout simplement époustouflant - le multi-instrumentiste, Stuart Duncan, passait de la guitare au violon sans oublier le banjo ou l'ukulele et les backing vocals - le dernier de la bande, au synthé, electric piano ou accordéon: Patrick Warren!

Nice, to see you, Brussels, c'est parti, ' We just couldn't say goodbye', ouvrant le dernier-né.
Un titre ( de Henry MacGregor Woods)  qu'elle a découvert en piochant dans les 78 tours de son papa.
Du smooth  old-fashioned jazz au violon pleurnicheur
'There Ain't No Sweet Man That's Worth the Salt of My Tears' un méchant swing avec une première intervention ravageuse d' Aram.
Ta voisine, quatre fois vingt ans, euh c'est du jazz ça, Monsieur?
Pas d' earplugs aux Bozar, faudrait y songer!
 'Just Like a Butterfly That's Caught in the Rain', une romance ailes de papillons, décorée d'un admirable travail en noir et blanc de Miss Krall.
Un ukulele oiseau des îles pour la rengaine  "You Know – I Know Ev'rything's Made for Love".
Diana, en mode volubile, confie ... toutes ces vieilleries traitent d'amour, de sexe I mean, il y a longtemps que je voulais les enregistrer, la suivante est un hommage aux Ziegfeld girls, starlettes des Ziegfeld Follies à Broadway, le superbe et mélancolique  ' Glad Rag Doll'.
Un tout grand moment!
Finis les Kleenex,  'Get out and get under the moon' ( 1928) popularisé par Helen Kane, une Betty Boop coquine.
' Let it rain', merci, on a été servi toute la journée...
It's because the angels are crying... leur chagrin est imposant, un véritable déluge!
Voici another weather song, le ragtime: '  On the sunny side of the street', suivi d'un premier Tom Waits , l'incroyable tango/ blues ' Temptation'.
Stuart à l'accordéon et un solo vicieusement agressif du New Yorkais, Aram Bajakian.
Highlight!
Phase deux du show, Diana solo, face au saloon piano, comme au temps où les coalminers ayant touché leur salaire venaient le dépenser en écoutant une bad girl  rousse pousser la chansonnette pendant qu'un Knuckles O'Toole tapotait l'engin brun.
 Le sentimental ' Garden in the rain'  ( Carroll Gibbons, 1928), suivi de"I'm Gonna Sit Right Down and Write Myself a Letter" un succès pour Fats Waller.
Ambiance honky tonk enfumé, les cowboys envoyant leurs crachats jaunâtres dans le récipient métallique traînant dans un coin du saloon.
Joni Michell, ça va?
OK, pour la compatriote, le magnifique ' A case of you'.
J'ai envie de vous jouer un Nat King Cole, une proposition?
Un gars au premier rang: '  Nature Boy'.
Je jure de l'apprendre pour ma prochaine visite, elle attaque ' Deed I do'.
Madame s'amuse, madame batifole, madame est frivole ... la prochaine fois je vous invite tous chez moi, ce sera moins onéreux qu'ici, on mangera des pancakes au sirop d'érable et on chantera ensemble...ai noté le rendez-vous dans mon agenda!
Retour des cinq mercenaires, ' Lonely Avenue' de Doc Pomus, gros hit pour Ray Charles.
A tomber de son siège!
La country ballad, 'Wide river to cross' ( Julie Miller)  est plus récente, ne m'en voulez pas!
Miss Krall and band on the americana tour, beau comme les meilleurs Eagles!
It's time for a torch son, 'Here lies love', à la manière langoureuse d'un  Bing Crosby.
'Some like it hot' is my favorite movie, voici le swing sauvage  ' Running Wild' ... chaud, chaud...on sue encore qu'elle nous conduit sur le 'Boulevard of  Broken Dreams' pour rejoindre  Gigolo and Gigolette, un moment de magie pure.
Comment tu te sens?
' I'm a little mixed up', comme  Betty James.
A Chess touch pour finir en beauté!
Une heure 55 minutes incroyables, les Beaux- Arts debout!

Bis

Tom Waits, une valse, ' Heart of Saturday Night'.
I'd like to play you une chanson écrite par le père de mes enfants, j'en pleure encore, 'Almost Blue', d'Elvis Costello!
Place au rock bien rond avec ' Ophelia' du Band  et on prend congé avec a late night song , la berceuse  ' Prairie Lullaby'

Le concert de 2012 qu'il ne fallait pas manquer!











mardi 30 octobre 2012

Catherine Feeny au Centre Culturel René Magritte, Lessines, le 28 octobre 2012

Horaire insolite ce dimanche au CC René Magritte, Myriam et Fredo programment Catherine Feeny à 18h!
Le concert doit suivre le banquet  destiné aux bénévoles du festival Roots & Roses.
Sur place à 6 PM, comme  à d'autres admirateurs de Miss Feeny, on te demande de patienter, les fêtards achèvent leur digestif numéro 14.

Sésame en action, il est temps de saluer la bande de visages rubiconds à l'haleine non mentholée et, à 18h25', un trio grimpe sur scène: Catherine Feeny and band!
Celle qui, désormais, est Portland - based, vient de sortir un quatrième album sous son nom, l'engagé ' America'.
Il y a deux ans, tu assistas à un concert  bruxellois de Come Gather Round Us , groupe formé avec son conjoint, Sebastian Roger. Pour cette mini tournée, Sebastian est resté chez Obama, il prépare un disque, et c'est flanquée de Brady Swan ( Greylag, Sama Dams..) aux drums et du singer-songwriter Daniel Dixon aux guitares que Catherine se produit en Europe.

Un ukulele pour le fragile, mais bourré d'émotions, soft folk, ' Hide you here', Catherine, la militante, s'était, comme un millier de manifestants, établie dans le parc Zuccotti près de Wall Steet pour un sit ( sleep)-in de plusieurs semaines.
Après leur expulsion par les forces de l'ordre il a fallu se cacher d'où... I can hide you here...
Sur ' Hurricane Glass' ( 2007),  l'alt.country ballad aux tonalité Norah Jones,' Touch back down'.
Superbe voix, valse ensorcelante!
Retour vers the land of freedom avec le virulent  pamphlet contestataire, ' Police State', la douceur de la voix tranchant avec le propos vitriolé.
Toujours sur le même opus, le profond , rythmé et enjolivé de vocalises tragiques, ' Spill it over the ground' , basé sur le roman ' What is the What' que Dave Eggers a consacré au réfugié  soudanais Valentino Achak Deng.
Pour Sebastian, ' The Bell and the Anchor' , a western waltz métaphorique... je suis la cloche, tu es l'ancre...
Allez siroter une bière, les garçons, je continue seule, à la guitare,  ' You better run' à la Lucinda Williams - à l' ukulele, l'exotique, feutré et lacustre ' Bay Ocean', une ville d'Oregon, known as the town that fell into the sea, complètement envahie par les vagues de l' Océan Pacifique.
L'endroit est devenu une réserve naturelle.
We'll play one of Daniel's songs, le mélancolique  ' Can't hear you', sur l'album 'Take Care', released, in 2011.
My CD's and Daniel's album sont à vendre après le gig, achetez, bonnes gens, achetez...faut qu'on puisse payer nos tickets d'avion, sinon on deviendra une charge pour l'Etat belge, De Wever va râler...
 A ' Map of America' aux tons pastels, puis ' Fourth of July' , Catherine n'est pas la première à chanter l'Independence Day ( les Beach Boys, Amy McDonald, Shooter Jennings, Bruce Springsteen ...), on va boire, festoyer, faire du bruit... le titre le plus joyeux du set.
You know, Daniel a malencontreusement brisé sa Gibson à Liège , un brave gars lui a prêté cette guitare, we hope the Gibson will be fixed soon, this is our last title: l'altruiste  ' United'.

55', on sait qu'il y aura un rappel!
Any requests?
' Mr Blue' lance une rouquine, elle sera exhaussée.
Jolie romance!
Avec le band,on vous joue un morceau de Come Gather Round Us, ça s'appelle ' Etre un lapin'.
Bugs Bunny corrige: ' To be a rabbit'.

Le public réclame plus, Catherine revient pour nous interpréter le délicat ' Jacaranda' et se propose de prendre congé après un singalong.
Lessines, you choose: ' People in the Hole', one of my titles, ou le classique ' Goodnight, Irene'.
Both will be played, Irène ira se coucher en franglais, bonne nuit, madame!








Natina Reed du groupe d'urban R & B, Blaque, victime d'un accident mortel, le 26 octobre 2012

Natina Tiawanna Reed ( elle allait avoir 33 ans) a été tuée accidentellement, renversée par une voiture, alors qu'elle traversait la  U.S. Highway 29 à Lawrencevile en Géorgie.
La chanteuse/rappeuse/actrice devait décéder après avoir été transférée au Gwinnett Medical Center.

Shamari Fears, Brandi Williams & Natina Reed forment le  R'n'B girl group Blaque ( ex Blaque Ivory) dans la seconde moitié des nineties.
En 1997, les filles font une apparition, en guests, dans la video de ' Not Tonight' de Lil' Kim, mais, c'est en 1999, que Blaque défraye la chronique avec l'album 'Blaque', disque de platine aux States.
Le single ' 808' , avec Natina Reed au rap, casse la baraque.
Le groupe enregistrera deux autres albums au succès anecdotique, ce qui entraîne le split en 2004.

En 2001, Natina épouse le rapper Kurupt,  elle apparaît sur son album ' Space Boogie: Smoke Oddessey', la chanson prémonitoire a pour titre 'It's over', le couple se sépare, Natina ayant la garde de leur fils, Tren Brown.

En 2000, la chanteuse apparaissait dans la teen comedy ' Bring it on', plus tard son nom fera la une des journaux  lorsqu'elle sera arrêtée pour conduite sous influence et une seconde fois for driving without a valid Georgia license.

Avant l'accident fatal , Natina Reed  travaillait à un album solo et il était question d'une reformation de Blaque!




Une brève: décès de Louis Nunley, musicien étroitement lié au Nashville Sound, le 26 octobre 2012

Louis Nunley naît dans le Missouri en 1931, mais s'établit à Nashville, dès 1948.
Ce mathématicien de formation fera partie, en tant que baritone voice, des légendaires Jordanaires , le vocal quartet qui accompagnait Elvis Presley sur scène et lors de ses enregistrements, il rejoindra, définitivement, le groupe, en 1999, longtemps après le décès du King.
Les Jordanaires, au line-up évidemment modifié, avec Gordon Stoker( first tenor)comme élément le plus ancien, continuaient à tourner et à graver des microsillons.

Louis Nunley a également fait partie du Anita Kerr Quartet, plus tard Anita Kerr Singers, une autre gloire locale ayant remporté deux Grammy's, dont le Best Performance by a Vocal Group pour l'album ' We Dig Mancini'.
 
Anita Kerr et ses mâles ont accompagné  Chet Atkins, Faron Young, Jim Reeves, Don Gibson, Perry Como, Brenda Lee ou Webb Pierce e.a.... la liste est interminable!

Une grande voix s'est éteinte!




lundi 29 octobre 2012

Disparation de Terry Callier, un all-rounder: jazz, soul, folk, singer-songwriting... le 28 octobre 2012

Terrence O. Callier, Chicago 1945, s'est éteint le 28 octobre 2012. Un ami, Luther Adams, l'a trouvé inanimé en lui rendant visite ce dimanche.
 Terry Callier avait 67 ans!

Sa carrière musicale débute lorsque, comme teenager, il chante dans des groupes de doo wop, pullulant à Chicago début 60.
Après une audition, Chess Records le signe et sort le single 'Look at Me Now'.
A l'époque, Terry ne jure que par John Coltrane.
Un premier album  voit le jour en 1968, ' The New Folk Sound of Terry Callier' , le disque contient des traditionals à la mode Callier ( ' Cotton Eyed Joe' ou ' Promenade in Green' par ex.).
En marge de sa carrière solo, Callier écrit pour Chess avec, notamment, un hit pour les Dells, 'The Love We Had Stays on My Mind'.
Ses propres albums ' jazz-folk' , appréciés des connoisseurs, ne se vendent guère, il est lâché par sa firme de disques.
1983, il décide de se retirer du music business mais continue à composer.

Début des nineties, le destin lui sourit, un label anglais , spécialisé en acid jaz, remixe un hit anodin de Terry 'I Don't Want to See Myself (Without You)', gros succès dans les clubs.
Terry Callier s'envole vers les îles britanniques pour retâter de la scène, un live LP ' TC in DC ' sort en 1996.
L'année suivante il collabore avec Beth Orton pour le EP ' Best Pit'.
Il est signé chez Verve Forecast , un CD ' Time Peace' et un award : the United Nations' Time For Peace award.
Il faut battre le fer, il est bouillant, il continue à enregistrer , dont le fameux ' Hidden Conversation' ( 2009) featuring Massive Attack.
 Ce sera le dernier effort discographique de ce géant!



dimanche 28 octobre 2012

RIP Jo Gunne ( 1968- 2012), la bassiste/ guitariste des Fuzzbox décède à Birmingham, le 26 octobre 2012

Jo Dunne avait à peine 43 ans et, comme tant d'autres, a perdu la bataille contre le cancer.

En 1985, Vix (Vickie Perks), Magz (Maggie Dunne), Jo Dunne et  Tina O'Neill forment We've Got A Fuzzbox and We're Gonna Use It!, un all-female alternative band qui deviendra Fuzzbox peu après.

Les premiers singles, usant et abusant de la fuzzbox , "XX Sex" et  "Rules And Regulations" obtiennent une place honorable, pour un groupe de rock alternatif, dans les UK charts.
Un premier album ' Bostin' Steve Austin' ( We've Got A Fuzzbox and We're Gonna Use It!, aux States), sort en 1986.
Another  hit single, judicieusement nommé 'Love is the slug'.
Deux covers décalées suivront , le bubblegum pop de Brian Hyland "Itsy Bitsy Teeny Weeny Yellow Polka Dot Bikini" et ' Spirit in the sky' de Norman Greenbaum.
Warner Bros. Records les signent, un second album ' Big Bang' , le disque atteint le top five au UK.
Vickie se profilant comme un véritable sex - symbol.
Plusieurs titres sont co-écrits par Liam Sternberg, déjà responsables des hits des Bangles ou des Waitresses.
Le son est léché, finie la période DIY!
1990, un troisième album est en gestation, mais le groupe splitte due to musical differences...
La firme de disque compile et vend!

Re-formation en 2010, exit Tina, mais deux nouvelles l'incendiaire Sarah Firebrand et Karen Milne.
En mars 2011, fin de l'aventure!

Vix est la seule à défrayer les chroniques: elle fait partie de Ginger & the Sonic Circus, un band éphémère, puis, sort un album solo en 2008, tout en formant ViX n The Kix, comprenant quatre punkettes délurées.
En 2011 changement radical de style, elle monte le Victoria Perks Band s'ébattant dans lunivers alt.country/americana!


Une fan de la première heure:
Shocking news. Their cover of Bohemian Rhapsody was always a favourite...

samedi 27 octobre 2012

Pat Roberts and the Heymakers au Sans Nom, Schaerbeek,le 26 octobre 2012

Un vendredi soir de merde sur les routes bruxelloises, ok, il pleuvait et le vendredi est souvent synonyme de bouchons, mais là, ça ne rigolait pas du tout.
En arrivant Au Sans Nom, Jacqueline te confirme avoir connu les même embarras, c'est Walter Curieus Schaarbeek qui nous met au parfum: ce 26 octobre on fête l'Aïd-el-Kébir, la fête du sacrifice, les musulmans on demandé congé... effet boule de neige, moins de taxis, moins de transports en commun et le marasme sur les grands axes du centre ville et la petite ceinture.
A 20 heures, le zinc est déserté, les cowboys de Phoenix terminent leur soundcheck avant d'aller avaler une mitraillette chez le Turc du coin.
Pour nous, Palm et Jupiler au menu!

21:00  Pat Roberts and the Heymakers en piste!
Pat Roberts, un vétéran de la scène honky tonk/ rockabilly issue d'Arizona, le gars a promené sa Gretsch dans tous les bastringues de Phoenix, où il est considéré comme une réincarnation du King fusionnée avec Roy Orbison, Johnny Cash et le vieux Hank Williams.
Avec ses Heymakers, il a sorti un premier CD en 2011 ( 'Lonesome and Blue') et, du 4 au 28 octobre, cette fine équipe sillonne les plus élégants établissements de notre beau royaume et de celui de nos voisins oranges, la tournée approche de son terme, mais les flingueurs sont toujours en pleine forme.
L'an dernier, en novembre, Paul Thomas, le bassiste du groupe, décédait et, comme batteur, on retrouvait le nom d' Ed Michaels, ce sont deux autres membres que l'on a vus au Sans Nom.
Aux drums, un petit gars, accoutré à la façon d'un employé de bureau insipide mais incroyablement doué: Tom Coulson, membre de Full Moon Jazz . A la basse, la girlfriend de Pat, Miss Amanda Lee, une pin-up sortie d'un calendrier Pirelli de 1956 ( height: 5'6" - weight: 135  lbs, à vue de nez - bust: 36" -  hips: 37' - waist: 25"..), blonde, il va  s'en dire, lipstick agressif et moues Monroe... ne crois pas qu'on a rêvé, on lui cède la parole: I am an authentic 1940s-style pinup and vintage fashion model... petit détail, au cas où tu aurais des idées: I do not do nudity or fetish work...

The rockabilly train is on its rails ' Mighty big love'  suivi d'un classique sanglots longs de l'automne ' Cry cry cry' ( Johnny, 1956, Yes!).
Un instrumental aux vapeurs surf, la Gretsch cingle, Amanda imperturbable, sourire moqueur aux coins des lèvres, tricote consciencieusement et la moustache à la cravate bariolée assure un rythme soutenu.
Ce trio connaît la musique.
Un Elvis crooning ' Paralysed' , d'une efficacité  paralysante.
' Bluebird' ..I love You... des romantiques, ces cowboys!
Johnny Cash, ' Train of Love, Nashville twang et trémolo, brillant!
Tom sur le sentier de la guerre, 'Running Bear' , la débandade chez les visages pâles.
A Phoenix, on aime le country & western, ' Swinging Doors'.
 Les nostalgique sur le dancefloor pour le slow gluant, crédité Leiber/ Stoller ( 1954), hit monumental pour Elvis Aaron Presley en 1956, ' Love Me'.
Quoi, Walter?
Elle est pas mal, Amanda.
Pas mal, en effet!
On se concentre sur un nouveau country & western fringant auquel succède le titletrack du CD ' Lonesome and blue' à la Roy Orbinson et avant la pause pipi, une polka sauvage ' Bux Polka', farandole et croquignoles, olé!

Distribution de saucisses sèches pour fêter la fin d'une période de jeûne, merci Claudie ... et set 2!
First song on the album, 'Baby', enfile tes dancing shoes, bébé, on sort ce soir!
Où?
 ' Uptown' ... just, my baby and me.., merci Roy!
Amanda dépose sa basse et va rejoindre son mec pour un duo vocal sentant bon Chris Isaak, en français suave, ' Ma chère petite', suivi d'un ' How does it feel' collant à souhait.
Johnny Cash/ June Carter en 1967, Amanda et Pat en 2012: ' Jackson', ambiance dans le poulailler!
Miss Arizona reprend son jouet , let's rock on, ' Sweet love on my mind', au répertoire de Johnny Burnette et des Stray Cats.
Surprise, un ' Little Sister' métallique.
Ce second set déchire un max.
Walter: t'as remarqué, le gars n'utilise aucune pédale, aucun subterfuge.
Ouais, old- fashioned et raw, on aime!
Avanti pour un tango électrique, puis 'Let's talk about us' ( Otis Blakwell) et le sempiternel 'Folsolm Prison Blues' que toute la gent rockabilly reprend.
Moustache, déchaîné, enchaîne sur un Bo Diddley bestial.
Un drum solo pas salaud avec numéro de haute voltige avant ' Pretty Thing' , morceau de bravoure du beau Bo.

Thank you, Brussels, we were Pat Robers and the Heymakers, à la prochaine...

Un bis, maybe?
' Sugar Sweet' et en dessert une seconde version de ' Mighty Big Love'.
Fin du rock-a- beer tour!
























vendredi 26 octobre 2012

Lonely Drifter Karen - Lili Grace au KultuurKaffee ( VUB) , Ixelles, le 25 octobre 2012

Un mois après la rentrée académique, tu décides d'aller faire un petit tour à la VUB, le KultuurKaffee programme deux groupes aux séduisants attraits féminins.

21: 15 Lili Grace
Les soeurs Bogaerts qui t'avaient émerveillées à St- Gilles, en juillet dernier.
Nelle, la petite : chant, violoncelle, percussion, electronics et Dienne, la plus grande: chant, keys, electronics, percussions sont toujours aussi chou, leur indietronic/trip hop/plinkerpop enchante tes neurones et contraint pieds, jambes et hanches à suivre le rythme imposé.
' Stand on my feet', cello en loops, Nelle au  chant, le sampler balance des beats  Metropolis compacts, thème repris à deux voix , scandé à te flanquer les jetons, comme elles, tu es scared et aimerais just stand on your feet...
' Floating' de l'electro sous-marin, proche de SX, mais avec un cello sombre soulignant le caractère ténébreux et inquiétant de la mélodie.
Un autre titre plus ancien, ' For You', succède au soundtrack aléatoire du Grand Bleu, si l'amorce est lente et relativement calme, une brusque accélération et l'addition de beats pesants créent un climat de tension oppressant.
C'est pas une descente dans l' 'Abyss', sur fond de percussions tribales, qui va arranger les bidons.
Un trip hop à la Portishead, ' Spoke Land', puis ' So much more' titre de leur EP ( épuisé) sorti en 2010. Une intro J S  Bach, virage electronic waltz et dérapage noise.
' Hold' un lever de jour brumeux savamment orchestré , suivi de ' These Walls' reprenant le thème de 'Stand on my feet' .
Notre morceau le plus personnel, ' Time Machine' , les Limbourgeoises ont lu H G Wells et l'ont habillé d'un costume Tricky menaçant.
On vous joue une reprise... tu savais, les petites étudiantes pas, une claque monumenale , cet ' Ace of Spades' de Motorhead sur poussées de violoncelle agressif.
Closing time avec ' Close' , aux relents Belleruche!

Straffe kost, murmure une voisine!

22: 20 Lonely Drifter Karen
Tu n'avais plus croisé la route de Tanja Frinta depuis août 2008 ( Feeërieën), à l'époque, la timide Autrichienne proposait un jazzy folk, tendance cabaret, délicieusement désuet ou teinté d'expressionnisme atonal, cher à Kurt Weill.
Depuis, pas mal d'eau a coulé sous les ponts du Danube, de l'Inn, du Göta älv, du Besòs ou de la Senne, car, désormais, la globe-trotter dort à Bruxelles et tourne avec une nouvelle équipe dans laquelle tu notes, comme seul rescapé des aventures passées, le claviériste/arrangeur Marc Melià Sobrevia.
Aux drums:  Maxime Malon ( JoieJoieJoie) et à la guitare : Clément Marion ( JoieJoieJoie, Faustine Hollander..).
Musicalement, également, un sérieux changement de cap, ' Pole' ( sorti chez Crammed Discs) navigue sur des flots danceable electro/dream pop aux  embruns romanesques relevés.
' Hunters to Heaven's Wild' ouvre,  beats touffus  à la Moloko, puis orchestration aérienne ( cf Air)  et timbre mélancolique, hypnotisent.
' Appetite', même univers féérique, puis ' Eyes of the wolf' avec Tanja en petit Chaperon Rouge au phrasé Lykke Li.
Un titre du second album, le downtempo synthétique dominé par le piano,' Ready to fall', précède l'énervé 'Soul Traveler' mixant les sonorités synthfunk à la  Tom Tom Club aux délires wonky pop d'une  tUnE-yArDs.
  Fraîcheur chillout, synthé forain, ' Henry Distance' flotte sur un nuage Röyksopp vaporeux.
Encore plus feutré, ' Exactly Light' , Tanja murmure sur brise légère, du coup tu te rends compte du bruit de fond dérangeant émanant des buveurs bavards accoudés au comptoir.
Bloody sons of an unknown b....., bâtards, iconoclastes...
 Un petit electro disco au groove infectieux?
' Comet'
Irrésistiblement dansant avec le petit riff de guitare funky.
' Brand New World'  , qui bat des mains?
Aldous Huxley et Tina Weymouth, et d'où sort ce gimmick asiatique?
 Elément de réponse: Lonely Drifter Karen revient d'une tournée en Chine, ' Velvet Rope', au synthé eighties, élastique, confirme ces influences.
' True Desire' nous ramène au premier album de la frêle Miss Finta, Julie Andrews goes electro and dances on a thin rope ... so charming!
Petit temps mort, Clément délaisse sa guitare pour aider Maxime à frapper cymbales, caisses claires et toms, voici ' A roof somewhere', electro flamenco tourbillonnant, qui achève ce set de 55'.

Pas de bis, we've got no more songs, s'excuse Marc, la setlist mentionnait pourtant ' Dizzy Days', mais la partie dissipée du public a eu raison de leur patience!







Décès du musicien/ lyriciste Bill Dees, le 24 octobre 2012

William "Bill" Dees, co-writer with Roy Orbison of the global hit,"Oh, Pretty Woman", est décédé dans la soirée de mercredi à Mountain Home, Arkansas, il avait 73 ans et souffrait d'un cancer du cerveau incurable.
Avant sa rencontre avec Roy Orbinson, Bill jouait de la guitare et chantait dans un band  texan, ' The Five Bops' .
C'est à Nashville qu'il fait la connaissance de Roy Kelton Orbison, déjà une star rockabilly/ country &western avec les hits 'Only the lonely' , la reprise des Everly Brothers ' Love Hurts' ou  la ballade ' Crying'.
En 1964, le duo signe un des plus grands hits de l'histoire du rock'n roll: ' Oh, pretty woman'.
Bill raconte, Roy avait imaginé ce guitar lick imparable,  il me confie: 'I feel like I need to say something while they're playing that guitar lick', Roy, t'arrête pas de me répéter 'mercy', t'introduis 'mercy' dans la chanson et le tour est joué.
Un tour ayant rapporté quelques paquets de dollars.
Roy et Bill écriront d'autres succès, dont le smash hit 'It's over'!

D'autres grands ont chanté ses compositions: Johnny Cash, Loretta Lynn, Glen Campbell, Gene Pitney ou Billy Joe Royal.

Bill Dees a également sorti deux albums sous son nom: 'Saturday night at he movies' et ' Castin' my spell on you'

jeudi 25 octobre 2012

Lightnin' Guy au Music Village, Bruxelles, le 25 octobre 20122

Midi trente rue des Pierres, le Music Village, Broodje Brussel!
Ene me hesp en ene me kees?
Non, Bill: Lightnin' Guy présente son nouveau CD, l'acoustique ' Blood for Kali'( Parsifal Records) !
 Tu crois que Guy Verlinde dort parfois?
En deux ans, le Gantois a sorti trois CD's, a foulé, au moins, 598  planches et composé 79 nouvelles chansons non enregistrées.

 12: 35, lorsqu' Isabelle de l'AB, vient présenter le bluesman sur Schelde, le club est plein à craquer, un free gig sold-out. Tes gentils voisins ont patienté 53' avant d'avoir leur spa pétillant... serveuse et barman dans le jus, heureusement tu avais ta réserve de trappistes.
Pour l'accompagner à l'heure du lunch, Guy a invité quelques potes: le saurien ( avec un s) de Wallonie, le fidèle et sobre Thierry Stievenart, équipé d'un mini-kit pour l'occasion, Saint- Nicolas, toujours en avance du côté d'Ath , lui a offert un washboard blinquant , en passant, le ket a piqué deux cuillers à café chez Illy, quant au melon destiné à cacher sa naissante calvitie , il l'a emprunté à Patrick Macnee - au violoncelle, Toon Vlerick, nouveau Mighty Gator, un habitué des blues-jams que Guy organise à Gent pendant ses rares moments perdus - second guitariste, le talentueux one-manbluesband, Tiny Legs Tim.

Braves gens, het ei is gelegd, l'ovule a été fécondé , le zygote traîne sur la table à mes côtés, avant de jouer à l'épicier, je vous interprète quelques morceaux, histoire de ne pas acheter la marchandise à l'aveuglette.
Solo: une resonator,' Consolin' Blues' subtil folk blues positiviste, en picking.
Un Verlinde plus serein qu'à l'accoutumée, you know, I'm 36, now...
L'âge de raison?
Toujours seul en piste, ' Don't you cry', en pensant aux boat people croyant jeter les amarres du côté du paradis.
Un background gospel  et toujours un fingerstyle racé.
Tiens, voilà mes parents, arrivés en droite ligne de West- Vlaanderen, welcome in Brussels, un premier blues à la slide ' Runnin back to you' .
Elle doit habiter à Rome, every road leads back to you ..
Thierry, c'est quand tu veux, petit, ' Blood for Kali' , Kali la déesse symbolisant l'annihilation of demonic male power...
Intro hindouisante ... I got one foot in the craddle, one in the grave... jolie image, un grand écart audacieux!
Le duo enchaînent sur l'uptempo, ' Reckoning Blues' , effet de serre, orages à répétition, réchauffement de la planète, destruction de la couche d'ozone... Lightnin' Guy, énervé,  s'implique: if we don't change we won't survive!
Slide furieuse, harmonica vindicatif, chant revendicatif!
Merci, Thierry, bois un coup.
Il ramasse sa  Weissenborn guitar, il y a du Jimi Hendrix dans l'air, le tribute au maître est précédé du joli instrumental ' Enraciné dans le vent', puis vient le rageur ' Voodoo Child', salué par une ovation après les dernières notes.
Second guest, Toon et son cello, ' 99%' , cette protest song, sous forme de ballade, présente quelques points communs avec le ' Blowin in the wind' d'un certain Bob.
Dernier invité, Tim, à quatre sur scène pour le magnifique ' Yser', avec 1914/ 1918 en mémoire. Ouverture des vannes du vieil Yser, l'inondation retient les troupes allemandes... tout ça, et les soldats dans les tranchées, la peur au ventre, tu peux le voir, le sentir,  tant le pouvoir imaginatif exhalé par la chanson est considérable.
Composé après une cuite magistrale, ' Hangover man', un ou deux conseils, oublie le GSM pour appeler ta petite amie et  lui raconter des salades quand t'es dans les vapes et ne va pas expliquer à ton patron comment réorganiser la boîte, abstiens-toi et bois de l'eau...
Chouette country blues aux relents Jack Daniel's.
Thierry, en shoeshine boy, va décrasser une paire de godillots pendant ce titre enregistré lors des Banana Peel Sessions: ' Lovestrong', moins funky ( horns/ Hammond) que sur le CD, mais décoré d'un incroyable solo de Tiny Legs Tim.
Public debout!
Time for a traditional, le negro-spiritual  ' Pick a bale of cotton', Washboard Stievenart plus efficace que Thierry la Fronde.
Lighnin Guy goes Carolina Chocolate Drops, du gospelbilly sentant l'Escaut.
Coup d'oeil à la tocante, encore cinq minutes, vous devez retourner bosser, c'est triste, next one is sad too, je la joue avec Toon, ' Against the Grain' , non pas le titre de Rory Gallagher , un superbe country folk plaintif.

Public une nouvelle fois debout, un bis s'avère indispensable:  ' The Gator Bop' !

Concert parfait: de l'enthousiasme, du métier, de l'énergie et du fun.
File au merchandising!
Lightnin' Guy termine octobre en Autriche et en Allemagne, puis il visitera la Suisse, la France et les Pays-Bas pour se produire le 5 novembre à Gent.







mercredi 24 octobre 2012

Françoiz Breut à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 23 octobre 2012

Tu bois?
Du Breut de Normandie, s v p!
Tu te fous de moi?
Que vas-tu imaginer, Françoiz...
En février, à la Maison des Musiques, un concert annonçant le nouvel album tant attendu, en octobre 2O12, une Rotonde bien garnie pour la présentation officielle de "La chirurgie des sentiments" ( chez 'caramel beurre salé'), cinquième effort discographique, à l'élégante pochette collage glamour, de l'artiste aux multiples facettes: Françoiz Breut!

Pour soutenir celle qui a depuis bien longtemps élu domicile dans notre humide capitale, une équipe de redoutables mercenaires: la guitare racée de Stéphane Daubersy - Patrick Clauwaert à la batterie - Antoine Rocca aux claviers et la charmante Catherine De Biasio au trombone ou à la clarinette.
Un trio masculin se pointe à 20:35 pour amorcer une intro soignée, Françoiz,  courte robe bleu émeraude, apparaît, elle murmure de sa voix troublante.. marchons ' A l'unisson', quelques lignes et Bruxelles baigne dans son univers poétique sur fond sonore Americana.
Dernier élément à quitter les coulisses, la frêle Miss De Biasio, armée d'une clarinette, Françoiz au Casio.
' A l'aveuglette' au ton Juliette Gréco et à la petite mélancolie nonchalante signée Françoise Sagan, l'arrière-plan musical prenant des couleurs ibériques.
Brillant!
Elle tripote un GSM, un texto destiné à une copine?
Raté, l' IPod diffuse un bruitage cour de récréation pour introduire 'Les jeunes pousses' , titre enlevé, dominé par une cavalcade de percussions sur laquelle se greffe une guitare surf et un piano rond.
Elle se fout gentiment de nous en attribuant ' Cabinets de Curiosités' à Barbara Cartland , d'une tessiture alto à la Jeanne Moreau, elle nous fredonne un texte velouté sur mélodie langoureuse, proche d'un Pierre Barouh.
 Son  ode amère à Bruxelles aux pavé détrempés, ' Bruxelles Bleuette' , un tango Calexico.
Entame carioca pour un vieux titre de 1997,  ' La femme sans histoire', suivi par ' Vingt à trente mille jours'(  écrit par Dominique A-Gaëtan Chataigner - Sacha Toorop), short story tirée en longueur , on acquiesce lorsque d'aucuns citent Nico,  M.Faithful et Françoise Hardy.
En femme fatale ' La gomme', titre  truffé d'effets noisy , pour revenir au premier disque de 1997  avec le récitatif , sombre et maniéré ' Le don d'ubiquité' .
Lynch doit rôder dans les parages, le thème s'habille de nuances vaudou imprimées par le rythme répétitif de la batterie et du piano.
L'histoire d'une auto-stoppeuse inconsciente: ' Marie - Lise' , grésillements, conversation enregistrée floue, petit clavier new wave poppy... sous la voûte parsemée d'étoiles...la jolie Marie- Lise danse, boit au bal du port... un polar en noir et blanc.
  Melville? Sautet? Enrico?
Premier morceau en anglais, ' Over All' ( Herman Dune) , malgré des beats plus épais que sur la version enregistrée, le décor demeure sombre.
Miss Cherbourg descend dans la fosse et ébauche l' inquiétant ' Werewolf' ( Michael Hurley, une référence pour Vic Chestnut, Cat Power, John Convertino...) a capella, avant de refaire surface, d'agripper le micro et de terminer  l'entêtante complainte sur le podium.
On l'espérait, on a été comblé, le grandiose ' I who have nothing' popularisé par  Ben E King.
Viens, Stef , suis moi... à deux dans le public, pour une version bruissements intimistes de ' La vie devant soi' , revenus sur scène, un fondu enchaîné, le chaloupé  ' Ultimo' .
 Nouveau recours à l 'IPod, une voix enfantine samplée, une rengaine, some fingersnaps : ' Michka Soka' .
Breut goes calypso, sur rythmique steelband, elle philosophe ... le temps arrange ces choses - là.
Présentation des comparses et dernière opération effectuée à coeur ouvert : ' La chirurgie des sentiments'.
Belle dépense d'énergie de l'équipe médicale et saluts! 

Bis
' Le Nord' moins caricatural que les 'Bienvenue chez les Ch'tis'.
Le temps frisquet incite à la mélancolie et à la palette grise.
Après la grisaille, la luminosité ' L'éclat du jour', beau comme du G. Manset!
Eh, Antonio, reste ici, garçon, on leur en joue encore une: un choeur grégorien amorce le profond et lancinant ' 2013' qui  achève ce concert attachant.

Bruxelles refuse de quitter le théâtre.  
Réapparition de Françoiz et de Stéphane , un cadeau, le 'hit' délicieusement sensuel: ' Km 83' !

Quinze bornes pour rentrer chez toi, des fans venus de Metz doivent s'en taper 275!

L'autoradio diffuse:

Je suis à la renverse
Comme j'espérais
Je sens tes bras
Qui me bercent

Nous y voila!


 
 


mardi 23 octobre 2012

Billie Kawende trio au Café Archipel, Bruxelles, le 22 octobre 2012

L'Archipel, un îlot brun, perdu rue Marché aux Poulets, où tu peux avaler une pintje à un prix abordable.
En ce suintant lundi d'octobre, un Stoemp-concert au menu, il est annoncé à 21 h.
Horaire flexible, car à 21h25 rien ne bouge du côté scène, l'atoll par contre est blindé, Robinson Crusoé aurait toutes les peines du monde a retrouvé Vendredi dans ce bestiaire humain.
Bon, la patience est une vertu!

21:35 Billie Kawende trio
La superbe Billie aux vocals et piano- Pieter Jan Seaux , vu avec Mojostar et Egon ( de Louis Favre), à la basse ou piano et Peter Schneider ( Natalia, Hadise, Sweet Coffee, Pierre Anckaert , Jali.....) au cajon et shakers.

Billie Kawende ( Meise, roots Congo), c'est de la graine de star, une voix , un physique, une présence et du groove.
Elle est suivie par toute une smala de fans qui se colleront au podium improvisé, danseront, battront des mains et gueuleront pendant tout le gig.
Entrée en matière funky en diable, ' I wonder' , la basse de P J sonne au moins aussi noire que le timbre de la séduisante Billie.
Plus moyen de se commander une bière, bar inaccessible!
Sur scène, le trio balance sa version de' Dangerous' , dangereusement sensuelle.
Je vous joue la suivante en slow motion, try to recognize it :
...Yo, this song, yo
This song is for all the women out there
That have been lied to by their men...
Formidable version, pleine de feeling, de ' I hate you so much right now' de Kelis.
Changement de graphie: du latin/soul/pop à la Gloria Estefan: '  You're my first' , avec participation des insulaires pour le chorus.
Pendant qu'elle enchaîne sur une soulful ballad, tu te rends compte que t'as pas vraiment choisi un emplacement stratégique, ton 42 fillette est constamment écrasé par des badauds souffrant de polyakurie et se pressant ver les lieux d'aisance, ce va-et-vient énerve et perturbe.
A ces inconvénients, tu ajoutes de sérieux problèmes de feedback ou de sons flottants, pour te dire que les conditions ne sont pas optimales.
P J commence à marquer quelques signes d'agacement.
Histoire de voir si tout le monde m'entend, j'abandonne mon piano à Mr Seaux , j'escalade le comptoir, pas évident avec mes hauts- talons, bouge ta Westmalle, Joris et toi, Frans, t'avise pas d'écraser ta cibiche sur mes escarpins, voici ' Go back', une romance, aux teintes Motown, toujours trahie par la table de mix.
L'uptempo ' Under my wings' est carrément saboté, la voix prend de la hauteur, s'éteint, ondoie, se noie... le bordel, on te mentionne pas les avatars du piano, mais sache que PJ n'en menait pas large.
Une pause s'impose pour rafistoler la machinerie.

Ambiance cassée, natürlich.
Un câble à la poubelle, deux sparadraps, un massage, un coup de fil à Armstrong, tu conseilles, Lance?, une piquouze de testostérone et c'est reparti!
' Bad Sisters' au groove infectieux.
Pas de bol, le traitement  conseillé par le docteur Strangelove ne produit aucun effet, ça déconne toujours!
Stoemp mensen, la suivante sera la dernière.
L'animé et philosophique  ' Keep on, hold on'.
Voilà!

Cris déchirants, pleurs incontrôlés... Billie revient sur sa décision: si on retrouve PJ , vous aurez droit à un bis.
Un flic en civil ramène le fuyard, voici ' Enough' , du r'n'b sulfureux, décoré d'une séquence hip hop.

Malgré la pagaille sonore Billie K and band ont convaincu, il faudrait les revoir dans des circonstances moins chaotiques.









lundi 22 octobre 2012

Metal Female Voices Fest 2012 - ( Saturday- part 2) - Wieze, le 20 octobre 2012

Seconde mi-temps
Luc vient d'avaler son thé, on retourne dans l'arène, il est 16h10!

Skeptical Minds
 Des Bruxellois qui ne doutent de rien, plein de copains à Helmut Newton dans la fosse ( ok septique, c'est lourd), nous, perdus dans la masse.
C'est en décembre 2008, une Soirée Cerise à La Flûte Enchantée, que tu vis S M pour la dernière fois.
En 2012, le groupe a pris une envergure internationale.
Depuis 2002 le line-up a subi de légères modifications: au chant, l'incroyable soprano polonaise, copine de Dracula, Karolina vel Death - guitare, un membre fondateur, Michel Stiakakis - Pat à la basse - Gab, membre d'origine, à la batterie - par contre, on a vainement cherché Catherine au violoncelle... on a vu un mec, je te jure on n'avait encore rien bu, ni fumé ( à première vue, il s'agit de Thomas Dewandre!).
' Inertia', plage de leur dernière plaque '  Skepticalized', ouvre.
Ambiance sombre, sonorités metal/electro/goth: bienvenue au purgatoire!
Le violoncelle ajoute un plus évident à la recette belgo- polonaise, le Szaszłyk à la Chimay dégage un fumet Dead Can Dance pas désagréable.
' Skeleton Key', sur un EP de 2007, emmène les festivaliers sur les chemins de la trance et c'est pas parce qu'il y a un ou deux 'Rotten Fruit' aux distorted vocals dans la corbeille indus/metal qu'on va tout balancer à la poubelle.
Pour Charlie Chaplin, 'The Dictator', un break mysticisme oriental  Hava Nagila moins fade que celui de Rika Zaraï.
' Alcohol' , aux riffs lourds, la Żubrówka déchire et forcément il sera question de ' Madness'...elle pleure,  I lost my mind...
 Un cantique  à la sauce Einstürzende Neubauten, ' No way out', puis ' Broken Dolls', avec l'impressionnante  Iliana de Meden Agan en guest.
Message de première importance, comme le MFVF, nous fêtons nos 10 ans d'existence, à cette occasion, l'un d'entre vous pourra gagner la guitare de Michel, on se voit au merch.
L'office reprend, ' Someone New'  puis ' Born to be wild' du Steppenwolf avec quatre sauvageonnes sur scène ( Iliana et les chanteuses de Delain, Dimlight et Seduce the Heaven).
Du solide, S M termine par ' Living in a movie'.
Un triomphe!

Amberian Dawn
Hyvinkää, jolie ville finlandaise réputée pour ses sportifs sur glace ( curling, hockey..) et pour son sanatorium.
On referme le 'Lonley Planet' , pour accueillir Heidi Parviainen ( Finnish lyric soprano singer) et ses copains: Tuomas Seppälä - Kasperi Heikkinen - Kimmo Korhonen - Jukka Koskinen - Heikki Saari.
Amberian Dawn a quatre CD's à son actif, le dernier ' Circus Black'.
Heidi: sorry, we can't help you for the setlist, we didn't have any, étant donné qu'on n'a pas interprété notre répertoire habituel.
'Caca' en Suomi!
Deux morceaux ( peut- être 'He sleeps in a grove' et 'Lionheart')  dans la veine Epica, Nightwish. Un salut... good evening, so nice to be here, puis ' Crimson Flower' , choeurs raffinés, emballage orchestral majestueux, une percée prog de la guitare...on travaille dans la joliesse.
Un rondo speedé pour suivre, probablement 'Circus Black' car on a vu des trapézistes, jongleurs, puces savantes et un travesti ressemblant à Bart De W..
Les Finlandais enchaînent sur une pièce tout aussi musclée ( 'Kokko'?) puis annoncent le polaire 'Artica', on a sorti moufles et flacon d'aquavit.
Un son grandiose comme la cathédrale Ouspenski et des vocalises angéliques, pendant que la guitare tricote en finesse.
' Valkyries' mieux que Wagner, puis un truc qui cogne ( 'Fight'?) et deux derniers up tempi nerveux, dont probablement leur hit ' River of  Tuoni',du  power speed et soprano lirico aigu.
Set  percutant!

Arkona


ou Аркона, du folk/death metal russe: la sensation de ce premier jour!
Fringues en peau de rennes/  manteau veste fourrure marmotte...pas achetés sur Ebay, ils ont de la gueule les Cosaques, emmenés par la blonde Maria Scream Arhipova ( quelle voix, grunts ou pureté cristalline, dans un corps si frêle)
 Sergei Lazar/ Ruslan Kniaz/ Vlad Artist/ Vladimir Volk ne parlent pas tous le vocable utilisé par Winston Churchill, mais sont diablement efficaces.

Mention spéciale à Vladimir maniant les flûtes et la gaita gallega, une cornemuse de Galice.
Ils ont sorti plusieurs disques , le dernier 'Slovo'.
C'est parti pour une heure de Pagan metal ayant transformé le bunker en fête païenne médiévale.
' Az': progressive symphonic metal folk avec une première escapade des bagpipes sur un fond choeur de l'Armée Rouge, une horde de Zaporogues descend la Volga, cloîtrez vos femmes...
'Arkaim' passages agressifs, voire sanglants et mouvements celtiques se succèdent.
 'Goi, Rode, Goi ', petite flûte champêtre, puis bourrée sauvage. Wieze bat des mains en cadence.
Stivell se tape Slipknot, c'est monstrueux!
'Ot Serdsa K Nebu' une gigue métallique, suivie de l'inquiétant 'Slovo', tout aussi dansant.
Toute la beauté des plaines russes se dessine dans l'intro de la ballade' Slavsia, Rus'  .
 Place à l'incantation sur fond bourdonnant, ' Zakliatie', qui soudain explose en symphonie barbare, digne d'Apocalyptica.
 Pour changer, 'Leshiy' une valse musette/ flon flon, le truc vire farandole pour headbangers ( ' Stenka Na Stenku').
Ambiance au zénith et dernière tirade de folk metal slave à faire pâlir Rammstein:   ' Yarilo'.
Arkona: le band de la soirée !

Delain

Une visite de nos voisins, Delain uit Zwolle.
Le groupe, fondé par l'ex-Within Temptation, Martijn Westerholt ( keys),  vient de sortir un troisième album, ' We are the others', toujours rangé dans le rayon symphonic metal.
Ici aussi, l'attrait majeur est à chercher du côté du chant:  la rousse incendiaire, Charlotte Wessels.
Les autres protagonistes sont:  Otto Schimmelpenninck van der Oije (bass)-Sander Zoer (drums)-Timo Somers (guitar).
' Mother Machine', première plage de ' We are the others', entame le set.
Gentil fond industriel et voix mélodieuse, titre relativement poppy, comme le sautillant ' Get the devil out of me' .
'Go Away', de 2008, vise l'airplay sur la fréquence FM, ' Milk and Honey' porte bien son nom et ' Invidia' suit le schéma classique: intro pas trop longue, couplet, refrain, poussée de clavier et gros riffs de guitare.
Bien foutu, mais prévisible.
Le grandiloquent ' Pristine', feu sur la scène, précède ' Deep Within' ( de Within Temptation) pour lequel on invite George Oosthoek , frontman/vocalist  de Orphanage et ex-Within Temptation , à entamer un duo vocal, grunts against soft voice, avec Charlotte.
On continue dans le pacte de non-agression:  ' We are the others' - ' Sleepwalkers dream' , un slow - ' Electricity' - 'The gathering', pour conclure with a handclapping one ' Not enough' .
Professionnel!

Arch Enemy
Changement d'impact avec les Suédois, finis les refrains racoleurs, place au death metal dévastateur.
 La blonde Angela Nathalie Gossow est pire que Nikita, relativement petite, fine, féminine... elle monte  sur scène: une furie au chant guttural à te foutre les boules, pense à Cannibal Corpse, Deicide, nos Leng Tch'e ou autres adeptes du grindcore/ deathcore.
Michael Amott – Lead Guitars /Nick Cordle – Lead Guitars /Sharlee D'Angelo – Bass /Daniel Erlandsson – Drums  se chargent du bruit de fond.
' Khaos Ouverture' et ' Yesterday is dead and gone', ça m'en a tout l'air et le futur sera du style Mad Max, rouleau compresseur et lance-flammes.
' Ravenous' - ' My Apocalypse' - ' Bloodstained cross' , effectivement l'hémoglobine dégouline , la gentille Angela nous avait prévenus, ce festival manquait de hate and  violence, vous allez être servis aux petits oignons.
Un voisin intrépide:  sans oignons svp, madame!
' The day you died', un premier crowdsurfer - vous êtes trop polis à mon goût, motherfuckers, sachez que  ' Revolution begins' , effectivement -elle harangue le peuple, brandit un étendard, noir, ' Under black flags we march', au pas, camarades, au pas, sur l'écran des scènes de baston.
L'horreur!
' Dead eyes see no future' , un  ou deux soli de guitare, Gary Moore versus Judas Priest, une marche aux drums , on reprend la route ' Dead bury their dead', pour les fossoyeurs.
' No Gods, no Masters' ... free at last - ' We will rise' - pause.
On leur refile le MFVF award, une bise à Philty, retour au turbin: ' Snowbound' et ' Nemesis' .
Terminus!

Un bis
' Fields of desolation'
On the fields of desolation
We are all alone...

Angela nous a abandonnés, nous sommes orphelins... désolation, désespoir!

Pronto, Milano.
Si, Lacuna Coil!
La tête d'affiche de ce premier soir: depuis la naissance en 1994, sette albums, dont un live.
'Dark Adrenaline', produced by Don Gilmore, est sorti en janvier.
23:10 intro la Scala , cinq visages masqués d'un foulard rappliquent, suivis de la toujours sensuelle et pas scabreuse Cristina Scabbia.
 Andrea Ferro - Vocals/Marco Coti Zelati - Bass/Cristiano Migliore - Guitars/Marco 'Maus' Biazzi - Guitars /Cristiano 'CriZ' Mozzati-  Drums, lancent ' I don't believe in tomorrow' et se débarrassent de leur mouchoir bandit de grand chemin.
Nous sommes mûrs pour un bain, prolongé, aux essences gothic/dark metal, recommandé par la faculté contre les poussées d'acné.
Sont imposants dans leurs uniformes noirs with embroidered names on the chest!
Deux voix entament 'I won't tell you' , magnificent mix of emotion and power. La ligne.. open your eyes if you want to survive., scandée  en duo, s'imprime dans ton cortex, il  t'ordonne de la répéter en même temps que les Lombards, ce qu'inconsciemment tu fais!
L'anthemic ' Kill the light' suit, puis le singalong ' Heaven's a lie', shit, on ira tous au paradis, marmonnait un autre, politicien, sans doute!
La noiraude vient se coucher à un mètre du public pendant ' Self Deception', les fans s'agitent!
Un chant samplé pendant l'hypnotique downtempo ' Entwined'.  
Cristina: are you ready to get ' To the edge', friends? 
Je vide ma chope et j'arrive, signora.
Sur scène, quatre chevelus sur une ligne font tournoyer leur crinière à l'unisson, à tes côtés, un métalleux chauve se souvient de ses 18 ans en versant une larme.
Triste est la vie!
Tonight is a special night, so we prepared something special, deux titres acoustiques: ' Falling ' et ' Closer'.
Superbes en version folk, la voix de de Cristina frôle le sublime.
Retour de l'équipe au complet, la longue plage ' Our truth' et sans pause le méchant ' Upsidedown' aux allures Korn, avec un brillant solo de guitare;
Un vieux titre, ' To live is to hide', suivi du marécageux ' Swamped' .
On reste dans le spongieux,  'Survive', bruitages 20000 lieues sous les mers avant un tsunami infernal.
Cousteau à peine revenu à la surface, on lui propose ' Trip the darkness', le single du dernier CD à l'intro 007. 
Wieze, thank you for staying après ce marathon, we have a couple of more : ' Spellbound' et ' My Spirit'. 
Tu ramasses tes spullen pendant la dernière, car ton esprit te suggère t'éviter la bousculade au parking.

Ciao, Wieze, arrivederci Cristina, direction la capitale!
MFVF 2012: formidable festival!   
 



















dimanche 21 octobre 2012

Metal Female Voices Fest 2012 - ( Saturday- part 1) - Wieze, le 20 octobre 2012

Un samedi matin, à l'heure où tout chef de famille normal, en pyjamas, chaussé de ses pantoufles, attend le retour de celle qu'il a épousé ( il y a bien longtemps), devant ramener croissants et pistolets encore tièdes, tu grimpes dans ton bolide, presque le même que celui de Souchon, pour mettre le cap sur Wieze, charmant village autrefois célèbre pour ses Wieze Oktoberfeesten, au moins aussi folkloriques que les fêtes de la bière à Munich.
Le dixième ( soufflez les chandelles) Metal Female Voices Fest, organisé par l'indécrottable banger, Philty, et sa dynamique équipe, doit débuter à l 'aurore, tu lis 10:30 a m.

Pas moins de douze groupes au menu du jour, va falloir penser à se désaltérer, docteur.
Avec Luc, de Keys & Chords, on a pris, dès notre arrivée, un abonnement au bar et à 10:35' on se retrouve face au magnifique podium pour Anwynn.
Avant de relater leur performance  hautement appréciée, nous tenons à englober tout le crew du MFVF dans nos louanges: organisation impeccable et souriante, son et images = le top, timing respecté, tarif des consommations/nourritures: honnête, security: présence discrète... proficiat, mesdames et messieurs!
Petite parenthèse, les très nombreuses nénettes, fans de metal, peuplant les halles sont nettement plus attrayantes que leurs consoeurs  nourries au blues.

Anwynn
Symphonic death metal band from Belgium ( Ath/  Bruxelles).
Line- up: Amandine Blanquet -Vincent "McBouc" Carton - Laurent "Wallace" Hunaerts- Julien "Jukka" Huyssens- Vincent "Wobi" Van Loo-  Astrid Kaiserman - Florent "Flush" Boudry.
Particularités: les mecs ont des jambes velues, Mc Bouc est gentil comme un agneau malgré son physique de docker au chômage et ses grunts de grizzly en rut, en contrepoint le mezzo mélodique d'Amandine charme.
Point négatif: la séduisante Astrid est parquée tout au fond de la scène et est , derrière ses orgues, quasi invisible pour une partie du public.
' Intro et Free' ( sur leur premier full album ' Forbidden songs')  , la belle et la bête, armée d'un sabre, en action: growls inquiétants versus La Callas sur fond symphonico-celtique, les guitaristes, doués, alternant riffs heavy et lignes black metal.
Le mélange a de la gueule.
' Conquistador' pas celui de Procol Harum, un autre fier aventurier,  les conquérants mitraillent pas léger.
Tous ces hidalgos vont à la messe après leurs méfaits: ' Requiescat in Pace' , n'oubliez pas de fleurir les tombes.
Le single/titletrack du CD suit ' Forbidden Songs', avec un apport intéressant des claviers.
 La chasse est ouverte, les kilts, armés de guitares, tirent sur tout ce qui bouge, gaffe à vos chiens et chats.
'At the gates of madness', un tour de clef,  puis au pas de course dans le jardin des cinglés, un carnage!
La dernière, un chant liturgique: ' Anwynn'.

 Anwynn: une entrée en matière des plus concluantes.

11:20: Benighted Soul
 En passant par la Lorraine avec mes sabots En passant par la Lorraine avec mes sabots Rencontrai... Benighted Soul, un groupe de metal progressif/ symphonique, emmené par la belle Géraldine Gadaut (vocaux), secondée par  Flavien Morel, Jérémie Heyms, Jean-Gabriel Bocciarelli et Nicolas Adam.
Le groupe naît en 2003 mais a sorti un premier full CD en 2011, ' Start fom Scratch'.
' Edge of Insanity' ouvre, le chant lyrique de Géraldine se promène sur un fond progressif, proche des premiers albums de Queen, avant que la reine  ne sombre dans l'obsolète.
' Broken Icons' démarre comme un bolide piloté par Sebastian Vettel. Défilé de guitares folles,  la voix s'élève au dessus des gaz d'échappements, un méchant virage, on décélère , claviers Saint - Sulpice , et puis, à fond sur le champignon.
Wieze, let's start the party, propose Géraldine: ' Start from scratch' , chant choral haché et déferlement de guitares.
' Stranger Me', une ballade, et 'No warning signs' au joli travail de dentellière, en amorce, confirment la bonne impression.
Du prog mixant l'Italian scene à la Premiata Forneria Marconi et le symphonic à la Nightwish avec une pointe de death growls pour pimenter la sauce.
Vive la France!

Direction la péninsule: Crysalys!
Crysalys es una banda de Metal sinfónico/metal gótico y metalcore nacida en Italia (Porto Sant'Elpidio,Marche) en 2005.
En 2012, après quelques changements de line-up, la chrysalide se présente ainsi:  Giuseppe "Peppz" Cardinali -Alessandro "Doomtrain" Camela-Fabio "Wolf" Amurri-Chiara "Dusk" Malvestiti -Lorenzo Marcelloni.
Après une série de demos, un LP ' The Awakening of Gaia'.
Pôle d'attraction principal: la Rosso Chiara, au registre d'une richesse incroyable, en Italie elle s'est illustrée à l'opéra ( Orfeo e Euridice), un de ses profs de chant la nommant  "Metalhead Tosca".
En quarante minutes, Crysalys nous a fait côtoyer Verdi  et Therion.
Comme ouverture, la setlist mentionne ' Un Ultima WNA':  profondeur, intensité,  lyrisme, passion.
Grosse baffe!
' When sirens sing' , il et difficile, voire impossible, de résister à leur pouvoir d'attraction, tu vas te retrouver au fond de l'océan.
Chiara, la séductrice rouge.
' My will be done', plus nerveux.
Batterie robuste, guitares agressives, chant saccadé, her will will be done, c'est sûr!
A genoux elle implore, place au narratif et dramatique ' Butterfly effect' suivi de 'By stars revealed', aux délicats effets de clavecin.
Le titre du CD 'The Awakening of Gaia', chanté dos tourné au public sur orchestration Star Wars.
Un piano classique amorce ' And let the innocent dream' , une ballade gothique aux relents Kate Bush.
Un yankee disait: Chiara really is something else, il n'exagérait pas!

Seduce the Heaven
Le paradis, c'est en Grèce, on était nombreux à vouloir seduce la ravissante chanteuse Elina Laivera, quelle nana!
Alex Flouros - guitars/Elina Laivera - vocals/Marios Mizo - growl vocals/Chris Kollias - bass/John Thomas - drums/Sinnik Al - guitars, l'accompagnent. On attend leur premier album, ' Field of Dreams' ( même titre qu'un EP, en 2009).

' Reflection' une entrée en matière à la fois symphonique et thrash, avec de furieux duels vocaux entre le growler et la soprano.
' Baseless Addiction' le mec devient carrément hostile, comment la gentille enfant réussira-t-elle à calmer ses instincts belliqueux?
Derrière eux, ça canarde sec.
' Field of dreams' , Elina virevolte dans le champs, l'autre continue à grogner.
'Helpless Mind' à peine terminé, les ennuis commencent, un problème technique.
Faut meubler, vas- y, Elina, amadoue les!
Une minute, ça va, puis le blanc.
Un quidam hurle: drum solo... John obtempère.
Un signe, ok,' Illusive Light' un singalong suivi de 'Walls of Oblivion' terminant ce set emballant!

Lahannya
Premier groupe anglo-saxon, emmené par une gente demoiselle aux tresses bleues, Lahannya!
Elle est flanquée de  Lutz Demmler (  bass),  Christopher Milden ( guitars) et Luca Mazzucconi ( drums).
Dès la première plage ' Dystopia',ouvrant le CD du même nom,  tu peux te rendre compte qu'avec Lahannya  on pénètre dans un univers différent: un rock alternatif, mouvance gothique, truffé d'éléments electro.
' Out of Time'  présente les mêmes caractéristiques.
Pas ma tasse de thé, avance Luc, suis d'un autre avis: les dance beats( c'est pas Kosheen, tout de même) combinés au éléments gothiques et métal, apportent une diversion au symphonic metal hanté par les groupes précédents.
' Save Me' décoré d'effets pyrotechniques, puis a live première, ' Not Innocent', suivi du cotonneux ' Cocoon' , le truc ronronne sans agressivité tout en  séduisant.
' Scavenger' sera plus rock ... can you feel the shadows rising... non, il n'est pas quinze heures, Miss, mais, on peut essayer en fermant les paupières.
' Only time will tell' , relativement commercial, cf. Evanescence... who cares.
' Burn' ( sur 'Defiance', 2009) et le vigoureux  ' Never enough' achèvent ce plaisant  concert.

Il et 15h15', on tamise:  Dimlight!

Londres?
Non, Athènes!
C'est qui la female voice?
Sanna Salou, une rousse piquante.
Trois gars la suivent partout: Peter(a.k.a.Invoker): Guitars,Vocals/ Nick: Guitars/ Peter: Drums.
Leur discographie compte deux  full CD's :  'Obtenebration' et 'Psychosynthesis'!
Sur scène, c'est du béton!
'Masters of our fate' , sombre, atmosphérique, majesté symphonique... qui a dit que la Grèce frôlait la banqueroute, suffit d'exporter ses female metal bands!
' Cardinal Sins', capiteux!
Puis une cover, ' Confide in me', on peut pas t'assurer qu'il s'agit de Kylie Minogue passée au mixer metal.
On revient au second album avec une suite agitée: ' Path of Ritual' et ' Still Born Debris' .
Une surprise, two guests pendant ' Absence of Light' , Grace Meridan et Angel Wolf- Black, un beau break arabisant et de virulentes  exhortations.... come on, Wieze, come on, shout loud!
Le point culminant d'un set achevé par ' Dark Emotion' et ' Dimlight' , canardant pire que les canons de Navarone.
Impressionnant!

Il est 16h, fin de la première partie!




 














vendredi 19 octobre 2012

Ansatz der Maschine - Midnight Directives, Rits Café, Bruxelles, le 18 octobre 2012

Depuis le 18 septembre, une nouvelle série de Stoemp- concerten s'enchaînent dans une dizaine de bistrots bruxellois, fréquentés par une faune hétéroclite: étudiants, artistes, musiciens, touristes, m'as-tu vu, noctambules, fêtards, branchés, pochards, flics en civil, politiciens ou  working class heroes...
En ce moite jeudi, le Rits Café ( rue Dansaert), situé dans les bâtiments du Hoger Rijks Instituut voor Toneel en Cultuurspreiding, programme un double concert: les chevronnés, Ansatz Der Maschine et les néophytes, Midnight Directives.
En dernière minute, un changement de schedule,  Ansatz Der Maschine commencera la soirée ( à 19h), car sa chanteuse, Renée ( oui, Renée Sys), est attendue à Gent pour l'événement “007 in concert: Flemish talents sing James Bond” à l'occasion du Film Festival Ghent 2012.
Difficile de refuser!

 Ansatz Der Maschine 
Tu atterris dans ce sympathique zinc en plein soundcheck, au lieu de reluquer les attrayantes étudiantes, tu te commandes une pintje ( 1 € = car happy hour, faudrait  penser à prévenir Steven, Vincent et Yves Hoegaerden..) pour prendre place à 2 mètres de la scène, ce que tu as entendu en hors-d'oeuvre présage du meilleur.
Sont huit: l'instigateur,  Mathijs Bertel (un ancien du RITS), à l'arrière-plan ( violon, electronica, mandoline), à ses côtés, un saxophoniste ( remplaçant d'après le paternel de Mathijs), sans doute, Stijn Van Dierdonck, à l'extrémité gauche, Daddy, Jean- Luc Bertel ( French horn) - au  second rang: Wouter Mattelin (lapsteel, guitar, vocals) - Jan Dhaene  ( drums, Rhodes), vu avec The Bony King of  Nowhere - Tom Vangheluwe ( guitar) ,  ex- Galatasaray et membre de Four Black Boxes - à l'avant-plan: Ruben Vercaemer (tenorsax, Rhodes)  et Renée aux vocals et à la mandoline.
Trois full CD's , le dernier ' Heat' et des concerts sur les plus grands podia: Rivierenhof, Genk on Stage, le Depot, l'AB, Dranouter, Brakke Grond ( A'dam) , Le Grand Mix ( Tourcoing) etc..

19H1O, on lance la machine, en background des visuals artistiques se mariant à la perfection avec la bande sonore proposée par le gang de Mathijs.
' Intro' une voix déformée répétant le nom du groupe sur fond Krautrock, accompagné par un drumming martial.
Les fantassins en action, suivis de près par l'artillerie lourde, un son énorme ne reniant pas une pointe de lyrisme.
Déjà les spécialistes du parallèle s'activent: Efterklang, Console, The Books ( pas con, avec les visuals), Under Byen... ambient, postrock, indietronica, trip hop... fusent.
' The Desert Story', Renée en lice, gentle dreamy music avec de superbes effets de lapsteel et de violon, sans oublier les couches de cuivres , les accélérations à la guitare et le brillant tic toc électronique.
Le timbre éthéré de Renée sied à merveille à cette lente et majestueuse plage.
'The last fire', à l'intro Grande Muraille de Chine, engendre les  mêmes sensations, pour ne pas mécontenter l'ouest la guitare prendra des couleurs surf et la voix de Miss Sys des intonations Amiina.
Osons le qualificatif ' beau', que nous réutilisons pour la douce ballade 'L'étoile polaire' , qui, en sous-entendu, décrit la situation politique, devenue déplorable, de notre beau royaume... son pays avait sombré dans la haine...!
La chanteuse au repos: l'envoûtant  'Going North', un instrumental de l'album précédent, ' Painting bad weather on her body', quelques touches world à la Transglobal Underground se mêlent au  vernis postrock. Mathijs jonglant pour passer du maniement des machines au violon.
 Le filmique et catchy ' February 11th' voit le retour de la chanteuse qui hantera la mandoline pour ' The fatal heat slump', Jan derrière les claviers, Ruben au sax.
Une plage instrumentale sidérale mixant acid jazz, trip hop et progrock.
 La richesse orchestrale dont fait montre  Ansatz Der Maschine fascine et place le groupe sur un échelon supérieur à celui sur lequel on situe le collectif  Hidden Orchestra, vu il y a peu au Bota.
Nouvelle intro bridée pour ' Earth', truffé de sons aquatiques, un comble! La voix caressante de Renée frôle ton épiderme, les cuivres folâtrent, comme ton cerveau qui , va t'en savoir pourquoi, visualise Blood, Sweat & Tears tricotant une ballade jazz rock.
Fondu enchaîné sur la dernière,' A never ending blues', un electro blues agressif, devant plus à Van der Graaf Generator ou à Woven Hand qu'à Muddy Waters.
Le morceau cingle, séduit, secoue, agresse et interpelle à la fois.

 55' admirables!


Midnight Directives

Longue séance changement de matos/ soundcheck, il sera 21h25 lorsque le combo ayant remporté le Stoemp-prijs pendant la Brusselse Rockrace investira la scène.
Ils sont cinq, nés en 2010, mais âgés de 19 à 23 ans, ils en veulent, ils vont réussir à se faire un nom.
Lennart Janssen, guitar, loops- Art Philippeth, drums, backings- la dynamique, Tessa Vanhees, chant, percussion - Lukas Palmers, guitar, backings, percussion  et Alexander Truyens, bass.
On nous annonce la sortie d' un premier EP en décembre pour démarrer en force avec ' Midnight Directive'.
D'emblée  le punch et le timbre bluesy/rock ( Anouk, Krezip)  de la souriante Tessa frappent l'esprit, les riffs de guitare sonnent juste, une plume pour le petit Lennart, basse et drums assurant une rythmique sans failles.
Encourageant!
' Ove the moon', de l'indie sucré, confirme la bonne impression.
On nous cite Elbow ou Broken Social Scene, on exagère, d'autres y voient des plans jazz, c'est maladif cette manie de vouloir coller des étiquettes...
Pour t'aider, procédons par élimination, tu oublies: rap, hip hop, electro, disco, house, techno, dream pop, alt.country, folk, Compact Disk Dummies ou Lady Gaga, il te reste toutes les variantes de l'indie, avec une chanteuse à voix et des guitares saignantes ou noisy.
' Jimmy' offre une touche garage, il précède un midtempo des plus plaisants ' Horizon'.
Une intro percussive amorce a soulful track, toujours sans titre, suivi par le calme  'Home, voyant Tess en Sainte-Nitouche délurée.
Elle assure un max, that chick has balls... te signifie Inge, une petite étudiante carburant au gros rouge.
Tu acquiesces.
A new song, que vous n'entendrez pas sur le EP,  pour rire, on a écrit 'Drekbol' sur la playlist. Cette nouveauté présente des points communs avec certains titres de Elysian Fields, pour te faire comprendre que c'est pas du caca.
' Wild Pack' du blues/trash énervé et pour achever cette petite demi-heure, 'In line for light' un downtempo aux senteurs Americana.

 Midnight Directives, de jeunes pousses destinées à s'épanouir dans un avenir proche!










 

jeudi 18 octobre 2012

Susanna à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 17 octobre 2012

 Un Club en configuration tables/chaises.
Ce soir, nous serons les témoins d'un concert intimiste, tandis qu'au rez-de-chaussée une masse compacte s'agglutine pour applaudir Slash.
Kurt, directeur artistique à l'AB, introduit l'artiste de la soirée: Susanna!

Susanna= Susanna K Wallumrød ou Susanna and the Magical Orchestra oder SusannaSonata ( son tout récent label).

La séduisante Norvégienne, que tu vis, par un beau soir de mai 2005, dans la somptueuse Spiegelzaal des Markten avec Morten Qvenild, ex -Jaga Jazzist, sous le nom de Susanna and the Magical Orchestra, vient de sortir un huitième album, le troisième sous le patronyme ' Susanna': 'Wild Dog' ( Rune Grammofon).
Après une semaine au UK, le Benelux aura droit à une date, l'AB , puis retour dans les contrées nordiques.

Un trio se présente sur une scène éclairée par une pauvre lumière tamisée: Susanna K Wallumrød au piano et au chant - le subtil,  Helge Sten ( Supersilent, Deathprod + producer de Motorpsycho) à la guitare et, le tout aussi efficace, Erland Dahlen, aux percussions, murmures et scie musicale.

Le set démarre, après un magnifique sourire, avec 'For You' , enregistré sur le premier album  solo, 'Sonata Mix Dwarf Cosmos', une ballade jazzy soyeuse sur laquelle la voix pure de Susanna vient se poser en finesse.
On pense au travail de Joni Mitchell époque 'Hejira'.
'Imagine', no not that Imagine indique la dame, se trouve sur la nouvelle plaque. Une nouvelle fois, le timbre d'une pureté cristalline te cloue, envoûté, sur ton siège. Un jeu de piano tout en frôlements et un accompagnement d'une sobriété élégante devant ajouter la ponctuation nécessaire à ce rondeau scandinave, habillent la lente mélodie.
' Oh, I am stuck' hante toujours la veine folky/jazz , qu'on se prend  à comparer à quelques chanteuses des sixties/seventies:  Laura Nyro, Sandy Denny, un peu moins, mais pourquoi pas, Judy Collins...
' Demon Dance, datant de 2007, sera plus sec, avec lignes de guitare et effets vibrato Americana.
La suivante, le majestueux et exalté ' We offer', une troisième plage issue de  'Sonata Mix Dwarf Cosmos'.
Bruxelles, hypnotisée, retient son souffle, tandis que la chanteuse nous remercie de l'avoir préférée à l'ex-Guns N' Roses.
Une longue intro ( guitar/drums)  atmosphérique, virant noise, amorce ' Can't shake loose' ( Russ Ballard), le calme revient avec un piano retenu, la voix s'élève en volutes,...I can't shake loose... entraîne un nouveau mouvement agité, la guitare prenant des tonalités bluesy noires, la jeune femme semble vivre un drame poignant.
Après cet accès de violence, une version fragile et implorante de 'Jolene' de Dolly Parton s'impose.
Attention, masterpiece!
 Tonight there's gonna be a jailbreak
Somewhere in this town
See me and the boys we don't like it
So we're getting up and going down..
Tom: AC/DC!
T'es sûr?
Après cette ballade ensorcelante, Susanna s'enquiert: do you know who wrote ' Jailbreak'?
Dirk ( Knack Focus): 'Phil Lynnott/ Thin Lizzy', il recevra les palmes!
Retour vers le dernier né, le mellow et mélancolique ' Starving Soul' ...there's a wolf in my garden.... événements courants en Norvège, même si wolf populations in Scandinavia have declined dramatically in the last 150 years as a result of relentless hunting...
Le morceau donnant son titre à l'album,' Wild horse, wild dog', voix vibrante, effets de reverb et de vibrato amples, méchant downtempo aux accents rock.
I fell in love with the poems of  Gunvor Hofmo, l'album “Jeg vil hjem til menneskene” est entièrement consacré à son oeuvre, ce soir je vous chante ' Hva fanger natten' .
Le club plonge dans une aura de mystère scaldique, accentuée par une instrumentation minimaliste, dont des effets de scie plaintifs.
Nouvelle excursion Blue Note, ' Traveling' , un voyage dans son inconscient.
Susanna se souvient avoir joué dans la grande salle avant Bonnie Prince Billy, depuis, elle collabore fréquemment avec le barbu, d'ailleurs, Emmett Kelly, guitariste chez Will Oldham/Bonnie Prince Billy ,  est crédité sur 'Wild Dog' , voici la romance ' Her Eyes' suivie de la dernière pièce du menu, le rythmé ' Freeze', à rapprocher de Tori Amos.
Le trio salue l'assistance après 75' de set.

Bis
We know a couple of more songs.
Elle débute la suite avec le formidable et profond ' Twelve hours of sunset'  de Roy Harper ( 'Valentine ' 1974) et en cadeau pour notre écoute attentive, la perle: ' Love will tear us apart' de Joy Division!


Men seem to be fascinated by evil women, especially beautiful ones... elles ne doivent pas forcément être "evil" to put a spell on us!











mercredi 17 octobre 2012

Décès du drummer Bob Dartsch, aka Bob le Mercenaire, le 16 octobre 2012

 Qui se souvient d'Elton Motello?
 Elton Motello is both the moniker of Alan Ward, the lead singer and songwriter, and the name of the band itself.
Alan Ward qui jouait avec Bian James, des Damned, dans le groupe Bastard,. aboutit à Bruxelles, il travaillera pour les studios Morgan. A un moment, un certain Roger Jouret ( ex Hubble Bubble) rejoint Bastard, désormais bruxellois, aux drums.
Le groupe devient Elton Motello et sort le single  'Jet Boy, Jet Girl'/ 'Pogo Pogo'
 Les musiciens qui ont enregistré Pogo Pogo et Jet Boy Jet Girl en studio sont les mêmes que ceux qui ont enregistré "Ca plane pour moi" dont Jet Boy, Jet Girl reprend la mélodie ( on cite Wikipedia version française, car d'autres sources mentionnent que Lou Deprijck/Pipou Lacomblez se sont inspirés du titre anglais... on va pas déterrer la hache de guerre) .
Qui sont ces musiciens?
Bob Dartsch, batterie, John Valcke, guitare basse, Mike Butcher, guitare et Alan Ward au chant...

Revenons à Bob Dartsch, né Robert Leclercq, en juillet 1944, d'une maman chanteuse aux Folies Bergères ou à l'Alhambra et d'un paternel pigeon voyageur.
Il apprend la batterie dès son plus jeune âge et joue dans des dizaines de groupes rock, d'abord schaerbeekois, puis bruxellois.

Pour une biographie complète du bonhomme on te dévie vers la mémoire du rock belge, le fabuleux 'Mémoire 6O-70' de Jean Jième.

Citons quelques groupes, dans les sixties: The Jets,  Buddy Brent, Kirk Viking, Shorty & The Fireblazers..
Dans les seventie: Salix Alba, Marc Hérouet's Ragtime Cats, Brumaire, Afrodiziak, Zar ( dans lequel joue son copain de toujours, John Valcke ), Cos ( les albums, Viva Boma  et Postaeolian train robbery), Two Man Sound, etc...
Plus tard, logiquement, il vire jazz: et accompagne  Toots Thielemans, Renaud Patigny, le bluesman Al Copley, Memphis Slim...
Il n'oublie pas les rockeurs ( Sebi Lee), ni la chanson française de qualité: Christiane Stefanski , Ann Gaytan, Daria de Martynoff, Robert Cogoi...

L'an dernier , tu as eu la chance de le voir dans Buster & the Swing ( groupe créé par Marc Hérouet et René De Smaele, début 90), un habitué des nuits du Music Village.

 Bob Dartsch est décédé ce 16 octobre, il  avait 68 ans!

Fabrice Eulry, pianiste de boogie-woogie qui devait enregistrer un album avec Renaud Patigny et Bob Dartsch....:  "Bob nous laisse un grand vide musical et humain."!







lundi 15 octobre 2012

Jarboe - Mongolito au Beursschouwburg, Bruxelles, le 14 octobre 2012

C'est la nuit ; la nuit noire, assoupie et profonde
L'ombre immense élargit ses ailes sur le monde..
( Victor Hugo)
Alors cet oiseau d'ébène induisant ma triste imagination au sourire, par le grave et sévère décorum de la contenance qu'il eut; «Quoique ta crête soit chue et rase, non! dis-je, tu n'es pas pour sûr un poltron, spectral, lugubre et ancien Corbeau, errant loin du rivage de Nuit -- dis-moi quel est ton nom seigneurial au rivage plutonien de Nuit?» Le Corbeau dit: «Jamais plus!»
(Edgar Allan Poe traduit par Stéphane Mallarmé)

Euh, nous , on préfère Virgile, un poète bucolique:
Menhier le Corbeau et Menhier le Renard
Le fromage est un hettekeis et le corbeau un puuteleir...

Blague à  part, le Beurs se colorait aux teintes gothic, dark indus, dark ambient, avant-garde.. en ce dimanche raz- de-marée NVA
Ils affichaient tous présents: de Volanges, Thot, Emergent Sea, Arkangel, Yeti Popstar et un Nervous Shakes passablement entamé, sans oublier les inévitables night owls: Vincent M, Yves Hoegaerden, Jean- Paul Jassesse, Mat, Séverine... la liste est longue, la nuit sera agitée!

20:30- des froides ténèbres surgit un mortel sapé de noir, couvre-chef  Don Diego de la Vega et scream mask, il s'assied dans un coin de la scène, tandis qu'en background, sur l'écran, défilent des visuels datant des années trente: Mongolito

Le projet solo de Marc De Backer.
Depuis la derrière fois où tu as croisé sa route, le Bruxellois a sorti un  album  officiel: ' Acedia'. Dix titres, essentiellement instrumentaux, aux ambiances doom/ psychédéliques, obscures, souvent menaçantes.
Loops, effets divers: drones, swooshes, swoop sounds .. l'ex Dog Eat Dog, Mucky Pup, Suture, 10000 Women Man... maîtrise son instrument et sa machinerie à la perfection.
Les projections contribuant à  créer une atmosphère lugubre.
' Human Ruin' ouvre:  images de persécution, de crucification, une symbolique rappelant le  Ku Klux Klan, ça tombe bien avec le tsunami noir ayant balayé une partie du pays.
'Macabrissima' , aux senteurs Pink Floyd, un soundtrack pour le Bal du Rat Mort.
James Ensor, Jérôme Bosch, Jan Bucquoy revisités à la guitare et voix transformée au vocoder.
Surréalisme belge!
'All These Stones ' à la slide, du dark Americana obsédant, planant, sur la toile une désespérée se tape le crâne contre les murs du métro.
L'angoisse est palpable.
 On passe au  post punk / emo 'NYC Rising', kintergarten  en noir et blanc,  puis, ' Forest Fire', la Grande Faucheuse en action dans une cathédrale ( les  Pussy Riot ont été condamnées pour moins que ça, ajoute J P Jassesse), les deux plages terminent ce  brillant set de 40'
Je préférais Jesus is my Son, constate Vincent M , un léger sourire aux commissures des lèvres venant de tremper dans une mousse!

Tu crois que ces drôles te demandent si tu as soif, tu as le malheur de tailler une brève bavette avec une jolie rousse, tu te retournes, sur ton coin de table un convoi de Maes attend ton bon vouloir.
 Bande de crapules, t'as  tout juste 1/4 h pour rejoindre le peloton, cadence accélérée.

Jarboe.

Jarboe La Salle Devereaux sera éternellement associée au groupe Swans de Michael Gira, mais la native de New Orleans, ayant étudié l'Opéra et appris dès le plus jeune âge à jouer de l'orgue Hammond, a construit, en parallèle, une intéressante carrière solo: une quinzaine d'albums, les derniers ' Indemnity 1 and 2' reprenant des classiques de Swans, ou  du projet World of Skin, réinterprétés en version voix/piano.
De plus,  nous ne pouvons oublier ses multiples collaborations: A Perfect Circle, Neurosis, Steven Severin, Kirlian Camera etc...

A 21h30, une vestale vêtue d'un longue robe blanche dont la capuche dissimule l'entièreté du visage ( exclusive stage wardrobe signée Ovate)  s'installe, sans un mot,  derrière le piano, le décor est planté.
Ce n'est pas Jarboe, te souffle Yves, effectivement, il s'agit de Renée Valentine Nelson, une classically trained pianiste qui accompagne l'excentrique diva américaine pour cette tournée ' Indemnity'
Tout en tapotant gracieusement les touches, la Vestalis virgo entame une sombre complainte mélancolique d'une beauté tragique : 'Carver'.
Moment de silence intimidant, concentration intense, soudain, elle laisse choir sa tête sur le clavier , se ressaisit pour attaquer un mouvement classique. Entrée en scène de Jarboe , robe noire, épaules dénudées, coiffure blonde décolorée, voix dramatique et ensorcelante : 'The  Child's Right'.
'Please remember me' ( Swans - 'Various Failures')   sera encore plus angoissant, an oblivion ballad chantée d'un timbre hanté.
Une remarque humoristique destinée aux soiffards palabrant au comptoir: merci, pour le silence, it's quite a new experience for us, le duo ébauche le gothic folk ' Blood Promise' ( 'The Great Annilihator' - Swans ):
 When silence falls
And light remains
And time is born
Beneath the sun
I'll hide your name. ..
 Epurée la chanson  te prend aux tripes, Jarboe en cantatrice perturbée impressionne.
' Saved', titre d'un EP des Swans, une version gospel terminée en duo vocal a capella, précède ' The other side of the world' ( 'Love of  Life') bourré d'effets vibrants, qui nous rappellent certains titres de Patti Smith.
From 'White Light From the Mouth of Infinity", 1991, le profond  ' Song for dead time' et pour achever le concert après une nouvelle apostrophe destinée aux bavards du bar, ' When she breathes'  au  nerveux et militaire jeu de piano.
Jarboe, implorante, termine la ballade ténébreuse à genoux .

Lights off, les prêtresses rejoignent les coulisses nous laissant avec nos épouvantes.
Heureusement, il y a le bar.

On ne va pas te relater les anecdotes post-concert, sache cependant qu'après avoir fait la fermeture du Beurskaffee, éviter de justesse un affrontement pénible avec RickyBilly, on a abouti au Central .
 A l'heure où ces lignes s'étalent sur la page, on suppose que Vincent, Yves et Yeti attaquent leur 108 ème bière.










Le claviériste, B.B. (Blake Baker) Cunningham Jr. abattu lors d'une fusillade à Memphis, le 14 octobre 2012

1967: The Hombres: ' Let it all hang out'- un hit immortel!
Gary Wayne McEwen à la guitare, B.B. Cunningham à l'orgue et aux vocals, Jerry Lee Master à la basse et John Will Hunter aux percussions .

 Sunday, October 14, 2012 9:56 PM/ Associated Press bombarde la nouvelle: 

Musician B.B. Cunningham Jr., a member of Jerry Lee Lewis' band, was killed in a Memphis shootout early Sunday, police said.

BB Cunninham oeuvrait comme agent de sécurité dans un complexe résidentiel à Memphis, en pleine nuit, ayant entendu des coups de feu dans le complexe voisin , il décide d'aller jeter un coup d'oeil, à l'arrivée des policiers, deux corps inanimés gisent sur le sol, celui d' un adolescent de 16 ans et BB Cunningham, ce dernier âgé de 70 ans.
Cunningham: un patronyme faisant partie de l'encyclopédie rock US, le paternel, Buddy Cunningham, tournait sous le nom de Buddy Blake, quant au frangin, Bill , il a fait partie du line-up original des Box Tops.

BB commence sa carrière à 14 ans avec  The Six O’Clock Boys, un local hit ' Ivory Mables'.
Plus tard il fait partie du touring band du combo surf,  Ronnie and the Daytonas ( un hit 'GTO'), les Daytonas deviennent The Hombres qui, après le succès de 'Let it all hang out', ont encore sorti quelques singles et ont même enregistré un LP qui n'a jamais trouvé le chemin des disquaires.
En 1969 les Hombres retournent définitivement dans l'ombre.
BB Cunningham se lance dans le travail de studio (Sounds of Memphis Studio/ Independent Recorders/  House of Foust )  comme ingénieur du son .

En 1997, il retrouve la scène en rejoignant le groupe de Jerry Lee Lewis.
En 2003, il sortira un album solo ' Hangin' In'.

 October 2012 RIP, BB Cunningham!

dimanche 14 octobre 2012

One Trick Po - FNAC City 2 - Bruxelles, le 13 octobre 2012


One Trick Po - FNAC City 2 - Bruxelles, le 13 octobre 2012

Nous vous invitons à la cafeteria ( FNAC) où le groupe One Trick Pii Oo commencera son showcase dans quelques instants.
Veerle Pollet sourit, elle n'a rien à voir avec la Peninsular and Oriental Steam Navigation Company ( P&O Ferries), son groupe, en  trio cet après-midi, pas de Jo Mahieu,  composé du jazzman Toon Van Dionant aux drums, de Julien Richez à la basse/backings et d'elle-même au chant, piano, guitare se nomme One Trick Po.
L'album A Long Month Of Sundays' est à présent dans les bacs , nous en entendrons 7 plages + 3 compositions non retenues.
Pour ouvrir, ' Perception' un jazz/pop spasmodique pendant lequel, en souriant, la gentille Veerle lui signifie...I'm sorry if I destroyed your last hope... le piano cadencé et la basse mélodique, bien soutenus par le jeu en souplesse de Toon charment, la voix à la Norah Jones fait le reste.
' Dog Face' , plutôt du genre cocker et pas bulldog, auto-dérision, mode upbeat et  basse ronflante.
 Jacques Dessange conseille: des mèches effilées, frange en dégradé, et pour éviter de se voiler les yeux en tripotant son piano, nous disposons d'un large échantillon de barrettes colorées, de clips, de broches ou de pinces à fleur...
La ballade mélodieuse d'un classicisme serein, ' Hope',  précède le rythmé 'Sell Out' non repris sur le CD.
Une petite valse à l'heure de la sieste?
' Switch' au final nocturne romantique, il n'y a pas que George Sand à aimer Chopin.
Changement d'instrument, une guitare, pour 'Time to move on' qui, malgré le background jazzy, prend des petites allures Sheryl Crow.
Le morceau le plus rock, le catchy   ' Maybe Baby'  joue la carte fraîcheur, marque déposée girl groups des sixties.
 Le fantastique ' E- string' hante la corde blues, il met fin à la séquence guitare.
 Je retourne derrière le Yamaha pour 'Wrong Foot' et ' Best for me', le premier titre sera convulsif , le second moiré et agréablement syncopé, il  clôture cet agréable two o'clock show.

One Trick Po se produira au Zebra Bar  (Saint-Géry) le 30 novembre!

samedi 13 octobre 2012

Lucy Rose, C.A. Smith- Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 12 octobre 2012

Peu de trentenaires, voire quadra ou quinca, dans la cave du Bota, tranche d'âge de l'auditoire: de 14 à 18 ans,  cute chicks majoritaires... Lucy Rose, la petite Londonienne a la cote.


20:00 C. A. Smith

Daphné, 16 ans, à sa copine: c'est quoi ce Viking?
 Un barbu (  13.386 inches) de 195 centimètres, ayant emprunté les tresses de Bécassine, une acoustique et une panoplie d'harmonicas.
Hägar Dünor s'adresse à nous dans un français coloré, le mec est originaire d' Hamilton ( Ontario) au Canada, se faisait appeler Mayor Mc CA ( il a brigué la place de Maire dans son coin) et officiait comme one-man-band, tournant sans cesse dans son vaste pays.
Depuis le barde s'est établi à Londres et vient de sortir une plaque under his trua persona: ' Someone you love'.
Pendant 40' , le brave garçon va nous asséner ses turlurettes naïves et  légèrement infantiles que le public bon enfant accueillera en souriant.
Il y a 30 ans, le gars eût été hué et bombardé de tomates pourries vu le nombre de floches alignées et  le chant pas toujours assuré.
Daphné: il était gentil...
Ouais, mon chat est gentil tout plein, heureusement il ne chante pas!
Il commence par une bluette en français... fais bien attention, je pourrais tomber en amour avec toi...pour poursuivre par une ballade pompée sur Peter Sarstedt ( 'Where do you go to my lovely').
Il est disert, je suis heureux de jouer en Belgique, voici 'Time', un soft folk mélancolique, suivi d'une chanson boyscout à propos de la femme parfaite, pas de chance ..she ain't mine..
Le blues suivant devait se nommer 'Shit' , c'est devenu 'Shoot'.
Inoffensif!
Il nous narre 33 épisodes de sa vie: son grand-père a avalé tout le flacon de comprimés ( non pas du Viagra) et ' Granddad is sleeping and he won't get up' .
Un cours de philosophie ..I've been thinking about the meaning of life...,a quiet one, it's my controversial song , 'God is not my friend', aussi fade qu'une Heineken, puis un singalong pour les A A, ' Drinkalottawater' et enfin, après une confession intime: j'ai 37 ans, je viens de me marier, j'aime ma femme et mes pantoufles, je bois du thé, je regarde la TV... ' Judge Judy', a lovesong.
Brave gars!

21:00 Lucy Rose and band.
Les roadies ont  placé un tabouret sur un échafaudage bricolé, la minuscule Lucy Rose Parton ( 23 ans)  prend place, on lui refile une acoustique.
Derrière celle qui fut vocaliste de Bombay Bicycle Club:  aux drums, Sam Nadel et la multi-instrumentiste/ vocaliste ( cello, keys, percus): Alex Eichenberger ( Phildel, Broadcast 2000, Pillarcat..) -  à ses côtés, l'excellent Joe Steer, de Broadcast 2000, à la basse/ backings et une autre pointure à la guitare, le Suédois Björn Ågren ( ex-Razorlight) .
Ce band donne un dimension intéressante aux compositions de la mignonne enfant qui va nous interpréter son tout récent premier full CD ' Like I used to'.
' First' une voix limpide, les journalistes n'ont pas tort de citer Laura Marling, a breezy melody, un accompagnement  subtil... elle paraît tellement fragile qu'on aurait peur de la serrer dans ses bras.
Une intro plus nerveuse pour 'Red Face' , très vite, le calme revient.
Le  travail de dentellière de  Björn et les intonations Suzanne Vega de la belle séduisent.
 Le single  ' Lines' , un soft folk, nage dans les eaux Kate Nash, il sera suivi de ' All I've got', que nous jouons pour la seconde fois avec le full band.
Caca, le roadie a mal accordé mon acoustique, sorry I have to tune, on reprend la gentille lovesong juvénile.
Daphné: c'est  mignon!
A quicker one to follow, sans setlist et en écoutant  le CD on n'a pas retrouvé la plage qui rappelait  notre singer- songwriter d'un mètre 55 , Noa  Moon.
La superbe ballade ' Night bus' est ornée d'un brillant doublé de  guitares, le timbre pur de la donzelle réussit à te faire frissonner.
'Place' est tout aussi sophistiqué et plaisant, le radio-friendly  ' Scar' sera plus rythmé.
Je sais que c'est pas sympa de vous pousser mesdemoiselles, mais mon copain est chargé de mettre la suivante en images pour un clip, ce sera notre prochain single, it's just an acoustic song I wrote, je la joue solo.
Un titre aussi délicat que le 'Vincent' de Don McLean , nous prouvant que la petite, non seulement  chante divinement, mais sait également manier une guitare.
 Un ouf de soulagement, I'm so sweaty, now, mais le truc est en boîte.
'Middle of the bed' , handclaps et fine plucking, Bruxelles en soutien, car l'enfant entend mettre  un terme à une relation affective .
La suivante,  'Watch Over', reçoit un traitement  jazzy, vaguement latino, des plus seyants et lorsque Lucy annonce la dernière, les usuels ooh de dépit lui font dire... you know this is the longest gig we've ever played on this tour ... ce qui laisse Bruxelles indifférent!
Place au nerveux 'Bikes' ..everybody scream out loud... le Witloof obtempère,  grosse ambiance et  bruyante ovation.

Tout sourire, l'enfant fleur, dégageant une aura de sympathie peu commune, revient en piste pour le bis, le sentimental: ' Don't you worry'.

Daphné et sa copine font la file au merch espérant une dédicace.
Dehors, il pleut!